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Société

Manifestation dispersée à Toamasina

La fin prochaine de la phase construction accroît les tensions

lundi 6 septembre 2010 |  2677 visites  | 10 commentaires 

Si le projet Ambatovy a mobilisé beaucoup de main d’oeuvre au cours de la phase d’investissement, il emploiera nettement moins de monde une fois la phase d’exploitation démarrée en 2011. Et malgré les annonces du projet en matière de formation et de relocalisation des populations, la nervosité monte chez ceux qui craignent d’être laissés pour compte.

À Toamasina, les ouvriers de la société Keangnam, sous-traitant intervenant dans le projet Ambatovy, semblent être devenus le principal foyer de contestation sociale. Avec en arrière plan des inquiétudes pour l’emploi, mais aussi des revendications dont la teinte ethnique trouble l’harmonie sociale dans le grand port.

Les ouvriers de Keangnam constatent que plusieurs embauches récentes ont été faites à Antananarivo. Ils dénoncent que les originaires de Toamasina sont trop peu nombreux à être embauchés par le projet Ambatovy pour la phase exploitation. Et ils exigent en conséquence qu’une préférence régionale soit appliquée, et revendiquent que de même, les agents déjà sous contrat bénéficient d’une priorité par rapport aux nouveaux venus.

Dans une lettre, la société Keangnam Ltd a répondu que des offres d’emploi ont déjà été proposées aux personnes résidentes à Toamasina, et que la recherche d’autres candidats ne se fait qu’après constat de l’absence de profils adéquats. Ce qui semble avoir accru les craintes que le recrutement soit désormais achevé.

Le conflit social a dégénéré en grève le 27 août dernier, grève accompagnée de barrages à l’entrée du site. Les ouvriers ont tenté une sortie de la zone où se situe l’usine pour aller vers le centre-ville de Toamasina vendredi 3 septembre dernier. La manifestation a cependant été bloquée par un barrage des forces de l’ordre qui ont d’abord tenté de persuader les ouvriers de se disperser, avant de faire usage de grenades lacrymogènes.

Un calme relatif a suivi au cours de la fin de semaine.

Recueilli par Yann

10 commentaires

Vos commentaires

  • 6 septembre 2010 à 08:23 | Bena (#494)

    je voulais dire, vision politique des choses, comme ce qui se passe sur le plan politique actuel.

    si demain, la société accepte que tous les recrutés seront de Toamasina, on va encore soulever que ce sont tous des mpiavy et valovotaka. il faudra procéder à l’analyse adn pour prouver qu’on est betsimisaraka (encore il y a ceux du nord, du centre, betanimena et autres zafimalata), c’est de l’ivoirité qu’on va parler !!!

    l’interêt dans un projet est à long terme, il faut penser au riz que ces gens vont bouffer, leur transport, leur logement, leur loisir, les écoles de leurs gosses ... qu’ils ne pourront jamais emmener de tana ou toliara. car à ce rythme, moramanga va tout boucler pour exiger que tout lui revienne, car il s’agit de son minerai, toamasina étant un simple transit !!!

  • 6 septembre 2010 à 08:44 | Raol (#529)

    Raha ny fomba fijeriko manokana, dia sarotra ary manahirana io resaka io. Raha mivaona kely mantsy dia manjary mivadika resam-pihaviana ka tena mampalahelo. Tokony ho tsapan-tsika Malagasy tsy ankanavaka fa iray isika, ary raha misy ny olana (izay tsy maintsy misy foana moa) dia fifampiresahina sy fifandaminana no tokony hatao. Halaviro ny adim-poko sy ny fifankahalana. Tadidio fa ahy, anao, antsika Antananarivo, Antsiranana, Toliary, Toamasina, Fianarantsoa ary Mahajanga na avy aiza isika na inona firazanantsika, rehefa gasy dia gasy. Tadidio fa faly ny tsy valahara mpampiady rehefa mahita antsika mifamely an-toerana. Ary izany no araraotin’ny vahiny hatrizay hitsetsefana ny fananampirenena. Tadidio fa masina ity tanindrazana ity ka loza ho an’izay mitady hampisarantsaraka ny Malagasy. Ny fijeriko aloha momba an’io dia tokony hojerena ifotony ny olana mahazo ireo mpiasa madinika ireo, ary tsy tokony hatao tsinontsinona izay fijeriny. Tokony hanazava ny sainy ny tompon’andraikitra mahefa ary hiady mafy ho an’ny tombotsoan’ny Malagasy tsy ankanavaka eo anatrehan’ireny Orinasa goavana miasa eto ireny.

