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Editorial

Juan de nova, Oil and GasY (bad) story - 2ème partie

mardi 7 août 2012 | Lalatiana Pitchboule

(Lire la première partie)

Une chronologie troublante… scénario pour un complot…

2003 : le premier dépôt d’une demande d’autorisation de prospection préalable, sur Juan de Nova, est effectué par un pool constitué du norvégien TGS Nopec associé au cabinet franco-américains Rusk Bertagne.

2006 : L’activisme des chinois sur le domaine pétrolier malgache s’affirme avec l’implantation de Sunpec qui obtient ses premiers blocs de prospection.

Avril 2006 : l’OMNIS lance un appel d’offres pour l’attribution de blocs pétrolier sur le bassin de Monrondava. Les premiers permis sont attribués à des opérateurs US, britanniques, suisses, chinois, malais … d’opérateurs français, point.

Avril 2006 : la Sté US Marex Petroleum de Robert Bertagne – vieux briscard de la prospection pétrolière sur la zone – grille la politesse à son partenaire TGS Nopec en demandant au gouvernement français un nouveau permis de prospection sur Juan de Nova en « zone française », et sollicite simultanément auprès de l’OMNIS malgache l’octroi du permis Belo Profond en « zone malgache ». Les potentiels s’affirment.

Juin 2007 : Total approche Madagascar Oil pour prendre pied sur le permis de Bemolanga .

Juin 2007 : examen au Sénat français des décisions de la Commission de l’Océan Indien (COI) sur les accords de cogestion des îles éparses.

Septembre 2007 : Le Sénat français examine une série d’amendements à la loi de finance rectificative pour financer les détachements militaires sur les Îles Éparses. La présence de ces détachements, qui peuvent paraître symboliques, ne répond pas tant à un besoin d’affirmation belliqueuse, qu’à l’exigence d’une présence humaine pour qu’une terre émergée puisse légitimer une ZEE. La série de documentaires publiés par TF1 en Avril 2012 affirme bien cette présence pour attester la souveraineté française et défendre la légitimité de sa ZEE.

Novembre 2007 : opportunément présenté à une opposition à la recherche d’un champion qu’elle adoubera, Andry Rajoelina se présente aux municipales d’Antananarivo. Il les emporte en décembre 2007. Des esprits chagrins décortiqueront ici la potentialité d’une chaine d’amitiés et d’intérêts Andry Rajoelina -Norbert Ratsirahonana-Jean François Mancel-Nicolas Sarkozy. Cette chaine s’est elle avérée ?

Décembre 2007 : Marex obtient du gouvernement malgache son permis d’exploration sur le bloc de « Belo Profond » qui jouxte son permis « Juan de Nova Maritime Profond » délivré par les autorités françaises sur une ZEE dont les limites « restent à déterminer ».

Mars 2008 : Bonaventure Rasoanaivo, analyste de l’Omnis, dont il sera plus tard le patron, évaluait en Europe des formations de techniciens de prospection et de forage offshore, prouvant que les potentiels offshore sont clairement identifiés par les autorités administratives malgaches. Mais le problème de territorialité est-il envisagé ? S’il est difficile d’imaginer le contraire, on n’en a aucune trace. Une carte fait état d’un chevauchement d’une zone délimitée par « un accord pétrolier » ?

Avril 2008 : Nicolas Sarkozy souhaite rencontrer Marc Ravalomanana, au cours d’un entretien organisé par Angela Merkel. Quel en était l’objet : l’organisation du sommet de l’OIF ? La concession de Total sur Bemolanga ? Il serait surprenant qu’il ne soit agi, comme c’est ressorti à cette époque, que du seul contrat de prise de participation de Total. 100 millions de $ valaient ils la chandelle d’un entretien au sommet ? Il est permis d’en douter. Les prémisses d’un accord de cogestion sur les Îles Éparses auraient-ils été évoqués ?

Il est probable que cette entrevue se soit mal passée. L’accord de Bemolanga aurait fait l’objet d’un diktat de la part d’un Ravalomanana braqué sur des questions de protocole : il aurait exigé que De Margerie en personne vienne signer ce contrat. Ce dernier a bien sûr refusé.

