Le ministère de la Justice a publié ce vendredi un communiqué officiel rappelant qu’aucune intervention auprès des magistrats n’est tolérée, qu’ils appartiennent au parquet ou au siège. Cette mise en garde, présentée comme un rappel strict de la loi, survient alors que les autorités disent constater depuis plusieurs années une multiplication de pressions exercées sur les acteurs judiciaires.
Parmi les auteurs de ces ingérences figureraient, selon le communiqué, des élus, des responsables administratifs, des personnalités influentes ainsi que de simples particuliers.
« Il est devenu intolérable que les décisions judiciaires soient influencées par des pressions extérieures », rapporte le communiqué. Le ministère de la justice insiste sur la nécessité de laisser les magistrats statuer en toute impartialité et dans le strict respect de la loi. Ces pratiques portent gravement atteinte à l’indépendance de la Justice et alimentent une méfiance croissante parmi la population, qui s’interroge sur la transparence des décisions rendues, affirme le communiqué.
Les autorités précisent qu’intervenir auprès d’un magistrat ou d’un agent de la justice constitue une infraction assimilée à de la corruption. La seule autorité habilitée à donner des instructions reste le Garde des Sceaux, ainsi que les supérieurs hiérarchiques conformément à l’organisation judiciaire en vigueur. En cas d’ingérence, les magistrats sont invités à rédiger un rapport détaillé afin de permettre au ministère d’engager les actions nécessaires et d’assurer leur protection, selon le communiqué.
Le ministère appelle également la population et l’ensemble des acteurs publics à cesser toute forme de pression ou d’influence sur les juges, greffiers et personnels judiciaires, rappelant que ces comportements exposent leurs auteurs à des poursuites pénales en cas de violation avérée. L’objectif affiché est de garantir un environnement de travail apaisé et de renforcer la confiance envers l’institution judiciaire.
Dans un contexte de refondation politique et institutionnelle, le ministère affirme vouloir assainir le fonctionnement de la Justice et réaffirmer son indépendance comme un pilier essentiel de l’État de droit.
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