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Editorial

La réconciliation, un mantra ?

mercredi 28 septembre 2011 | Patrick A.

D’après ce que je comprends des traditions hindouistes et bouddhistes, un mantra est une formule condensée en une série de sons. Le mantra est un support de méditation. Les sons, qu’ils soient prononcés à voix haute ou intériorisés, doivent être répétés de nombreuses fois suivant un certain rythme.

À Madagascar, les mots « réconciliez-vous » semblent avoir acquis ce statut de mantra, incessament répétés au cours des derniers mois. Il reste à voir si la méditation suit vraiment derrière, ou s’il n’y a là qu’incantation accompagnée de décibels qui finissent par énerver les voisins.

Yves Bertrand, haut-fonctionnaire français ayant dirigé les Renseignements généraux de 1992 à 2004, a écrit dans son livre « Ce que je n’ai pas dit dans mes carnets... » (éditions Fayard) : « Les scandales font partie de la vie politique comme l’instrumentalisation des juges. Dès qu’une affaire peut déstabiliser l’adversaire, on la sort en utilisant à fond les médias » [1].

Pour ce qui est de Madagascar, cette technique a déjà commencé à être utilisée depuis fin 2008, et mon petit doigt me dit qu’elle devrait largement prospérer d’ici aux élections et n’épargner personne.

Le Collectif des citoyens et des organisations citoyennes (CCOC) a d’ailleurs plutôt bien résumé les périls et les défis des prochains mois en faisant coexister dans un même communiqué, à quelques mots de distance, deux phrases qui pourraient paraître plutôt antinomyques :

Le CCOC exhorte la classe politique à adopter un profil bas afin de ne pas jeter de l’huile sur le feu et mettre en danger le processus en cours. Nous rappelons que c’est tout le pays qui est en jeu d’abord.

(...)

Le CCOC appelle à l’instauration d’une Justice indépendante et impartiale pour juger tout délit et acte répréhensible que tous les dirigeants et acteurs politiques ont commis devant la Nation.

Il n’est pas évident que ces voeux se réalisent dans un contexte de prolifération de scandales.

L’un de ces scandales réside purement et simplement dans l’opacité et l’inéquité des situations juridiques de nos hommes politiques. Beaucoup d’entre eux traînent des casseroles. Certains s’exilent à cause de cela, d’autres sont condamnés, d’autres sont encore dans l’attente de leurs procès, d’autres encore sont condamnés mais libres, sans que l’on ne sache trop par quels actes de procédure on en est arrivé là.

Et puis il y a tout ceux qui pourraient se retrouver poursuivis du jour au lendemain. Même un Andry Rajoelina pourrait très facilement se retrouver inculpé, ne serait-ce que pour homicide par imprudence ; et ce sans même qu’il soit besoin d’attendre qu’il ait quitté le pouvoir, car l’irresponsabilité pénale prévue dans la Constitution ne semble pas s’appliquer au président de la HAT.

Au risque d’agacer certains hommes politiques (voire tous), on est en droit de sérieusement douter qu’une « réconciliation » à l’économie puisse durer. Si l’on parle beaucoup des scandales politico-financiers, c’est bien parce qu’il y a derrière des situations scandaleuses.

La Feuille de route prévoit qu’une amnistie soit effective avant la tenue de toute élection. Soit, mais qu’elle soit faite dans la transparence et sans étouffer les affaires connues. Que l’on ne s’imagine pas qu’un simple coup de chiffon au profit de la classe politique et au détriment des populations ne serait pas le germe de futures crises. Madagascar est déjà passé par là notamment en 1993, on voit ce que cela a donné.

Cécité

La vision de Montesquieu était celle de la séparation des pouvoirs, ou plutôt de l’équilibre des pouvoirs. De fait, l’exécutif rassemble l’essentiel des pouvoirs entre ses mains, car le législatif lui est soumis par le fait majoritaire, mais aussi par le fait que la plupart des parlementaires ont besoin de l’étiquette d’un parti (de préférence le parti au pouvoir) pour espérer être élu.

La Justice est aveugle.

La Justice, elle, n’est pas vraiment un pouvoir. Elle doit plutôt être un contre-pouvoir, car elle n’a institutionnellement, intrinsèquement, aucun pouvoir d’initiative.

Les mois qui s’ouvrent peuvent au moins lui donner une occasion de se faire respecter, en rappelant son pouvoir de nuisance, son devoir de nuisance. La Justice n’a de valeur que si elle applique les lois sans trop d’état d’âme, avais-je souligné vendredi. Si elle est aveugle, que ce soit pour une fois pour des raisons honorables.

Notes

[1Cela ne pouvait qu’être écrit en bonne connaissance du contexte ; avant d’être victime plus tard de l’affaire Clearstream, l’homme avait été soupçonné par le juge Éric Halphen de ne pas avoir transmis à la justice des informations compromettantes pour le pouvoir de l’époque.

34 commentaires

Vos commentaires

  • 28 septembre 2011 à 08:57 | Parole (#2602)

    Cette question de l’amnistie est mal posée précisément parce qu’on parle d’amnistie (qui signifie oubli) et non de paix (qui signifie fin d’un conflit).

    L’amnistie est une décision de justice qui vise à effacer les traces d’un délit commis par un individu. La paix est un état collectif qui permet à une communauté de vivre tranquillement. Ce sont deux choses radicalement différentes. L’une vise une personne, l’autre un peuple.

    A vouloir faire traiter les problèmes politiques par des tribunaux, on s’emmêle dans des principes faussement démocratiques et vraiment obscurs. Toutes les guerres se terminent par un traité de paix. On ne va chercher à savoir qui a tué qui, on met un point final aux combats. Le conflit politique qui empoisonne notre vie depuis près de trois ans obéit aux mêmes règles. Faute de quoi, on se condamne à appliquer une « justice » de vainqueur (jusqu’à quand ?) et donc d’alternance dans les prisons...

