Dès le 15 juin prochain, un programme de re-scolarisation sera mis en œuvre. Il concerne les individus ou les enfants de moins de 15 ans qui ont abandonné l’école sans avoir décroché le CEPE. Après une campagne de sensibilisation et un recensement de l’effectif de ces individus, le ministère de l’Éducation nationale leur dispensera des séances de remise à niveau pour qu’ils puissent reprendre les chemins de l’école dès la prochaine rentrée scolaire. Quant aux individus de plus de 15 ans, il leur sera proposé une formation professionnelle vu qu’ils ne peuvent plus réintégrer les écoles primaires publiques.
Le chef de l’État et le gouvernement sont optimistes et persuadés de l’efficience de ce programme. Cependant, il y a problème. Primo, les enfants abandonnent l’école en cours d’année scolaire pour la simple raison qu’ils sont devenus une source de revenu de survie pour leur parent ; sinon qu’ils n’ont pas les effets scolaires indispensables (stylo, cahier, habits ou uniformes, apports bénéficiaires). Dans un certain nombre de cas, les enfants ne viennent pas à l’école car ils n’ont pas à manger dans leur foyer et leurs parents préfèrent qu’ils fassent la manche.
On notera que le programme général d’Éducation nationale n’a pas été soulevé lors de l’émission de ce vendredi 9 mai 2014 de TV Plus, alors que tout le monde sait les failles du système et l’incohérence avec les besoins de l’emploi. Le système et le programme d’enseignement est trop généraliste et ne donne pas l’opportunité à tous les enfants de ce pays de trouver un emploi ou à développer leurs talents. On se demande si le Premier ministre et le chef de l’État qui connaissent les systèmes d’enseignement suisse et canadien – ou belge, estiment qu’une refonte ou une réforme de l’enseignement de la sorte ne permettrait pas de lutter durablement contre la pauvreté, voire de l’éradiquer. En près de 50 ans de système d’éducation et d’enseignement calqué sur celui de la France qui n’ont fait qu’entretenir voir encourager la déscolarisation, le chômage et surtout, pour ceux qui sont arrivés à s’en sortir, le chômage déguisé.
Combien sont-ils ces diplômés de tous les niveaux qui exercent des métiers qui ne correspondent pas à leurs formations ? Dans le même ordre d’idée, pourquoi Rio Tinto était-il obligé d’importer une partie de sa main d’œuvre de l’extérieur et pourquoi Ambatovy a-t-il créé son centre de formation précédé d’une importation massive de main d’œuvre asiatique ?
Madagascar étant peuplé à majorité de ruraux et le monde agricole étant dominé par le paysannat, un plus grand nombre de collèges agricoles, puis de lycées agricoles s’impose. L’idée d’un ministère de l’Emploi en synergie avec la formation professionnelle est peut-être une tendance qui va dans ce sens mais il ne faut pas hésiter à exploiter le côté paysan (agriculture et élevage).
Vos commentaires
12 mai 2014 à 09:25 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111)
Avant tout,il faut réviser toutes les conventions bi-latérales,internationales de tous les programmes pour et à Madagascar.
« IL FAUT OSER ».faire cette révision...même au niveau du PNUD.
Basile RAMAHEFARISOA-1943
b.ramahefarisoa@gmail.com
12 mai 2014 à 11:37 | Isandra (#7070) répond à RAMAHEFARISOA Basile
Nous devrions instaurer des lois « scolarisation obligatoire » jusqu’à 14 ans comme aux pays développés,...toutes les fournitures à la charge de leur parents, les restes à l’Etat,...
Cela obligerait les parents de travailler dur et de ne pas faire beaucoup d’enfant ,...et là nous pourrions espérer :
La réduction des analphabètes,
La croissance économique,
La maîtrise de la démographie,
12 mai 2014 à 20:09 | rayyol (#110) répond à Isandra
Les parents n ont meme pas l argent pour payer le materiel scolaire ,ni le manger L ecole publique est discredite car l enseignement manque de valeur On appellee cela mettre un plaster sur une jambe de bois
13 mai 2014 à 09:19 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à Isandra
Faire des enfants n’est pas un vrai problème mais avoir des enfants dans « TOUS » les coins du Pays ou de la Ville,c’est à proscrire.
