Il y a des exceptions à toute règle, y compris à celle qui stipule qu’un éditorialiste n’a rien à gagner à polémiquer avec ses lecteurs. En préalable et pour éclairer le terrain, reconnaissons donc qu’un commentaire sur l’éditorial d’hier a particulièrement interpellé, en accusant l’auteur des présentes de n’avoir émis pour le 26 juin, notre fête de l’indépendance, « que des propos négatifs » et d’être au contraire tombé « en extase » pour celle des États-Unis.
Il est exact que si l’on s’arrête aux titres, il est tout à fait possible d’avoir cette impression. « Fête en l’air ? » d’un côté, « Dear America » de l’autre : certains n’ont pas hésité à y voir purement et simplement la manifestation d’un esprit de colonisé.
Merci bien, mesdames et messieurs, sauf qu’il serait souhaitable de lire les articles jusqu’au bout. Cela aurait peut-être permis de comprendre que le premier article était en fait une défense contre vents et marées du 26 juin :
Mais l’indépendance, c’est aussi la capacité à dire « Qu’importe !! ». Si les origines de la fête n’ont pas grand chose de populaire, ce sont désormais les souvenirs qu’ont pu y attacher pendant 52 années les millions de Malgaches qui doivent désormais constituer la mémoire du 26 juin. Qu’importe alors ce qu’en pensent Eric, Brett ou Leonidas, la mouvance Ravalo ou le CST Untel, le président X ou le pseudo-président Y : la fête appartient à la Nation et à sa population, et les efforts de ceux qui tentent de la prendre en otage ou d’en faire une vulgaire propriété personnelle semblent davantage susciter amusement et commisération que peur ou indignation.
Le second article, quant à lui et malgré son titre, était bien loin d’une aliénation irraisonnée à la pensée unique américaine. La conclusion visait d’ailleurs plutôt à mettre en garde l’Administration américaine contre une certaine tentation à l’arrogance :
Malgré le travail d’investigation fait, je fais pourtant désormais partie de ceux qui doutent que les représentants de ton Congrès puissent comprendre la situation d’un pays à travers de tels rapports . (...) cela, c’est parfaitement inimaginable pour toi, et c’est à nous Malgaches de résoudre ce problème.
Voilà pourquoi je t’invite à ne pas trop t’en mêler. Car mon pays, c’est comme certains statuts Facebook : it’s complicated.
Du coup, un autre commentateur se sentait d’ailleurs obligé de prendre la défense du gouvernement US et soulignait que les rapports critiqués ne visaient pas à s’ingérer dans les affaires intérieures des pays concernés mais s’adressaient au Congrès (ce que l’article relevait pourtant déjà...). Explicitons là encore le propos : si initialement, l’on pouvait effectivement considérer comme une très bonne chose que les Congressmen soient informés de la situation des droits de l’Homme dans le monde, force est de constater que la méthode retenue n’apporte pas beaucoup de valeur ajoutée et ne fait qu’alimenter les suspicions de coups d’État complotés par la CIA. Les Congressmen seraient-ils donc si incultes ou tellement privés d’esprit critique qu’ils ne serait pas possible de les encourager à lire les rapports d’Amnesty international, de Freedom House, de The Economist Intelligence Unit et du BertelsmannStiftung ? Leur opinion en serait sans doute parfaitement éclairée, sans que les États-Unis aient à supporter la responsabilité et les risques de récupération partisane d’un rapport dont la rédaction donne effectivement l’étrange impression d’avoir été effectuée par un myope qui n’a pas su remonter au delà de Mars 2009...
Bien sûr, les États ont le droit (et parfois même le devoir) d’être rancuniers. La diplomatie des États-Unis a du mal à masquer une certaine antipathie pour Andry Rajoelina : cet état d’esprit est parfaitement rationnel au vu de ce qui est arrivé à l’ambassadeur US le 17 mars 2009 (menaces de militaires armés). Symétriquement, la diplomatie française a du mal à masquer une certaine antipathie pour Marc Ravalomanana. Là aussi, l’état d’esprit est complètement compréhensible au vu du sort de ses ambassadeurs en 2008/2009 : départ demandé dans des conditions assez cavalières de Gildas Le Lidec trois mois après sa nomination ; refus d’agrément de Jean Marc Simon en novembre 2008 ; après plusieurs semaines d’attente, agrément finalement donné par Marc Ravalomanana à Jean Marc Chataîgner le 12 mars 2009, ce qui allait valoir à ce dernier d’atterrir à Antananarivo le 18 mars 2009. La funeste coïncidence allait alors complètement obérer la crédibilité de la mission du diplomate... S’imagine-t-on quelque part qu’il faudrait que les suspicions vis-à-vis des États-Unis se développent au même niveau pour que la crise se résolve ? Espérons que non, et dire cela n’est nullement faire bon marché de l’indépendance de Madagascar.