    • 28 septembre 2011 à 09:54 | hrrys (#5836) répond à Parole

      L’amnistie n’est pas une décision de justice , c’est une loi (manifestation de la volonté du « peuple » à travers ses représentants :les députés et sénateurs )
      La réconciliation va de pair avec la vérité (décision de justice de condamnation ou d’acquittement)

    • 28 septembre 2011 à 10:10 | gasy_kely (#439) répond à Parole

      Patrick A. > très bon éditos.

      Parole > Parole de juriste n’es-ce pas.

      Je n’y connais rien sur tous ses termes : amnistie, traité de paix etc..

      L’essentiel à mon avis, c’est de trouver une équilibre politique et judiciaire pour avancer sans pour autant laisser la culte de l’impunité. Moi je propose un MORATOIRE JUDICIAIRE pour les politiciens. C’est à dire : se mettre d’accord que pour une durée de 3 ans les faits sur les hommes politiques depuis 2002 jusqu’à maintenant sont laissé de côté. De créer une EQUIPE JUDICIAIRE INTEGRE pour faire leurs enquêtes, et pour éviter toute manipulation, cette équipe doit être financé par des organismes internationaux (la CPI par exemple).

      Cela calmera un peu le jeu, je pense. Tout le monde peut rentrer, sans surenchérir. Et éventuellement, avoir des procès plus équitables ou les « mpangalatra akoho » n’auront pas plus de peine qu’une personne qui a volé des milliards.

      Gasy kely tsy mahay !!

    • 28 septembre 2011 à 13:03 | hrrys (#5836) répond à gasy_kely

      Si Rajoelina avait fait des méfaits portez votre plainte et vos accusations appuyées d’une preuve tangible et irréfutable.Que la justice soit faite .Sur ce on n’admet aucun « arrangement judiciaire » .Il en est de même pour R8.
      AZA MANAIKY VETAVETAIN’NY MPANAO POLITIKA ISIKA E !
      Le « pardon » vient du peuple .C’est vrai que R8 en personne avoue dans la télé ce qu’il avait fait durant son régime et il en regrette beaucoup d’après ses dires .C’est pourquoi il s’était démis de sa fonction.Mais cela pourtant n’
      indemnise pas ses victimes faudrait-il qu’ il écope ses peines en prison l’exemple vient d’en haut .

    • 28 septembre 2011 à 14:25 | gasy_kely (#439) répond à hrrys

      «  »Si Rajoelina avait fait des méfaits portez votre plainte et vos accusations appuyées d’une preuve tangible et irréfutable.Que la justice soit faite .Sur ce on n’admet aucun « arrangement judiciaire » .Il en est de même pour R8." Dans un monde idéal, je signerai votre affirmation sans détour. Malheureusement nous n’y sommes pas.

      Moi aussi j’aimerais pas être « bais.. » par les politiques. Mais on ne peut pas changer de système du jour au lendemain malheureusement. Pour le moment, il y a que les politiques qui sont là pour nous gouverner. Donc il faut trouver une manière non violent de les faire travailler dans le droit chemin c’est à dire pour le bien du peuple.

      Gasy kely tsy mahay !!

  • 28 septembre 2011 à 11:04 | racynt (#1557)

    Bravo pour cet édito qui soulève un débat essentiel dans cette crise. Je suis tout a fait d’accord avec parole lorsqu’elle ou il dit que c’est le sort de tout un peuple qui est en jeu, ceci dit a mon humble avis, s’il est probable que l’amnistie peut apporter une paix dans l’immédiat , a long terme je serrais plus sceptique car dans la résolution de cette crise si on parle justement de réconciliation et de paix c’est parce qu’en résolvant cette crise, on voudrait aussi essayer de trouver une solution qui ne soit pas le germe d’ une future crise. Or quels sont ces germes qui pourraient créer d’autres crise dans le long terme ? Primo, une réconciliation superficielle ou pseudo reconciliation qui se soldera par l’émergence des rivalités des lors qu’il y aura élection et que chacun des parties utiliseront contre les supposées (ou non ) errements de ceux sont devenus desormais leurs adversaires . Une des raisons pour laquelle je supporte l’idée de TSZRRR car il est tout a fait contradictoire de vouloir la paix entre ces quatre ou mouvances pour les mettre par la suite en rivalité avec une élection qui ne pourra que fracturée toute semblant d’union entre eux. Secundo, si aujourd’hui une amnistie peut emmener évidemment un semblant de paix et de retour a l’ordre constitutionnelle , cela pourrait malheureusement être un germe de future crise dans un long terme car voir des anciens dirrigeants se faire laver de toute condamnation amènerait les futures dirigeants élus a se croire a l’abri de toute condamnation. Des lors la question qui se pose est : comment peut on réconcilier toutes les parties sans pour autant laisser tous les errements de ces politiciens impunis ?

    • 28 septembre 2011 à 11:39 | Jipo (#4988) répond à racynt

      Racynt bonjour ,
      Si je peux me permettre de reprendre votre sugestion : « réconcilier tous les partis » .
      1 ) je pense que cette démarche , comme vous l’ avez bien précisé , n ’ est qu’ une porte ouverte à l ’ hypocrisie , et au fond impossible .
      2 ) elle est le terreau idéal pour une nouvelle crise , avec règlement de compte .
      Je vois tout simplement un responsabilisation de gens qui se prétendent ( intelligents , et se hisser aux places de « décideurs » ) .
      Une reconciliation n ’est pas une fin en soi , en plus d ’être vouée à un échec " une responsabilisation et concertation au tour d ’une table des négociations restent : je le répète , prioritaire , ce serait pour une fois la plus belle preuve de Patriotisme et d ’altruisme qui manque cruellement & de puis trop longtemps à Madagascar.
      Apres que chacun ait son programme , et que les meilleurs idées soient votées et mises en application , résulterait d ’ un grand pas pour le Pays , un exemple pour l’ humanité , si vous voulez .
      Et pour répondre au titre , la récitation d ’ un mantra , c’est bien , mais théorie sans pratique , n ’ est que perte de temps , et ruine , même si Madagascar peut en exporter ...