  • 6 septembre 2010 à 09:37 | Ramanana (#3969)

    Attention, ici, on travaille avec une multinationale... c’est la compétence qui prime. Alors, M BOSCO, n’essayez pas de dévier vos problèmes en un problème ethnique.... c’est dépassé tout çà. Bien sûr qu’ils ont sûrement essayé de recruter autant que faire se peut localement mais semblerait-il, les résultats n’étaient pas à la hauteur de leurs attentes ? Attention à la dérive M BOSCO... Attention !!!!

  • 6 septembre 2010 à 11:18 | boay kely (#4658)

    Comme d’habitude nous (partie malgache) avons passés l’accord avec ce projet à la hâte mais le projet aussi (mal conseillé ou têtu ??) a mal jugé les problèmes culturels du pays et de la région.
    Tout d’abord le projet devrait revoir sa politique d’adaptation et d’insertion car comment imposer à toute une population la langue anglaise dans un pays francophone et dont 50% seulement de la population maitrise le français. Ce projet devrait revoir sa copie sur sa politique pour le développement du pays (économique, création d’emploi à travers les sous traitants et d’autres usines pour l’entretien des machines et des pièces détachées, transfert de compétences...).
    Nous autres Malagasy devraient prendre conscience de ce qu’elle est la mondialisation et ses revers, car nous ne sommes plus une île mais nous nageons dans un monde où seuls les meilleurs et les élites pourront émerger donc inculquons à nos enfants la valeur d’être toujours le meilleur.
    Sinon beaucoup de choses pourrait être améliorés mais les deux parties doivent s’asseoir autour d’une table pour se comprendre sans remettre en cause le projet. Car ce problème est le fruit de la frustration de toute une population depuis le début dudit projet donc monsieur les gouvernants éclairés nos lanternes !
    Comment acceptés qu’un expat touche 24 voir 40 fois plus qu’un malagasy or que c’est dernier qui fasse le boulot à sa place et l’expat ne fais que boire le café (à méditer !!)

    • 6 septembre 2010 à 17:13 | Tsisdinika (#3548) répond à boay kely

      D’où est-ce-que vous sortez que 50 pour cent des Gasy maîtrise le français ?

      Les enquêtes sociolinguistiques et démolinguistiques sérieuses ne donnent pas 1 pour cent de vrais francophones ici, alors « maîtriser » c’est un bien grand mot. Pour dire que l’anglais a encore des chances de s’imposer face à la majorité unilingue malgachophone...et il y arrive petit à petit.

      Quant à votre commentaire sur les salaires des expats, c’est comme ça partout dans le monde, faut voyager un peu voyons ! Une fois que vous posséderez un savoir-faire unique, on vous paiera le salaire que vous voulez, mais non parce que vous possédez une CIN malagasy... Essayez de construire une mine avec le BTP du coin et monter une usine de lixiviation avec le soudeur du quartier tout en respectant les normes internationales (type JORC) et vous m’en direz des nouvelles !

  • 6 septembre 2010 à 13:07 | che taranaka (#99)

    Ry sakaiza isany,

    Teo ampedohoana aza dia voalaza fa FILIPIANA,SUDAF ....no voalaza fa ho ampiasaina eto ANTANIDRAZANA.

    Dia vohizina izany fa tsy maintsy betsimisaraka na bezanozano no afaka miasa ato amin’i sherrit ?

    Raha izaho manokana aloha dia manaika io tolon-kevitra io aho.Tsy tokony ho tompony mangatak’atiny ny tompontany.Aleo hoan’ny betsimisaraka sy ny bezanozano ny asa..

    Avy eo angamba dia izaho merina mety tsy maintsy hangataka visa rehefa te-hoan’ny Mananara na Toamasina .... na Ambatondrazaka..

    Efa nisy resaka nifanaovanay tamin’ny site hafa momba izany rehetra izany 4 na 5 taoana lasa izay ary efa nolazaiko fa FAHORIANA sy ADY ANTRANO no iefaran’izao resaka rehetra izao.
    TSY SANATRIA MPAMPIADY ANGELY aho fa tsinjoko fa LATSAKA AO ANATIN’NY FANDRIKA EFA VOARAFITRA koa isika:la MALEDICTION DES RICHESSES MINIERES.

