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Culturel

Conférence au Motel Anosy

Lorsque Naivo Raholidina se tourne vers les racines

mercredi 9 novembre 2011 | Pendo
Naivo Raholdina

La scène aurait effectivement fait penser à un retour à la petite école, ce qui n’était pas pour déplaire aux politiciens. La conférence de ce mardi 8 novembre au Motel Anosy, organisée par le membre du CST Haja Ramaherijaona et le CST Naivo Raholidina, s’est concentrée sur les valeurs culturelles malgaches dont la sagesse ancestrale, le « fihavanana » et le « soatoavina malagasy ». Une tentative de rééducation en quelque sorte d’une classe politique qui selon Naivo Raholidina oublie ses valeurs et racines, choisit mal ses mots et fait tout sortir de ses bouches sans en peser les conséquences. Nous faisons à son avis face à une classe politique malade et avide qui devrait opérer un retour aux sources et revoir son identité, ainsi que ses priorités. Parmi l’assistance on notera de nombreuses associations culturelles, telles que l’association FIMPIMA (association des rhéteurs ou mpikabary), HAVATSA/UPEM (associations des poètes et écrivains), AMEN, FIMPAMAMA et FITAMA qui sont des associations qui promeuvent la malgachéité. Il ne s’agirait pas d’une simple manifestation car des mesures s’en suivront, ainsi que des suivis de comportement et tout cela dans un respect mutuel, un esprit positif et de la bonne volonté.

4 commentaires

Vos commentaires

  • 9 novembre 2011 à 07:44 | blila (#6125)

    io wawa fotsiny tsy dia azo henoina ny teny ambarany

  • 9 novembre 2011 à 08:58 | betoko (#413)

    Est ce que à cause du « fiavanana » qu’on doit tout pardonner ? NON , si c’était le cas tout litige doit être régis par ce concepte , si non à quoi ça sert les tribunaux , et les différents politques ?

    • 9 novembre 2011 à 17:35 | Rivohanitra (#142) répond à betoko

      Un vieux texte de 2007, donc avant les tueries de 2009....mais qui en dit long sur ce qu’est ce fameux fihavanana de nos« poétes et mpikabary ».

      Lire l’intégralité sur le site MADAGASIKARA SOA.

      RACISME, FIHAVANANA et PAUVRETE

      Écrit par Rasoarilala Virginie
      22-06-2007

      Nos devoirs de citoyens nous appellent à un engagement actif dans la vie politique, sociale et économique de notre pays Madagasikara.

      L’arrivée de Ravalomanana à la présidence de la République représente non seulement un recul économique et social mais aussi une amplification de tous les maux et sentiments malsains qui étaient plus ou moins contenus pendant les périodes antérieures. Parmi ces maux, le racisme constitue actuellement un blocage important de la modernisation de la société malgache.

      Qu’est-ce que le racisme entre Malgaches ?

      A priori, un étranger qui ignore les structures sociales de l’île rouge serait surpris par cette question. Il ne s’agit pas uniquement de différenciation sociale selon l’appartenance ethnique ou régionale (dans ce cas, la situation serait qualifiée de tribalisme) mais comme l’avait écrit sur ce site RAZANAMANGA (mercredi 6 juin 2007, « Faharo souhaite devenir Merina »), il s’agit d’une véritable discrimination entre « mainty » et « fotsy » (noirs et blancs pour simplifier si tant est comme ils le prétendent certains malgaches pouvaient se considérer comme blancs alors qu’au cours de leur séjour en Europe ils sont eux-mêmes classés parmi les « mainty »).

      Le racisme est une théorie de la hiérarchie des races, qui conclut à la nécessité de préserver la race dite supérieure de tout croisement et à son droit de dominer les autres. C’est aussi un ensemble de réactions qui consciemment ou non, s’accorde avec cette théorie.

      Les événements récents qui ont secoué Madagascar nous obligent à discuter de ce problème. Nous savons tous que le mal est profond, les Malgaches qui vivent au pays sont confrontés au racisme des uns et des autres.
      Le mal est profond car des caractéristiques physiques sont présentées comme les premiers critères pour l’obtention de postes politiques. Les compétences techniques et les qualités humaines ne sont pas prises en compte dans l’octroi des postes de travail à Madagascar : on sert d’abord son clan. Les conséquences de ces pratiques sur les gains de productivité sont désastreuses et expliquent en partie le manque de dynamisme et l’état de pauvreté du pays. Le racisme constitue un frein évident au progrès social et économique.
      Ainsi, pour vaincre la pauvreté il est impératif d’éradiquer d’abord le racisme. Ce travail fait partie de l’assainissement structurel dont la Grande Île a besoin pour amorcer son développement. Accepter la thèse contraire « se développer pour réduire les inégalités et accéder à la démocratie » n’est pas concevable pour Madagasikara car le pays est trop pauvre.

      Le fihavanana peut-il s’accommoder des propos racistes du type « exilés de l’intérieur » ?

      À travers des propos tenus sur de nombreux forums malgaches [ « exilés de l’intérieur », « nègres blancs », « tsalo », « andevo », « tambany », « ngaly » ], nous pouvons mesurer l’importance du travail éducatif qu’il faut entreprendre.

      Quand on institue le « fihavanana » comme étant une des valeurs fondamentales de notre pays (y compris sur Madagasikara Soa), je ne peux m’empêcher de dire « arrêtons la casse ! ». Le fihavanana est l’expression du « consensus ou compromis social à la sauce malgache ». Nous oublions souvent que le fihavanana est une notion évolutive qui s’inscrit toujours dans un contexte social donné.
      En effet, quelle signification donnée au fihavanana dans un pays où le racisme sévit ? Où les inégalités sociales sont fortes ? Où l’État prône le libéralisme (donc l’individualisme) et l’argent roi (gérer Madagascar comme une entreprise) ? Serait-ce une sorte de compromis pour empêcher les conflits de surgir au bénéfice des classes et castes dominants ? Pour que le fihavanana soit effectif, il faut qu’il repose sur une véritable justice sociale. Du fait du népotisme qui prévaut aujourd’hui à Madagascar (sous Ratsiraka aussi bien sûr) le fihavanana s’impose aux plus démunis, il ne résulte pas de la prise en compte de l’intérêt de l’ensemble de la population. Il est devenu l’instrument d’aliénation du peuple au service d’une infime partie de la population.
      En 2002, au cours d’une conférence à Rennes, un géographe malgache de l’université de Poitiers a émis l’hypothèse que le fihavanana serait un des facteurs explicatifs de la fréquence des ulcères d’estomac à Madagascar. À méditer ?

      Comment reconstruire notre « nation » de façon à prendre en compte ses différentes composantes afin d’accroître rapidement et durablement les richesses créées et d’en faire profiter tous les Malgaches ?

      La lutte contre le racisme constitue un des préalables à la reconstruction de Madagasikara. Pour combattre ce mal il faut d’abord reconnaître qu’il mine notre pays et que nous sommes à tous les niveaux concernés par ce combat.

  • 9 novembre 2011 à 11:28 | hafatra (#1895)

    Fanontaniana : Mbola misy mahalala ve inona izany « fihavanana sy soatoavinamalagasy » izany rehefa namidy mora tamin’ny sivilizasiona tandrefana ny fanahy malagasy ?

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