Qu’y a-t-il en commun entre un condamné à mort dans l’État américain de Georgie et un président de la République à Madagascar ? Rien, sinon qu’ils provoquent un indispensable débat sur le système judiciaire.
Troy Davis est mort ce jeudi à 6h 08, heure malgache, soit le mercredi 21 septembre à 23h 08 heure du pénitencier de Jackson. Son exécution était prévue à 19h [1]. Elle a été retardée de plus de quatre heures, dans l’attente d’une décision de la Cour suprême des Etats-Unis qui a finalement autorisé la mise à mort.
Le texte de la décision finale peut paraitre sèchement court (PDF) :
DAVIS, ANTHONY TROY contre Humphrey, Warden
La demande de sursis à exécution de la peine de mort présentée au juge Thomas et soumise par lui à la Cour est refusée.
Pourtant, la Cour suprême fédérale a surpris par la durée particulièrement longue de sa prise de décision. En dehors des neuf juges qui ont décidé, personne ne sait pourquoi il leur a finalement fallu trois heures pour trancher, alors que les données du dossier étaient largement connues à l’avance et que ces neuf juges ont au final émis un avis unanime sur le cas de Davis.
Les limites de la Justice, l’importance de la forme
- Photo Coalition mondiale contre la peine de mort
On peut trouver cruel de faire ainsi attendre un être humain pendant 3 heures et 23 minutes pour savoir s’il vivra ou s’il mourra [2]. Mais on peut néanmoins comprendre de tout cela que la mobilisation de l’opinion publique, tant aux États-Unis que dans le monde, sur le cas de Troy Davis a amené les magistrats à être encore plus précautionneux que de coutume.
Cependant, quelles que soient leurs convictions personnelles sur la peine de mort ou la culpabilité de Davis, ces magistrats de la Cour suprême étaient strictement limités à leur rôle ce soir là. Ils n’avaient pas à juger Troy Davis ou à décider sur la question de la peine de mort ; ils avaient seulement à apprécier si au vu de la Constitution, les droits de Troy Davis à une justice équitable avaient été formellement épuisés. Et aussi choquant que cela puisse paraître, dans la Constitution des États-Unis, rien n’empêche formellement d’exécuter un innocent.
La Cour suprême des États-Unis avait déjà suspendu une fois en 2008 l’exécution de Troy Davis, à peine deux heures avant l’heure prévue d’exécution, puis ordonné en 2009 l’audition de nouveaux témoins. La même Cour suprême n’avait pas la possibilité d’aller plus loin, même si cela signifiait laisser commettre une injustice.
Je suis personnellement farouche opposant à la peine de mort. Et je suis profondément convaincu que Troy Davis était innocent, et que son cas devrait être particulièrement dérangeant pour tout juriste. Mais tout bien pesé, on est en droit d’infiniment préférer l’approche « inhumaine » et « formaliste » de la Justice qui s’est manifestée hier, aux excès de sentimentalisme qui polluent le quotidien des tribunaux malgaches et aujourd’hui le débat autour du cas de Marc Ravalomanana.
- Photo Ra Bens
Pour ce qui est de celui-ci et des dirigeants actuels, qu’il me soit permis de rappeler aux uns et aux autres quelques points qui ressortent, malgré tous les défauts qu’on peut lui trouver, du Code de procédure pénal. À partir du moment où il y a plainte déposée par quelqu’un, il faut qu’il y ait procédure (le « où » et le « quand » de cette procédure est un autre point). Si cette procédure se fait en l’absence du prévenu, elle doit être refaite. Le plus gênant dans le cas particulier Ravalomanana, c’est qu’en principe tout accusé devrait bénéficier de la liberté jusqu’au jour de son procès, sauf quelques exceptions comme lorsqu’il apparait qu’il cherche à échapper à la Justice. Terrain hyper-glissant sur lequel je ne rentrerai pas [3], ni sur celui de savoir si des juges malgaches sont aussi capables que des juges des États-Unis de faire abstraction de leurs sentiments.
À l’inverse, un éditorialiste a droit dans son travail à un peu plus de sentimentalité. Celle aujourd’hui d’avoir une pensée à la fois pour la famille de Troy Davis et celle du policier Mark Allen McPhail. Et même pour celle de Lawrence Brewer, membre du Ku Klux Klan condamné pour un meurtre raciste, lui aussi exécuté quelques heures avant Troy Davis et qui avait reconnu, au moins en partie, les faits qui lui étaient reprochés sans exprimer la moindre trace de remord.
Pour en savoir plus :
Une partie d’un documentaire d’Amnesty International :
Pour les anglophones :
Vos commentaires
Merci Patrick ...
