Articles dans la rubrique « Editorial »
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« Haute Autorité de la Transition » libellait-on, définissant dans l’essence même du mot Transition un bail précaire que le TGV s’accordait à lui-même. Emporté par son propre mouvement, ne disposant d’aucune ressource, il ne disposait pas non plus de celle du temps. Demain n’existant pas, seule l’urgence pouvait prévaloir. Mais l’urgence, instituée en mode de fonctionnement, finit par s’annuler elle-même quand elle devient précipitation et quand elle aboutit à des initiatives illisibles… (…)
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mercredi 10 novembre 2010 |
Ndimby A.
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On a appris sans véritable surprise, mais avec un amusement certain, que le Préfet de police d'Antananarivo avait refusé l'accès des trois mouvances au stade Malacam, qui leur avait pourtant été octroyé par le PDS d'Antananarivo. Motif évoqué : pour éviter des débordements inutiles de la part d'éléments incontrôlés pendant la campagne électorale, et les réunions politiques sont actuellement réservées aux comités pour le Oui ou le Non par rapport au référendum. Le Préfet de police aurait (…)
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Lors de sa visite, Karl Wycoff, le secrétaire d’État adjoint américain aux Affaires Africaines a dit : « la crise politique persistante a généré tellement de dégâts dans l’économie Malagasy et a imposé une pauvreté inutile au peuple Malagasy ».
Il faut vraiment être de mauvaise foi certaine pour ne pas admettre que notre économie est par terre à cause de cette crise politique qui dure depuis presque deux ans maintenant.
En admettant que cette crise prenne fin au cours de l’année 2011 (on (…)
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À l'origine, la propagande était une congrégation religieuse chargée de la propagation de la foi. Dans bon nombre de langues d'aujourd'hui, le mot « propagande » et ses dérivés ont le plus souvent une intonation péjorative. Cette déconsidération est bâtie sur la conviction que la foi aveugle du charbonnier est incompatible avec une saine propagation des idées.
En matière électorale, le mot « propagande » est pourtant largement repris par la langue malgache. « Propagande » ou « praopagandy (…)
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samedi 6 novembre 2010 |
Patrick A.
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Qui a dit : « La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Ici, nous avons réuni théorie et pratique : Rien ne fonctionne... et personne ne sait pourquoi ! » ? Albert Einstein.
Et quand tout donne l'apparence de fonctionner sans que rien ne marche vraiment depuis la nuit des temps, et que tout le monde se doute pourquoi, on appelle ça comment ?
Si vous ne savez pas de quoi je veux parler, merci de (…)
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vendredi 5 novembre 2010 |
Ndimby A.
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Lors de son discours à l’ouverture de l’Assemblée de la Conférence permanente des chambres africaines et francophones (CPCCAF), Andry Rajoelina cita un long extrait de « Lettre Ouverte à l’Afrique Cinquantenaire » , et en particulier cette phrase : « Divaguez, radotez, je me tiendrai toujours debout, le drapeau à la main ». Le seul que je connaisse digne de pouvoir déclamer cette phrase s’appelle Razily, qui a attendu le drapeau à la main dans le pays que les sbires des putschistes viennent (…)
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Les derniers jours rappellent d'autres périodes des années 2009/2010 où il n'y avait pas d'événements qui dominaient fortement l'actualité, mais où il régnait de tous côtés une certaine agitation révélatrice d'une prochaine échéance.
À Antananarivo, on a donc assisté ces jours-ci à une visite de parlementaires français sensibles au discours de la HAT, à une mission du Secrétaire d'État adjoint américain en charge de l'Afrique Karl Wycoff, ainsi qu'à une réunion des Chambres consulaires (…)
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mercredi 3 novembre 2010 |
Patrick A.
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Si le week-end a été marqué par Halloween ou la Toussaint (à chacun ses préférences), la concentration en élections était également palpable. Scrutins présidentiels en Côte d'Ivoire, au Brésil, et dans une moindre mesure en Tanzanie, devaient permettre à Dilma Rousseff de montrer qu'elle n'est pas le fantôme de Lula et promettaient au jeu électoral la résurrection d'entre les morts.
Un autre scrutin ne manquait pas non plus d'intérêt pour les malgaches. Il s'agissait du référendum (…)
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mardi 2 novembre 2010 |
Ndimby A.
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La campagne du référendum hâtif place « le changement » comme thème central. Il y a certes eu changement de dirigeant, de régime, et bientôt changement de Constitution : comme si incrémenter le numéro de la République en passant de trois à quatre allait par magie améliorer les choses. Mais concrètement, en toute objectivité, qu’est ce qui a changé dans la vie de la population concernant les atteintes à la démocratie et à la bonne gouvernance qui avaient servi de prétexte au putsch ? (…)
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Qui a dit : « Nous avons prouvé que nous pouvions le faire, cette initiative d’ouverture politique que la Communauté internationale a reconnue… ». Raharinaivo Andrianatoandro, le Président du Congrès de la Transition, ancien TIM. Ce qui s’appelle prendre ses vessies pour des lanternes.
Raharinaivo Andrianatoandro fait le perroquet de la HAT. C’est normal, c’est pour ça qu’on l’a mis au « perchoir ». Les pingouins, d'une autre espèce de volatile (dans le sens « oiseau » et non dans le sens « (…)
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vendredi 29 octobre 2010 |
Patrick A.
