Articles dans la rubrique « Editorial »
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samedi 20 juin 2009 |
rom1
| 4156 visites
L’utilisation courante d’internet et plus particulièrement de moteurs de recherche réserve souvent quelques surprises.
Soucieux de me tenir informé sur les événements Malgaches, je m’adonne très souvent à des recherches sur la toile.
R8 et TGV étant les deux surnoms des principaux protagonistes de la crise, j’ai tout simplement fait des recherches sur Google avec comme mots clefs R8 et TGV…
Chers tous, on nous aurait menti !!! R8 et TGV ne sont pas des hommes politiques mais bel et bien (…)
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On le sait, les négociations entamées par le Groupe International de Contact ont buté sur la question de l'amnistie, voire l'effacement complet, des délits politiques.
Sur cette question, l'on aura compris qu'au moins trois des quatre camps ont voulu tirer la couverture à eux, et qu'il y eut beaucoup d'allers et retours qui ne semblent pas particulièrement glorieux.
Ratsiraka
Le clan Ratsiraka a fait un préalable de l'amnistie, alors que les médiateurs auraient préféré traiter ce sujet (…)
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Sale temps pour les modérés.
Sale temps pour faire remarquer aux uns et aux autres qu'à ressasser sans cesse les mêmes arguments, ils ne convaincront pas une personne de plus, si ce n'est de s'abstenir à toutes les élections des vingt prochaines années.
Sale temps pour dire que la violence n'est le plus souvent qu'un masque au manque d'arguments, et qu'en ce domaine, un coup de poing GTT ne prouve pas plus d'intelligence qu'un coup de poing CAPSAT.
Sale temps pour affirmer qu'il est (…)
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Les discussions menées par le Groupe International de Contact sont donc suspendues. Et la suspension est pour une durée indéterminée, puisque les émissaires vont reprendre l'avion pour quitter Antananarivo. Dans un contexte où les hommes politiques se distinguent par de très beaux ego et une capacité d'anticipation plus proche de zéro, il y a là de quoi inquiéter. Pas forcément de quoi surprendre, dans la mesure où plus les négociations avancent, plus les sujets abordés sont difficiles. (…)
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En l'absence de Ndimby(1), j'ai choisi de vous présenter cette semaine l'anatomie des entretiens du Carlton (tout en me demandant s'il s'agissait d'une radiographie in vivo ou d'une autopsie post mortem). Après avoir évoqué l'absence de la société civile au cours de ces entretiens de crise, il peut paraître réconfortant de rappeler que, même assis sur la banquette arrière, le citoyen ordinaire agira sur les manettes du véhicule (qu'il s'agisse d'un train, d'un Boeing ou d'un porte-avion) (…)
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Dans l'histoire en dents-de-scie des discussions menées par le Groupe International de Contact, nous serions actuellement plutôt dans les bas. Moins de 48 heures après avoir annoncé à ce Groupe qu'il voulait voir aboutir les négociations avant le 26 juin, Andry Rajoelina annonce le retrait de sa mouvance des dites négociations.
Coup de tête ou posture de négociation ? Qu’importe. L’on a suffisamment vécu de péripéties dans ces discussions au Hintsy, à l'ambassade du Sénégal ou au Hilton (…)
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samedi 13 juin 2009 |
rom1
| 3564 visites
Assises... Assises... Assises.
Mal aux fesses ?????
Congrès de la HAT pour l’amnistie, conférence nationale pour les fonctionnaires, assises pour les jeunes, assises des militaires, assises de la police, conférence par ci, rencontre par là.
…Assises …Assises …Assises…
Il semblerait que les nouveaux « Hommes forts » de Madagascar aient la station debout pénible !
À force de « s’asseoir » autour de tables, je crains que les membres de la HAT et du « gouvernement de transition » n’aient (…)
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vendredi 12 juin 2009 |
Ndimby A.
| 3286 visites
Selon un ami, toujours très docte dès qu’il s’agit de la gent féminine (surtout après quelques THB), l’expression « vierge folle » désignerait une vierge qui a très envie d’aller au bout de ses appétits, mais qui n’ose pas. Elle a donc un comportement irrégulier. Belle image qui siérait à nos politiciens au Carlton : ils veulent (ou prétendent) aimer la patrie, ils affirment (ou prétendent) vouloir rechercher une vraie sortie de crise, mais finalement leur volonté ne dépasse pas le bout de (…)
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Lundi, Ndimby évoquait à juste titre les « batteries, composants électroniques, piles usagées, sachets, bouteilles, boites de conserves, papiers et autres détritus (qui) s’emmêlent en héritage pour les générations futures». Il enrageait sur «ces milliers de sachets qui jonchent les terrains vagues dans certains endroits des environs d’Antananarivo».
Hier pourtant, Midi-Madagasikara publiait la lettre d'une lectrice, Danièle Castaigne. Cette publication qui s'intitulait de manière un rien (…)
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mercredi 10 juin 2009 |
Ndimby A.
| 3864 visites
Avec la mort d’Omar El Hadj Bongo Ondimba, c’est une figure emblématique d’une certaine idée de l’Afrique qui disparait. L’Afrique des dirigeants qui s’incrustent au pouvoir (42 années pour lui tout seul). L’Afrique des dirigeants dont le siège est protégé par la France, ancienne puissance coloniale, pour cause de stabilité nécessaire pour l’exploitation des ressources naturelles. L’Afrique des dirigeants à la fortune opulente et insolente, mais aux sources peu claires. L’Afrique de la (…)
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Le retour à Antananarivo de l'émissaire de l'ONU Tiébilé Dramé marque l'entrée des entretiens du Carlton dans une nouvelle phase. Cette phase, la troisième, risque de s'avérer la plus difficile puisqu'elle va porter notamment sur la question de l'amnistie et de la répartition des postes au sein des institutions de transition.