Patrick hello,
j’ose affirmer que dans votre descriptif d’aujourd’hui, la forme est en effet plus importante que le fond.
Au moment même de l’annonce de l’exécution, je n’ai pu réprimer une immense peine, non seulement à l’égard d’une victime d’une potentielle erreur, mais aussi à l’âme de ce condamné qu’on a mené en bateau ces 4 dernières années durant.
Sentimentalisme vous dîtes ? Que dirions-nous si nous mutions en bête froide strictement procédurière ? Le plaidoyer est je le rappelle, un savant mélange de traduction de textes dont il faut adjoindre le nécessaire sentimentalisme pour que le tout soit crédible, sinon comment avoir prise sur la conscience ?
Troy Davis ne sera pas hélas le dernier, et la justice américaine fait surtout savoir à travers son ultime décision, qu’elle se doit d’avoir le dernier mot et d’appliquer son jugement. Et le fait que la victime de l’homicide soit un flic a certainement pesé dans l’esprit des tenants de cet etablishment, cela il ne faut pas l’oublier. J’ai le « sentiment » que c’est ce qui a pesé le plus en définitive.
Oui Mr Patrick au nom du principe d’équité ou du procès équitable .L’accusé doit avoir épuisé son recours et effectivement ça c’est la forme(ou la procédure) , les juges américains comme vous dites rendent ses verdicts conformément à la constitution américaine . On ne va pas faire un cours magistrale sur cette condamnation , mais comme vous le faisait je vais en faire un petit rapport ce qui s’est passé aux États-Unis pour les cas de M/AR ;
La peine de mort existe bel et bien à M/ar , mais son application reste vaine.
R8 est condamné à une peine de TFP pour le carnage de 7février , on se demande si la justice malagasy respecte les procédures ou non ?
A mon avis il n’y a pas pour l’instant lieu de polémiquer sur ce sujet car il n’a pas encore épuiser ses voies de recours .Donc effectivement il faut dire qu’il n’ est pas « CONDAMNE ».MAIS MAIS MAIS , comme il est absent (il peut quand même se faire représenter par son avocat), la justice malagasy rend sa décision en son absence par contumace , dans le monde entier c’est toujours comme ça qu’ on doit faire si l’un des adversaires n’ont pas pu se présenter.Dans ce cas d’espèce son adversaire je crois ne sont que les victimes de ce fameux carnage.Y - aura-t-il fallu appeler R8 , au moment même ou il était réfugié en Afrique du sud en bafouant la réglementation du droit international concernant le statut des réfugiés politiques ? Et l’on sait pertinemment que Mr Jacob Zuma n’accepterais jamais collaborer (extrader R8 ) avec un gouvernement de facto .
Ce que cherche R8 et ses partisans non pas une justice équitable (au sens procédurale du terme ) il faut l’avouer mais une amnistie générale laquelle amnistie rendra clean son casier judiciaire.
Difficile de ne pas tomber dans le sentimentalisme et être révolté face à l’insupportable : la Justice a mis fin à la vie d’un innocent. Je suis intimement convaincue de l’innocence de cet homme. Et quand bien même il ne le serait pas, une vie achète-t-elle une autre vie ? L’exécution capitale, cet acte barbare qui plus est, n’a jamais eu aucune utilité dissuasive, n’est-elle pas le plus prémédité des meurtres comme le disait Camus ? Alors pourquoi, pourquoi ont-ils fait cela ?
Comment ne pas être touché par cette lettre poignante que Troy Davis a écrite en 2008, au fond de sa cellule, la veille de son exécution (qui a été finalement repoussée) :
« Je veux vous remercier tous pour vos efforts et votre dévouement en faveur des droits de l’homme et de la bonté humaine ; lors de ces dernières années, j’ai éprouvé tant d’émotions, de joie, de tristesse... sans jamais perdre la foi. C’est grâce à vous tous que je suis en vie aujourd’hui (...).
Je suis ému, quand je découvre des mails du monde entier, venant d’endroits que je n’imaginais même pas connaître un jour, de personnes parlant des langues et exprimant des cultures et des religions que je ne pouvais seulement espérer découvrir un jour (...) Ce n’est pas une affaire qui concerne la peine de mort, ce n’est pas une affaire qui concerne Troy Davis, c’est une affaire qui touche à la justice et à l’esprit humain (...)