Juin 2008 : Sarkozy se rapproche du Premier ministre mauricien Ramgoolam pour accélérer la conclusion d’un accord de cogestion France Maurice à propos de l’île de Tromelin, dans l’océan Indien cette fois, sujet de conflit de souveraineté entre les deux pays. Cet acte politique ne veut que préparer le terrain à la réalisation d’un dessein final : un accord de cogestion entre la France et Madagascar à propos de Juan de Nova. « Dans ce cadre de coopération renouvelée, je pense que nous serons aussi amenés à traiter d’autres questions de politique bilatérale comme la question de l’avenir des Îles Éparses. Nous souhaitons avoir sur ce point avec Madagascar le même dialogue que nous avons eu avec l’Île Maurice. Mais tout cela ne pourra se faire qu’avec un gouvernement élu », déclarera encore J.M Châtaignier, l’ancien ambassadeur de France à Madagascar, en mars 2012 au Sénat.

Juillet 2008 : affaire Le Lidec. Ravalomanana impose à Sarkozy le rappel de son diplomate. Sarkozy, dont on sait les capacités de rancune, y « avale son chapeau » de manière un peu incompréhensible et humiliante. Le poids de Ravalomanana était-il si important qu’on ne puisse tout moins convoquer l’ambassadeur malgache à titre de mesure de réciprocité ? Ou le sort du président malgache était-il déjà fixé pour que le président français puisse se dire : « de toutes façons, je n’ai plus très longtemps à te supporter, toi » …

Septembre 2008 : Total signe pour 60% des droits sur le bloc de Bemolanga.

Octobre 2008 : après avoir obtenu l’organisation pour 2009 du sommet de l’OUA, Ravalomanana, en menant le forcing, obtient l’organisation à Madagascar du sommet de l’OIF de 2010 que Paris aurait préféré voir organiser par le Congo,

22 Décembre 2008 : Les permis JDN Maritime Est et JDN maritime profond sont accordés par le ministère français de l’environnement aux opérateurs Marex, Wessex, Roc Oil, …

26 janvier 2009 … 7 février … 16 mars … 17 mars … Journées noires du coup d’État à Antananarivo … sans plus de commentaire …

19 mars 2009 : Rajoelina, installé au pouvoir, accueille l’ambassadeur français Jean-Marc Chataîgnier qui est arrivé... la veille dans la capitale malgache. Au mépris de la plus élémentaire bienséance diplomatique.

2009 – 2011 depuis Maputo jusqu’à la réception de Andry Rajoelina à l’Elysée en décembre 2011, Paris développe un singulier activisme dans la crise malgache (voir le dossier « Madagascar, une diplomatie française à tâtons… »).

2011 : la situation à Madagascar s’enlise. Total réduit ses perpectives sur Bemolanga. On peut aujourd’hui supposer qu’il ne s’agissait là que d’un leurre : Total – qui a bien vite abandonné ce projet à 100 millions $ - ne voulait peut-être que prendre pied sur le territoire malgache avec des visées sur JDN. L’exploitation de JDN exigerait la mise en place d’une logistique terrestre lourde (support, maintenance, avitaillement) pour la mise en place de plates-formes FPSO sophistiquées. Quoi de mieux que les infrastructures de Bemolanga en place sur la zone ?

Mars 2012 : Total tente de racheter pour 100 millions de $ l’intégralité du capital de Wessex. Le pétrolier français aurait récupéré ainsi la moitié des 2,5% des droits de Wessex sur un champ Guyanais prometteur il est vrai, mais champ dont Total possédait déjà 25% … Il faut dire que Total aurait récupéré en même temps les 70% de droits dont est titulaire Wessex sur le permis Juan de Nova Est.

Curieusement cette OPA avortera en avril, sans la moindre explication de la part de Total … quelques jours après la publication du dossier « Juan de Nova : du gaz dans l’eau entre la France et Madagascar ». Quelques semaines avant une élection présidentielle qui n’aurait peut-être pas apprécié ce « pétard », ça aurait probablement fait désordre que l’opérateur français affiche aussi ouvertement des visées sur ce territoire controversé, face à une opinion malgache ulcérée par trois ans de crise… Le président de Total, Christophe de Margerie déclare en Juillet 2012 « la Françafrique a disparu, ou arrive en bout de course »… on se demande quand donc ce coureur essoufflé s’éteindra-t-il enfin, parce qu’il dispose encore d’une désolante capacité de nuisance.