    • 28 septembre 2011 à 14:01 | da fily (#2745) répond à Jipo

      aux nombres de fois psalmodié, le mantra finira-t-il par donner satisfaction ? C’est peut-être comme cela qu’ils doivent interpréter la chose, car on ne doute de rien ici.

      La réconcilation ne peut qu’être sincère, et dans un but COMMUN, sinon elle ne servira qu’une partie des protagonistes, et risquerait de pervertir l’accord.

      Rappelons que s’il y a RECONCILIATION, c’est qu’il y a partage des RESPONSABILITES ; soyons lucides sur ce point. Autour de la décision de réconcilitation, il ne s’agira plus de chercher à pointer les faits et ceux qui en détiendraient la responsabilité, est-ce vraiment possible ? Aura-t-on comme résultat, une impunité qui ne dit son nom ? Certainement, et ce sera toujours lourd à retenir, car réconciliation ne veut pas nécessairement dire oubli.

      Il faut la préparer...c’est une affaire d’état.

    • 28 septembre 2011 à 14:18 | racynt (#1557) répond à Jipo

      Bien sûre que la réconciliation est indispensable jipo mais avec des partis qui mènent des luttes sans merci entre eux il est presque impossible de croire en la sincérité de toute démarche de réconciliation c’est pourquoi la formule « traitée de paix » utilisée par parole un peu plus haut serait mieux adaptée ou négociation selon chacun. Maintenant il s’agit de trouver une solution qui puisse apporter des résultats a la fois dans le court le moyen et le long terme. Et ce que Patrick met en avant dans cette partie du communiqué de la CCOC c’est une sorte de contradiction entre la volonté de réconciliation et le soif de justice. Comme si en effet on se rend compte que l’on est obliger de choisir entre accepter une certaine forme d’injustice pour mettre en pratique cette réconciliation ou faire admettre a tout un chacun sa part de responsabilité devant la justice tout en risquant de mettre en péril toute volonté de négociation . Mais a mon avis il serait possible de trouver un compromis pour que réconciliation et justice se conjugue et le tout dans l’intérêt du peuple pour que ni les clivages ni l’injustice ne soient des germes de future crise

    • 28 septembre 2011 à 21:22 | Jipo (#4988) répond à racynt

      En effet ce serait l ’ idéal , avec l ’ épée de Damocles sur tous les prétendants qui s ’ exposent en toute connaissance de cause , à savoir : peut-etre un jour rendre des comptes à la justice , et à condition qu ’elle puisse s ’ émanciper de toutes mains mises d’ autorité quelle qu ’elle soit ; le tout dans l ’ intéret supérieur et prioritaire de la Nation .
      Ne parlons - nous pas d ’ utopie , je ne peux que pas le souhaiter , car à un moment ou un autre , il faudra bien que justice se fasse au détriment de toute prétendue impunité , qui doit être reportée à plus tard , mais en aucun cas enterrée, car porte ouverte à récidive , et dans ce domaine , je pense que Mada en a plus que payé son du .( Merci pour votre réponse & désolé pour la tardive mienne ) .

  • 28 septembre 2011 à 11:12 | Jipo (#4988)

    Il faudrait un peu arrêter cette course au financement , aux subventions , aux aides en tous genres , c’est quoi cet état d ’esprit ,de se mettre toujours en position d ’infériorité , et du colonisé martyre , cette politique de la main tendue« You walk on your own feet » not on the other ’ s one !
    La justice n’ a pas à avoir d ’état d ’ âme, ce n’est ni sa vocation , ni ce pourquoi : elle est mandatée .
    Elle peut rendre un non lieu , mais en aucun cas une amnistie .
    La justice n’ a pas à être instrumentalisée par l ’ exécutif, chacun à sa place, « un clou , une cheville » comme disent certains .
    Que les dirigeants dirigent , et que les légistes jugent , et tout ira mieux .
    Je maintiens à dire ( aussi nécessaire soit - elle ) qu ’ elle est pour les « Pauvres » qui eux savent bien se tenir , n ’est pas Messier , Tapie , ou Sirven qui veut .

    • 28 septembre 2011 à 12:01 | da fily (#2745) répond à Jipo

      Héritée des temps jadis quand il était fructueux d’asservir la population pour mieux se positionner en sauveteur.

      La colonisation n’a pas eu que des effetes bénéfiques Jipo, quoiqu’en pense dans son for intérieur votre président. Le modèle mental en a été affecté pour longtemps, s’affranchir n’est pas aisé pour le plus grand nombre.

      So...?

    • 28 septembre 2011 à 21:01 | Jipo (#4988) répond à da fily

      SO pour etre poli : « masoustou »

    • 29 septembre 2011 à 00:02 | Jipo (#4988) répond à da fily

      En effet Da Fily , s en débarrasser , n ’est manifestement pas facile , pourtant on ne pourra pas dire que le rajoel en ait beaucoup été imprégné, et de croire que cela ait été comme tatoué au fer rouge sur plusieurs générations , me laisse : « dubitatif » pour ne pas dire perplexe , certes cela n ’engage que moi .
      Quant à la reference du Nabot qui nous représente , c ’est bien le moins pire que nous ayons sous la main au temps « T » de l ’ époque , que voulez -vous , avoir le président qu ’on mérite , n ’ est pas une exclusivité malagasy , pas plus qu ’ insulaire, et pour vous faire sourire ( et oui ça me fait plaisir ) entre uns paire de « corrones » et une paire de seins , les français ont pensé que la première serait plus utile , à présent comme président du pouvoir d ’ achat , c ’est un peu comme chez vous avec la promesse de changement ; sic : peut mieux faire .