Je ne peux pas répondre à toutes vos lettres, mais je les lis toutes. Je ne peux pas vous voir tous, mais j’imagine vos visages. Je ne peux pas vous entendre parler, mais vos lettres m’emmènent aux quatre coins du monde. Je ne peux pas vous toucher physiquement, mais je sens votre chaleur tous les jours que j’existe (…)
Donc merci, et souvenez-vous que je suis dans un endroit où l’exécution peut seulement détruire votre état physique, mais grâce à ma foi en Dieu, à ma famille et à vous tous, je suis spirituellement libre depuis longtemps, et peu importe ce qui arrivera dans les jours et les semaines à venir, ce mouvement pour abolir la peine de mort, pour rechercher la vraie justice, pour faire éclater un système qui ne réussit pas à protéger ses innocents, doit être accéléré.
J’ai hâte d’être avec vous, peu importe que ce soit physiquement ou spirituellement, et ce jour-là, j’annoncerai : ’je suis Troy Davis, et je suis libre !’ ».
Troy Davis, où que tu sois, repose en paix, quitte ce manteau de misère. Que Dieu console les cœurs de ta famille, de tes proches, de tes amis et de tous ceux qui t’ont toujours soutenu. Le combat ne s’arrête pas, au contraire, il a maintenant un nouvel argument.
Un petit mot pour la famille du policier tué peut-être ? Non ?...
Là vuze marque un point ! Le policier tué passe inaperçu alors que c’est lui le 1°/vrai victime. Et l’autre dont vous ne savez même pas les antécédents passe pour un héros.
Il y en a qui jouent aux faux culs.
Ne vous permettez pas surtout de juger les juges américains au point où en est votre pays...
Si vous avez des visions lucides, sortez votre (notre) pays de ce merdier au lieu de porter vos jugements aux systèmes américains...
pffff
Vuze,
N’enfonçons pas des portes ouvertes. Bien-sûr que chronologiquement, Mark Allen McPhail est la première victime. Cela dit, dans ce post, je tenais surtout à démonter le lien que l’on veut établir entre justice et peine capitale. Je parlais donc du cas de Troy Davis et non des milliers de morts par balles par jour.
Par ailleurs, pour qu’une condamnation à mort soit prononcée, il faut des preuves infaillibles. Ce qui n’était pas le cas de Troy Davis. On peut donc dire que Troy Davis est une victime de la justice. Surtout que sa mise à mort, en aucun cas, ne saura racheter la vie de ce policier.
Zozoro,
« Il y en a qui jouent aux faux culs » ? Waoowww … je suis complètement éblouie par votre classe. Quel talent !!!
Oui, Zozoro, de par ma nature humaine, je suis farouchement contre la peine de mort. Je vous recopie ici un cours extrait du discours de Robespierre pour l’abolition de la peine de mort …. en 1791 !!!! Je serai incapable de faire mieux : « Un homme fait qui égorge un enfant qu’il peut désarmer et punir, paraît un monstre ! Un accusé que la société condamne n’est tout au plus pour elle qu’un ennemi vaincu et impuissant. Ainsi, aux yeux de la vérité et de la justice, ces scènes de mort, qu’elle ordonne avec tant d’appareil, ne sont autre chose que de lâches assassinats, que des crimes solennels, commis, non par des individus, mais par des nations entières, avec des formes légales. Si la peine de mort est la plus propre à prévenir de grands crimes, il faut donc qu’ils aient été plus rares chez les peuples qui l’ont adoptée et prodiguée. Or, c’est précisément tout le contraire. Eussiez-vous imaginé l’ordre judiciaire le plus parfait, eussiez-vous trouvé les juges les plus intègres et les plus éclairés, il restera toujours quelque place à l’erreur ou à la prévention. Pourquoi vous Interdire le moyen de les réparer ? Pourquoi vous condamner à l’impuissance de tendre une main secourable à l’innocence opprimée ? »
Ainsi, je persiste dans ma conviction que la mise à mort de cet homme n’est pas de la justice. C’est de la vengeance. Un crime sans autre mobile que d’appliquer la loi du Talion.
Enfin, vous m’interdisez de porter des jugements sur le système américain. Mais l’esprit critique est une qualité que j’apprécie chez mes amis. Et un cerveau normalement constitué (comme le vôtre, je l’espère) doit être apte à recevoir les critiques non comme une attaque mais plutôt comme une opportunité d’avancer et de s’améliorer. Et peu importe finalement que mes critiques portent sur les Etats-Unis ou sur la Papouasie orientale ou sur la peine de mort ou sur les politiciens malgaches, … ou même sur votre pseudo.
Quant à votre dernière invitation : « Si vous avez des visions lucides, sortez votre (notre) pays de ce merdier », je ne pense pas avoir d’ordres à recevoir, en particulier, de vous.