Chaque parent doit reconnapître ses rejetons.Point barre !
Mais est-ce-possible,dans notre « PAYS » de moramora ?
Basile RAMAHEFARISOA-1943
b.ramahefarisoa@gmail.com
14 mai 2014 à 04:45 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à Isandra
Pourquoi pas ?
« Tout à la charge de l’Etat ».
L’Egalité de chance !
Basile RAMAHEFARISOA-1943
b.ramahefarisoa@gmail.com
12 mai 2014 à 09:40 | harmelle (#5862)
Me donne l’image du mec qui n’a jamais fait le moindre travaux dans sa ferme , qui vient de toucher un héritage et qui plutôt que de racheter des poules , des vaches , remettre son exploitation en état de marche koi , repeindrai la façade , le toit , et referai le goudron de sa route d’accès ....
Décidément d’un âne même en lui peignant des rayures , tu ne feras jamais un zèbre .....
12 mai 2014 à 10:25 | Isambilo (#4541) répond à harmelle
Ouais, mais s’il veut faire des chambres d’hôte ???
Je relèverais plutôt l’idée dans l’air du temps d’associer école et employabilité immédiate pour les entreprises. C’est bien dans le droit fil de la pensée néo-libérale.
Je rappelle que l’école n’est pas faite pour fabriquer de la main d’oeuvre mais pour faire des citoyens responsables et cultivés, ce qui est totalement compatible avec l’apprentissage d’un métier plus tard.
A écouter certains propagandistes du capitalisme il faudrait cantonner les enfants de paysans à l’apprentissage du nourrissage de la volaille.Bien sûr, l’enfant du chef d’entreprise serait condamné à fréquenter les écoles de commerce et à commander, ça fait 50 ans que Bourdieu et Passeron ont dénoncé cette « reproduction ».
Désesperant.
12 mai 2014 à 10:52 | rabri (#2507)
Tout est dit dans cet article. Mille fois bravo à son auteur. J’appuie juste sur le dernier paragraphe concernant le RURAL dont je n’entends rien actuellement du tout de la part du couple Rajao-Kolo
A M/car, pour promouvoir le développement économique et social, il est IMPOSSIBLE d’ ignorer le milieu rural (population d’au moins 75%) et dont 90% des activités sont relatives au secteur agricole.
Malgré un revenu supposé plus conséquent chez la population urbaine, selon l’INSTAT, à peine 30% de la consommation sur l’ensemble de M/car sont effectués par les citadins et par conséquent donc 70% par la population rurale, QUI EST UN VRAI RESERVOIR DE CONSOMMATEURS.
Il est donc URGENT de faire développer économiquement et socialement ce MILIEU RURAL, à commencer par lui attribuer un système d’enseignement spécifique (primaire généraliste et secondaire professionnel + formation permanente) débouchant rapidement sur la production de vrais PROFESSIONNELS
12 mai 2014 à 10:53 | rabri (#2507) répond à rabri
correction : je n’entends rien du tout actuellement ...
12 mai 2014 à 11:49 | Rakotoasitera Fidy (#2760) répond à rabri
Hélas rabri
Il faudrait un ministère du milieu rural
Il faudrait , pour éclairer un peu plus notre vision que monsieur Hery Rajao
président élu de la république malagasy nous dresse un bilan exact de ce qu’il a hérité , surtout financièrement
14 mai 2014 à 04:49 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à Rakotoasitera Fidy
Il n’est pas l’héritier.
Il sait ce que Madagascar possède actuellement.Laissez-lui le temps d’appliquer « SA » Politique Générale de l’Etat.
Basile RAMAHEFARISOA-1943
b.ramahefarisoa@gmail.com
12 mai 2014 à 10:59 | I MATORIANDRO (#6033)
Na dia tsy mankasitraka izao fitondrana zao aza ny tenanay dia mbola manolotra soso-kevitra ihany hoe aza ampanaovina io fanadinana cepe tsy misy dikany sy tsy asian’ny fanjakana hasiny io intsony ny ankizy kely fa fandaniam-bola sy andro fotsiny io ! Samia velon’aina !
