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Politique

Ville de Toliara

Le retour au calme

lundi 30 avril 2007 | Eugène R.

Trêve ou retour à la normale de la situation, on ne sait pas encore. Ce qu’il faut dire, c’est que le calme est revenu à Toliara ce week end.

Après deux jours d’affrontements sanglants, voire meurtriers, entre les manifestants et les forces de l’ordre, le calme est revenu ce week- end dans la ville de Toliara. Et ce bien que des étudiants arrêtés ce vendredi ne soient pas encore libérés et que des blessés graves se trouvent encore l’hôpital. Hier matin, le courant est revenu dans la Capitale du Sud qui s’est trouvée ans le noir durant une semaine et des responsables de la JIRAMA se préparent à installer les groupes électrogènes envoyés de la Capitale. Joint au téléphone hier avant son arrestation, le sénateur Robert Razaka, l’un des parlementaires qui ont organisé la manifestation du vendredi dernier, a bien souligné que l’opposition locale suspend son mouvement et attend que des mesures soient prises par les autorités compétentes pour résoudre les problèmes sociaux qui se trouvaient à l’origine du mécontentement des étudiants et de la population de Toliara dont le délestage et la pénurie de charbon. « Si des solutions ne sont pas trouvées jusqu’à demain, nous reprendrons notre mouvement. », a laissé entendre ce sénateur.

De la condamnation à l’appel au dialogue

Les événements de Toliara ont suscité des commentaires et des réactions dans la classe politique en général. Le président de l’Assemblée nationale Mahafaritsy Samuël Razakanirina a vivement condamné les prises d’otage et les pillages, des actes criminels qui ont marqué jeudi et vendredi derniers la manifestation des étudiants et de l’opposition tuléaroise. « Des tels actes ne sont pas conformes à la sagesse et au « Fihavanana », chers aux Malgaches », a déploré ce député de Toliara II. Lui qui a lancé un appel aux opposants à abandonner ce qu’il appelle « une opposition systématique », une pratique politique qui, selon lui, avait marqué l’ère de la Révolution socialiste. Du côté de l’opposition, c’est à peu près la même réaction. Pierre Houlder Ramaholimasy, secrétaire national par intérim de l’AREMA, lui-aussi, a condamné ce qui s’est passé à Toliara. « Ces actes de vandalisme et de pillage ne se seraient pas produits si les dirigeants en place ont su écouter les autres et ont priorisé le dialogue politique ». « La situation risque de devenir pire si le pouvoir en place persiste à fermer les portes aux opposants », devait indiquer Pierre Houlder Ramaholimasy.

En tout cas, le calme a regné ce week -end dans la Capitale du Sud. Une autre source a permis de savoir que des notables issus des différentes tribus (Foko) représentées à Toliara agissent actuellement pour effacer les traces laissées par les affrontements sanglants du jeudi et du vendredi dernier dans la Cité du Soleil.

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