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Société

Interview : Willy Malakia, sportif handisport

« Le basket nous permet d’exister »

mercredi 8 septembre 2010 |  963 visites 

Willy Malakia s’appuie sur des béquilles pour marcher, et pourtant, c’est un basketteur de haut niveau : il est vice-champion de Madagascar. En déplacement avec l’équipe handisport du Menabe, pour participer au tournoi organisé à Mahajanga par le Collectif des organisations de personnes handicapées (COPH), il a accepté de répondre à quelques questions.

Quel est exactement votre handicap ?

Je suis handicapé physique. Depuis que je suis né, je suis victime d’un problème familial qui m’a mené à l’hôpital et m’a laissé handicapé.

Vous pratiquez le basket à un haut niveau ?

On a fait un championnat à Maurice en 2009, et on a aussi atteint la place de vice-champions de Madagascar. Là, on va aller faire un championnat à La Réunion du 2 au 5 octobre, le mois prochain.

Qu’est-ce que vous recherchez dans le sport ?

L’avantage de pratiquer le sport pour nous, c’est que ça nous fait une sortie, et surtout des relations se nouent avec l’extérieur. C’est ça que je recherche dans le basketball. Physiquement aussi, je me sens mieux depuis que je fais du basket.

Les gens ne nous regardent pas différemment des valides, on ne nous gêne pas. On joue, et puis c’est tout, comme les valides.

Depuis combien de temps jouez-vous au basket ?

Je joue au Basket depuis la saison 1993-1994. J’ai commencé à jouer dans l’équipe de Tulear, où j’habitais, jusqu’en 2006. Et c’est après qu’on m’a recruté à Morondava. Il m’ont proposé de les rejoindre, et j’ai accepté, parce qu’à Tulear, le niveau était très bon, puisqu’on était vice-champions de Madagascar, mais le problème, c’est qu’on n’a pas de sponsor. Alors j’ai quitté Tuléar pour aller à Morondava, parce qu’eux nous accompagnent à chaque fois qu’on fait un déplacement.

Quel est votre état d’esprit ?

Nous considérons que nous jouons au basket comme les valides. Si on ne joue pas, qu’on ne fait rien, qu’on reste à la maison... C’est difficile d’exister quand on ne fait rien. Avec le basket, on existe.

Comment se passent les entraînements ?

On joue tous les jours de midi jusqu’à 3 heures, sauf le samedi et le dimanche.

Et à part le basket, vous avez d’autres activités dans la vie ?

Oui, j’ai une activité professionnelle : je suis réparateur de motos et de vélos.

Et en ce qui concerne la famille ?

Je suis marié, avec une femme qui est aussi handicapée, et nous avons deux enfants, deux filles, mais elles sont restées à Tulear quand je suis parti à Morondava.

Propos recueillis par Mona M.

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