Sur la défensive ??????
Je comprends mieux question de classe ! ;-)
Le policier tué , ( dont il n’est pas question ici ) est mort dans l ’exercice de ses fonctions, aussi injustement soit - il , en toutes connaissance de cause , ce qui n ’ est pas le cas de Troy davis , qui plus est a été assassiné par la justice !
Au nom de la Paix , certains font la guerre , en l ’ occurrence , ces mêmes , arbitres planétaires , la justice , c’est comme les lois ,, c ’est pour les pauvres .
Sevane merci pour votre participation , vous n ’estes pas seule .
Sentimentalité : le mot est lâché.
Le mot me gêne, car il me semble qu’il y a comme un fond de mauvaise conscience derrière, à votre lecture. Vous vous excusez presque d’avoir du sentiment que presque vous ne trouviez pour toute refuge que votre statut d’éditorialiste.
Mais éditorialiste est une fonction, et vous particularise. Nous sommes tous Homme et Citoyen. La question qui importe est de savoir : quel est le minimum communicable entre Homme ou Citoyen ?
Je crains fort que « sentimentalité » est ici à mettre en opposition à « rationalité ».
Nous autres malagasy avons notre overdose depuis le temps qu’on se et nous ressasse que nous sommes des « homme du coeur » : « olon’ny fo », qu’il est presque rationnel de ne pas ou plus vouloir l’être.
Suis-je exempt de raison, et les cartésiens ne seraient-ils que rationnels ? J’aime bien cette phrase de Victor Hugo : frappes ton cœur, c’est là que se trouve le génie.
Quand j’y pense : je ne sais pas ce que c’est la justice, mais je ressens l’injustice. C’est l’injustice qui me fait dire « c’est pô juste ».
Je ne me bats pas pour la justice (je ne le sais pas, au sens rationnel du verbe « savoir »), mais contre l’injustice.
Et je rejoins le cri de Camus quand il dit « je me révolte, donc nous sommes ». Et cette phrase pour moi est rationnelle. Toute la déclaration des droits de l’Homme puise toute sa légitimité dans ce constat.
Nous voyons ici que la question du fond et de de la forme se recoupe avec la problématique de la légalité et de la légitimité : est-ce que tout ce qui est légal est légitime ?
Pour faire court et terminer,... et cependant continuer la réflexion, je repense à une phrase de Mitterrand à propos des kanaks et des Caldoches : ... des fois, la loi est injuste.
On peut invoquer tous les droits pour donner le droit aux Caldoches d’avoir leur terrain, je ne peux pas me résoudre à accepter que l’on puisse au nom de ce droit dépouiller les kanaks.
Vous pouvez m’invoquer toutes les raisons historiques de l’esclavage ( ... et la loi du plus fort... et l’argument du pouvoir de fait), je trouve légitime que le peuple d’Israël ait voulu s’en affranchir.
Entre l’apologie de la force (... et combien de fois on m’a dit que la politique est un rapport de force, donc...), et la reconnaissance d’un fond humain qu’on ne peut écraser, je serais toujours du côté de ceux qui se battent pour que cette idée devienne force et loi.
Et je salue en passant des organisations comme Amnesty International : car parti d’un sentiment, il est arrivé à se faire entendre malgré les kalachs...
Je salue la déclaration des droits de l’Homme : car de nos jours on peut refuser des subsides à un pouvoir qui compte s’imposer par la force... Je ne dis pas que la guerre est gagnée : cependant la bataille n’est plus perdue d’avance.
Et quand je regarde les gesticulations politiques en ce jour, après la signature de la feuille de route, ne venez pas me raconter que « l’Homme est un animal raisonnable ».
The fuze attitude ne me convient pas quand on veut faire abstraction des souffrances humaines, quand on veut cacher sa cupidité derrière la justice, quand la justice devient un outil politique pour les bois de rose et je ne sais quoi...
Entre deux maux : il faut choisir le moindre mal, car il y va de la souffrance des hommes et de sa dignité...
Et je persiste à dire :
ce choix est rationnel !
Bien parlé, Ka.ka.. J’en ai les larmes aux yeux.
Merci kaky, cela ne devient plus une anodine réflexion.
Profondément attaché à la juste cause, l’humain que nous sommes est-il empreint de la seule justice ? N’est-il pas non plus, par le biais de la théorie du contraire, enclin à l’injustice ? Et ceci sciemment dans bien des cas. En théorie, les textes de loi sont là pour réglementer ces errements et les punir, mais la tâche est souvent ardue, les plaidoiries enlevant certaines exceptionnelles crapules des griffes de la justice nous ramènenent à notre condition de pions interchangeables dans le cheminement de la justice.
