
Apparemment, le ministre de la Santé est parti en tournée pour vérifier ou pour rassurer l’opinion qu’il n’y a pas de « journée sans médecin » nulle part. Le ministre de la Santé, le médecin général Rajaonarison a rencontré vendredi 12 novembre dernier, le personnel du Centre hospitalier universitaire (CHU) Androva à Mahajanga. Il a constaté qu’il n’y avait aucune grève dans l’établissement. Il a alors fait le point de la situation dans le rapport de force que le ministère entretient avec des médecins de la capitale. Il a expliqué qu’il a rencontré, ou du moins son staff l’a fait à plusieurs reprises, les délégués de ces médecins et leur a dit qu’il est impossible de donner suite aux revendications du Syndicat des médecins dans la Capitale. « Seule l’indemnité de logement a été prise en compte et encore celle-ci sera à Ar 50 000 et non pas Ar 100 000 comme il a été demandé par le Syndicat », souligne le ministre. Les paramédicaux auront également droit à cette indemnité.
Le médecin général Rajaonarison a rappelé qu’il ne faut pas prendre les malades en otage. Il a alors précisé en ces termes : « On ne nous a pas obligé à devenir médecin, nous le sommes de notre plein gré. Nous avons prêté serment de soigner les malades et non de les prendre en otage tel que nous le faisons à toute revendication qui ne concerne que nos avantages ».
KAIZEN 5S
Depuis le 11 novembre jusqu’au au 16 novembre 2010, l’équipe du Professeur Zafison, Directeur du CHU d’Androva procède à l’auto-évaluation de l’approche qualité que sont le KAIZEN, les 5S et le TQM et qui sera supervisée par une délégation japonaise.
Le principe des 5S (Short, Set, Shine, Sustain, Standardize) et le TQM (Total Quality Manager) ont été introduits en 2007 par l’agence japonaise de coopération Internationale JICA dans le but d’instaurer des meilleurs services aussi bien dans l’agencement et l’aménagement du lieu de travail que dans l’accueil et la consultation des malades, au CHU, lequel a été élu hôpital régional pilote. Actuellement, 15 pays africains adhèrent à ce programme japonais.
La présence du Ministre servira de contribution au soutien d’un tel effort qui est plus qu’indispensable car depuis des années le mot qualité dans les lieux hospitaliers publics devient un mot étranger, donnant place au mot corruption que le ministre Général Rajaonarison Pascal essaie d’éradiquer dans son département. Il a de ce fait déclaré que sa seule ennemie est la corruption. « C’est une malédiction pour nous, médecins et personnel soignant, car souvenez-vous que les malades nous paient à contre cœur tout en nous maudissant ».
Et selon toujours ce Ministre médecin général, « si notre pays plonge dans le malheur actuellement, c’est que trop de malédictions planent sur lui ! »
Recueilli par Valis
Vos commentaires
Comment en 2010, peut-on encore parler de « malédiction » ,à une époque où les multiples avancées de la science font reculer chaque jour davantage les maladies, les superstitions idiotes et les finoanoam-poana ? La seule malédiction de Madagascar est d’avoir des incompétents à sa tête et ce, depuis des décennies.Lorsque le ventre du pauvre est vide,le peu d’esprit qu’il lui reste est accaparé par tous les bonimenteurs en place :sectes,partis politiques etc...
Et d’ailleurs,qu’a à répondre le ministre de la santé sur la campagne de vaccination anti-grippe H1N1 effectuée en septembre 2010 , à la fin de l’hiver austral ? Quel intérêt de vacciner à la fin de l’hiver ? Dans tous les pays où les ministères ne sont pas tenus par des guignols, on sait que l’on vaccine avant l’hiver et non l’inverse .
Et d’ailleurs , ces vaccins (sans doute en voie de péremption) ne viendraient-ils pas du stock de Bachelot(l’inénarrable ministre de la santé française)éreintée en France par le rejet en bloc de la vaccination par les français ?Un lot de vaccins inutiles,en voie de péremption contre un puits de pétrole sans doute ?
Et alors:que fait l’illustre ministre de la santé malagasy ? Il accepte avec le sourire que ses compatriotes se fassent « vacciner » pour rien.
Oui,elle est là : la vraie malédiction de notre pays !