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Avant que les médias ne soient accaparés par les fêtes de fin d'année et que l'année 2010 ne soit considérée comme un passé rance qu'il n'est plus intéressant d'évoquer, c'est la saison des palmarès. Bon nombre d'organisations sacrifient à la tradition de décerner étoiles et bonnets d'âne : Nobel, Fondation Mo Ibrahim (indice de gouvernance africaine), Reporters sans frontières (classement annuel de la liberté de la presse), Transparency International (indice de perception de la corruption) (…)
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jeudi 28 octobre 2010 |
Lucius
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Hier. Madagascar a commencé à être peuplé à une période où l’Empire romain était sur sa phase de déclinaison. L’île n’a quasiment pas connu l’Antiquité. Cette première subdivision de l’histoire est pourtant la plus étincelante si on se réfère à un certain Friedrich Nietzsche. En effet, le plus ancien site archéologique de Madagascar, connu avec certitude, date seulement de 406 ap. JC. Ce n’est donc qu’à ce début du Ve siècle de l’ère chrétienne que ce bout de terre détaché du Gondwana depuis (…)
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mercredi 27 octobre 2010 |
Patrick A.
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Mercredi est un jour de Tsena mora. Et il est purement factuel de dire que Mercredi, c'est braderie. 1000 ariary pour un kilo de sucre, 700 ariary pour un kilo de riz makalioka, 1000 ariary pour un demi-litre d'huile alimentaire : on est très loin des prix du marché.
De tels prix ne sont possibles qu'à travers des subventions : au delà du renoncement à la TVA par l'État, il y a la prise en charge par celui-ci de tous les coûts de distribution. Le coût annoncé est de 1,12 milliards d'Ariary (…)
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« Les choses sont difficiles à comprendre à Madagascar ». Voici une affirmation qu'on a maintes fois entendu ces derniers mois de la part d'observateurs étrangers, et qui devrait en toute logique irriter les journalistes malgaches ainsi soupçonnés de ne pas avoir la capacité d'expliquer la situation.
Les choses sont-elles réellement si compliquées que cela ? Elles ne sont pas simples, mais l'on serait tenté de dire que la situation à Madagascar serait affreusement banale s'il n'y avait chez (…)
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lundi 25 octobre 2010 |
Ndimby A.
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De New-York (septembre 2009) à Montreux (octobre 2010), les sommets internationaux se suivent et se ressemblent pour le régime hâtif. Présent à la cérémonie d’ouverture du XIIIème sommet de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) à Montreux (Suisse), l’ambassadeur malgache en poste à Genève Rajemison Rakotomaharo a été invité par la Présidente de la Confédération helvétique Doris Leuthard à quitter la salle après les discours et avant le début des travaux. (Voir ici la vidéo (…)
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samedi 23 octobre 2010
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• Qui a dit : « Madagascar est riche, pourquoi les Malgaches sont – ils pauvre ? parce que tous ceux qui arrivent au pouvoir sont égoïstes… ». Monja Roindefo, dit Monja Hummer, lors de ses meetings dans le Boeny, et sans rigoler une seule fois. Attention à ne pas mourir de rire.
• Le même Monja Hummer n’a pas arrêté de dire « je suis toujours Premier Ministre ! ». Comme quoi, il n’y pas que la banquise qui dérive.
• Vous vous rappelez ? le Monja Roindefo, sitôt évincé de Mahazoarivo, (…)
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vendredi 22 octobre 2010
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Pour les Tibétains, l’orgueil est l’un des principaux facteurs perturbateurs entrainant une souffrance.
Ils reconnaissent sept formes d’orgueil : la condescendance : s’estimer très supérieur à des inférieurs, l’arrogance : s’estimer très supérieur à des égaux, l’outrecuidance : s’estimer très supérieur à des supérieurs, l’infatuation : s’estimer avoir de plus grandes qualités que celles que l’on a, la prétention : s’estimer à peine inférieur à des être infiniment supérieurs, la présomption (…)
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Pas question de voter « Oui », écrivais-je hier. Mais que faire alors ?
Que faire, si ce n'est sortir de la crise ; mais comment, puisque chacun a sa propre conception de la sortie de crise ?
Le meilleur des scénarios serait que les deux clans d'« ultras » s'accordent sur une méthode de sortie de crise, et que ce projet de référendum soit complètement repris sur de nouvelles bases, mais dans des délais très resserrés. Ce scénario n'est pas complètement impossible, (…)
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mercredi 20 octobre 2010 |
Patrick A.
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Être intransigeant sur les principes et exigeant pour ce qui est des objectifs n'est pas forcément incompatible avec le sens du pragmatisme. Le projet de Constitution est loin d'être parfait, mais j'aurais pu peut-être voter « Oui » si les dispositions rédigées par le Conseil consultatif constitutionnel sur l’indépendance de la Justice avaient survécu au cap du passage devant le conseil de gouvernement.
Car l'individu que je suis a bien plus souvent à traiter avec des personnes (…)
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Les malgaches sont plutôt pacifistes, mais ils aiment jouer au chat et à la souris. Ou au gendarme et aux voleurs. Ou à Robin des Bois et au sheriff de Nottingham. À vous de choisir, selon votre sensibilité politique et selon les jeux de votre enfance.
Le centre d'Antananarivo a revécu hier une journée dans l'ambiance du sakoroka. Et les spécialistes de la question comme les simples citoyens de se demander à nouveau, comme à chaque fois qu'ils en avaient perdu l'habitude, s'il faut prendre (…)