Vous aviez posé :« est-ce que ce qui est juste, est-il par la même légitime ? »
Je serais tenté de répondre : « c’est le citoyen qui demande légitimité, l’homme lui sera attiré par la justice ». L’homme Troy Davis a payé pour la seule légitimité de la justice (américaine), les époux Dutroux n’ont, pour l’instant rien payé comme dû, aux victimes tombées sous leurs griffes. Et ne parlons pas des crimes de sang abominables qui tapissent nos unes locales, que ferait-on pour rendre Vraiment la justice, la vraie, l’authentique, puisque que justement elle a été confisquée par le truchement d’un acte odieux et sanguinaire.
Je ne débatterai pas sur le fond et la forme, je pense que l’intérêt se trouve ailleurs. La véritable question est : la peine capitale peut-elle être considérée comme une forme de justice ? Oblitérons volontairement ce cas précis là ici.
AL Capone s’est fait alpagué à causes de sa comptabilité floue, rien de ses crimes de sang n’ont pu le mettre en prison jusqu’à la découverte de ces comptes louches. La justice est donc juste sauve, la face n’est pas perdue, impression des apparences car actes dévoyés ?
Le cas Davis est la panacée pour les contres la peine de mort, est je les rejoins pleinement. D’autrea cas méritent au-delà du seul humanisme, qu’on doive s’y pencher. Le criminel de sang, préméditant la fin de sa victime, sous ses pulsions ou intérêts, ne mérite pas plus le pardon que le conquérant qui fut un empereur en devenir, c’est juste la notion que nous donnons à la forme. La faute peut être pardonnée, le crime doit être puni...une enfance malheureuse certes dans bien des cas, mais alors, cherche-t-on les vrais coupables ? Et en définitive, que juge-t-on ?
on reste sans voix devant votre analyse. l’ironie de vuzaorana traduit seulement son manque de maturité.
Comme disent certaines personne, cette exécution est un pas en arrière pour l’humanité... Comment à cette époque dite « moderne » peut on encore voir des pratiques d’un autre age, cette loi du Talion, qui n’a plus lieu d’être..?
Cette exécution et toutes les autres quels que soient les motifs, me donnent envie de couvrir mon âme d’un sac et de cendre... me font honte d’appartenir à la même espèce que ceux qui acceptent et militent pour cet acte barbare...
Etant donné que tu ne peux pas créer la vie avec tes mains, tu ne peux assurément pas l’enlever de même...
J’espère qu’on en viendra à bout...
J’espère que l’âme des personne pour la peine de mort, sera apaisée par une Autre Voix...
« Que Dieu bénisse vos âmes.. »
Troy Davis, bonne nuit, et paix à la tienne...
Eh oui un grand pays comme USA et réputé comme le premier pays démocratique au monde pratique jusqu’ au jours d’aujourd’hui la peine capitale (la peine de mort) , et imaginez les parents de ce Monsieur abattu ,
que Dieu lui pardonne de ses pêchés !
Je n’ai pas bien saisi le problématique de notre éditorialiste. Il l’ a certainement posé sous forme d’interrogation au début de son éditorial,, après on reste un peu sur sa faim. Il a fait un long exposé sur le cas de Davis Troy, et on a le sentiment d’une queue de poisson brutale lorsqu’il évoque en parallèle
Quant à préférer « l’approche inhumaine et formaliste de la Justice »… cela me semble un peu ésoterique, avec tout le respect que je dois à notre éditorialiste . La Justice est comme elle est, il n’y a pas plusieurs lectures de cette Justice (dont le libellé est de toutes manières variable selon le pays où elle s’exerce). En France, on a l’habitude de dire « on ne commente pas, ni on ne discute les décisions de la Justice »,, cela ne sert à rien de toutes façons.
Les excés de sentimentalisme qui polluent les tribunaux malgaches me posent problème : cela suppose un manque de professionnalisme, voire une incompétence avérée des juges malgaches. On ne juge pas en fonction de ses sentiments, on juge d’après ses convictions profondes (le sentiment est par définition écarté,, place à la raison et à l’objectivité). Je constate toutefois, et je ne suis probablement pas le seul, que les tribunaux malgaches sont engagés politiquement,, et cela est tout à fait nuisible à l’image de marque de la Justice à Madagascar. On peut raisonnablement penser que les tribunaux à Madagascar sont pollués par la corruption .
