À bien observer les réactions à la signature de la Feuille de route, l’on observe très fréquemment un réel soulagement, mais rarement un véritable enthousiasme. Quoi de plus normal après les espoirs déçus de Maputo en Août 2009, puis d’Addis Abeba en Novembre 2009 ? Comment s’empêcher de penser qu’il existe un dicton qui affirme : jamais deux sans trois ?
Quel suivi ?
L’on rappellera particulièrement qu’à Addis Abeba, ce fut purement et simplement le manque de temps qui empêcha de conclure le sommet en traitant une bonne fois pour toutes la délicate question de la répartition des postes au sein du gouvernement. A posteriori, il y a de quoi être amer en constatant combien quelques heures qui avaient manquées aux émissaires de la communauté internationale ont pu coûter aux 20 millions de malgaches.
Il n’y a certes pas que le manque de suivi de la SADC, de l’Union Africaine, de l’OIF et des Nations Unies qui est à mettre en cause : les petites provocations et les gros dérapages autour de la question des sièges consensuels qui aboutirent à une rupture des accords furent l’œuvre exclusive des acteurs malgaches. Il n’empêche qu’une part significative de responsabilité repose sur une médiation qui avait cru pouvoir se contenter de travailler en pointillés.
L’on note que la mission du comité ministériel de la Troïka, dans sa dernière déclaration, parle de l’urgence de l’établissement du bureau de liaison de la SADC à Antananarivo. Il reste qu’aucune date n’a été prononcée pour cette mise en place. Pendant ce temps, le jeu des petites phrases sur la manière d’interpréter tel ou tel paragraphe de la feuille de route ou de son annexe a déjà commencé. Le sort juridique de Marc Ravalomanana et l’évolution de la composition des institutions sont au centre des polémiques naissantes. S’achemine-t-on vers un autre rendez-vous manqué, si le surveillant général SADC n’est pas là pour siffler la fin de la récré ?
Quelle philosophie ?
Plus gênant encore, la cérémonie de signature a laissé la question de la philosophie de la Transition dans l’ombre. Qu’importe-t-il le plus aux médiateurs : le partage du pouvoir au sein des différentes institutions ou les élections rapides sous supervision internationale ? Autrement dit, s’inspirera-t-on davantage des arrangements envisagés à Maputo ou des rapports de l’International Crisis Group (ICG) ? L’arrivée au Département des affaires politiques de l’ONU de Charlotte Larbuisson, qui fut la coordinatrice des rapports de l’ICG, peut laisser penser que l’accent sera prioritairement mis sur l’équité du processus électoral. Mais si deux des mouvances des anciens présidents ont aujourd’hui signé la feuille de route, il ne faut pas oublier qu’elles avaient initialement dénoncé un document accordant à Andry Rajoelina des pouvoirs qui leur apparaissaient démesurés. Cette polémique là pourrait facilement repartir de plus belle, d’autant que le même Andry Rajoelina n’a nullement démenti pour l’heure ses intentions de se présenter aux élections présidentielles.
Vos commentaires
Peut-on compter sur un putschiste pour rétablir l’ordre constitutionnel ?
En tout cas,il n’est pas pressé:on a eu droit à la déclaration de la reine Christine hier et aujourd’hui c’est le général Randrianazary qui lance un mandat d’arrêt contre Ravalo:ils ont tout compris !!!!
Vive la paix,vive la réconciliation,vive le pardon à Madagascar !
Décidemment,on n’a rien à attendre de cette bande de maffieux.Au fait, je rappelle que Rajolena n’a rien signé ,lui !
elena,
Supposons que le Général RANDRIANAZARY aille chercher le Président Marc RAVALOMANANA en Afrique du Sud,sous prétexte de mandat d’arrêt alors que ce serait une solution « facile » pour faire « rentrer » ,sans danger et sans tapage,à Madagascar, cet illustre enfant du PAYS.
Avec ce stratagème,l’armée de la SADC n’a pas besoin d’accompagner le retour de Monsieur le Président Marc RAVALOMANANA et consorts.
A méditer...
