La société d’Etat KRAOMA a été récemment la cible d’attaques frontales comme l’ont été en leur temps d’autres sociétés ou groupes de sociétés proches de l’État Ravalomanana ou contre le régime déchu. En cause, un contrat de partenariat avec la société italienne United Technologies qui a été considéré par certains comme une privatisation de fait. L’ancien DG de la KRAOMA et le président du Conseil d’administration n’ont pas été épargnés jusque dans leur vie privée. Selon des sources concordantes, ces offensives sont l’expression de la rivalité entre concurrents dans le chrome. En effet, en s’associant avec un spécialiste en extraction minière tant en matière de qualité que de logistique, tel qu’United Technologies, KRAOMA s’est doté des moyens pour vendre sa marchandise à destination ; donc elle est dorénavant capable d’offrir un service complet qui contrôle toute la filière depuis l’extraction jusqu’au port de débarquement. Ce dont les concurrents de KRAOMA ne disposent pas.
Grâce aux technologies de la société italienne et avec la future installation pour la transformation du sable de chrome près du port de Toamasina, les deux sociétés sont, selon ces sources, en mesure de fournir à tous les clients de l’océan indien, de la Chine, des Etats-Unis voire de l’Europe, des produits de qualité et à haut revenu. Elles seraient en passe de défier toutes les concurrences sur deux tableaux : celui de la logistique et du coût de production.
L’alliance KRAOMA-United Technologies est déjà en train d’effectuer un saut de qualité et de décrocher des contrats à long terme auprès des plus grands consommateurs de sable raffinés de chrome, nous apprennent ces sources. Grâce à son installation de transformation en Italie, la société Italienne a déjà en effet, fait certifier, depuis quelques années, le produit de Kraoma auprès des grands consommateurs. Ce qui évidemment ne peut que créer des problèmes aux traders et surtout aux grandes multinationales concurrentes qui ne se seraient donc pas empêchées d’activer leur « main obscure », dont la presse, contre l’alliance KRAOMA-United Technologies.
En tout cas, le ministre de la Haute autorité de transition en charge des Mines, Mamy Ratovomalala, a donc, au vu de tout ceci, bien fait d’observer la prudence et d’être mieux informé avant toute initiative contre KRAOMA et United Technologies. Il a en tout cas lancé un audit sur les relations entre Kraoma et United Technologies.
Recueilli par Valis
Vos commentaires
3 février 2010 à 11:44 | monpays (#896)
quelqu’un pourrait-il m’éclairer ?
cette société semble bien faible pour « s’emparer » de Kraoma...
Son capital n’est que de 10400 euros....
voir les infos sur la société en question :
United technologies srl
Via Benedetto Marcello 5
20124 MILANO (MI)
Italy
Phone : +39 02 29514387
Fax : +39 02 29518187
Legal Form Srl
Issued Share Capital 10 400 EUR
est-ce bien un partenaire sérieux ???
3 février 2010 à 15:39 | QUOUSQUE TANDEM (#543) répond à monpays
Ca me rappelle un peu l’histoire des princes saoudiens ...