  • 28 septembre 2011 à 11:22 | racynt (#1557)

    Par ailleurs je suis tout a fait contre l’idée proposée par gasy kely d’impliquer le tribunal international car il faut arrêtez de croire que toutes ces instances internationales soient vraiment indépendantes car si aujourd’hui les médiateurs internationaux sont soupçonnés de corruption. Nul ne peut garantir que ces juges internationaux sont vraiment intègres . Vous me diriez que si aujourd’hui certains préfèrent s’en remettre au tribunal international c’est justement parce que l’ intégrité des juges malgaches sont mis en cause mais si on veut mettre une réconciliation entre toutes les parties malgaches , le fait d’impliquer une instant e étrangère pourrait mettre a mal toute volonté de réconciliation nationale. D’ailleurs ça s’est avérée au Soudan lorsque les médiateurs ont commencée le processus de pacification , le tribunal international n’a fait que better de l’huile sur le feu .

    • 28 septembre 2011 à 11:47 | Jipo (#4988) répond à racynt

      Oui le TPI a d ’ autre choses à faire, en plus de contrairement à vous avoir du temps à ...
      Le linge sale se lave en famille , ce vieil adage est aussi valable pour la grande ile .

    • 28 septembre 2011 à 14:21 | gasy_kely (#439) répond à racynt

      Pour que mon idée soit claire : je ne propose pas qu’un juge de la TPI descen à Mada pour faire l’enquête. Mais pour financer l’investigation d’un juge Malgache qui soit le plus indépendant possible, il vaut mieux un financement étranger que du ministère de la justice. Car gérer le Ministère de la Justice sera un objet de convoitise et donc de discussion sans fin.

      C’est possible que la TPI puisse encore causer des problèmes. Mais en a t-en une autre solution. Personne, du moins moi ne fait pas vraiment confiance à la justice de notre pays. Combien sont les personnes qui avaient des Casier judiciare pas vierge mais qui avaient et ont des postes importants maintenant.

      Gasy kely tsy mahay !!

    • 28 septembre 2011 à 21:56 | Jipo (#4988) répond à gasy_kely

      Et oui Mr Gasy kely , il y a meme des ministres en prison , il n’ y a pas de déshonneur à ça , vous diraient : les Corses .( entre autres ) .

  • 28 septembre 2011 à 12:43 | Turping (#1235)

    Chers compatriotes,
    Réconciliations , rassemblement , le pardon sont trois entités inséparables.
    Dans un pays comme Madagascar où les conflits d’intérêt personnels , de clans mafieux qui passent avant tout quand on arrive au pouvoir , le vrai problème qui se pose avant tout c’est l’intérêt du peuple malgache avant tout , et le développement socio-économique de Madagascar avant tout.
    On a parlé de feuille de route , de l’amnistie , de séparation du pouvoir avec la justice ,justice de transparence pour tout le monde , .....choses qui ne sont pas faites et accomplies dans un pays de non droit.
    Il y a un chemin encore à faire.
    Déjà , même sur la bonne et due forme , tout pays rêve d’un pays démocratique mais par contre Madagascar ne peut pas copier à 100% la démocratie à l’occidentale ou imposée à l’occidentale .
    Comme j’ai déjà dit plusieurs fois sur ce forum que tant que le changement radical ne s’impose avec changement de mentalité , de coutumes et de us en éradiquant les corruptions , .......Madagascar restera le même ,que ce soit Rajoelina ,ou X , Y ,Z au pouvoir.
    Ce qui se passe là ,c’est le changement de tête et cela depuis 3 décennies.
    Le vrai Homme d’état patriotique ,protecteur qui fait avancer le pays fait défaut depuis longtemps.
    Cette crise qui dure depuis longtemps ne fait qu’arranger les pays étrangers profiteurs qui protègent leurs intérêts.
    Si Madagascar est dirigé par un bon président intelligent qui ne se laisse pas berner par les étrangers mais protège l’intérêt économique du pays avant tout , le pays est parti loin déjà.
    L’influence étrangère pratique la politique de « diviser pour mieux régner ».
    Cela ne date pas depuis hier . Depuis Jacques Foccard , Robert Bourgi....
    En fait ,les Hommes de pouvoirs sont des pions ,des marionnettes placées par l’es influences étrangères.
    En contre parties ,ces marionnettes ,au lieu de faire progresser leur pays partout comme en Afrique , ils remplissent d’abord leur poche...........
    Après on leur propose de feuille de route , de comité nationale de transition etc......puis tout le monde se bat sur la fausse manoeuvre de manipulation en leur promettant de trouver un issu de gérer leur situation.
    En bref , cela n’existe pas ou beaucoup l’Homme comme l’Empereur Hiro Hito du Japon en Afrique qui a su diriger son pays comme Empereur et guide suprême .
    Même après le bombardement de Hiroshima , le Tsunami du mois de Mars le pays se relève toujours.
    La question se pose ,pourquoi ??? parce que c’est une vraie nation protégé
    par des élites , des gens qui étaient prêt à mourir pour leur pays et l’intérêt de sa nation ,de son peuple avant tout.
    A Madagascar , la vraie révolution faite par par le peuple n’a jamais existé.
    Le pays s’est laissé prendre par la colonisation ,le néo-colonialisme sous une autre forme , et les dirigeants inconscients.
    On parle de l’amnistie , patiti, patata illusoire ,mais les vrai soucis de base sont toujours là .
    Je ne dis pas de fermer les frontières aux étrangers , au contraire les exportations ,.... devraient reprendre avec une équipe gouvernementale soudée et de vrai changement pour progresser le pays.
    Or ,ce n’est pas le cas et ce ne sera pas le cas tant qu’une vraie révolution ,de rénovation profonde ne s’instaure.
    Le reste c’est du blabla comme si on construit des maisons sur des cimetières où les basent solides ne sont pas faites de peur que les fantômes rodent autour sans cesse.
    Misaotra Tompoko

    • 28 septembre 2011 à 12:57 | Turping (#1235) répond à Turping

      erratum : nation protégée.

  • 28 septembre 2011 à 16:58 | el che (#344)

    La justice de m*car n’a aucune indépendance, et totalement mise sous tutelle du pouvoir. Montesquieu estimait que la justice doit être indépendante, même si son rôle est limité à « dire le droit », c’est à dire appliquer les texte de loi, de manière stricte, de manière « objective ».

