Articles dans la rubrique « Editorial »
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jeudi 2 février 2012 |
Ndimby A.
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Le caractère cyclique des crises malgaches serait-il dû à un problème d’éducation ? Si on se place d’un point de vue comparatif, on peut effectivement poser l’hypothèse d’une relation entre éducation et démocratie. Toutes les données statistiques montrent à première vue que les dirigeants des pays ayant des taux plus élevé de scolarisation et d’alphabétisation ont un comportement démocratique plus affirmé. Toute lecture croisée des tableaux de la Banque mondiale ou du PNUD sur les taux (…)
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mercredi 1er février 2012 |
Ndimby A.
| 4354 visites
Le comportement de la communauté internationale durant la présente crise malgache présente une caractéristique intéressante : l’imprévisibilité aux yeux de certains. Les optimistes diront qu’elle s’adapte, les pessimistes qu’elle est instable. Par conséquent, il n’y a rien d’étonnant au marécage actuel : ceux vers qui on se tourne pour nous guider hors de la crise semblent eux-mêmes perdus. Il semble toutefois que la communauté internationale ait gardé un peu de dignité, alors que la (…)
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mardi 31 janvier 2012 |
Ndimby A.
| 3226 visites
Tout comme la stabilité politique ou le développement, la sortie de crise ne se décrétera pas avec des mots si les actes ne suivent pas. Prétendre que Madagascar est en chemin pour connaître des lendemains radieux, juste parce qu’on a changé de numéro de République et de Constitution est un leurre pour naïfs. Jusqu’à preuve du contraire, le Référendum de novembre 2010 n’a apporté aucune solution à la crise, et n’apportera aucune solution aux facteurs structurels qui entretiennent le (…)
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lundi 30 janvier 2012 |
Ndimby A.
| 5206 visites
« Si la situation idéale est difficile, faudra-t-il se contenter du pire ? » : telle était la conclusion de l’éditorial de jeudi dernier, qui proposait de remettre la balle au centre afin d’éliminer les pesanteurs causées par les extrêmes. Après la rencontre convoquée par la SADC à Pretoria, la réaction de Rajoelina montre le choix du pouvoir hâtif : camper sur la position arrogante et unilatérale que lui dictent les faucons et les vrais depuis trois ans. La perspective de réconciliation et (…)
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On s’est remémoré les victimes et les dégâts de la journée du 26 janvier 2009. L’association des commerçants qui ont tout perdu, dit que cela relève de la responsabilité de l’État. C’est indéniable. Paix aux âmes des victimes de cette folie pour de simple calculs politiques, et que l’État (mais en existe-t-il encore un actuellement) assume ses responsabilités envers les victimes.
Suite aux événements de samedi 21 janvier, Marius Fransman a traité « d’irresponsables » Rajoelina et (…)
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Et c'est reparti pour un tour. Semblant d'« accord » à Prétoria, mais de toute évidence et comme à l'accoutumée, différences de compréhension et d'interprétations sur son contenu. L'on se gardera alors de prêter une importance exagérée aux déclarations multiples des acteurs malgaches, et l'on se réfèrera uniquement au maigrichon communiqué de la SADC joint ici.
Concrètement, on y lit un « appel » à adopter une loi d'amnistie avant le 29 février, « pour faciliter la mise en oeuvre des points (…)
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jeudi 26 janvier 2012 |
Ndimby A.
| 4125 visites
Ces trois ans de crise sans perspective de solution viable et pérenne imposent deux constats.
D’abord, les médiateurs nationaux et internationaux n’ont pas été en mesure de convaincre (ou de forcer) les protagonistes à s’entendre sur un consensus minimum. La crise qui perdure illustre la faillite de tous ceux qui ont pour fonction ou mission de faciliter le dialogue politique. Les uns et les autres ont fini par échouer et perdre leur crédibilité, non seulement vis-à-vis des acteurs de la (…)
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Les juristes anglo-saxons, surtout les juristes d’affaires (dits « transactional attorneys »), ont tendance à vouloir tout prévoir dans leurs contrats. C’est ainsi qu’un contrat de prêt « à l’américano-anglaise » fait au moins 150 pages, alors que dans le monde francophone, une dizaine à quinzaine de pages suffisent. Les raisons pour cela sont nombreuses et méritent une toute autre note, disons tout simplement que les parties prenantes souhaitent rarement qu’une partie tierce (le (…)
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Depuis Samedi, les uns et les autres dépensent beaucoup d'énergie à commenter les événements, au point que les infrastructures de Madagascar-Tribune.com ont eu par moments du mal à supporter la charge. Les webmasters me prient de vous transmettre leurs excuses ; ils espèrent que les choses iront mieux à partir de maintenant.