13 mai 2014 à 13:58 | ratiarivelo (#131) répond à I MATORIANDRO
Salama e !! Tena marina dia marina ny Anao ra-namana MATORIANDRO tsy misy hilana anio CEPE intsony fa fanadinana ilaozan’ny toetr’andro sady nolavaina t@ny FAHANJAHAN-TANY NO FANDANIN’ANDRO no tsy misy ilaina fa madany andron’ny zanakin’ny MALAGASY no fadanim-bola fontsiny izao ?? indrindra fa ho an’ny TANTSAHA *****samy tsara.
12 mai 2014 à 12:15 | Vohitra (#7654)
A mon humble avis, tous les tares et défaillances de notre système éducatif, du moins dans les cycles primaire et secondaire, sont dues, en grande partie, au fait que les écoliers sont obligés d’aller à l’école durant la saison pluvieuse, période de soudure difficile à affronter pour la plupart des ménages ruraux, c’est vraiment difficile d’envoyer des enfants s’instruire avec les ventres creux. Ny kibo tsy mba lamosina e, ventre affamé n’a point d’oreille !!!
12 mai 2014 à 12:34 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111)
Il faut revoir ce qu’est une éducation de base pour « TOUS » ;
L’éducation de base inclut le pemier cycle de l’enseignement secondaire.
L’éducation de base vise à améliorer ==les politiques==et ==les programmes==d’enseignement.
Globalement,un minimum de 7 à 9 années d’éducation de base,privilégiant l’acquisition :
des aptitudes
et des compétences pour la vie professionnelle.
=« UNE EDUCATION DE BASE POUR TOUS »=,à la charge de l’Etat souverain.
Basile RAMAHEFARISOA-1943
b.ramahefarisoa@gmail.com
12 mai 2014 à 12:55 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à RAMAHEFARISOA Basile
rectification :
premier cycle de l’enseignement secondaire
12 mai 2014 à 16:00 | Jipo (#4988)
Bonjour .
J’ aime bien le qualificatif d’ « individu », ça dénote pour ne pas dire détonne pour des enfants aussi kely que be soient-ils ?
La priorité pour justifier l’ absentéisme : Les blouses ou tuniques !
c ’est prouvé depuis la nuit des temps que ce sont là des outils capitaux pour l’ apprentissage de la vie, et sans ces « outils » on ne peut pas apprendre !
C ’est encore la fôte à ces sales colons si les petits Malagasy ne peuvent pas apprendre, moins encore aller à l’ école, et que : pour tendre la main, les haillons ont toujours été plus lucratifs qu’ une blouse, propre & nettoyée de surcroit ...
On pourrait également inscrire à l’ ordre du jour et aux programmes des ministères qu’ il serait temps d’ arrêter de prendre les compatriotes pour des kons, et moins que rien .
C ’est bien à l’ Etat à offrir à ses administrés le minimum vital pour que (s-ces) enfants puissent etre la fierté de la Nation à la génération suivante , solidifier une entité commune qui fait cruellement défaut et non le contraire en s’ en fichant : après moi le déluge , se comporter comme des responsables et non le contraire . /
Dans un monde à majorité agricole, des structures et spécialités devraient etre mises en place, tant pour l’ élevage que la culture, avec des spécialisations dans les machines agricoles, installer des coopératives gérées par les agriculteurs eux-memes et chefs de fokontany .
Sur la cote l’ équivalent pour la pèche, l’ élevage halieutique .
des programmes plus adaptés aux besoins et coutumes locales & ancestrales : plus parlantes que toutes autres théories importées, qui marchent en Patagonie ou Alaska .
On voit le désarroi des politiques devant ces problèmes devenu montagne faute de s’ y etre attelés, par négligence ou incompétence, et surtout l’ inexistence de programme, pour les résoudre, de l’ amateurisme, azafady .
12 mai 2014 à 20:12 | Paulo Il leone (#6618)
Comment se fait-il que juste avant l’indépendance tout le monde recevait une bonne éducation et que 54 ans plus tard, Madagascar est dans le peloton de tête pour l’illettrisme et l’analphabétisme ?
Cherchez l’erreur !
Je m’attends à lire la réponse formatée habituelle des Malgaches : « céla-fôte-aux-méchants-vazahas ! »
13 mai 2014 à 09:26 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à Paulo Il leone
« céla-fôte-aux méchants-vazahas » ;
OUI !