Notre éditorialiste a voulu coller à l’actualité en cherchant un peu artificiellement un lien entre les évènements actuels . En ce qui me concerne, ce sont deux évènements tout à fait dissociés et non ressemblants ou non opposables : l’affaire Troy et le regard de la Justice malgache sur Ravalomanana.
Ce moyen « légal » est impossible à trouver, car la « HAT » a acquis elle-même les pouvoirs par des moyens illégaux. Il n’y a pas de constitution juridiquement légale actuellement à Madagascar. La Communauté internationale veille à ce que ce retour à l’ordre constitutionnel soit rétabli par le biais de la fameuse feuille de route. Gare à la HAT si celle-ci (la feuille de route) n’est pas respectée dans ses directives, car selon l’Express : « Ban Ki Moon « appelle à sa pleine mise en œuvre, de manière à ouvrir la voie à des élections paisibles et crédibles ».
Si Rajoelina interprète à sa manière les énoncés de cette feuille de route, il pourra s’en mordre les doigts plus tard car les observateurs internationaux ne sont pas des imbéciles. Ce qui est dramatique pour les malgaches, c’est le comportement quelque peu frimeur de notre « président »,, qui pour des motifs de paraitre , et au lieu de faire montre d’un peu de modestie ,, parade un peu partout pour démontrer qu’il est le champion d’un Madagascar qui a enfin réintégré le sérail du monde international. Ce n’est malheureusement pas acquis,,, à moins que la communauté internationale n’obéit au doigt et à l’œil aux injonctions de notre brave Rajoelina. On verra la fin de l’histoire
« les excès de sentimentalisme qui polluent le quotidien des tribunaux malgaches et aujourdhui le débat autour de cas de Marc Ravalomanana ».
En fait ce n’est pas la Justice malgache qui est en cause en ce qui concerne Ravalomanana, ce sont les personnes détentrices du pouvoir, qui cherchent désespérément un moyen « légal », de « liquider » Marc Ravalomanana .
Patrick,
Je n’ai pas très bien suivi l’historique de cette histoire et je ne savais pas que l’exécution avait été suspendue en 2008.
Quoiqu’il en soit, je suis contre la peine de mort et Troy DAVIS méritait sûrement de passer beaucoup de temps en prison... Je ne connais pas le fond du dossier mais s’il a tué, il doit payer !! Il ne s’agit pas d’exagérer et de tomber dans le sentimentalisme et le show exacerbé par les médias...
« un éditorialiste a droit dans son travail à un peu plus de sentimentalité. »
Bien entendu mais certains en abusent un peu trop et tombent facilement dans l’engagement militant...
C’est le militant vuze qui trouve trop de militantisme chez certains ! vaut mieux être aveugle que d’entendre ça !
Si vous n’aviez suivi, abstenez-vous de pondre du plouf rien que pour le geste, votre platitude mortifère n’est en rien soupesable, on n’en entend même pas le pshiitt. Vous avez le chic de resurgir du néant par d’indigestes posts, et de repartir plonger dans vos abyssales convictions rase-moquettes !
et je récidive : soyez au moins une fois kaky, au lieu de persister dans la condition de ka.ka-ique. vous supportez-vous au strict final ?
Da Fily, ne déformez point mon propos (comme vous en avez l’habitude d’ailleurs).. Je parle de l’engagement des éditorialistes et je n’en suis pas un (heureusement pour vous)..
Je remarque quand même, en passant, que votre art de la plume n’arrive plus trop à effacer votre mauvaise foi...
Quant à Kak.a, vous le sous estimez à ce point en pensant qu’il ne peut se défendre tout seul ? :-)
Enfin, concernant mes abyssales convictions rase-moquettes, elles s’en portent très bien et je vous sais gré de vous en préoccuper..
Sourire fugace de la déformation personnifiée, je vous suis gré de la mauvaise manière d’apprécier la chose, mais bon, ayons la lecture simple : vous ne faites décidément pas un bon interlocuteur... vous êtes aigre.
J’estime en effet kaky, il est certainement à des années-lumières d’un quelconque besoin d’aide de qui que ce soit, mais cette distorsion viscérale que vous avez d’épeller de manière scatologique son pseudo me hérisse, me heurte, dont acte. En quelque sorte, c’est de la plus élémentaire solidarité avec ceux qui apportent quelque chose, mon vuze, ceux qui ont de l’idée quoi...
Eh bien, Da Filou s’est réveillé de mauvais poil ce matin... Vous trouvez que je suis aigre ? Je vous trouve sacrément gonflé, si vous permettez.. Ce matin, vous avez l’aigreur digne d’un pamplemousse pas mûr..
