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Société

Le commerce de bouteille subsiste

vendredi 8 mars 2013 |  2598 visites  | Andrianjohary Noroelisoa

Une activité de mère en fille depuis des lustres. Le commerce de bouteilles, sis derrière les pavillons Analakely occupe le quotidien de quelques femmes de couches sociales défavorisées. Elles tiennent à perpétuer cette activité qu’elles considèrent dur comme fer importante. « C’est la grand-mère de ma mère qui a commencé à acheter et à vendre des bouteilles, ici, il y a plus de 150 ans déjà », témoigne l’une d’elles.

Des bouteilles en plastique comme en verre, de différentes tailles, sont étalées au bord du trottoir, de manière à être vues par tous les passants. Outil indispensable pour faire marcher le business, selon les commerçantes, la communication s’instaure aisément entre elles et leurs clients. « Les passants, en voyant les bouteilles étalées, s’approchent pour discuter et se mettre d’accord avec nous pour vendre les bouteilles qu’ils ont chez eux. C’est de cette manière que nait la relation entre clients et marchands », déclare une marchande. Elle ajoute, que d’un autre côté, la communication n’est que routine avec les acheteurs. Ils ne font que demander le prix, achètent, et c’est tout.

Des intermédiaires entrent également dans le business, selon toujours les témoignages. Ces intermédiaires procèdent à la méthode du « porte à porte » pour demander et acheter des bouteilles. C’est ensuite qu’ils marchandent les produits collectés aux commerçantes d’Analakely.

Les marchandes témoignent avoir été plusieurs fois victimes de la chasse effectuée par la Commune urbaine d’Antananarivo. Elles n’ont jamais, malgré cela, accepté d’arrêter leur activité. « Nous ne pouvons pas arrêter, tout simplement parce que c’est notre gagne-pain, et parce que c’est un travail que nous avons hérité de nos parents, grands parents et arrière grands parents ».

Le prix des bouteilles varient de 50 ariary à 3000 ariary. « Les prix que nous fixons dépendent, évidemment, du prix d’achat des bouteilles », déclare l’une des marchandes. Ces dernières se procurent un flacon de médicament à 50 ariary et les vendent ensuite à 100 ariary. Elles affirment que quotidiennement, le marché connaît des bénéfices, sauf pendant les périodes de pluies. La raison en est que les principaux acheteurs viennent des provinces et de la brousse et qu’à cause de la pluie ces derniers ne passent pas de commandes, vu le mauvais état des routes.

7 commentaires

Vos commentaires

  • 8 mars 2013 à 09:23 | plus qu’hier et moins que demain (#6149)

    Bonjour et Bonne journée à tous.

    Quant on sait que les femmes forment les 2/3 de la population mondiale et qu’aujourd’hui 08/03 est la journée mondiale de la femme : Le commerce de bouteille comme article y afférent sur MT.com.
    Comment voulons-nous se développer avec de telles pratiques : toujours en retard d’un cran sur l’essentiel.

    • 8 mars 2013 à 11:13 | rabri (#2507) répond à plus qu'hier et moins que demain

      Je ne sais pas si vous êtes malgache mais selon vos commentaires, vous analysez les choses avec votre mentalité européenne. Madagascar et les malgaches sont ainsi faits. C’est une activité qui représente plusieurs centaines du système informel.
      Moi Rabri, ce qui m’intéresse là-dedans, c’est cette capacité des gens à être créatifs et débrouillards. Ces gens-là sont à l’origine exclus très tôt du système éducatif soit parce qu’ils n’en ont pas les moyens de continuer, soit (et pour moi la cause principale) ce système éducatif n’est pas adapté à nos réalités.
      Et si ce système éducatif avait pu préparer nos citoyens très tôt à acquérir les comportements de futurs professionnels ( = critique, créatif, responsable) par le biais de multiplication de projets de groupe dès l’école, nous aurions certainement produit des millions d’entrepreneurs plus impliqués directement dans le développement du pays

    • 8 mars 2013 à 13:11 | alamady (#6775) répond à rabri

      Rabri : bla bla bla .....

    • 8 mars 2013 à 16:45 | Stomato (#3476) répond à alamady

      Oh oui, c’est du blabla de Rabri !!!

      Il n’empêche que ces femmes malagasy font du recyclage en circuit court.

      Partout en Europe on dépense des sommes folles pour ramasser les bouteilles en plastique pour les recycler en habits et couvertures polaire etc...
      On recycle à grand frais des bouteilles en verre pour refaire des bouteilles en verre...

      Au moins à Madagascar les bouteilles en verre restent bouteilles en verre au lieu de mourir pour redevenir bouteilles en verre... Ça économise de l’énergie et en plus ça permet à des gens de vivre, alors qu’en Europe ça engraisse de grosses sociétés et leurs actionnaires, et seulement peu de gens car tout est automatisé...

      Bon j’arrête un blabla que vous ne pouvez comprendre.

    • 9 mars 2013 à 00:21 | rabri (#2507) répond à Stomato

      Ah ! c’est un Stomato comme je commence à l’aimer (mdr !). Pour une fois, il dénonce une démarche occidentale au lieu de la proposer systématiquement pour Mada comme une référence absolue.
      Même si je loue la débrouillardise et la créativité de ces collecteurs-recycleurs de bouteilles, il y a quand même un risque avec cette activité. Avec le recyclage, les bouteilles de solution parapharmaceutique contenant auparavant des métaux lourds( mercure, .....) peuvent devenir des bouteilles alimentaires et par conséquent dangereuses pour la santé.

      Tant pis, je radote une n-ième fois : tant qu’on ne transforme pas le système éducatif actuel en système capable de former REELLEMENT des citoyens aux comportements de futurs professionnels, on aura toujours des millions de gens exclus et qui finissent par se livrer aux activités de survie ( comme le cas ici) au lieu d’avoir des citoyens aptes à créer de la richesse pour le pays.

      A Alamady, tsakotsakoy tsara io teniko io fa hisy ahatsiarovanao ny anarako rehefa ho tonga izay andro iray izay = andron’ny FIOVANA !

  • 8 mars 2013 à 23:47 | Cacatoès (#7049)

    Refa tsy misy asa azo hatao ve any Dago tsy hataony doly ny hevitra afaka hamelomany ny fiakanakavihany. Tsy aleo ve mahazo kely sy miasa @ fomba mazava mba hinana fa tsy ohatranny sasany tongany dia manakarena tampoka be eo satria mitango @ fomba tsy mazava tsy @ rariny ny volany !!
    Makasitraka ny erim-ponareo ny boloky e !!

  • 12 mars 2013 à 16:37 | SNUTILE (#1543)

    A quoi peut bien servir un contenant « bouteille » avant sa valeur marchande ?
    La bouteille sert surtout à transporter du liquide soit comme gourde quand on part en longue marche sous le soleil, soit pour conserver l’huile alimentaire, tout liquide alimentaire ou de consommation quotidienne vendu en vrac (pétrole, essence etc.), soit pour rapporter la préparation hospitalière (petite bouteilles sur mesure) même, soit ... Avez-vous vraiment connu la vie moderne dans sa construction ?
    Maintenant évaluer l’effort de la vie des hommes, femmes et enfants de courage comme la France dans les siècles passées.
    Oui même ses bouteilles une fois achetées, doivent être chouchoutées pour ne pas qu’elles s’usent ou se brisent (en plastique, en verre, en fer etc.)
    Vivre son temps.

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