Basile RAMAHEFARISOA
b.ramahefarisoa@gmail.com
Et non, Basile,quand on sait que c’est Richard Baomba,ce triste sire, qui a fait cette déclaration:on n’a pas de doute sur ses intentions !
Patrik A.
C’était notre dernière chance auprès de la communauté internationale.
Maintenant,les Malgaches ont un « TRONC COMMUN »=les élections aidées et soutenues par la Communauté internationale.
Madagascar retrouve sa place « temporairement » au sein des organismes internationaux,reste aux Malgaches de prouver qu’ils sont capables de gérer leur « PAYS »,Madagascar.
Basile RAMAHEFARISOA
b.ramahefarisoa@gmail.com
Faisons confiance aux fascistes (FIS, DST,...) pour rétablir la démocratie !
Dissolution immédiate de l’armée Malgache qui, depuis 1960, n’a fait qu’entraîner le pays vers le goufre. On n’a pas besoin de parasites ! On n’a pas besoin d’assassins ! On n’a pas besoin de corrompus ! On n’a pas besoin de lâches !
Le DJ Rajoelina a pris tout le monde à contre sens : maintenant il va frimer et sous estimer le peuple . De toutes façons : il n’a jamais été un homme de parole et ne le sera jamais ! C’est bien dommage pour les 20 millions d’habitants !
quousque tandem,
avez-vous fait votre service militaire ?????
c’est le seul endroit où l’HOMME est HOMME.
Basile RAMAHEFARISOA
b.ramahefarisoa@gmail.com
IL ne faut surtout pas tourner en rond et se mettre à l’oeuvre immédiatement. La meilleure façon d’avancer est de monter toutes les structures de la nouvelle transition sans désamparer.
La formation du gouvernement est sans conteste le pôle d’interet de tous les partis politiques. Or, à l’analyse, il faudrait monter un gouvernement non dépendant d’aucun parti politique car la tache sera ardu et doit eviter les contingences et autres interférences politiques.
Il est temps de nommer un PM et un gouvernement non lié à aucun parti politique. Le Professeur Raymond Ranjeva semble répondre à la plupart des critères sauf un : il est originaire d’Analamanga. Mais est ce un tare ? Allons nous toujours (et jusqu’à quand ?) nous laisser piéger dans cette trop vieille formule du « diviser pour régner » ? Heureusement, à notre connaissance, le Prof Ranjeva Raymond est aussi bien apprécié en Province qu’à Antananarivo.
Le Prof Ranjeva est capable de sortir le pays de la crise après cette séance de signature, comme cela a été le cas de feu le Premier Ministre GW Razanamasy lors de la transition 1991/93 :
Raymond Ranjeva dispose d’un programme de sortie de crise, le seul jusqu’à aujourd’hui à être le plus avancé dans sa conception et ses objectifs : Vonjy Aina, éventuellement à compléter et à approuver comme le véritable ordre de mission du nouveau gouvernement.
Il dispose d’une tres grande expérience internationale de gestion des conflits et de résolution des crises ;
Reconnu internationalement pour son expertise acquis à la Haye, il possède les capacités pour ramener le pays dans le concert des Nations et remettre en confiance les bailleurs de fonds vis à vis de Madagascar ;
C’est un véritable meneur d’hommes et chef d’équipe pour avoir été à la tête de l’Université d’Antananarivo lors des moments chauds des années 80.
Il a dejà déclaré à plusieurs reprises qu’il ne sera pas candidat à aucune des élections à venir qu’il conduira en toute impartialité tout en respectant les responsabilités de tous les organes concernés (CENI, CES, HCC, Ministère de l’Intérieur, organes déconcentrés etc...).
Le professeur Ranjeva Raymond avait en outre déclaré que le retour de l’Etat de droit est la grande priorité de Madagascar.
Ce n’est évidemment qu’une proposition. Mais il vaut la peine qu’on y reflechisse rapidement. Feu GW Razanamasy nous a déjà donné la bonne piste en citant Raymond Ranjeva comme le meilleur pour mener à bien la Transition. Comme PM. Soit. Saisissons cette chance et allons de l’avant, d’autant plus que Ranjeva Raymond s’était déjà porté candidat au service entier du pays pour diriger la Transition.
