Articles dans la rubrique « Editorial »
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vendredi 18 novembre 2011 |
Patrick A.
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Les projets d'accord se multiplient, mais le gouvernement n'a toujours pas vu le jour. C'est une histoire belge, mais qui ne fait plus rire grand monde.
Le 26 avril 2010, le roi Albert II acceptait la démission du Premier ministre Yves Leterme. Les élections ont eu lieu le dimanche 13 juin 2010. Et pourtant, les mêmes membres de gouvernement sont toujours là 523 jours après, et ils ne semblent pas encore près d'en partir.
Paradoxe… Pendant ce temps, la croissance économique belge est de (…)
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jeudi 17 novembre 2011 |
Patrick A.
| 1908 visites
Faut-il y croire ? S'il faut donner crédit aux fuites, la composition du gouvernement serait quasiment achevée, et les questionnements ne porteraient plus que sur un ou deux maroquins sur lesquels on s'interroge s'ils reviendront à l'opposition ou à des membres du gouvernement sortant. Mais même pour ceux-là, on en serait au stade du donnant-donnant et non plus à l'inflation des revendications.
Plus grand chose ne s'opposerait à la proclamation de la liste finale, si ce 17 novembre n'avait (…)
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mercredi 16 novembre 2011 |
Ndimby A.
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Sans vouloir jouer le gynécologue vicelard de service, je me dis qu’un accouchement de Gouvernement d’union nationale dans le présent contexte ne pourra se faire que dans la douleur, et au forceps. Hasard ou pas, la plupart des journaux quotidiens du mardi 15 novembre affichaient leur pessimisme : « Omer Beriziky sur la sellette » (les Nouvelles), « Omer Beriziky : ses jours sont déjà comptés » (la Gazette), « Gouvernement introuvable » (Midi Madagasikara », « Omer Beriziky, poussé vers la (…)
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mardi 15 novembre 2011 |
Patrick A.
| 2523 visites
Sa composition relève encore largement de la spéculation ; et même sa formation serait menacée, si l'on devait donner du crédit crédit aux innombrables rumeurs auxquelles l'on a appris à s'accoutumer. Les circonstances restent donc favorables pour poser en termes relativement abstraits et dépersonnalisés la question de la légitimité et de l'effectivité du futur gouvernement Beriziky.
Tout étudiant en sciences politiques ou tout spécialiste du droit public serait embarrassé pour répondre à (…)
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lundi 14 novembre 2011 |
Patrick A.
| 2623 visites
À nouveau, mais de manière moins affirmée qu'auparavant, Marc Ravalomanana déclarer se tenir à l'écart de la Feuille de route et pose ses conditions. Pour motifs de sa méfiance, il met en avant la non réalisation des mesures d'apaisement, plus particulièrement la non mise en oeuvre de l'article 20 de la Feuille de route sur le retour des exilés et de l'article 16 sur la libération des prisonniers politiques. L'ancien Président exige la réalisation de ces mesures avant la mise en place du (…)
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Infos très importantes : l’Ambassadeur de France, JMC en personne, a pris un taxi be pour aller vers Anosy. Je dis solennellement : « C’est un fait politique à prendre en compte ». À un moment, je me suis dit que la rigueur à la française a frappé trop fort. Apparemment ce n’est pas le cas, c’est juste un petit coup de comm qui ne fait de mal à personne. Oufff !
Lu en titre dans les pages « Société » des journaux cette semaine : « des tas d’ordures à Tanà ». Remarquez, on aurait pu lire le (…)
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vendredi 11 novembre 2011 |
Patrick A.
| 1533 visites
L'ambassade d'Afrique du Sud a annoncé que Marius Fransman repassera à Madagascar au cours de la semaine prochaine. Il aura sans conteste fort à faire ; la mise en place du gouvernement d'union nationale constitue l'étape la plus délicate de l'exécution de la Feuille de route, et les habituelles discussions de marchands de tapis laissent présager des horaires de repas fort irréguliers et une fort longue soirée du jeudi 17 novembre.
Nous avons déjà dit à plusieurs reprises tout le mal que (…)
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jeudi 10 novembre 2011 |
Patrick A.
| 2091 visites
Omer Beriziky pour l'instant écoute et parle peu ; même aux cours de ses tête-à-têtes, il semble qu'il ne s'exprime guère sur les postes qu'il pourrait envisager de confier à tel ou telle personne, ou tel ou tel mouvement politique. Si l'on essaie de se plier un instant au délicat exercice de se mettre dans la peau d'Omer Beriziky, l'on ne peut que largement comprendre son mutisme ; parce qu'il y aurait de quoi être découragé.
On attend du tout récent Premier ministre qu'il forme un nouveau (…)
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Repartir dans le bon ordre
(Pour lire la première partie, cliquez ici) « La loi est la raison pure sans passion » Aristote.
Lier l’adoption de la Constitution à un quelconque programme ou projet politique serait ainsi à la limite de la tromperie. Les référendums de ces dernières décennies pêchaient tous toutefois par leur imbrication avec le programme du gouvernement organisateur. À titre d’exemple, le référendum plébiscite du 21 décembre 1975 proposait une loi fondamentale pour la réalisation du « Paradis socialiste (…)
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Repartir dans le bon ordre
« Aza misioka raha tsy tafavoaka ny ala » (faut pas jubiler trop tôt) diraient certainement nos aïeux devant le processus initié ces derniers jours pour le dénouement de la crise. La signature de la feuille de route et l’enthousiasme de tous quant à la nomination du PM, des membres du gouvernement et des autres institutions de la Transition (les deux Chambres, CENI etc.) ne devraient pas faire oublier que tout peut s’écrouler en un clin d’œil au gré des changements d’humeur et des (…)
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lundi 7 novembre 2011 |
Ndimby A.
| 3753 visites
Malgré mes fortes réserves sur le caractère consensuel de la nomination d’Omer Beriziky, il est illusoire d’espérer une modification du nom du Premier ministre, juste après tous les salamalecs du Ministre Fransman au nom de la SADC envers Rajoelina et Beriziky à Iavoloha, et après ce défilé de cautionnement par les ambassadeurs de la communauté internationale lors de la passation entre Messieurs Beriziky et Vital. Le déplacement de l’opposition à Pretoria pour renégocier avec la Troïka (…)
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samedi 5 novembre 2011 |
Patrick A.
| 2983 visites
Le problème avec l'ariary, c'est que ça continue de perturber tous nos repères.