    Cette indépendance n’est possible que si on donne aux juges (du siège) une véritable indépendance : la protection juridique, une rémunération ne dépendant pas de l’exécutif. Et pourquoi les faire élire, de tel sorte que le mandat électif puisse se substituer au statut de fonctionnaire ?

    Aujourd’hui est ce que le Conseil Constitutionnel, les juges oseront mettre en accusation le PHAT ? quel juge pourrait s’élever contre la HAT et l’armée pour garantir le retour de ra8 à Madagascar ?
    C’est impensable. dans les grandes démocratie, même les hauts responsables de l’état ne peuvent se soustraire à la loi : nous en sommes bien loin, car les juges ont juste la faculté de juger le citoyen lambda. Quant aux les personnalité importantes, leur éventuelle accusation passe par le sommet de l’exécutif, quand ce n’est pas sous les ordres expresses de ce dernier.

    Quel juge osera aujourd’hui mettre en accusation Rajoelina ?

    • 29 septembre 2011 à 00:07 | Jipo (#4988) répond à el che

      aujourd ’ hui peut etre pas mais : la roue tourne , et demain peut etre si , et ça je ne peux que vous le garantir .

  • 28 septembre 2011 à 17:44 | niry (#210)

    ..Du grand Patrick.. Respect.

    Reste cette question : quand est-ce que ce mantra de la réconciliation deviendra-t-il réalité ? Les mantra restent des mantra, ça c’est bien connu, sinon ce serait la fin de toutes les religions. Mais je n’en suis pas pessimiste pour autant.

    Nous savons tous qu’il n’y a que 2 solutions : soit on efface tout et les petits poissons continueront à faire la fête. Soit on retient (peut-être pas tout) mais le maximum possible et là tout le monde se tient à carreau.

    En fait, la mise en examen de Ravalo ne fait plus aucun doute, il passera tôt ou tard à la casserole. Reste Rajoelina. On le juge ou on le laisse tranquille ?? C’est la question à trancher. De là découleront quantités de frustration ou pas..

    Pour cela, il nous faut un système fiable et dissuasif. Et je rejoins l’édito d’hier qui fustigeait le système, en donnant quelques claques bienvenues à Rajoelina (n’en déplaise à BK). Même si le système judiciaire français n’est pas parfait, je les admire pour leur capacité à rattraper leurs dirigeants 10 - 20 ans plus tard.. A quand notre tour ?

    • 29 septembre 2011 à 00:19 | Jipo (#4988) répond à niry

      Niry bonsoir , votre terme passer à la casserole , me fait sourire ,
      En effet si ravalo n ’ y passe pas ce sera rajoel qui y passera , je pense que les deux y passeront , dans quel ordre, cela reste au choix des intéressés ,
      Mandela y est passé largement plus de temps qu’ à la tête de Sud Afrique , et qu’ il est une des personne que rajoel « adule » donc il ne devrait pas rechigner à suivre le même cursus , quant à l ’ autre il est prêt , à venir y gouter , comme je le disais à Da Fily l ’ autre jour et ( qui ne semble pas l ’ avoir fait rire ) ce serait de les enfermer tous les deux dans la même cellule , avec une webcame, et d ’en faire un best seller à la Dallas , et que le plus têtu gagne , les paris si paris pouvaient avoir, risqueraient d ’être « payants », mais cela reste dans le domaine de la fiction .

  • 28 septembre 2011 à 18:40 | racynt (#1557)

    Voici un article sur la cote d’Ivoire qui nous montre combien il est difficile d’appliquer cette « vérité et reconcilation » pour ne pas dire justice et réconciliation , surtout lorsqu’une des parties devant rendre des comptes est détenteur de pouvoir et exerce une influence indéniable sur la justice : "La Côte d’Ivoire peine à tourner la page des violences
    28.09.11 | 16:40 | LEMONDE.FR Charlotte Chabas

    Reuters/THIERRY GOUEGNON
    Plus de cinq mois après la chute de l’ancien homme fort de la Côte d’Ivoire, la situation sécuritaire dans l’ouest du pays reste « très volatile », selon un travailleur humanitaire.
    « Il était 1 heure du matin. Nous étions tous endormis et ils nous ont pris par surprise. J’ai entendu des tirs et des cris et on s’est enfuis en courant pour se cacher dans la brousse. Alors qu’on courait, ils ont tiré sur ma femme, dans son dos. Elle a été tuée... » L’attaque, relatée sur le site de l’ONG Human Rights Watch, s’est produite le 15 septembre, dans un village de l’ouest de la Côte d’Ivoire. Elle a fait vingt-trois morts, selon un bilan officiel. Sur les lieux du massacre, le ministre de la défense Paul Koffi Koffi a mis en cause des miliciens pro-Gbagbo, et promis « de prendre le taureau par les cornes ».

    Plus de cinq mois après la chute de l’ancien homme fort de la Côte d’Ivoire, la situation sécuritaire dans cette région reste « très volatile », selon un travailleur humanitaire. Signe qu’au « pays des éléphants », la réconciliation nationale, appelée de ses voeux par Alassane Ouattara quelques heures après l’arrestation de Laurent Gbagbo, n’est pas encore acquise.

    Pour panser les plaies des dernières violences et, plus largement, de dix ans de guerre civile larvée, la Côte d’Ivoire se dote, mercredi 28 septembre, d’une Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR). Présidée par l’ancien premier ministre Charles Konan Banny, la commission entend « recoudre la société ivoirienne », et mettre en lumière toutes les atteintes aux droits de l’homme commises durant la crise. Une mission d’autant plus complexe que depuis l’accession au pouvoir d’Alassane Ouattara, « les faits vont à l’encontre de ce discours de réconciliation », selon Michel Galy, politologue à l’Ecole des relations internationales et spécialiste du pays.