Vos commentaires
refus d’agrément de Jean Marc Simon :
"Est-ce le fameux Ambassadeur de France qui décide :
Qui existe et qui n’existe pas dans les Pays des autres" ???
basile RAMAHEFARISOA
1943
b.ramahefarisoa@gmail.com
Si Patrick est obligé de recadrer les choses, preuve en est que les dictons « tourner sa langue 7 fois, etc.. » ou bien « le silence est d’or » prennent tout leur sens, et permettent bien souvent d’éviter d’être complètement à coté de la plaque, de parler pour ne rien dire, bref d’intervenir intempestivement pour montrer qu’on brille en discussion mais sans intérêt aucun dans le débat de fond.
Avis aux amateurs.
Hello Niry,
si Patrick se sent obligé de revenir sur ce qu’il a donné (car un édito est aussi un pâture n’est-ce pas ?), c’est qu’on sent que tout cela n’a pas été apprécié à sa juste valeur. Ou plutôt apprécié différemment, mais n’est-ce pas le but ?
Il se peut aussi qu’il y ait incompréhension du message souhaité, et cela n’est que humainement logique, chacun absorbe à sa manière et avec son propre background ce qu’il lit. Alors je dis plutôt, pourquoi en faire l’introduction de l’édito du jour qui est aussi revigorant que celui d’hier ?
Les States, la France, la Turquie, l’Allemagne ou l’EU sont là pour participer au tableau, ne nous considérons surtout pas comme l’improbable clou du spectacle, c’est bien moins que ça.
Niry doit certainenemnt parler de sa propre si je me réfère à tout ce qu’elle ou il a mis ici car la personne croit toujours avoir le monopole de la vérité.
Vous ne croyez pas, attendez de voir sa réponse à cette réation.
S’il y a des gens qui sont à coté de la plaque c’est justement ce qu’il n’y avait pas de plaque !
Ici on n’est pas obligé de raisonner pareillement comme vous sinon à quoi cela servira ce forum !
Des Congressmen en visite au pays. Le plan se met en marche, et généralement il est infaillible.
Ces messieurs des States rendront visite à JOB et naturellement à leur homologue du CT. Pas de rencontre avec ANR. Que faut il en tirer ?
Jusqu’à ce jour, les USA ont appliqué des sanctions économiques (contre le régime qu’ils ne reconnaissent pas) comme AGOA. Avec ces congressmen, ils comptent monter la pression avec cette fois ci un regard et des commentaires sur le non respect des droits de l’homme. Généralement ça finit mal pour le pays visé.
Le sommet des 4 peut nous faire éviter ce problème à venir, en mettant en place une nouvelle transition.
C’est une bonne chose que l’Editorialiste (j’ai mis en majuscule cela a un sens) lit les commentaires sur ses articles, cela aide à s’ameliorer et mettre en plublic des articles mieux reflechis, mieux presentés sans partis pris !
En politique on dit aza matahotra lazon’ady, sinon on se retire !
Bonne continuation Mister Patrick A.
ah ben dis donc ! c’est comme pour ceux qui n’essaient même pas d’arriver à la cheville de Ndimby ou des autres éditorialistes, il leur est plus facile de vomir que de plaider.
Arrivez d’abord à remettre à niveau votre participation, faites aussi bien que nos éditos et on en reparlera, éventuellement. Je doute que vous arriviez à pondre un intérêt quelconque suffisamment réfléchi qui fasse qu’on participe, chiche GRayGReny ?
da fily !
C’est sûr que je n’arriverai pas aux chevilles de vos idoles pour écrire des « editotriaux » comme cela, pour la simple raison que je n’ai pas fait des études en journalisme. Je ne sais pas pour eux ! Et inversement vos idoles seront nuls dans le secteur où j’opère !
Si da fily n’arrive pas à comprendre cela, alors aleo ampirehetina ny jiro fa misy tsy mazava comme dit une chanson Betsileo !
« editoriaux », toujours une petite faute de frappe dans la hâte de répondre à ce(tte) cher(e) da fily !
Vous pouvez mettre Da Fily au féminin, on est dans un monde qui peut se passer du genre. Voilà pourquoi la parité n’a pas toujours l’importance qu’on lui accorde.