On a jugé que cette Françafrique là avait pris le train du coup d’État en marche. Mais peut-on imaginer qu’elle l’ait, en fait, mis sur les rails et alimenté en combustible ? La question n’est pas anodine me diront certains, parce qu’il faut se demander qui les conducteurs du train servaient- ils donc en dernier ressort …

Le coup d’État de Mars 2009 n’est bien évidemment pas la révolution populaire spontanée que certains se sont plu – et se plaisent encore - à défendre. Cette thèse arrangeait bien non seulement les auteurs du renversement mais elle arrangeait aussi Paris qui avait l’hypocrite excuse de son soutien naturel aux mouvements dits démocratiques quand ceux-ci s’opposent à un dictateur diabolisé par un savant matraquage médiatique. Il faut quand même reconnaître que le dirigeant en question avait quand même tressé la corde pour se pendre à force de confusion des genres, d’autisme, d’arrogance et de maladresses politiques.

Les forces d’opposition à Marc Ravalomanana persuadées de l’inanité d’un processus démocratique qu’elles jugeaient de toute façon truqué, se sont probablement investies dès 2006 sur un processus de renversement du pouvoir. En novembre 2007, un nouveau leader opportunément mis sur le devant de la scène leur sera proposé. Elles se rallieront à lui. Candidat à la mairie d’Antananarivo, Andry Nirina Rajoelina gagnera en décembre 2007 la magistrature de la capitale parce que certains l’ont cru seul capable d’incarner l’opposition à Ravalomanana.

L’incongruité hypocrite de ce coup d’État est là : ses auteurs arguaient de l’impossibilité d’un processus démocratique, alors que leur leader était lui-même issu d’un processus électif légitime. Mais faute d’arriver à bâtir et défendre un projet collectif et une alternative politique, il était plus facile de pousser sur les rails du pouvoir le chariot d’un coup d’État … Celui-ci était-il de fabrication étrangère ? L’histoire le prouvera peut être.

En conclusion

Un conseil de ministres du pouvoir de transition malgache a eu brièvement l’idée de remettre sur le tapis la relance d’une procédure de recours près de l’Onu au sujet des Éparses. Elle ne semble pas avoir vraiment été engagée. Ou tout au moins les archives du secrétariat de l’Organisation internationale n’en font pas état. On a le temps, nous direz-vous. Ça fait 52 ans que ça dure, ça peut durer encore un peu …

Pendant ce temps sur la scène du Canal, l’opérateur thaïlandais PTT vient de griller la politesse au géant SHELL en rachetant 1,4 milliards d’euros Cove Energy qui opérait en offshore sur la zone Mozambique-Tanzanie-Kenya. Des regroupements majeurs sont en train de s’opérer mais qui, curieusement, ne concernent pas les opérateurs de la zone JDN. La claque infligée par Total à Wessex lors de l’abandon de son OPA et le peu d’empressement des opérateurs à répondre officiellement aux campagnes de recherche de partenariats des Wessex et autres SAPETRO reflètent-t-elles la faiblesse des potentiels énergétiques en jeu ? Ou reflètent-t-elles la prudence qu’il est de mise d’observer dans une situation aussi scabreuse : « va-t-on se lancer dans ces investissements avec au-dessus de nos têtes, l’épée de Damoclès de rivalités territoriales qui ne seraient pas résolues » ?

Entre décembre 2012 et mars 2013, les campagnes de forages exploratoires seront enfin lancées sur l’Offshore de Juan de Nova tant sur les blocs français (JDN maritime Est et JDN Maritime profond) que sur les blocs malgaches (Belo Profond) … fin du suspense … On verra peut-être à ce moment-là les acteurs tomber les masques si ces forages s’avèrent aussi prometteurs qu’espérés.

Ces deux cartes qui décrivent le permis de JDN Maritime profond illustrent bien l’ambiguïté de la situation, quand la plus ancienne fait état d’un « territoire malgache inclus dans le contrat pétrolier français » au-delà des limites de la « ZEE légale » dont il n’est plus fait mention aujourd’hui. (Ministère de l’environnement. Permis JDN maritime profond - Juin 2012)

Ce dossier qui mêle des enjeux de territoire et des enjeux d’exploitation d’hydrocarbures, doit nous voir réitérer notre exigence de transparence. Certains acteurs de l’administration malgache et des cercles du pouvoir d’hier et d’aujourd’hui sont probablement au fait, et de longue date, de tout ou partie des tenants de ce dossier délicat. Ils auront pêché - ils pêchent peut être encore - soit par incompétence parce qu’ils n’auront pas pris la mesure des enjeux, soit par les plus scandaleuses des collusions qui se seront opérées sur le dos de la nation malgache.

