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vendredi 17 octobre 2025
Antananarivo | 12h42
 

Politique

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La société civile appelle à la nomination d’un premier ministre civil détaché de tout parti politique

vendredi 17 octobre | Mandimbisoa R. |  213 visites  | 1 commentaire 

La tension politique ne retombe pas. Tandis que les tractations s’intensifient pour désigner le Premier ministre chargé de piloter la transition, la société civile sort du silence et fixe le cap : neutralité, concertation et transparence. Dans un contexte où les ambitions s’entremêlent aux calculs d’appareil, les acteurs civils veulent rappeler que cette transition ne doit appartenir à aucun clan.

Dans une déclaration rendue publique ce jeudi, les organisations de la société civile ont proposé une feuille de route pour sortir durablement de la crise. Leur première exigence est sans détour : le futur chef du gouvernement doit être un civil détaché de tout parti politique, qui s’engage formellement à ne pas briguer de mandat lors des prochaines élections. Cette condition, affirment-elles, est indispensable pour rétablir la confiance et garantir la neutralité du processus.

Mais la société civile ne s’arrêtent pas là. Ils réclament l’organisation rapide d’un dialogue national, réunissant l’ensemble des forces vives du pays – partis, syndicats, associations, jeunes, confessions religieuses – afin d’élaborer un accord inclusif sur la gestion de la transition. Cet accord, espèrent-ils, permettrait de poser les bases d’une refondation politique, morale et institutionnelle. « Travailler ensemble est un devoir moral et politique », soulignent-ils, tout en prévenant qu’une transition imposée sans concertation risquerait de provoquer de nouvelles fractures.

Pendant ce temps, les noms des prétendants potentiels à la Primature se multiplient. Raymond Ranjeva, ancien haut magistrat respecté pour sa rigueur morale, revient souvent dans les discussions. Serge Zafimahova, figure du débat public et critique assumé du régime déchu, fait aussi partie des personnalités citées. D’autres pistes émergent, comme celles de Laza Razafiarison, dont la jeunesse voit en lui une alternative, et de Tahiana Razafinjoelina, au profil plus technocratique. Ces candidatures traduisent la diversité des sensibilités, mais également la complexité d’un consensus à bâtir.

Pour la société civile, le moment est décisif. La nomination du Premier ministre ne doit pas devenir une bataille d’ego, mais un acte fondateur pour restaurer la légitimité de l’État. Elle exhorte chaque acteur à faire preuve de responsabilité et à privilégier la stabilité du pays plutôt que les intérêts personnels.

Pendant ce temps là, le nouveau chef de l’État s’apprête à prendre ses fonctions et le choix du Premier ministre sera le premier test de sa transition.

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1 commentaire

Vos commentaires

  • 17 octobre à 10:39 | Jipo (#4988)

    Voilà qui fixe le cap et donne le ton !
    Les politiciens véreux corruptibles et corrompus n’ ont plus qu’ à bien se tenir, on ne veut plus de cette mafia tentaculaire qui se cache et agit depuis trop longtemps en coulisses, le problème comme des isandra comment s’ en débarrasser ?
    Quid des parasites sangsues de la zirama (les memes) ?
    R Weiss ne doit-il pas être déposé au regard de son résultat (inexistant) à moins qu’ il collabore un peu plus et ne se contente pas de dire qu’ il y a des branchements pas des plus catholiques, et des réservoirs percés que l’ on s’ obstine délibérément à ne pas « réparer » ?
    Fuite vous avez dit : où ça ?

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