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Société

Halte aux dégradations des mœurs

Des déclarations restées au stade d’intention

jeudi 8 novembre 2007 | Felana

« Le tourisme sexuel est réprimé par la loi. Et les jeunes âgés de moins de 18 ans qui ne sont pas accompagnés de leur tuteur légal n’ont pas droit d’accès à l’hôtel. » Cette inscription est affichée partout, notamment dans les hôtels à Morondava. Mais les réalités sont différentes. Le tourisme sexuel y est devenu une monnaie courante. Selon notre source, il n’est pas rare de croiser des « vazaha », même très âgés, en compagnie des jeunes femmes malgaches, qui sont quant à elles très fières du boulot et de la fréquentation. Vêtues de tenue provocante : jupe et short très courts, tee-shirt moulant, ces filles, apparemment à moitié nues et souvent cheveux teintés, osent s’afficher avec les « vazaha » partout. Sans peur, sans hésitation.
Notre source précise qu’elles sont, en moyenne, âgées de 18 à 35 ans. Mais, les mineures n’en sont pas moins épargnées. D’ailleurs, personne ne contrôle ni carte d’identité ni autre pièce justificative.

Tous les moyens sont bons pour séduire . Le porte à porte est un moyen pour les filles de Morondava de trouver des « hommes pleins aux as ». Et comme des employés qui collaborent, elles ne viennent pas toutes seules mais toujours en compagnie de leurs amies. Elles frappent dans les portes et avouent qu’elles ont un besoin à assouvir : un besoin d’homme. Sinon, elles flânent près des hôtels pour se faire remarquer. Les hôtels de luxes sont les plus visités car ils sont peuplés de « vazaha ». L’on note que les infrastructures hôtelières sont nombreuses à Morondava. Ainsi en est-il des night-clubs situés généralement près de la plage.

Objectif : se marier avec les vazaha

Dans le fond, ces filles veulent se marier avec ces étrangers plutôt que de demeurer des travailleurs du sexe. Et le hic, c’est qu’elles sont appuyées par leur propre famille sur ce choix. Toutefois, plusieurs femmes se sont déjà faites avoir. Elles finissent par être déçues.

En effet, ces étrangers leur donnent de fausses promesses. Eux qui connaissent au bout des doigts l’objectif de ces femmes les dupent en leur promettant le mariage. Des enfants bâtards voient ainsi le jour. Mais au bout de leur séjour, les vazaha partent sans laisser de traces. Et la souffrance des femmes augmente car elle a encore à s’occuper d’un enfant en plus. Sinon, les « vazaha » sortent avec plusieurs femmes. Il sort avec une femme le jour, et avec une autre la nuit. Ceci est connue de tout Morondava mais tous laissent faire et passer.

Sont-elles obligées ?

Ces femmes aspirent à une vie meilleure, comme tout le monde. Mais à Morondava, rien ne se construit. Ce qui s’est édifié s’altère et se dégrade sans oublier l’érosion des littoraux. La seule partie qu’on peut regarder c’est l’« Allée des baobabs » et le « Tsingy de Bemaraha ». Aucune zone franche qui serait une opportunuité pour ces femmes d’exercer un métier ; très peu de magasin, pour en être vendeuse. Elles pensent donc que c’est le seul travail qui rapporte.Signalons enfin qu’il n’y a que les jeunes filles qui se prostituent mais aussi les garçons bien qu’ils soient moins nombreux. Ils osent draguer les filles vazaha « bonjour ma belle… ! »

On dit toujours que les jeunes sont les piliers du pays. Les jeunes, sont très nombreux à Morondava. Pour le pays, ils représentent quoi ?

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