    LE « POUVOIR DE LA KALACHNIKOV » RESTE DE MISE

    Dans son rapport sur les violences perpétrées ces derniers mois en Côte d’Ivoire, Amnesty International souligne que « les violations et atteintes aux droits humains se sont poursuivies après l’arrestation de l’ancien président Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011. » Dans le pays, c’est aujourd’hui la présence des soldats de la Force républicaine de Côte d’Ivoire (FRCI) qui pose problème. Ces militaires venus du Nord ont joué un rôle décisif dans les affrontements en prenant parti pour Alassane Ouattara. Mais selon Amnesty International, les FRCI ont commis pendant la crise de nombreuses exactions dans le pays, notamment à Duékoué. Des « crimes contre l’humanité » qui se seraient poursuivis bien après l’arrestation de Laurent Gbagbo, selon l’ONG.

    Les FRCI ont été « un moment célébrées par les partisans pro-Ouattara pour avoir mené la bataille d’Abidjan aux côtés des forces spéciales françaises, note ainsi le quotidien ivoirien Le Nouveau Courrier. [Mais] l’idylle est aujourd’hui en passe de virer au désaveu complet. Les ’sauveurs’ du mois d’avril se sont mués, au fil du temps, en mercenaires fauchés et sans salaire, remontés contre leurs employeurs, ainsi qu’en vulgaires braqueurs de supermarchés et d’agences de transfert d’argent. »

    Dès le 11 avril, une « véritable chasse à l’homme a été lancée » par les FRCI contre les partisans avérés ou présumés de l’ancien président. Le groupe ethnique des Guérés a été particulièrement pris pour cible. Dans l’ouest du pays, « il y a toujours des règlements de comptes, sous la forme d’attaques de campements et de villages, ou bien par des assassinats ciblés plus politiques », explique un travailleur humanitaire, qui craint que la situation ne soit pire dans les villages de brousse, « où les ONG ne peuvent se risquer ».

    AP/Emanuel Ekra
    La ville d’Abidjan porte encore les stigmates des violences postélectorales du début 2011.
    A Abidjan, si la situation s’est apaisée depuis la fin des affrontements, les pillages souvent imputés aux FRCI restent fréquents. « Dans la rue, on croise des FRCI armés jusqu’aux dents, et on les craint. Avant, les gens avaient peur des soldats de Gbagbo, maintenant, ce sont les FRCI qui imposent leur loi : la peur a changé de camp », explique Bertrand Tadalo, qui vit dans le quartier de Cocody. Pour le chercheur Michel Galy, « ni Ouattara ni son premier ministre Guillaume Soro ne contrôlent aujourd’hui les FRCI, qui ont désormais le sentiment de détenir en quelque sorte le pouvoir de la kalachnikov ».

    Et la marge de manoeuvre du président ivoirien est restreinte. Les FRCI refusent de regagner de leur propre chef leur région d’origine, très pauvre par rapport à la capitale économique ivoirienne. Le gouvernement pourrait donc être contraint de renier ces anciens alliés en renvoyant les FRCI « avec l’aide de l’armée nationale et des forces françaises », analyse le spécialiste Michel Galy. Ce dernier souligne cependant le risque d’affrontements qui en résulterait. Dernière solution « optimiste », à laquelle ne croient pas la plupart des connaisseurs de la Côte d’Ivoire, « la professionnalisation et l’intégration des FRCI dans l’armée nationale ivoirienne ». Une hypothèse peu probable, « tant ces soldats ont pris des habitudes de pillage ».

    LA TENTATION DE LA « JUSTICE DU VAINQUEUR »

    Le sort des FRCI importe d’autant plus aux Ivoiriens, qu’ils attendent que soient punis les responsables de crimes qui restent dans les rangs. Pour restaurer l’unité nationale, la justice doit juger les responsables des crimes commis par les deux camps. Mais au mois d’août, le porte-parole de l’association Human Rights Watch (HRW) a dénoncé ce qui s’apparente, selon lui, à une forme de « justice de vainqueur ». Il affirme en effet que 97 personnes du camp Gbagbo ont été inculpées par les procureurs militaire et civil ivoiriens, mais aucun membre du camp Ouattara. Un déséquilibre qui pose la question de l’impunité des partisans d’Alassane Ouattara, et qui risque d’attiser le sentiment d’injustice des victimes. « Nous n’avons pas de véritable preuve d’une volonté politique de mettre en oeuvre cette lutte contre l’impunité », note ainsi Jean Marie Fardeau, l’un des porte-parole de HRW.

    Le sort des prisonniers politiques constitue également une pierre d’achoppement pour le nouveau gouvernement ivoirien. Laurent Gbagbo lui-même, son épouse Simone et des dizaines d’autres responsables, civils et militaires, sont en détention provisoire, pour « crimes économiques » ou « atteinte à la sûreté de l’Etat ». Si le camp Ouattara ne cache pas qu’il espère être débarrassé au plus vite de l’ex-président par la Cour pénale internationale (CPI), la population voit d’un mauvais oeil le choix du pouvoir de déléguer à la communauté internationale le droit de juger son ancien leader, plutôt que de l’assigner devant les tribunaux ivoiriens. Une décision qui contribue à alimenter le sentiment de défiance des Ivoiriens face à leur système judiciaire.

    AP/Richard Drew
    Alassane Ouattara, à l’Assemblée générale des Nations unies le 22 septembre.
    LA RÉCONCILIATION « PRAGMATIQUE »

    Mais si le pays souffre de ces « manquements graves du nouveau gouvernement », la société ivoirienne, fatiguée de cette décennie de lutte intestine, parvient progressivement à « une réconciliation pragmatique et spontanée, issue de la cohabitation quotidienne des bourreaux et des victimes », selon le chercheur Michel Galy. « Immédiatement après l’arrestation de Gbagbo, la plupart des habitants d’Abidjan n’avaient qu’une idée en tête : trouver de quoi se nourrir. Les gens avaient alors autre chose à penser que de se battre entre eux au nom d’une idéologie ou d’un homme politique », explique Hervé Daly, qui vit toujours dans l’ancien bastion gbagbiste de Yopougon.

