Articles écrits par « Patrick A. »
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Vendredi, alors qu'on attendait la diffusion de l'interview de Andry Rajoelina par trois ténors des médias télévisés, les chaînes radios proches du pouvoir étaient assaillies par des appels d'auditeurs et de représentants d'associations clamant que Madagascar devait avoir le courage de prendre ses distances avec les bailleurs de fond traditionnels. Selon ces appels, qui n'étaient sans doute pas tous spontanés, les Malgaches n'ont rien gagné depuis l'Indépendance à travailler avec des entités (…)
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mercredi 15 juillet 2009 |
Patrick A.
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On pourrait imaginer que Nicolas Sarkozy ne s'est pas intéressé aux échos de l'allocution de Barack Obama de Samedi dernier, tout occupé qu'il était en ce week-end à s'occuper de préparer les festivités du 14 juillet. Mais on ne croit pas à un tel scénario plus de quelques secondes, tellement le Président français semble hyperactif et préoccupé de son image comparée à celle des autres grands de ce monde.
Et l'ego de « Sarko » a dû souffrir. Car qu’a dit Obama ? Que l'Afrique devait (…)
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La décision prise d'organiser un référendum et des élections avant la fin de l'année vient un peu bousculer une vie politique rythmée par des rencontres de-ci de-là entre des acteurs, dont les plus remarquables appartiennent à ce que l'on appelle les 4 mouvances.
Le grand changement se produit dès le retour de la délégation de ce que l'on considère comme la convocation de la HAT par l'Union Européenne. L'objectif pour Bruxelles était clair : faire prendre par les autorités malgaches les (…)
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Il n'est pas agréable pour un Malgache de voir désormais son pays cité, à l'instar de la Mauritanie ou de la Guinée-Bissau, comme antécédent lorsqu'un coup d'État arrive dans le monde. C'est pourtant ce qui est arrivé suite à deux événements récents. Les analyser ne nous consolera pas, mais permettra peut-être de retirer quelques leçons qui diminueront un tant soit peu le risque de répéter de tels errements.
Le Niger
Mamadou Tandja fut élu président du Niger en 1999, après les élections (…)
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mercredi 8 juillet 2009 |
Patrick A.
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En regardant l'hommage public à Michael Jackson au Staple Center hier soir, j'ai réalisé que le clip du défunt que j'avais préféré restait « Thriller ». Il y avait comme un éclair de génie à montrer sur les écrans de l'Amérique reaganienne à l'heure du pop-corn ces chairs en décomposition.
D'un personnage aussi étonnant que Michael Jackson, on n'aurait été qu'à moitié surpris qu'il nous gratifie hier d'une nouvelle version de ce clip, et qu'avant de se faire cryogéner ou plastiner, il (…)
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Au moment où la délégation de la HAT à Bruxelles se glorifie déjà de ne pas être sanctionnée par l'Union Européenne, on ne peut s'empêcher de penser que l'issue n'est en rien liée aux qualités supposées ou réelles des émissaires qui feraient mieux de ranger les trompettes prématurément entonnées.
Dans l'attitude européenne, comme dans celle de la Banque Mondiale, dont Ndimby faisait remarquer hier qu’elle n’avait pas non plus grand chose à voir avec les exploits (…)
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vendredi 3 juillet 2009 |
Patrick A.
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Le forumiste Basile, dont l'endurance à servir de tête de turc à certains force quelque part l'admiration, ne sera peut-être pas content. Pour ce fervent défenseur des vingt-deux (22) régions, les nouvelles ne sont pas forcément satisfaisantes car dans certains forums régionaux, en tout cas à Toamasina, Mahajanga et Fianarantsoa, les participants les plus nombreux semblent être ceux qui prônent le retour des provinces autonomes.
S'agit-il là de signes d'une nostalgie qui se limite aux (…)
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Au moment où dans les assises régionales on s'interroge sur le possible avenir de l'État malgache, et où par conséquent la rédaction de madagascar-tribune.com met en avant quelques réflexions sur ce sujet, on sent chez quelques lecteurs un certain découragement vis-à-vis de la notion même d'État.
Rajery interroge dans un commentaire : Faut-il vraiment avoir une Constitution ? Et Fidy se demande : puisque nous avons la conviction que ces politicards sont tous des voleurs et qu'ils sont là (…)
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mercredi 1er juillet 2009 |
Patrick A.
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Une organisation de la société dite civile avait relevé très opportunément que les valeurs républicaines n'avaient pas vraiment pénétré les esprits à Madagascar, puisque dans notre langue, le mot pouvoir (Fanjakana) se confond avec celui de royauté. Dans nos traditions, le roi était un souverain absolu, ayant droit de vie et de mort sur ses sujets, et nos présidents successifs sont entrés assez facilement dans ce moule.
Lors de l'instauration de la République, l'influence de De Gaulle est (…)
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Les assises régionales ouvrent ce jour, et l'on peut parier tout son stock de vieux caleçons que quelques zélotes et thuriféraires affirmeront sans rire que ces assises représentent une chance unique pour la démocratie et un champ idéal pour la liberté d'expression.
Idéal ? À coup sûr, certaines conditions sont « uniques ». Les manifestations réprimées à coups de grenades lacrymogènes et les bombinettes qui explosent à gauche et à droite contribuent à créer un climat « tout à fait serein » (…)
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I have a dream...