Les commentaires qui m'ont le plus étonné, particulièrement par leur nombre, sont ceux qui voient dans l'annonce tardive de la fermeture des aéroports une improvisation (…)
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lundi 23 janvier 2012 |
Ndimby A.
| 4027 visites
« Rehefa te hividy ny lohany, aza matahotra ny masony » avait rappelé Mamy Rakotoarivelo avec”¨(im)pertinence, il y a deux semaines lors des cérémonies de vœux à Iavoloha . Expression bien malgache qui signifie que lorsqu’on prend une décision importante, on ne doit pas avoir peur d’en assumer les conséquences. C’était une façon intelligente de faire allusion aux atermoiements du régime hâtif au sujet de l’application de la feuille de route, avec ses deux pas en avant et ses trois pas en (…)
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La phrase analytique de la semaine vient de Sa Majesté en parlant du retour de Ravalomanana : « Personnellement, je préviens que si cela provoquera une nouvelle déstabilisation de la vie quotidienne des Malgaches, je n’accepterai pas ». Primo : la Justice et tout le reste, c’est lui, car il a dit tout cela avec l’adverbe « personnellement ». Cela veut dire que toutes les autres institutions de la République et une partie de la population malgache, il n’en a rien à foutre. Belle mentalité (…)
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À tous ceux qui vous ressassent que ce n'est pas la peine de penser aux cadeaux de Noël pour cette année, il est temps de leur répondre que 2012 ce n'est pas la fin du monde.
On dit que la Planète X, découverte en 1983, risquerait de nous rentrer dedans le 20 décembre 2012. Mais, il y a seulement 25 % de chance que ça se passe.
Si cela arrive, cela pourrait déclencher des tsunamis, des tremblements de terre, des éruptions volcaniques… et 2/3 de la population va périr.
Donc ce n’est pas la (…)
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L'article premier de la Feuille de route parle de dialogue malgacho-malgache, mais la semaine en cours semble surtout favorable à la plus belle des cacophonies verbales.
En temps ordinaire déjà, l'horizon de la plupart des malgaches se limite à la journée, c'est-à-dire qu'il s'agit de trouver aujourd'hui de quoi payer ce que l'on a mangé hier. Mais depuis hier, même pour ceux que l'on pourrait qualifier d'« intellectuels », l'horizon semble désespérément se limiter à la fin de la semaine. (…)
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mercredi 18 janvier 2012 |
Patrick A.
| 3156 visites
Quoi qu'on puisse en penser, l'on doit reconnaître à Albert Zafy au minimum deux choses. La première, c'est qu'à quasiment 85 ans, âge canonique pour un Malgache, il garde une motivation et des convictions qui devraient faire honte à bon nombre de « jeunes » de 20 ans, vieillis prématurément avant même d'avoir servi. Il faut quand même une sacrée « pêche » pour aller prendre le risque de se prendre une giclée de gaz lacrymogènes pour cause de manifestation interdite.
La seconde chose qu'on (…)
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Plusieurs indices météorologiques indiquent qu'un tourbillon pourrait approcher de nos côtes. En tout cas, l'alerte générale semble avoir été donnée.
Non, je ne vous parle pas de l'arrivée du cyclone Dando, situé à l'heure où j'écris sur le Sud du Mozambique. Et je ne parle même pas (ou plus précisément, pas encore) de la possible arrivée de Marc Ravalomanana. Au bout de quelques années d'observation météorologique, l'on finit par reconnaître des configurations relativement classiques, (…)
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lundi 16 janvier 2012 |
Ndimby A.
| 3717 visites
Que ce soit pour les apparatchiks du régime hâtif ou pour les soi-disant Excellences diplomatiques, les élections ont été présentées la semaine dernière comme la porte de sortie de la crise. Sur le principe, tout le monde est d’accord. Toutefois, il serait utile de ne pas se verser dans un « électionnisme mora ». Appeler à faire des élections pour le plaisir de faire des élections, sans se soucier si le contexte est suffisamment apaisé pour les permettre, ne peut être que dangereux. Dès le (…)
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La phrase comique du multirécidiviste Rajoelina : « C’est la première fois dans l’histoire de notre pays que Madagascar n’a pas contracté de dettes ». Il a raison, depuis début 2009, les prêteurs et les bailleurs sont rentrés bredouilles de notre pays. Pourtant notre note de crédit est AAA+ (donnée par Poor Standard !). Pété de rire.
Rajoelina a encore redit : « Un jour on remerciera le régime de transition, car des vies seront sauvées dans les hôpitaux aux normes que nous construisons ». (…)
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vendredi 13 janvier 2012 |
Patrick A.
| 2422 visites
Bon sang mais c'est bien sûr ! Pourquoi n'y avait-on pas pensé plus tôt ? Avec toute cette classe politique qui brasse beaucoup de vent, l'énergie éolienne est effectivement LA solution à Madagascar. Surtout qu'à voir la belle constance dont font preuve nos hommes politiques depuis un demi-siècle à souffler le chaud et le froid – constance encore renforcée depuis trois ans –, nous sommes assurés d'avoir résolu la principale problématique de l'énergie éolienne : la difficulté de la stocker. (…)
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Chers lecteurs, meilleurs vœux pour 2012 tout d’abord. Peu auront l’opportunité de lire ce rapport de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) en date du 15 septembre 2011 mais disponible (du moins pour nous « on the outside ») seulement ces récents jours. De cette minorité, encore moins auront le courage : le rapport est dense, compliqué et très technique. Je ne propose pas d’en faire un résumé, mais comme à l’accoutumée, vous faire part de quelques points saillants, (…)
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Les occasions ratées du tgv
De manière idéale, une transition caractériserait en fait une situation pendant laquelle le nouveau pouvoir en place devrait se préoccuper prioritairement de la tenue des axes suivants : (Re)construire des structures sociales et institutionnelles négociées avec tous les acteurs et acceptées telles qu’elles Gérer les réformes économiques et sociales indispensables à la reconnaissance de sa compétence, Assurer la légitimation du pouvoir et de l’État et la (…)