    Si la réconciliation nationale ne s’est « pas faite dans un processus jubilatoire ou lors d’une grande fête nationale, elle s’acquiert quotidiennement dans la reprise des pratiques coutumières des habitants », analyse ainsi Mohamed Sangaré, ingénieur ivoirien à l’origine du site Internet « Vérité-réconciliation ». Conçu comme une réponse civile au « devoir de mémoire », ce site rend hommage aux victimes des violences de ces derniers mois. Soit 3 000 personnes, selon une estimation de l’ONU jugée « très basse » par toutes les ONG. Pour Mohamed Sangaré, qui vit en France, la Commission de réconciliation, « plus symbolique qu’efficiente », n’aura pas le pouvoir d’apaiser les esprits. Si elle est chargée de faire la lumière sur tous les crimes commis, « la réconciliation nationale prendra beaucoup de temps ». Or, « plus on laissera les choses traîner, plus la rancoeur des Ivoiriens va s’intensifier », estime Mohamed Sangaré.

    Une urgence d’autant plus ressentie par la société ivoirienne que des élections législatives doivent être organisées le 11 décembre. « Tant du point de vue sécuritaire que politique, on ne prend pas le chemin d’élections régulières », estime à ce sujet le chercheur Michel Galy, qui doute que la Côte d’Ivoire soit « déjà prête à voter de nouveau ». Face à ce défi, les Ivoiriens veulent croire que le fragile équilibre acquis au cours des derniers mois résistera aux accusations de fraudes qui ne manqueront pas d’émailler le scrutin. Preuve d’une certaine inertie politique, seuls trois des 31 membres de la commission électorale indépendante, chargée de l’organisation, de la supervision et du contrôle du déroulement de toutes les opérations électorales, ont été changés depuis l’élection présidentielle à l’origine des violences."

    • 29 septembre 2011 à 00:40 | Jipo (#4988) répond à racynt

      Oui au Pays de « Un éléphant ça trompe énormément » , la mémoire et les rancoeurs ne s ’effacent pas rapidement , particulièrement chez les pachydermes , Madagascar n ’ en ayant pas , cela devrait etre plus facile , bien que cette soif de vengeance , ou « devoir de memoire » mis à l’ honneur de et par certains , n ’ arrange rien dans le déroulement heureux de cette crise qui ’ n ’ est pas une exclusivité Ivoirienne , la cause aussi éloignée soit - elle , devrait produire un autre effet ? , si cela pouvait comme l ’ eau , dans l ’ hémisphère Nord ou Sud tourner dans le sens inverse , et donc produire l’ effet inverse, ce ne serait que du bonheur , hélas la crise n ’ est pas liquide , tout comme la " volatilité des promesses présidentielles , tous hémisphères confondus .

  • 29 septembre 2011 à 01:48 | BemioVah (#3451)

    D’après vous, y aura-t-il une révélation quelconque de la part d’Andry Rajoelina à son retour au pays qui sera sur la même longueur d’ondes de tous les mantra du monde que son fameux discours à l’ONU ? Comme par exemple, un revirement de situation favorisant de suite la sortie de crise ? Car un tel discours n’aura aucune répercussion au large à moins que l’auteur lui-même n’y croit profondément aux grands principes qu’il tenait surtout à souligner publiquement.
    A lui d’abord de méditer, mantra, mantra…

  • 29 septembre 2011 à 12:23 | Ikelimalaza (#5896)

    Alakamisy, 29 september 2011.
    Tamin’ny 6 ora maraina izahay mianakavy kely dia efa tonga teny Ivato.
    Efa omaly alina dia efa tsindrin-daona izy 4 mianadahy kely zanakay saika tsy nahinan-kanina mihitsy fa hoe hahita indray, hahita maso ny ray amand-dreny Andry Nirina Rajolena.

    Tafiakatra avo dia avo ary tonga hatrany New York district of Columbia ny hambompom-pirenena « mal gache ».
    Hain’ny olon-dehibe toan’i Ban Ki Moon ankehitriny izany atao hoe « révolution orange » izany ary niangarana raha samy olona Andriamatoa Ban Ki moon nahita maso ny Rain’ny rivotri’ny fiovana izay nitranga voalohany teto Gasikara, nandalo tany afrika afovoany ary tonga hatrany afrika avaratra.

    Rariny dia rariny tokoa raha olona aman’hetsiny no nitandahatra tsiroaroa mitsena, mifaly, mikopakopa-tanana, mihoby ilay mahery fo.
    Izaho manokana dia nanontany tena mihitsy hoe, naninona moa raha mba natao andro tsy fiasana androany.

    Tsy notambazana vola, tsy notambazana harena tokoa ny vahoaka « mal gache » tonga maro nitsena ny filoha sady ray aman-dreniny, tena fo feno fitiavana tokoa no nanosika ka nampifoha maraina ary namoizana ny asa aman-draharaha.

    Atsangano avo ny saina fotsy mena manga, miaraka mihoraka isika mianakavy hoe :

    AZONAY E ! TSY HAMELANAY !

    AZONAY E ! TSY HAMELANAY !

    PREMIER TOUR DIA VITA..........tompokolahy sy tompokovavy !

    • 29 septembre 2011 à 13:54 | BemioVah (#3451) répond à Ikelimalaza

      « Atsangano avo ny saina fotsy mena manga, miaraka mihoraka isika mianakavy… »
      - 
      Lalina tokoa izany fitiavana asehonareo ny filoha Andry Rajoelina izany. Tena lalina hatramin’ny fankalazana tampoka teo ny saim-pirenena malagasy lasa fotsy mena manga ( ? ). F’angaha moa ry ‘tony nivadika tampoka ny tantara ka hadino ilay loko maitso ?

      Fitiava-tanindrazana (fotsy mena maitso) sa fankalazana tsangan’olona fotsiny ihany (fotsy mena manga) ? Sa koso mankalaza ny an’ny hafa ?
      Iza no voazanaka ?