À Madagascar, un milliardaire, c'est un milliardaire en FMG, pas en Ariary. Il y a bien Pierrot et Marc qui ont tenté de contourner le problème en faisant le coup avec du dollar et de l'euro, mais comme c'est une toute autre échelle, on préfère ne pas en parler au nom des principes de consensualité et d'inclusivité d'inconvertibilité et d'incommunicabilité.
Avec l'ariary, la complication est plus subtile, mais (…)
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Imaginez un terrain de foot, un vaste terrain avec 19 millions de joueurs, où la majorité des joueurs ne savent pas qu’ils sont sur le terrain et qu’ils font partie des joueurs, où certains n’ont pas envie de jouer, où beaucoup ignorent les règles du jeu ou les confondent avec un autre jeu, et où d’autres sont convaincus que le match se passe sur le terrain d’à côté.
C’est un peu l’impression que j’ai sur la démocratie à Madagascar depuis que je me suis intéressée aux questions de (…)
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Que vaut une signature ? C'est la question qui vint immédiatement à l'esprit, en apprenant Lundi que le Premier ministre grec, George Papandreou, avait donné un peu plus de crédibilité aux festivités d'Halloween en annonçant un référendum sur le plan d'austérité. La panique qui s'en est ensuivie sur les marchés financiers fut plutôt sanglante...
De la même manière qu'il a été reproché à Andry Rajoelina d'avoir signé à Maputo avant de récuser les accords, il est reproché à George Papandreou (…)
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mercredi 2 novembre 2011 |
Ndimby A.
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Andry Rajoelina a donc choisi Omer Beriziky pour devenir le « vrai Premier ministre » du « vrai gouvernement de consensus » de la « vraie transition ». Tout ça pour dire que tout ce qu’il y a eu auparavant n’était qu’un miroir aux alouettes, si ce n’est aux crustacés. Il a donc fallu plus de deux ans et demi au Grand Hâtif pour admettre la pertinence de ce qui lui était dit par la Communauté internationale, la société civile malgache, et de façon plus humble, sur ces colonnes ; sans oublier (…)
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Parmi les noms qui circulent pour être le nouveau PM…… coupure de la Jirama ……Pi…… coupure de la Jirama…… Sy…… coupure de la Jirama…… mais… coupure de la Jirama…… Le nom… coupure de la Jirama…… sera donné vers… coupure de la Jirama puis Black out total.
Le nouveau PM est…… coupure de la Jirama…… OM…… coupure de la Jirama…… ER…… coupure de la Jirama…… BERI…… coupure de la Jirama…… ZIKY Black out total.
La phrase de la semaine vient de notre increvable vieux Manandafy : « Si je suis nommé (…)
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samedi 29 octobre 2011 |
Patrick A.
| 3732 visites
Parce que les vendredis sont propices à l'amusement, j'avais fait deux paris hier.
Le premier pari a été gagné. Je ne me suis pas trompé sur l'heure de la divulgation du nom du nouveau Premier ministre. En se basant sur les habitudes locales de marchandage, combinées au légendaire manque de ponctualité des dirigeants de cette transition, un retard apparaissait inéluctable. Mais en estimant la volonté d'en finir des médiateurs internationaux et les capacités physiques de résistance des (…)
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vendredi 28 octobre 2011 |
Patrick A.
| 2155 visites
Le quotidien de la rédaction d'un site web ne diffère pas si profondément de celui de la majorité de la population urbaine ; sauf que pour une bonne partie d'entre nous, une fraction importante du travail se fait de nuit.
Diurnes comme nocturnes, les Tananariviens maudissent intérieurement la JIRAMA. Depuis quarante huit heures, les coupures d'électricité se multiplient et s'éternisent.
Les gens ont tort de se plaindre. Ce qui est rassurant avec les bons fournisseurs, c'est qu'ils sont en (…)
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En lisant le texte d'Ibrahim Coulibaly publié hier, deux pensées me sont venues à l'esprit.
La première, c'est que les paysans maliens ont bien de la chance d'avoir un porte-parole s'exprimant d'une voix aussi claire et forte.
La deuxième, c'est que cette parole est bien la première venant d'Afrique subsaharienne que je puisse comparer au mouvement international des Indignés. Son « On n’a pas le droit de nous dire : vous mangerez quand vous serez compétitifs » résonne étonnament comme le « (…)
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mercredi 26 octobre 2011
| 2309 visites
Il y a près de quarante ans, quand j’étais tout petit, on ne parlait pas de volatilité. Je me rappelle encore que notre gouvernement donnait des charrues, des bœufs de labour, de l’engrais à crédit à nos parents. À l’époque, il y avait un service public, l’OPAM, qui achetait les produits alimentaires aux familles paysannes à des prix connus d’avance.
Il y a environ trente ans, j’étais au collège, on nous a dit que c’était mieux de produire pour les marchés extérieurs et nous avons commencé (…)