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mardi 8 juillet 2025
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Société

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Migration professionnelle : près de 950 travailleurs partent annuellement pour le Canada

mardi 8 juillet | Mandimbisoa R. |  172 visites 

Le Canada est une destination de plus en plus prisée par les travailleurs malgaches. Chaque année, environ 950 Malgaches s’envolent pour le Canada pour s’y installer, selon Michelle Rakotonaivo, vice-présidente de la Chambre de commerce et de coopération Canada-Madagascar (CanCham) lors de la signature du protocole d’accord entre le Ministère du Travail, de l’emploi et de la fonction publique et la Chambre de Commerce et de Coopération Canada-Madagascar (CanCham) sur la promotion de la migration vers le Canada.

Ce partenariat vise à fluidifier les procédures administratives liées à la migration professionnelle. Les deux entités s’engagent à collaborer pour partager des données essentielles sur les opportunités d’emploi et les besoins sectoriels et ainsi éviter tout abus. Les arnaques au recrutement deviennent une tendance inquiétante. Elles impliquent souvent de fausses annonces en ligne sur les réseaux sociaux et autres portails d’emplois non fiables.

Entre 2020 et 2024, 1491 contrats de travail de travailleurs malgaches en partance pour le Canada ont été visés par les inspecteurs du travail, selon la ministre du travail, Hanitra Razakaboana.

Une volonté croissante de départ qui n’est pas surprenante. Madagascar figure parmi les pays les plus pauvres de la planète. Face à cette réalité, le choix de l’exil devient presque une évidence. Le phénomène, souvent qualifié de « fuite des cerveaux », touche particulièrement les profils hautement qualifiés. Ingénieurs, techniciens spécialisés, hauts fonctionnaires… tous cherchent à valoriser leurs compétences ailleurs, là où leur savoir est reconnu et rémunéré à sa juste valeur. L’exil de compétences affecte le pays, mais surtout des secteurs clés comme la santé ou d’autres plus techniques. Cela fait plus d’une décennie que le pays peine, par exemple, à retenir ses ingénieurs hydrographes formés dans ses universités. Même des hauts responsables ministériels n’hésitent plus à s’installer à l’étranger, quitte à occuper des postes sans lien avec leur expertise initiale.

Cet exil ne concerne plus seulement les cerveaux. La main-d’œuvre qualifiée ou prend aussi le large. Au Canada, la majorité des travailleurs malgaches occupent des postes dans des secteurs où la main-d’œuvre locale se fait rare.

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