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Société

Transport de détenus

Manque de moyens

mercredi 12 mars 2008 |  999 visites  | Lanto, Manjaka Hery
Rakototahiana Jhonson Chef d’Etablissement Maison Centrale Antanimora.

Ces derniers jours, des gens ont revu des détenus enchaînés qui arpentent les rues de la capitale pour rejoindre le palais de Justice d’Anosy. Or tout le monde sait que la Maison Centrale d’Antanimora possède une voiture de transport des détenus. Cette voiture connaît un problème mécanique en ce moment, d’où, le retour à la marche à pied pour les détenus, selon les explications de Rakototahiana Jhonson Chef d’Etablissement Maison Centrale Antanimora. Toutefois ce problème vient d’être résolu avec l’arrivée d’une autre voiture.

Madagascar Tribune : Est-ce qu’il est vrai que ces derniers temps vous avez procédé à des transports de détenus à pied ?

- Rakototahiana Jhonson : Oui c’est vrai, il y a quelques jours, pendant deux ou trois jours, nous avons effectué des transports de détenus à pied. Mais c’était des mesures provisoires. Notre voiture habituelle de transport de détenus est tombée en panne en plein service à Anosy. Nous ne pouvons pas arrêter le transport de détenus pour le motif que notre voiture est tombée en panne. Alors nous avons eu recours à la vielle méthode, la marche à pied. Aujourd’hui, la Maison Centrale d’Antanimora vient d’acquérir une nouvelle voiture. Alors le problème est résolu pour le moment.

Cette nouvelle voiture vient de quel donateur ?

- C’est la Présidence elle même qui nous a donné cette voiture. Il paraît que nous ne sommes pas le seul à avoir obtenu un tel don. C’est une Mercèdes qui comporte 18 places. Elle nous a été donnée cette semaine. Elle était à Diégo, avant d’être amenée chez nous, tout frais de transport pris en charge par la Présidence.

Est-ce que le problème de transport de détenus est maintenant totalement résolu ?

- Pour l’instant oui. La voiture est en très bon état. Elle roule sans problème. Mais même dans son état actuel, si on en fait un excès d’usage, elle ne tiendra pas très longtemps. Aujourd’hui, nous sommes à 11 heures du matin, et cette voiture est déjà à son troisième voyage. À ce rythme-là, nous craignons fort que cette voiture ne tienne pas très longtemps. Il faut plus de voitures et moins de voyage, puisque nous n’avons pas de garage d’entretien. Nous essayons quand même de prendre soin de cette voiture en ne transportant pas plus de 20 personnes à chaque voyage.

Est-ce que la maison centrale dispose d’assez de carburant pour faire marcher cette nouvelle voiture ?

- Oui, mais nous ne savons pas jusque quand. Tous les jours, cette voiture arrive ici, avec un réservoir plein. Mais en ce moment, paraît-il que l’administration connaît un problème de carburant, alors nous nous préparons au pire. Mais la pénurie de carburant n’est encore pour aujourd’hui.

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- Antanimora : Vingt étrangers incarcérés

Vingt étrangers, dont 8 huit femmes, sont actuellement détenus à la Maison Centrale d’Antanimora. Selon Rakototahina Jhonson, chef de cet établissement, l’usage de faux constitue le principal chef d’inculpation des détenus étrangers. Ainsi depuis le 28 février dernier, deux irakiens y sont détenus pour faux et usage de faux passeport. La durée de leur détention ne dépasse pas plus de trois mois. Après ce délai, ils seront expulsés. Hier, ils sont passés devant le tribunal pour subir une enquête.

Actuellement, plus de 2700 détenus y sont incarcérés, dont 200 femmes. Ce qui conduit à une saturation de la prison dont la capacité est à moins de 2000. Les motifs d’incarcération sont divers allant du vol au meurtre. Les mineurs de moins de 17 ans sont au nombre de 67. La classe d’âge moyenne est de 30 à 35 ans.

Insuffisance de personnel

Cette surpopulation renforce l’insuffisance du nombre de personnel de surveillance. En effet, on compte 50 surveillants dont 25 en service. Or, d’après les normes, il en faut 1 pour 5 détenus. Une tentative d’évasion s’est produite l’an dernier. L’éducation surveillée ne peut avoir lieu, et les droits fondamentaux sont loin d’être respectés.

Par contre, le ravitaillement en denrée alimentaire va bon train. Le Catholics Relief Services et d’autres ONG et l’Etat y subviennent. Des médecins assurent aussi les suivis médicaux ; le CRS approvisionne la Maison Centrale en médicaments. Les détenus de Tsiafahy y sont transférés en cas de maladie pour recevoir des soins. Une situation qui constitue parfois un problème toujours, selon Rakototahina Jhonson. En fait, une fois rétablis ces derniers pensent à s’évader. Et, comme il a été déjà mentionné, le personnel de surveillance est insuffisant.

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