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Politique

Secours d’urgence

Ultimatum d’une semaine pour les ministres

mardi 26 février 2008 | Eugène R. |  1182 visites 

Le président Marc Ravalomanana a donné une semaine à partir d’hier au Bureau National de gestion des Risques et Catastrophes (BNGRC) et aux ministres coachs pour rétablir à la normale la situation dans les régions après le passage d’« Ivan ». (Chapo).

Le conseil des ministres d’hier a été consacré au passage du cyclone « Ivan » dans le pays. Le président de la République a même fait venir au Conseil le secrétaire exécutif du BNGRC (Bureau National de gestion des Risques et Catastrophes) le colonel Jean Rakotomalala qui a présenté le bilan officiel des dégâts occasionnés par ce cataclysme naturel. L’occasion a été pour le chef de l’Etat Marc Ravalomanana de déclarer l’urgence des secours aux sinistrés. Le président de la République a donné ses directives non seulement au BNGRC, mais aussi aux ministres coachs des régions touchées par le cyclone : « Ne venez pas les mains vides dans les régions dont vous êtes en charge. Apportez des semences, des vivres et d’autres besoins aux sinistrés de votre région ». Le chef de l’Etat a annoncé devant les membres du gouvernement que cette semaine est une semaine d’actions intensives pour rétablir la situation dans toute l’île après le passage d’Ivan.

Avec quels moyens ?

Plus d’un s’interrogent cependant sur les moyens qui permettront à ces ministres coachs de mener ces actions de secours. La question ne se pose pas pour le BNGRC car il est le destinataire des dons offerts par des particuliers, des organisations internationales ou des pays partenaires de la Grande île aux sinistrés de ce cataclysme naturel. Pour bon nombre d’observateurs avertis, les budgets des ministères vont supporter les dépenses engagées par les ministres coachs qui ont reçu la consigne présidentielle d’apporter des aides aux sinistrés d’« Ivan ».

« A cette allure, certaines dépenses préalablement prévues dans les budgets alloués cette année à certains ministères seront sacrifiées », prévient un enseignant-chercheur à l’université d’Antananarivo.A en croire certains analystes, de par cette consigne présidentielle, des amputations budgétaires se feraient selon le bon vouloir des ministres coachs et pourrait favoriser les détournements au sein des ministères.

En tous cas, à entendre le chef de l’Etat, le BNGRC et les ministres coachs n’ont que cette semaine pour réparer tous les dégâts occasionnés par « Ivan » pour que les populations puissent à partir de la semaine prochaine se concentrer sur les régionales du 16 mars dont la campagne de propagande commencera samedi prochain.

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