
Après la présentation des résultats d’une enquête sur le système national d’intégrité, menée par le cabinet Hermès, pour le compte du Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI), les sénateurs réagissent. En effet, l’enquête a montré l’existence de la corruption au niveau des Parlements Malgaches. Voici les réactions du docteur Dina Jeanne, 2ème vice-président du Sénat.
• Madagascar Tribune : Quelles sont vos réactions face à cette accusation de corruption à l’endroit des parlementaires ?
– Dina Jeanne : Le CSI n’a rien inventé, mais seulement, il y a eu un mauvais choix d’échantillonnage. Il paraît que ce sont des personnels administratifs au sein des deux chambres, et non des parlementaires, qui ont été enquêtés. Mais cette enquête nous est bien utile, même si elle s’est déroulée lors de la précédente législature, dans les années 2005.
Maintenant, les parlementaires vont faire plus attention à leur intégrité. C’est une sonnette d’alarme, même si elle contient des vices de procédure.
• Selon vous, quels sont les facteurs susceptibles de dévoyer les élus ?
– Si tout le monde fait bien son travail, et que nous avons confiance en notre système, il n’y aura plus de corruption. Mais le problème, c’est qu’il y a des gens qui ne font pas leur travail comme il faut.
Et à chaque pépin, ils viennent demander des coups de pouce auprès des détenteurs de pouvoir. De même, il y a des gens qui n’ont pas confiance au système actuel, et qui viennent demander des coups de mains aux élus pour faire aboutir leur dossier de candidature, par exemple.
• Quittons le sujet de la corruption, et entrons dans le climat de travail au Sénat actuellement. Comment voyez-vous le retard du règlement de vos crédits téléphoniques et de vos tickets de carburant ?
– C’est normal. Nous ne fonctionnons que depuis deux mois maintenant. Il peut y avoir des défaillances du système, mais ce n’est pas pour autant de la mer à boire. Il faut avancer petit à petit. Nous n’allons pas nous comparer avec les députés qui ont reçu leurs crédits et tickets avant la fête du 26 juin.
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– L’enquête menée par le Cabinet HERMES, sur l’intégrité des parlementaires, s’est déroulée en 2005, sous la Présidence de Rajemison Rakotomaharo à la chambre haute. Ce dernier s’est plaint de ne pas avoir eu connaissance de cette enquête à l’époque, sans parler de ce qu’il qualifie d’erreur d’échantillonnage.