La chasse aux candidats est ouverte

Quelques semaines après la publication de la date des élections municipales et communales, la chasse aux candidats est désormais ouverte. Hormis la plateforme de l’opposition qui a décidé de boycotter le scrutin, force est de constater que les états-majors politiques se mobilisent pour trouver des candidats valables. Pour le TIM, la détection des candidats est confiée aux nouveaux députés, aux chefs de région et aux ministres-coach. Hier, les grands ténors du parti présidentiel ont tenu une réunion d’urgence à Ankorondrano avant de trancher. Des noms de certains candidats dans certains centres urbains dits stratégiques ont été déjà évoqués. En dehors de la capitale, les candidats dans les anciens chefs-lieux de province ainsi que les ex-préfectures sont mis sur le tapis. L’objectif de l’opération est de rafler le maximum de sièges le 12 décembre prochain. En clair, le TIM veut rééditer son exploit lors des législatives du 23 septembre dernier. Dans la région de l’Anosy, le député d’Amboasary-sud, Soja Jean André alias Kaleta et le vice-ministre de l’Agriculture, Harifidy Ramilison ont déjà débuté leur consultation. On chuchote que le parti majoritaire va opter pour des candidats d’ouverture faute de militants TIM, valables. Selon les observateurs, la défection de la majorité de l’opposition, notamment les grands partis politiques traditionnels, facilite la tâche du TIM. Les fraudes lors de la dernière consultation populaire ont été à l’origine de ce désintéressement, non seulement des politiciens, mais surtout des électeurs. Le taux d’abstention risque de battre de nouveau son propre score. Les maires risquent de perdre leur légitimité à défaut d’une majorité absolue.