L'animal politique étant carnassier de fauteuils, les tentations pour chaque camp d'assurer de quoi satisfaire les appétits immédiats et futurs vont rendre la tâche (…)
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Journée mondiale de l’environnement (5 juin) oblige, quittons un temps les sables mouvants de la politique malgache pour un sujet plus digne : l’environnement dans la Grande Ile. Quand on parle d’environnement à Madagascar, deux mots s’imposent depuis des décennies : doro-tanety (feu de brousse) et babakoto (lémurien). Pour l’étranger et le touriste, Madagascar est donc le pays dans lequel on vient contempler les lémuriens avant qu’ils ne brûlent dans les forêts. Ce serait sans doute aller (…)
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La presse malgache est à un tournant. Nul n'ignore qu'une crise politique est bénéfique aux médias, car elle accroît leur audience. Mais ce coup d'accélérateur n'est pas permanent, et si les fins de crise sont un soulagement pour les citoyens, elles sont souvent des moments difficiles à vivre pour les journaux.
La crise actuelle n'est pas terminée, mais son prolongement dans une sorte de guerre d'usure préfigure bien le sort à venir de la presse. L'actualité du moment est surtout faite de (…)
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vendredi 5 juin 2009 |
Ndimby A.
| 2982 visites
Certains devraient arrêter de mettre des bouts de moquette dans leur cigarette ! Lors d'un diner privé, j'ai eu droit à une démonstration foireuse d'une connaissance pro-HAT. Primo : aimer Madagascar signifie agir pour son développement économique et social. Secundo : ce développement économique et social nécessite la stabilité du pays. Tertio, la stabilité du pays signifie de fait la stabilité de la Haute autorité de la transition (HAT). Conclusion, et c'est là que vient le gag : aimer (…)
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La Justice Malgache n'aurait donc aucune occasion de redorer son blason ? C'est la première pensée qui vient à l'esprit en apprenant que Marc Ravalomanana et Haja Razafinjatovo ont été condamnés par contumace à 4 ans de prison ferme et à 70 millions de dollars de dommages et intérêts au profit de l'État Malgache. Et l'on constate que la Ministre de la Justice, Christine Razanamahasoa, coordonne de près les actions judiciaires contre le Président de la République déchu, puisqu'elle prend le (…)
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mercredi 3 juin 2009 |
Ndimby A.
| 3116 visites
Le sympathique Patrick Pisal-Hamida, Directeur général de la société TELMA, devrait être heureux. Au-delà de ses calculs de marketing vers les consommateurs avec cette publicité télévisée si bizarre mais tellement efficace (« Telma ! blablabla ! »), il semblerait que les politiciens malgaches aient aussi adopté le slogan pour eux mêmes. Entre actions de propagande et stratégie de communication, le blablabla a gagné ses lettres de noblesses dans cette crise 2009. Il est vrai que nous sommes (…)
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Nous avions relevé le taux record des réponses «Ne savent pas» dans l'analyse des réponses Malgaches à l'enquête Afrobaromètre 2008. La plupart des commentateurs ont imputé ce fait à l'ignorance et au manque d'éducation, plus qu'à la crainte de répondre sur des sujets délicats.
Toujours est-il qu'une démocratie ne peut surgir dans le terreau de l'ignorance ou de la crainte de l'engagement politique.
On peut relever à la lecture des enquêtes d'Afrobaromètre des comportements ambivalents des (…)
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Le samedi est le jour du Shabbat. Et pour les éditorialistes de Tribune.com, sans doute moins portés sur la chose (religieuse) dans l’exercice de leurs fonctions de scribes du net, il est surtout devenu de tradition le samedi de tenter d’aborder des sujets plus larges que l'actualité immédiate, ce qui nous amène notamment à aborder la vie de ce site.
Nos lecteurs fidèles ne visualisent pas combien chaque édition de Madagascar-Tribune.com est un miracle d'équipe, réalisé par quelques (…)
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vendredi 29 mai 2009 |
Ndimby A.
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Ne soyons pas plus royaliste que le roi, et pas plus belliqueux que les militaires. Les assises organisées cette semaine à Ivato ont été un bel exemple de volonté de réconciliation, même si des rancœurs peuvent encore légitimement exister du fait de la crise. Les assises militaires n’ont donc sans doute pas résolu tous les problèmes, mais elles ont été un grand pas qu’il convient de saluer à sa juste valeur. La paix des braves est en marche. Bravo à l'Intendant Général Amédée (…)
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Au Moyen-âge en Europe, le roi avait dans son entourage un bouffon, qu’on appelait également « le fou du roi ». Il s’agissait de quelqu’un qui était chargé d’amuser le roi par ses pitreries. Mais au-delà, il était chargé de dire ses quatre vérités au souverain sans crainte de punition, car qui se fâcherait contre un fou ? Le bouffon n’était donc pas un insensé, mais plutôt un vecteur de communication qui pouvait remonter les bretelles au dirigeant sans crainte de représailles. Un fou (…)