C’est désormais officiel : les fonctionnaires malgaches verront leur salaire augmenter de 14 % dès janvier 2026. L’annonce, faite par le Dr Herinjatovo Ramiarison, ministre de l’Économie et des Finances, marque un tournant social majeur pour la fonction publique. Cette décision, attendue depuis plusieurs mois, s’inscrit dans la volonté du gouvernement de redonner du souffle au pouvoir d’achat tout en réaffirmant la valeur du service public dans la refondation nationale.
« Cette hausse de 14 % est, pour l’heure, ce que nous sommes en mesure d’assurer », a déclaré le ministre en conférence de presse, soulignant le fragile équilibre entre ambition sociale et contraintes budgétaires. À cette revalorisation salariale s’ajoute une augmentation de l’indemnité de logement pouvant atteindre 200 000 ariary, ainsi qu’une hausse des indemnités de craie pour le personnel enseignant et des indemnités de risque pour les soignants. Si les salaires seront réévalués dès janvier, ces indemnités complémentaires n’entreront en vigueur qu’à partir de juillet 2026, une fois les recettes publiques stabilisées.
Derrière ces mesures, la Loi de Finances 2026 trace les contours d’une réforme de fond. Avec une masse salariale estimée à 4 852,76 milliards d’ariary, en hausse de plus de 26 % par rapport à 2025, le gouvernement assume une politique de rémunération ambitieuse mais responsable. Cette progression reflète à la fois des engagements structurels — liés à la démographie administrative — et une volonté conjoncturelle d’amortir les effets de la crise économique sur les agents publics.
Le ministre Ramiarison insiste sur un cap : moderniser la gestion des effectifs sans compromettre la soutenabilité des finances publiques. En 2026, près de 13 274 postes budgétaires seront créés, principalement dans les secteurs prioritaires comme l’éducation, la santé et la sécurité, tandis que 4 760 départs à la retraite et d’autres sorties naturelles viendront alléger la charge structurelle de l’État.
Au-delà des chiffres, c’est une philosophie de gouvernance qui se dessine. La revalorisation salariale, affirme le ministre, « n’est pas un simple geste conjoncturel, mais un investissement dans le capital humain de l’État ». Dans un contexte de refondation nationale, le gouvernement entend replacer la fonction publique au cœur du développement et redonner sens à l’engagement au service du pays.
Cette hausse, perçue comme un signal fort, est accueillie avec prudence par les syndicats, qui saluent une avancée mais réclament un dialogue constant pour garantir que la promesse sociale s’inscrive dans la durée. Pour le ministre Ramiarison, l’enjeu est clair : concilier reconnaissance, performance et responsabilité budgétaire — les trois piliers, selon lui, d’un État qui veut être à la fois juste et efficace.
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Vos commentaires
Il n’a pas honte du tout le monsieur, je refuse même d’écrire son nom...
Le ridicule ne tue. Quand il avait été nommé au ministère, ce projet de LFI 2026 était déjà ficelé par les agents de l’Etat du ministère, pour dire avec la contribution effective de l’ancien régime du français fugitif et son régime déchu !
En plus de ce qu’on avait dit avant hier sur la hausse de IRSA, là maintenant, il faut repréciser la mission exacte de ce gouvernement : une transition politique en vue de la Refondation de la République.
Le contenu détaillé de cette mission sera encore à élaborer et confiné dans un document tenant lieu de feuille de route de la transition.
Ce gouvernement n’est pas issu d’une élection organisée pour attribuer un mandat électif !
Ce gouvernement ainsi que le CRR ne sont pas les acteurs principaux ni les coordonnateurs de la révolution populaire ayant abouti à la chute du régime honni.
Ces deux entités sont sur le point de capturer l’Etat et de débouter les auteurs de la révolution dans la réalisation à terme des objectifs de la lutte.
Un gouvernement usurpateur et se donnant des missions en dehors des objectifs de la lutte populaire menée.
Il faudra revenir dans la rue impérativement pour réapproprier au plus vite la trajectoire de la lutte et se protéger des tentatives indignes de réappropriation de ce genre !
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Il ne faudra pas, surtout pas, perdre de vue les aspects qui suivent :
* Il y avait eu, au moins, 22 morts parmi les manifestants suite à des actes barbares de répression et d’utilisation disproportionnée d’armes de la force de sécurité au cours de la révolte populaire
* Ni le CAPSAT ni les structures politiques n’étaient pas nullement des entités et parties prenantes majeures que ce soit dans l’organisation que dans la réalisation des manifestations pour la quête de liberté dans le pays.
* Une tentative est en cours pour capturer et confisquer les décisions pour la réalisation des objectifs de la lutte definie et à les réaliser dans le cadre d’une structure transitoire : c’est la manigance et tromperie derrière le rétropédalage actif pour le retour à l’ordre constitutionnel afin de défendre les intérêts des partis politiques.
* Le CRR et le gouvernement usurpateur n’ont pas de légitimité pour décider à la place de ceux et celles qui avaient accepté de se sacrifier pour la patrie, c’est la HCC qui, par collusion avec le CRR, dans un objectif inavoué de confiscation du pouvoir, qui a donné la légalité constitutionnelle au Colonel Randrianirina Michael, la même HCC qui avait permis et renforcé le pouvoir du régime déchu dont les dirigeants criminels sont en fuite actuellement...
Osons prendre impérativement le courage de réapproprier notre lutte pour la liberté et la patrie.
Ndao lasa izao !
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