Le café n’était pas bon ce matin ? Ne me dites pas que vous n’en buvez pas.. Comme il m’arrive d’avoir des idées de temps en temps, je vous propose de changer la marque de votre café ou de passer au thé...
da fily, va discuter avec ra-bougri, claude géant ou le pen ou plus près de nous philippe leloup ou ratsirahonana ou rachrisy et tu seras édifié ! cette personne est de la même trempe, si c’est n’est déjà pas la même personne ?
euuhh...j’ai pas tout compris là, bena. Le post est adressé à vuzee ou à da fily ?
You’ re not alone 2 .
Oui c’est bizarre, tout à l’heure, ben(êt) me reprochait mon manque de maturité et maintenant il me compare à d’éminentes personnes. Attention, j’ai pas dit que ces personnes étaient des anges mais je ne sais si on peut les qualifier d’immatures...
Dede Ignace Ratsiraka vs Marc Ravalomanana 2002..........2009......2011...
LA FINALE sera POUR BIENTOT, attachez vos ceintures !
Certes, il y a eu des imprévus (les AS, AKFM, MONIMA, RPSD, GEORGET verte, UDRC, TGV, Pety, MDM, MASTERS, AVI, Théodore, LeDolin, Charles, Ndrenarjohn, Richard, Lylison, Cnosc, RAmino, Perry, AVCamille, Organe, Augustin, Pierre « Houlder, Andrianantenaina, Tsiranana », Christine, Yvette, .....)
mais la VRAIE FINALE......ça promet !
« Toutes décisions de justice durant la transition devraient être nulles et non avenues ».
Ni vainqueur,ni vaincu.
Il ne faut pas s’occuper du fond ou de la forme de la justice durant la période de transition.
En période normale,le département de justice est le plus corrompu et la déclaration « hilare » de la Ministre de la Justice est une preuve flagrante de cette anomalie.
Les malgaches s’entredéchirent pour le retour de Monsieur le Président Marc RAVALOMANANA alors que le Secrétaire Général de l’ONU invite les partenaires de Madagascar à leur apporter le soutien nécessaire,et l’Union Européenne reste disponible pour appuyer politiquement et financièrement le processus de transition de Madagascar,en réponse à l’appel que la SADC et l’Union Africaine (même si le Guide Suprême KADHAFI,absent) pourraient lancer,comme prévu dans la feuille de route et en étroite collaboration avec la communauté internationale.
Débarrassons-nous de ce codicille « empoisonné ».
Occupons-nous des élections des députés de Madagascar,suivies d’une élection présidentielle.
Le Peuple fera son jugement par les URNES.
VIVE MADAGASCAR
Basile RAMAHEFARISOA
b.ramahefarisoa@gmail.com
Émotivité et objectivité font deux.
Et ne pas être sentimentaliste ne signifie pas forcement être sociopathe... Et si je ne m’abuse, c’est pas cet sentiment qui animent les HAtifs à vouloir à tout prix cloué le laitier ? Et vous vous y mettez aussi.
Je vais quand même m’exprimer vu que le petit harry papoteur même ose lâcher des mots qui n’aboutissent nulle part et que le pitbu« CH »l lèche officielle de Patrick sort de son silence.
Troy a eu la malencontreuse chance d’être au mauvais endroit au mauvais moment. Coupable ou non ? Je laisse les juges américains faire leur travail. Peine de mort ? Le pédophile parlementaire malgache pourrait être à la place de troy (un cheval de troie) que je ne pleurerais pas.
Pour le remblais d’andohatapenaka, le père voulait construire une usine à provende qui serait plus rentable que des rizières désechées. Combien de fois il faudra lui dire de ne pas créer des emplois parce qu’il risque de le payer cher. Maintenant, ce sont les roublards qui investissent les lieux à 120Km/H mais quand on a un JAY taxx ministre et un DJ président : Ils sont FASTs et nous nous sommes FURIOUS.
Certains verrons un nombrilisme à ce post, mais les victimes/manipulées du 07/02 ne l’entendront pas du même oreille.
Bon voyage Troy, 20.000.000 de malgaches vous rejoindront peut être bientôt car on a un bourreau au fourneau !
ooh le pauvre voleur... Tout cela était donc à l’insu de son plein gré ? Mes plates excuses, alors, si c’est le cas.. Pourquoi ne pas l’envoyer se faire juger par les magistrats Américains ? Au moins il sera bien protégé.
Envoyez vos valeureux commandos en RSA pour l’appréhender et l’emmener aux USA ensuite et nous verrons qui recevront les injections létales une fois en terre américaine.
