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Antananarivo | 19h23
 

Société

Oxygène médical

Un secteur nouvellement concurrentiel

vendredi 23 juillet 2010 |  2491 visites  | Mona M.

« Des prix 10 à 15% moins élevés que la concurrence, et un service de qualité, car nous sommes disponibles 7 jours sur 7, même à deux heures du matin s’il le faut ». Voilà ce qui, selon son directeur général H. Patrick Andriambololona, fait la force d’Eole.

Cette toute jeune entreprise, sise dans l’enceinte de la Société malgache d’édition (SME) à Ankorondrano, s’est lancée l’année dernière dans la production et la distribution d’oxygène, à usage médical notamment.

Mais là où Eole se distingue, c’est dans la location de ce matériel d’oxygénothérapie aux particuliers, qu’elle est pour l’instant la seule à proposer. Ce dispositif peut notamment permettre aux familles de garder à leur domicile une personne en fin de vie ayant besoin d’être oxygénée en permanence, moyennant une location hebdomadaire de 30 000 ariary HT et un remplissage à 18 000 ariary (nécessaire toutes les huit heures environ pour les bouteilles de 50 litres), ainsi que le versement d’une caution. Eole ne possédant encore qu’une seule usine, sise à Antananarivo, le service de location n’est offert que dans la capitale, les dépôts de l’entreprise en province étant plutôt destiné à alimenter les clients à l’achat, comme les hôpitaux et cliniques. Mais Patrick Andriambololona se promet bien de ne pas s’arrêter là : « Nous allons d’abord conforter nos bases, et espérons bien, à terme, nous agrandir, et même aider les hôpitaux à s’équiper de générateurs, afin qu’ils produisent eux-mêmes leur propre oxygène ».

La nouvelle entreprise a déjà séduit quelques clients, dans le secteur médical privé. Mais pour Eole, se faire une place sur le marché en plein contexte de crise n’a pas été facile, comme le confie son directeur général, H. Patrick Andriambololona : « Dans ce contexte, les hôpitaux publics, qui pourraient être nos clients, ne passent pas beaucoup d’appels d’offres, et même dans le privé, l’heure est aux restrictions ». Et ce d’autant plus que le marché de l’oxygène médical était jusque là détenu par la seule entreprise Air Liquide Soam, qui détenait le monopole depuis 1949.

Sur la Grande Ile, Air Liquide Soam possède trois usines, à Antananarivo, Majunga et Diego-Suarez, et dispose d’un réseau de quinze fournisseurs-revendeurs. Outre les gaz, matériels et consommables médicaux, Air Liquide Soam propose des gaz industriels, destinés notamment aux activités de soudage et de coupage, et des produits et services d’hygiène et de protection contre l’incendie.

Mais même dans ce secteur industriel, Eole entend bien se faire une place aux côtés de son grand frère. Et cela, principalement à travers son produit-phare, Coup’essence, une technologie américaine qui permet de remplacer l’acétylène nécessaire à la découpe des métaux (en association avec l’oxygène) par de l’essence, ce qui permet un gain économique, et pratique, une moindre quantité de gaz étant nécessaire. Voilà qui, d’après Patrick Andriambololona, intéressera non seulement les industries fonctionnant à l’acétylène, mais aussi les artisans qui se repliaient jusque-là sur le carbure. Car l’essence serait une solution plus pratique et moins coûteuse.

1 commentaire

Vos commentaires

  • 23 juillet 2010 à 09:07 | Rainivoanjo (#1030)

    Ce qui est extraordinaire à Madagascar c’est que quand on a les moyens, on peut tout se permettre. Combien de foyers malgaches pourront se permettre de louer de l’oxygène médical chez eux ?

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