C’est la faute des « MALAGASY »,aussi..
Nous avons eu notre indépendance « TROP FACILEMENT »,sans chercher à comprendre la cause profonde de cette indépendance.
Le reste,c’est facile :
« FACILITE DE MANIPULATION »-
C’est le Peuple qui « SOUFFRE ».
Basile RAMAHEFARISOA-1943
b.ramahefarisoa@gmail.com
13 mai 2014 à 12:52 | ALEVANAR (#7003) répond à Paulo Il leone
tout le monde, non, en 1969, le pourcentage des scolarisés étaient de moins de 50%, je connais personnellement des malgaches qui n’ont jamais été à l’école avant 1960, mais aucune amélioration depuis, plutôt une baisse inquiétante, également du niveau d’enseignement et des diplômes
et maintenant, que faire quand on travaille dans l’enseignement ?
13 mai 2014 à 18:55 | ratiarivelo (#131) répond à Paulo Il leone
Salama e !! ny TSOSOKA toa Anao ry PAULO IL leone izany hoe : Be taim-bava fa tsy manome Solutions**** aza manao FISAINANA olona ambany Fijery , fa ataovy fijerin’olona : mba manana toe-tsaina AMBONY FIJERY ??? ok !! ary HIANAO izao no tena : VAZA vongany finaritra ny manatsikera**** fa tsy mampiseho na manome SOLUTIONS *****na manoro lalana izay tokony izoran’ny MALAGASY !! Fa tsy mitsikera no sady manao lohana COLON-reraka ****na VAZA lany mofo.Sans rancune.
14 mai 2014 à 04:56 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à Paulo Il leone
Paulo,
l’éducation était bonne avant l’indépendance parce que les « ENSEIGNANTS » étaient des « PROFESSIONNELS ».
Personnellement,j’ai passé mon CEPE,en classe de « Cours élémentaire deuxième année »,parce que j’avais la chance d’avoir un père enseignant et « NOUS » avions continué à travaillé sérieusement,à la maison,pendant qu’il préparait « SES » pour le lendemain....
Dommages que les centres de formations pédagogiques (-Ecole Normale-),type MANTASOA/MAHAMASINA,soient fermés.
Basile RAMAHEFARISOA-1943
b.ramahefarisoa@gmail.com
14 mai 2014 à 15:07 | ALEVANAR (#7003) répond à RAMAHEFARISOA Basile
il reste malgré tout un petit problème au niveau de l’orthographe !
13 mai 2014 à 00:25 | maloka (#8357)
Je me range derrière ceux qui accueillent favorablement la mise en œuvre de ce projet salutaire. Autant je m‘époumone à tirer en longueur des débats futiles, autant je considère qu’il est de la « civisme-attitude » d’apporter un infime soutien, ne fut-ce que virtuel, à ce programme de remise à niveau des plus faibles.
Je reste persuadé que ces enfants ne sont pas différents des nôtres s’ils sont mis dans des conditions stimulantes et dans une situation psychologique favorable. N’est-il pas un signe d’intelligence de la part de ces gamins que d’oser « recadrer » les intellos quand il s’agit d’évoquer leur situation : « … je n’ai pas abandonné l’école, c’est l’école qui m’a abandonné ! ».
Selon l’UNESCO, de 1999 à 2009, dans l’Afrique Subsaharienne, Madagascar était constamment cité, comme exemple, du fait que la part des enfants, moins de 15 ans, non scolarisés a baissé de plus de 30%. Fort malheureusement, ce bel élan a été brusquement cassé par l’arrivée au pouvoir de, n’est autre que, l’Un des plus célèbres de leurs aînés. Notre vœux le plus cher, alors, c’est de voir cet individu faire partie (le plus durable possible) des bénéficiaires de ce programme, avant qu’il ne récidive.
13 mai 2014 à 09:27 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à maloka
UNESCO ?
C’est quoi ?ou QUI ? exactement..
Basile RAMAHEFARISOA-1943
b.ramahefarisoa@gmail.com
13 mai 2014 à 13:41 | Jipo (#4988) répond à RAMAHEFARISOA Basile
http://fr.unesco.org/