Mais c’est que Monsieur s’énerve...
Vous le savez très bien que personne n’a parlé de commandos ou autres bidasses à envoyer en Afrique du sud... Cela fait partie des désinformations constantes dont vous et vos amis sont friands !! Et c’est pour cette raison que le pays n’avancera jamais à cause de gens comme vous qui colportent des poubelles à informations afin de maintenir la haine entre Malgaches !!
Dernière nouvelle :
« 11h30 - MARC RAVALOMANANA : la date du retour de l’ancien président, Marc Ravalomanana, sera annoncée demain, a déclaré hier au Magro Behoririka Zafilahy Stanislas. »
VENEZ NOMBREUX pour cet évènement exceptionnel !! Nous vous paierons une indemnité de déplacement... Surtout n’oubliez pas l’indemnité sera multipliée par 20 lorsqu’il faudra aller à Ivato pour accueillir kivousavez... Olé olé approchez...
La désinformation venait de votre Ra8 Vuze... J’ai rien inventé.
Pour le reste, c’est de l’amusement et non de d’énervement... Je mets pas de sentiments comme je vous dis contrairement à votre haine maladive de ce laitier certes « voleur » mais non « pauvre » comme vous dites...
Pour la paie à Ivato, vous voulez parlez des acteurs aux tee shirts ensanglantés du paon d’or je présume ? Vous nous accusez de tout ce que vous faites ! C’est de l’irresponsabilité Cher Vuze ... Tout compte fait j’enlève le cher !
Bonjour , si l ’ injustice n ’ existait pas, à quoi servirait la justice : une organisation caritative ?
« 14h00 - ARRESTATION DE MARC RAVALOMANANA : les éléments dépêchés en Afrique du Sud ne mèneront aucune « opération commando », comme l’affirme un quotidien de la place, ils exerceront seulement leurs fonctions d’« officiers et agents de Police judiciaire », explique le Général Richard Ravalomanana. »
Tiens tien, je me demande quel doit être ce fameux quotidien de la place qui ne raconte que des âneries... Je le répète encore, certains journalistes ne font qu’exacerber les tensions, tout ça pour vendre du torchon !!
Et qu’ on ne vienne pas nous dire que l’exécution du KKK racistes juste avant l’exécution de Troy soit un pure hasard . C’est même bien calculée et millimétrée qu’il est d’autant plus facile de comprendre la volonté de la justice américaine de se dédouaner de toute discrimination raciale. Honte a la justice américaine d’executer une personne sans aucune preuve ni témoignage crédible
J’aime bien les explications de richar baomba qui vraiment prend les enfants ddu bon Dieu pour des canards boiteux.
Comme il assure une fonction d’autorité, nos militaires s’empressent en tout temps à ouvrir leur grande gueule pour dire des âneries.
Le mieux aurait été d’agir dans le silence et de bénéficier en cas de réussite d’une célébrité non volée, alors que maintenant, richar baomba ne fait que confirmer son état de frimeur.
Et puis être Général et ne pas savoir se taire, c’est vraiment de l’incompétence.
La voie diplomatique existe. Il aurait suffi d’envoyer une demande à l’Afrique du Sud par le biais de son Ambassade, pour qu’ils prennent Ra8 et le mettent à la disposition de l’Etat Malagasy. Et ce n’est qu’après qu’il faut envoyer nos moutons s’emparer du lion.
Je ne suis pas très au courant de l’histoire de Troy mais je sais par contre que c’est nous, il n’aurait pas fait de vieux os car nos policiers et dans une moindre part, nos gendarmes appliquent une condamnation sans aucun recours, en éliminant directement ceux qui sont au bout de leurs armes et s’ils ne sont pas au bout, cela ne les empêche pas de les y aligner.
Après, une fois qu’ils soient morts (car généralement, il n’y a pas de survivants dans une rencontre avec la police et les balles qui tuent les présumés coupables sont dans la tête ou le cœur), il suffit de déposer à leurs côtés une arme factice qui n’est pas recensée et qui servira à un autre meurtre par les forces de l’ordre.
Et comme il n’y a pas d’autopsie pour les assassinés par la police, seule la famille constate le tir à bout portant et si des témoins osent le dire, ils devront le dire très loin des caméras car leur témoignage peut leur valoir une autre exécution ou un dossier qu’ils s’empresseront de monter de toute pièce.
Et s’ils échappent à la mort, ils le seront au violon : un exemple concret, le chauffeur qui s’est trouvé sur le passage du cortège présidentiel. Ou un dossier est en cours pour lui ? Non, je pense que c’est affaire classée.