- Le PM sortant du palais de Tsimbazaza.
Les membres du gouvernement ont dû répondre à plus que mille questions des députés et des sénateurs, hier. Si les élus se disent satisfaits en général de la prestation de l’Exécutif, ils ont néanmoins tenu à rappeler les maux les plus persistants qui font que le développement claudique dans le pays : insécurité, enclavement, manque d’effectif des forces de l’ordre, manque de personnel enseignant et soignant, pouvoir d’achat, problèmes fonciers, et le sous- développement du monde rural. Les sept plaies que le gouvernement a pris soin de prendre note tout en promettant un lendemain qui ne sera pas forcément comme aujourd’hui. Voilà du côté de la majorité.
Du côté du groupe parlementaire des indépendants, des députés ont posé des questions sur les récents événements à Antananarivo. S’agissant donc de la fermeture de certain média et l’instauration du Haut Conseil de la Communication, le Premier Ministre, Charles Rabemananjara n’a pas donné de réponse précise.
Matériel démocratique
Il a seulement mentionné la fermeture d’une « certaine télévision, et la non instauration du Haut Conseil de la Communication jusqu’à ce jour ». « Cela implique un recentrage »,a-t-il déclaré devant les députés. Si beaucoup ont compté avoir la réaction du chef du gouvernement, ce dernier a plutôt esquivé et s’est rabattu sur la notion d’ordre public. « Le maintien de l’ordre public est un devoir de l’Etat », a-t-il martelé. Et d’ajouter qu’il faut renforcer les matériels de maintien de l’ordre public. Il a alors parlé de pompes à eau, pour la dispersion des manifestants. « C’est un matériel démocratique », selon le locataire de Mahazoarivo.
Elections
Dans la foulée, Charles Rabemananjara a aussi contourné la question des élections communales, déclarées à refaire par le Conseil d’Etat de la Cour suprême. Cette question a été posée par le Député TIM de Vondrozo, Baozandry Velo André. « Ces élections sont à refaire d’ici peu », répond le PM, et à la fois ministre de l’Intérieur. Sans donner une date exacte de la tenue de ces nouvelles élections. Il a seulement insisté sur le fait que « l’absence d’un maire à la tête d’une commune n’a aucun impact sur les subventions dont elle peut bénéficier ». Le Premier ministre n’a pas soulevé la question de l’élection des maires dans les communes qui sont encore dirigées par des Présidents de délégation spéciale, comme à Nosy Be ou à Ford Dauphin.