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Politique

Report des communales à Fort Dauphin, Nosy-be, Sainte Marie

Y aurait-il des dessous politico-financiers ?

jeudi 6 décembre 2007 | Alphonse M.

La décision du gouvernement de reporter sine die les élections communales dans trois circonscriptions reste du domaine du secret. Les électeurs de Nosy Be, Sainte-Marie et Fort-Dauphin sont totalement dans l’expectative. Du côté du gouvernement, aucun motif valable n’a été évoqué pour calmer les esprits. Dans leur stratégie, les autorités ont choisi le mutisme général et entretiennent des doutes. Personne n’est en mesure de se prononcer sur ce sujet.

Ainsi, devant cet imbroglio total, les supputations enflent. Du côté de Fort-Dauphin, les candidats aux municipales, autre que celui du TIM, vont réagir dans les prochains jours afin de contester cette décision du gouvernement.

Quoi qu’il en soit, des sources concordantes ont affirmé que le report des scrutins dans ces trois circonscriptions ne sont pas le fruit du hasard. Des électeurs locaux ont avancé qu’il s’agit d’une décision ayant des dessous politico-financiers. Tout d’abord, les candidats du parti présidentiel dans ces trois communes sont en mauvaise posture et risquent de perdre les élections du 12 décembre prochain. D’après le sondage auprès des électeurs et les informations recueillies par les différents agents de renseignements de l’Etat, les candidats du TIM sont largement devancés par leurs concurrents. En clair, la débâcle est inévitable dans ces circonscriptions électorales. Aux yeux des tenants du pouvoir, le seul remède est de reporter le scrutin à une date ultérieure en vue de le mieux préparer. On chuchote également qu’il y aura du remplacement de candidats.

Le pactole du PIC ?

Fort-Dauphin et Nosy Be font partie des villes qui bénéficient du projet PIC (Pôle Intégré de Croissance) où plusieurs centaines de milliards de nos francs sont investis. Selon l’accord conclu entre le gouvernement malgache et les bailleurs de fonds, le maire a un rôle non négligeable dans la gestion de ce pactole. L’équipe dirigeante verrait de mauvais œils un non TIM à la tête des communes bénéficiant du projet PIC. Il n’est pas étonnant si les dirigeants déployeront tous les moyens pour barrer la route aux autres candidats d’accéder à la magistrature suprême de ces trois localités. Chose curieuse, ni le Conseil National Electoral (CNE) ni la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) et encore moins la société civile n’ont réagi devant une telle décision. En attendant les explications de la part des autorités, la tension monte de plusieurs crans. On s’attend à toutes les éventualités dans les prochains jours.

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