Le 26 juin Madagascar a fêté le 49e anniversaire de son indépendance.
Près d’un demi-siècle de liberté, de progrès, de développement.
Dégagé du joug des pays étrangers, Madagascar a su utiliser cette liberté pour tout d’abord retrouver sa souveraineté.
L’école obligatoire jusqu’à 16 ans assure à toute la jeunesse un avenir radieux. Les universités de Tamatave, Fianarantsoa, Tananarive ainsi que l’école des Mines de Tolognaro entre autres proposent des formations (…)
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On le sait, les négociations entamées par le Groupe International de Contact ont buté sur la question de l'amnistie, voire l'effacement complet, des délits politiques.
Sur cette question, l'on aura compris qu'au moins trois des quatre camps ont voulu tirer la couverture à eux, et qu'il y eut beaucoup d'allers et retours qui ne semblent pas particulièrement glorieux.
Ratsiraka
Le clan Ratsiraka a fait un préalable de l'amnistie, alors que les médiateurs auraient préféré traiter ce sujet (…)
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Sale temps pour les modérés.
Sale temps pour faire remarquer aux uns et aux autres qu'à ressasser sans cesse les mêmes arguments, ils ne convaincront pas une personne de plus, si ce n'est de s'abstenir à toutes les élections des vingt prochaines années.
Sale temps pour dire que la violence n'est le plus souvent qu'un masque au manque d'arguments, et qu'en ce domaine, un coup de poing GTT ne prouve pas plus d'intelligence qu'un coup de poing CAPSAT.
Sale temps pour affirmer qu'il est (…)
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Les discussions menées par le Groupe International de Contact sont donc suspendues. Et la suspension est pour une durée indéterminée, puisque les émissaires vont reprendre l'avion pour quitter Antananarivo. Dans un contexte où les hommes politiques se distinguent par de très beaux ego et une capacité d'anticipation plus proche de zéro, il y a là de quoi inquiéter. Pas forcément de quoi surprendre, dans la mesure où plus les négociations avancent, plus les sujets abordés sont difficiles. (…)
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En l'absence de Ndimby(1), j'ai choisi de vous présenter cette semaine l'anatomie des entretiens du Carlton (tout en me demandant s'il s'agissait d'une radiographie in vivo ou d'une autopsie post mortem). Après avoir évoqué l'absence de la société civile au cours de ces entretiens de crise, il peut paraître réconfortant de rappeler que, même assis sur la banquette arrière, le citoyen ordinaire agira sur les manettes du véhicule (qu'il s'agisse d'un train, d'un Boeing ou d'un porte-avion) (…)
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Dans l'histoire en dents-de-scie des discussions menées par le Groupe International de Contact, nous serions actuellement plutôt dans les bas. Moins de 48 heures après avoir annoncé à ce Groupe qu'il voulait voir aboutir les négociations avant le 26 juin, Andry Rajoelina annonce le retrait de sa mouvance des dites négociations.
Coup de tête ou posture de négociation ? Qu’importe. L’on a suffisamment vécu de péripéties dans ces discussions au Hintsy, à l'ambassade du Sénégal ou au Hilton (…)
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Lundi, Ndimby évoquait à juste titre les « batteries, composants électroniques, piles usagées, sachets, bouteilles, boites de conserves, papiers et autres détritus (qui) s’emmêlent en héritage pour les générations futures». Il enrageait sur «ces milliers de sachets qui jonchent les terrains vagues dans certains endroits des environs d’Antananarivo».
Hier pourtant, Midi-Madagasikara publiait la lettre d'une lectrice, Danièle Castaigne. Cette publication qui s'intitulait de manière un rien (…)
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Le retour à Antananarivo de l'émissaire de l'ONU Tiébilé Dramé marque l'entrée des entretiens du Carlton dans une nouvelle phase. Cette phase, la troisième, risque de s'avérer la plus difficile puisqu'elle va porter notamment sur la question de l'amnistie et de la répartition des postes au sein des institutions de transition.
L'animal politique étant carnassier de fauteuils, les tentations pour chaque camp d'assurer de quoi satisfaire les appétits immédiats et futurs vont rendre la tâche (…)
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La presse malgache est à un tournant. Nul n'ignore qu'une crise politique est bénéfique aux médias, car elle accroît leur audience. Mais ce coup d'accélérateur n'est pas permanent, et si les fins de crise sont un soulagement pour les citoyens, elles sont souvent des moments difficiles à vivre pour les journaux.
La crise actuelle n'est pas terminée, mais son prolongement dans une sorte de guerre d'usure préfigure bien le sort à venir de la presse. L'actualité du moment est surtout faite de (…)
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La Justice Malgache n'aurait donc aucune occasion de redorer son blason ? C'est la première pensée qui vient à l'esprit en apprenant que Marc Ravalomanana et Haja Razafinjatovo ont été condamnés par contumace à 4 ans de prison ferme et à 70 millions de dollars de dommages et intérêts au profit de l'État Malgache. Et l'on constate que la Ministre de la Justice, Christine Razanamahasoa, coordonne de près les actions judiciaires contre le Président de la République déchu, puisqu'elle prend le (…)