Par contre ce qui est dit par rapport à la compréhension erronée des messages est juste, j’en ai fait les frais maintes fois. J’ai dû redonner une explication de mes posts à plusieurs reprises. Beaucoup d’entre nous se précipitent pour intégrer ce qui est dit dans son univers du compréhensible et ne cherche pas toujours à donner un nouveau sens au propos de l’autre afin de mieux s’enrichir. Beaucoup d’entre nous c’est à dire pratiquement nous tous.
Il me semble, qu’un auteur a déjà écrit dessus, il s’appelle SIMON et parle de rationalité limitée.
Cela donne à certains l’occasion de se fâcher inutilement car effectivement ils ont compris vert quand l’autre explique que c’est rouge tout en étant de bonne disposition.
Rivohanitra
Misaotra ny Editorialiste namaly ny fanehoan-kevitray !
Fa averiko ihany : mila manova zavatra isika satria tsy nahomby izay natao hatramin’izay !
1- Mila misokatra amina firenena hafa i Madagasikara fa tsy i France foana : fifehezana ny teny anglisy no fanalahidy eto !
2- Mila manova fomba fampianarana isika :
mila manofana « Entrepreneurs » « Mpikaroka », ary indrindra fa « Leaders » isika.
hotakiantsika ny Minisiteran’ny Fampianarana hanokatra tranomboky isaky ny sekoly, ary hamatsy boky : ny boky no loharanom-pahalalana voalohany ! Ary hamporisihana hamaky biographies ny tanora hananan’izy ireo « inspiration ».
any ampianarana, eny fa na any antrano aza, ho raràna ny mihomehy izay tsy mahay, satria tsy ho sahy miteny izay votsavotsa
ho zarina hahay miara-miasa ny mpianatra, hifanampy, fa tsy hifamingana na hifampitsikera ny tsy mety hataon’ny hafa.
ho an’ireo izay manana sekoly, dia tsy ho azo andramana ve ny methode Montessori ? http://www.montessori.fr/IMG/pdf/Comprendre_Montessori.pdf
3- Ary, mila mitrandraka ny TIC isika : amin’ny fifandraisana, varotra, fampianarana.
« Admnistration publique », izay ho lokomotiva mpitarika amin’ny fampiasana azy io, (fampiasana email amin’izay hifandraisan’ny Fonctionnaires rehetra sy fandefasana dossier, diffusion du Journal Officiel en format PDF, etc ....)
ireo orinasa (fandoavana faktioran’ny JIRAMA sy TELMA ohatra, )
Iza izy ireo ?
Tsy nahita ny kopian’ilay lahatsoratra « Japon sy ny Japoney » ny tenako fa raha tsy izany efa nozaraiko teto ny toerana hahitana azy !
Raha tsy hoe angaha ao amin’ny « Takelaka Notsoingaina », boky nosoratan’i Siméon Rajaona.
Mila miverina mamaky an’io lahatsoratra io isika lehibe, ny tanora mila ampahafantarina ny fisian’izy io. Mila mifoha amin’ny torimasontsika isika malagasy fa raha tsy izany dia hambain’ny vahiny fa indridra ny frantsay izay mihevitra fa azy foana i Madagasikara. ARy izany efa hatramin’ny taonjato faha-17.
Lahatsoratra iray, ny mikasika ny vanim-potona Meiji tany Japon.
Averiko ny rohy nozaraiko omaly : http://en.wikipedia.org/wiki/Meirokusha
Amin’ny teny anglisy anefa ny lahatsoratra.
Ny firenena hafa, eny na atsy Afrika aza, efa niova lalana !
Aiza ny olonkendry tia tanindrazana malagasy ? Ny mpandimby an’ireo taloha, zato taona lasa izay, toa andry : Ratsimamanga, Jean Ralaimongo, Dr Rajaonah, Pasitora Ravelojaona, Paul Abrahama, sns
Iza no mahafantatra lahatsoratra na boky miresaka ny V.V.S. (Vy, Vato, Sakelika) ?
Ny Pr Adolphe Rakotomanga ihany no mba sahy nijoro amin’ny fanimban’ny frantsay ny firenentsika !
Hamaranana azy,
Atoa Patrick, Editorialiste : Miandry ny lahatsoratrao « Chère France », amin’ny Sabotsy 14 jolay hoa avy izao !
« Much ado about nothing » comme disait shakespeare !
les billets, et à plus forte raison les billets des éditorialistes, ont de tout temps eu pour fonction/vocation de susciter ou d’engendrer la polémique, à défaut de faire réfléchir. Alors ne soyez pas trop susceptible, siouplait.
Sinon, il y a d’autres carrières où vous n’aurez pas ces ennuis : vendeur de nèms, coiffeur, épicier, tenancier de bistrot, etc...