La balle est dans le camp de Andry Rajoelina, dorénavant reconnu par tous comme Président, et les mouvances d’opposition signataire de la FR qui se sont déjà manifestés sur cette question de la nomination du PM.
J’ai envie d’être optimiste sur l’intelligence politique de la classe politique actuelle. Pourquoi Pas ?
Vos avis
le pr ranjeva dispose-t-il de combien de bidasses ? ou combien de foza ? ce pr non plus n’est pas le pape. c’est là tout le problème. dans ce pays, le cerveau ne sert pas à grand chose. il faut avoir de gros bras et de grosse pince coupante.
herr herbert wilkomm,
j’ai lu avec attention votre post, et je trouve une sorte d’écho à ce que quelques uns parmi nous avions déja comme vision de sortie de crise. Mais certains on trouvé la formule Vonjy aina pas assez « fracassante » pour qu’onj y porte un intérêt. Tellement habitués qu’ils sont aux sempiternels bonimeteurs de la place, et la nouveauté fait peur on le sait, pourtant on se plaint des mêmes choses depuis lurette !
Au contraire, il m’apparût opportun de citer déja mr Ranjeva et ses ^propositions qui sentaient au moins la sortie de ce foutoir. Mais son manque de couleur politique et donc de charisme, aurait joué en sa défaveur, il faut donc savoir à quoi s’attendre au niveau jeu politique dans ce pays ! la contribution détaillée de bena démontre bien où se situe la priorité de nos politricards !
Mais l’optimisme n’est pas de mise (valium, tranxène ou non...) car dans la foulée, la Grave des Sots Razamahasoa a apposé ses initiales ainsi que le GNL randrianazary au bas de multiples mandats d’arrêt, alors que le retour du milkman tant débattu a été accepté par toutes les entités concernées au cours de cette cérémonie de signature.
Méfiance et obstination pour le reste du parcours est, hélas, de mise...mais à qui la faute ?
Patrick,
En effet, on perd notre temps avec les hommes du passé. Une FDR a été signée et on parle de tout sauf du contenu constitutionnel et législatif très important de cette FDR !! Le gouvernement doit démissionner le plus vite possible ! Le voleur doit être arrêté et mis hors d’état de nuire !
Je vais même aller jusqu’à dire, chiche Herbert Leon (post ci-dessus), que Ranjeva soit premier ministre !! L’ISN doit primer !!
Vuze va être content:Richard Baomba va envoyer ses gendarmes en afrique du Sud pour chercher et arrêter son ravavoleur adoré !
Mais dîtes-moi Vuze : la nouvelle ,constitution a réitéré et insisté sur la mise en place de la Haute Cour de Justice pour juger le président de la république pour des actes commis lors de ses fonction. Qu’attend la HAT pour dresser immédiatement cette institution pour juger Ravalomanana ?
Allez-nous mettre en place la feuille de route en continuant à violer une constitution que vous avez unilatéralement pondue ???
Si le fait de ne pas être dépendant d’un parti politique mais plutot d’un programme de sortie de crise, est le défaut du prof Ranjeva et son Vonjy Aina, alors tant pis. Mais qui dit mieux ?
Il aura au moins élaboré un programme que personne d’autres n’a pensé à concevoir. Car le problème de la classe politique est le ADY SEZA.
Merci de votre attention.
herbert léon,
Général Camille Vital,comme Premier Ministre
ou
sans hésitation :« UN DIRECTOIRE MILITAIRE » pour gérer la « TRANSITION »
Basile RAMAHEFARISOA
b.ramahefarisoa@gmail.com
Le problème Mr Basile c’est l’après transition. Comment s’assurer qu’on va gagner le présidentiel ?
Ce qui dicte les actions de Andry RAJOELINA, en personne
Qui vivra verra.
Les prochaines semaines mettront la classe politique devant l’inévitable. Alors plutot que de partir un tout petit peu plus tard par la force, il est vrai qu’il est tout aussi difficile de partir tout de suite. Tout simplement parce que le réalisme politique n’est pas de chez nous.
Tout le monde y est passé
Ratsiraka en 1991 et 2002
Zafy en 1997
Ravalomanana en 2009
Rajoelina cette cfois bientot ?