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Société

Rabattable comme un strapontin

jeudi 15 novembre 2012 |  1195 visites  | Andrianjohary Noroelisoa

Entre le marteau et l’enclume. Une désagréable situation que les transporteurs vivent actuellement. En effet, selon eux, depuis le début de la crise, les transporteurs de la capitale ont été les seuls qui n’avaient pas haussé le frais de transport. Les prix des carburants pourtant ont augmenté. Une revendication de leur dû, faite par les transporteurs, avait eu lieu depuis le 27 mars. Les menaces de grèves, allant jusqu’à suspendre le travail pendant 24 heures, n’ont rien changé. Les discussions avec les ministères responsables n’ont pas plus été fructueuses. Et pour couronner le tout, les transporteurs urbains et suburbains n’arrivent pas à se mettre d’accord. Les premiers optent, soit que les ministères responsables, à savoir le Ministère du Transport, le Ministère des Finances et du Budget et le Ministère de l’Energie solutionnent le problème avec eux, soit que les transporteurs augmentent le frais de transport. Les seconds, quant à eux, ne tiennent en aucun cas à hausser les tarifs. Les prestataires, comme beaucoup de tandems chauffeur-receveur, affirment que le déficit ne les touche pas directement, mais les propriétaires des véhicules et les coopératives.

Les habitués aux « taxi-be », de leur côté, ne supportent plus la hausse. Ils affirment que, même avec la hausse des carburants, les coopératives et les propriétaires des véhicules taxi-be ne sont en aucun cas perdants. Il ne s’agirait seulement pour eux que de manque à gagner. Certains utilisateurs de taxi-be ajoutent même qu’avec le « demi-tarif » de 200 ariary, les transporteurs réalisent quand même des recettes conséquentes. Grâce à ce demi-tarif, les transporteurs arrivent à faire en sorte qu’un siège rapporte jusqu’à 1000 ariary, en moyenne, du primus au terminus des « taxi-be ». La majorité des usagers font rarement l’ensemble du trajet d’un « taxi-be ».

Les transporteurs urbains ont finalement pris la décision de pratiquer le frais à 400 ariary malgré ces remarques. Ceci, depuis le 1ernovembre. Et depuis, certains consommateurs n’attendent plus que les receveurs leur rendent la monnaie de leur pièce. Ils payent directement 300 ariary. C’est seulement lorsque les receveurs réclament le reste qu’ils payent ou pas en fonction de leur trajet. En effet, c’est maintenant le « demi-tarif » qui vaut 300 ariary.

Le problème actuel de la hausse des frais n’est qu’apparence. Le fond du problème provient de la définition de ce qu’on appelle exactement « frais » de transport. Pour les transporteurs, le frais, c’est ce que chaque consommateur ou client paye une fois qu’il monte dans le « taxi-be ». Pour les usagers par contre, le frais équivaut à une place pour une portion du trajet du « taxi-be ».

Pour les transporteurs suburbains, le frais de transport reste à 300 ariary. Toutes ces divergences expliquent le « laissez-faire, laissez-passer » qui est en train de s’instaurer sur le marché des transports publics. Un certain nombre de transporteurs et de coopératives adoptent le ticket à 400 ariary. La ligne 119 qui dessert les 67 ha jusqu’à Ankatso est déjà victime de manifestation et de revendication pour le maintien de l’ancien « frais », et vraisemblablement des anciennes pratiques.

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