    Fantatra fa tsy hisy TOMBOTSOA ho antsika velively izao fitradrahana ny harena ambanitany izao satria dans 30 ans rehefa jifa ny harena dia pollution, fahantrana sy guerre civile sisa no anjaran’ny gasy ary 30 milliara de $ no lasan’i sherrit.

    Indrisy.... tsy CHINOIS akory isika ka afaka hiresaka transfert de technologie amin’i Sherrit na airbus na siemens...rio tinto !!!!!!.....etc

  • 6 septembre 2010 à 17:29 | Pika (#4659)

    Bonjour.
    C’est la première fois que je réagis à un article. Cette fois ci, je ne peux pas me taire face aux intentions plus ou moins tribalistes de quelques uns.
    Il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une entreprise privée, de plus c’est une multinationale. Dans le privé l’esprit de résultat est acquis. La gestion axée sur les résultats est effectivement pratiquée par les multinationales. A cet effet, pour atteindre les résultats escomptés, la compétence est la seule condition de recrutement (The right man at the right place).
    D’ailleurs les entreprises privées ont toute liberté d’embaucher les ressources compétentes dont elles ont besoin.
    Par conséquent, je sollicite les jeunes malagasy à bien choisir les études à mener en fonction de leurs profils et du marché de travail. Pour les parents, il faut bien orienter les enfants dès bas âge pour devenir les meilleurs du demain. De plus, c’est leur devoir de prendre en charge les études de leurs enfants.
    Enfin, il faut pas être jaloux de qui que ce soit, il faut étudier dur et travailler dur si l’on veut être repéré par les chasseurs de tête.

    • 6 septembre 2010 à 18:17 | Stomato (#3476) répond à Pika

      C’est très juste de recommander aux jeunes et à leurs parents de bien choisir les études à faire...
      Combien de temps s’est-il écoulé entre la première annonce officielle du projet Ambatovy, et les premières embauches de personnel spécialisé ?

      Ce n’est pas dans les quelques années qui se sont passées qu’il a été possible de former des gens expérimentés tels que Rio Tinto en avait besoin.
      Mais personne ne s’est soucié de ce « petit » détail !

      Alors qu’aurait-il fallu faire ?

      La réponse est peut-être dans cette histoire de l’américain qui visite l’Angleterre et qui est émerveillé de voir les gazons anglais. Il demande comment il est possible d’avoir un tel gazon. On lui répond : c’est simple, après avoir planté les graines on attend que le gazon pousse.

      Ensuite on tond le gazon, on l’arrose, on attend qu’il pousse et on le tond.
      L’américain dit que c’est comme cela que l’ont fait aux USA, et le gazon n’est pas aussi beau, et il demande pendant combien de temps les anglais font comme ça.

      L’anglais répond : pendant 50 ans !

      Que s’est-il passé au niveau de l’enseignement à Madagascar pendant ces 50 dernières années ?
      J’ai peur que maintenant il faille attendre quelques années avant que des techniciens malgaches puissent avoir à Madagascar des postes équivalents à ceux donnés à des expats de natioanalités diverses.

  • 7 septembre 2010 à 10:23 | sarah (#4600)

    D’après ce que je vois dans les journaux et leur site web, les recrutements se font à grand tapage. Il revient tout simplement à la Société de recruter qui correspond à leurs exigences et leurs attentes. Ce n’est pas comme cela ?

    Prenons une autre entreprise, à Tanà par exemple, est ce que les gens leur demandent de ne recruter que les gens de la-bas ?

  • 7 septembre 2010 à 14:51 | che taranaka (#99)

    Dans tous les cas je ne conseille plus aux parents de diriger leurs enfants dans l’exploitation des richesses minières car dans 50 ans il n’y aura plus rien dans le« sous sol malgache dilapidé » !

    Tout ceci est programmé non pas pour enrichir les gasy comme ils ont fait les saoudiens ou les chinois...

    Si Deba hésitait à exploiter nos richesses .Ra8 a précipité les choses sur conseil des experts internationaux intéréssés et nationaux aussi intéréssés qu’incompétents !

    Si cinquante après la chine est devenue 2ième puissance économique et l’arabie saoudite un pays qui a révolutioné en bien son pays dans 50 ans Madagascar sera un navire ivre en perdition si tout ceci continue à évoluer dans le mauvais sens comme actuellement...mais je ne serai pas là pour constater les dégats...je pense à la parole (non pas de l’évangile !) mais de Ranavalona la méchante « Madagascar est une nation qui se trouve dans un grand océan si on la laisse en paix elle se développera »..hélas on ne la laissera pas en paix !

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