    • 29 septembre 2011 à 14:14 | Ikelimalaza (#5896) répond à BemioVah

      Ny teny diso tsy mba kabary, « maitso » tokoa fa tsy « manga ».....

      fa na manga na maitso tsy mampiova ny fitiavan-tanindrazana miredareda eo amin’ireo tanora gasy vonona tonga aman"hetsiny teny Ivato ary tsy notambazana vola na harena fa ny FITIAVANA no nadresy lahatra azy ireo

    • 29 septembre 2011 à 15:30 | niry (#210) répond à Ikelimalaza

      Tena mahafinaritra ahy ty kelymalaza ty.. tohizo ô ! Izany ka olona tena mijoro maneho ny tena tiany.. mahafinaritra é ! Tsy misy foza mafana-fo toy anao ! « Isika tsy mba naman’zay mihemotra » ka dia asehoy ny lalana ho an’ny foza rehetra hafa !! Entàno daholo ny akamanao rehetra fa ohatrany tsy mazoto mihitsy ireo foza ireo !! Tsy mety izany !

    • 29 septembre 2011 à 15:37 | BemioVah (#3451) répond à Ikelimalaza

      Eny e, na mihinambary aza hono misy latsaka ka atao ahoana ? Tohizo ny fankalazana fa aza atao fanao loatra ny mifandrangitra na izany aza.

      Dia inona no tohiny avy eo ? Dia ahoana koa no manaraka ?

      Inona moa no azonareo ka tsy avelanareo ? Ny fahefana an-keriny tsy ara-dalàna hatrany ampiandohanany, sa ny fieverana fa azonareo avy hatrany sahady ny vaton’ireo mponina Malagasy rehetra aman-tampotrisany manerana ny Nosy ? Samy tia Tanindrazana avokoa izy ireo na dia tsy miombo-kevitra loatra aminao aza.

      Koa mba lanjalanjao ihany ny fomba fiteny fa aza ny rambonao no entina midingindingina avy hatrany. Izay ho afitsoky ny amaray koa mbô tsy hainao ! Misaotra tompoko !

    • 29 septembre 2011 à 16:41 | da fily (#2745) répond à niry

      ikelimalaza dia zato isanjato aloha no omeko azy, ary tokony homahana ireo fuze ireo, fà volavolainy ao anatin’ny rediredirediny fotsiny kà hatramin’ny zanak’i dada aza fanina... Oye !

      Entano sy hirahirao tokoa mba ifalintsika ee !

  • 29 septembre 2011 à 20:35 | rasoulou (#4222)

    Patrick,

    Les Malgaches sont réputés un peuple pacifique, les crimes perpétrés par nos dirigeants sont très loin des records de crimes ou génocides réalisés ailleurs : je cite en exemples ceux de Rwanda, de Kosovo, de l’Arménie, de Libye, de Syrie, de Vietnam.....je ne les dédouane pas de leurs forfaits, ils sont responsables de leurs actes ; Tsirananana(13Mai 1972), Ratsiraka(10 Août 1991), Ravalomanana ( 7 Fevrier 2009),Rajoekina (Tirs à balles réelles à Ambohjatovo), ils sont fautifs, mais au lieu de remémorer et de pleurnicher il vaut mieux reconstruire et partir sur la base du Pardon, je cite comme exemple le témoignage de la fille vietnamienne victime des bombes jaunes des américains au vietnam :
    Brûlée au napalm, Kim a pardonné au pilote américain
    Cette photo d’une petite Vietnamienne courant nue et hurlant sa douleur a laissé une empreinte indélébile. C’était en couverture de “Life Magazine”, en 1972. Son auteur, Nick Ut, avait alors obtenu le prix Pulitzer. Vingt-cinq ans plus tard, lors d’une commémoration, une jeune femme prend la parole : « Si je pouvais retrouver l’homme qui a bombardé mon village, je lui dirais que nous ne pouvons pas changer le passé mais que nous devons faire de notre mieux pour pardonner au présent et promouvoir la paix du futur. »
    Etrange hasard : John Plummer, le pilote qui a bombardé au napalm Trang Bang, le village où vivait Kim Phuc, alors âgée de 9 ans, est présent. « Qui est cette femme ? » demande-t-il à son voisin. « C’est la gamine de la photo. » Bouleversé, John lui fait passer un mot : « Je suis cet homme, Kim. » Elle se dirige alors vers lui, bras ouverts. Il éclate en sanglots : « Je suis désolé… » « Tout va bien John, j’ai pardonné », répète la jeune femme. « Depuis que j’ai retrouvé Kim, il n’y a plus de cauchemars, plus de hurlements. Que du silence », confie John. Ils prévoient d’écrire ensemble un livre… sur le pardon.
    Ce Pardon des Malgaches passe par des phases qu’il faut passer pour oublier définitivement :
    -Prendre conscience qu’ on a eu mal
    - Arrêter de se blâmer nous-même
    - Sortir du rôle de victime, et voir les choses d’une autre manière que les sentiments : Haine, Rancune, Vengeance
    - Se confronter par l’intermédiaire de médias ou Tribunal si vous voulez, et faire le déballage ou ampamoaka
    - Eliminer par les élections
    - Reconstruire
    Je cite ici le cas de Bill Clinton :

    "Le pardon, on en parle beaucoup aux Etats-Unis où l’on voudrait que Bill Clinton l’implore solennellement de ses concitoyens. Mais demander pardon exige moins de vertu que de l’accorder. Ce n’est d’ailleurs pas à cause de leur Président que le pardon revient, aujourd’hui, en Amérique, mais parce qu’il représente un acte profond et libérateur pour celui qui l’exerce.Le Pardon affecte surtout les milieux psychologiquement avertis ou religieusement engagés. Car la masse de la population n’en est pas encore là. Un sondage récent sur la peine de mort faisait apparaître que si 75 % des Américains y restaient favorables, seuls 45 % estimaient qu’elle pouvait avoir une valeur dissuasive pour les criminels. Autrement dit, pour 30 %, il faut mettre à mort par vengeance.
    Comment pardonner l’impardonnable ? « Le pardon est là précisément pour pardonner ce que nulle excuse ne saurait excuser, répond le philosophe Vladimir Jankélévitch. Il est fait pour les cas désespérés ou incurables. »

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