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Divers

Conditions climatiques

Le « Kere » menace

samedi 22 décembre 2007 | Alphonse M.

Une grande partie du pays est actuellement frappée par la sècheresse. Ainsi, faute de pluies, les paysans n’ont pas pu commencer à temps la campagne agricole. De Toliara à Antsiranana en passant par la province de Fianarantsoa et Antananarivo, la population est étouffée. En clair, l’ensemble du pays est sérieusement sous la menace du « kere » (famine). Dans le Sud de l’île, malgré le début de la campagne du « vary aloha », les premiers signes d’une grande famine apparaissent déjà. Les prix des denrées alimentaires ont déjà atteint un niveau maximal, les prix du bétail ont chuté... Bref, la population craint le retour du fameux « Arikatoke » ou la grande famine de l’année dernière. L’approche de la saison cyclonique sera un grand espoir pour la population de l’ensemble de l’île. Chose curieuse, au moment où le pays a besoin des pluies abondantes, la tempête tropicale « Célina » et la dépression tropicale « Dama » s’éloignent des côtes malgaches pour des raisons inexpliquées et inexplicables. En dehors de l’agriculture, la société Jirama est également victime de cette sècheresse. Le débit des fleuves alimentant les centrales hydroélectriques diminue d’une manière spectaculaire. Les techniciens de cette société ont évoqué que cette situation est à l’origine du retour du délestage dans la capitale et ses environs. L’eau se raréfie également dans certains quartiers de la capitale et dans d’autres grandes villes du pays. Pire encore, dans l’ensemble de l’île, le thermomètre explose et la température a battu son record historique en ce mois de décembre. Dans les zones rurales, des personnes malintentionnées continuent à incendier la brousse. Dans la commune d’Ebelo, district d’Amboasary-Sud, le sanctuaire des faunes et flores endémiques et non moins un patrimoine culturel, la montagne de Vohitsiombe est victime d’un incendie criminel. Or, les auteurs courent toujours sans être inquiétés. Le long de la route nationale 7 ou celle de la 4, des milliers d’hectares sont réduits en cendres. Or, le changement climatique à l’échelle planétaire n’est plus une menace pour Madagascar.

Attention danger !

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