Des candidats ont injecté plusieurs centaines de millions d’ariary pour financer leur campagne. Et depuis ces derniers temps, le financement est devenu de plus en plus onéreux. Mis à part les bulletins de vote, les T-shirt à l’effigie du candidat, les casquettes, les affiches, les indemnités des délégués ainsi que les honoraires des artistes pour les spectacles sont à la charge des candidats ou de leur parti. Malgré cette tendance à la hausse des frais occasionnés par les campagnes électorales, force est de constater que certains candidats n’ont pas lesiné sur leurs moyens. En conséquence, bon nombre des candidats en lice ont été handicapés faute de moyens financiers. Bien que les autorités malgaches ainsi que les observateurs internationaux aient crié haut et fort que le scrutin du 23 septembre dernier a totalement respecté les principes régissant les élections démocratiques, il est à noter que le principe de l’égalité de chance des candidats a été complètement bafoué. La concurrence a été faussée dès le départ.
Contrepartie ?
Plus d’un s’interrogent sur l’origine des fonds utilisés durant les campagnes. S’agissent-ils de fonds propres des candidats, de sponsorings ou de l’argent des contribuables ? Selon nos investigations, des candidats dits « officiels » ont bénéficié des sponsorings des « généreux donnateurs » composés essentiellement par des sociétés et entreprises privées. Ces gestes ne sont pas évidemment gratuits. Au retour, ces « alliés » attendent des bons et loyaux services de la part des élus. Ces hommes politiques risquent d’être des otages de leurs sponsors au détriment de la bonne gouvernance et des principes démocratiques. A cet effet, le service du Bianco est vivement sollicité pour mettre fin à ces pratiques contraires à la démocratie. A noter que quelques membres de la société civile dont le CNOE, la SEFAFI... ont déjà interpellé les autorités compétentes de se pencher sur ce sujet, mais en vain.