Il reste que ces bêtises ne doivent pas nous absoudre de nos propres responsabilités. Il reste aussi qu’il est vain d’attribuer tous nos problèmes à une puissance extérieure. Ce serait reconnaître que nous ne sommes pas capables de rester maîtres de notre devenir.

Mais tout ceci n’est toujours que conjectures …

Patrick Rakotomalala (Lalatiana PitchBoule) - madagoravox.wordpress.com - Juillet 2012

Zones Économiques Exclusives Théoriques de l’Océan Indien Occidental

9 commentaires

Vos commentaires

  • 7 août 2012 à 08:52 | niry (#210)

    Merci pour cette contribution rétrospective, Pitchbull. On ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs, comme dirait l’autre. Mais, il est évident qu’à la sombre époque gaulliste du Biafra, tout pouvait se faire en douce. Maintenant, internet oblige, nous sommes avertis, conscients et vigilants. Nous savons, nous communiquons, nous échangeons. Que ces véreux technocrates (en premier lieu malgaches, adeptes de l’obscurantisme intéressé et des pratiques opaques soient bien prévenus : transparence ! transparence !! Nous ne lâcherons rien ! Nous vous traquerons ! Tout ce que vous avez fait de répréhensible, de caché, de criminel, nous le ressortirons. Vous serez pesés, soupesés et déclarés de bonne foi ou pas. Vous ne réchapperez pas. Comme aux cafards, nous braquerons la lumière sur vos méfaits criminels et nous vous écraserons sans pitié.

    • 7 août 2012 à 09:49 | Liberty (#3679) répond à niry

      Pauvre Niry ! Vous criez victoire avec la soi-disant transparence qu’apporterait Internet, qui ferait trembler jusqu’aux plus puissants des grands manitous de la finance et de l’économie mafieuses mondialisées mais qu’en est-il exactement sur le terrain ? Les grands lobbys du pétrole et du blanchiment planétaire continuent à exercer leur influence sur des régimes corrompus à la tête des pays les plus pauvres de la planète. Pouvez-vous encore affirmer aujourd’hui qu’Internet a changé quoi que ce soit depuis plus de 3 ans maintenant que Rajoelina dirige de poings fermes les manettes du pays ? A quoi auraient servi toutes ces soi-disant transparences qu’aurait apportées Internet dont vous continuez à tue-tête à chanter les louanges à longueur de posts dans les forums de Tribune ?

      Vous dites « Nous savons, nous communiquons, nous échangeons », mais très franchement, très honnêtement, ça a servi à quoi maintenant depuis plus de trois ans que vous « échangiez » sur ce forum de Tribune ? Vous « savez » mais vous ne faites rien ; vous attendez que les deux comiques s’accordent à Seychelles sur le partage du pouvoir pour continuer ensuite à vivre dans la corruption et dans la misère quotidiennes. Comme si de rien n’était et tout recommence comme avant...

  • 7 août 2012 à 10:20 | Parole (#2602)

    Sur les enjeux internationaux de cette crise, voir aussi l’article d’une géographe française, Sophie Clairet : http://geosophie.eu/2012/07/27/madagascar
    Autrement, tout à fait d’accord que Ravalomanana a creusé sa propre tombe une fois réélu, se croyant dès lors tout permis. Son challenger (et ses sponsors) se sont eux aussi cru tout permis...E la nave va !

  • 7 août 2012 à 10:57 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111)

    « C’est de la géostratégie ».
    Tout peut changer depuis l’assassinat du Guide suprême « K ».
    L’Algérie résiste...et a TURQUIE entre en scène.
    Tout se joue sur la protection d’Israẽl,mais l’Iran a son mot à dire.
    Déjà,tout le Moyen Orient est déstabilisé,c’est déjà la troisième guerre mondiale.
    QUI VA GAGNER ?,
    Le bal des hypocrites !
    Basile RAMAHEFARISOA
    1943
    b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 7 août 2012 à 11:10 | vuze (#918)

    Bon exposé.. Cela nous permet d’ouvrir les yeux et comme le dit Niry, notre vigilance s’accentue... Mais avons nous vraiment les moyens de nous battre ?

    Lalatiana s’efforce de rester dans l’objectivité mais c’est pas évident.. L’édito d’hier avait réussi, un tant soit peu, à garder cette ligne mais aujourd’hui, les vieux démons nous envahissent.

    « Il faut quand même reconnaître que le dirigeant en question avait quand même tressé la corde pour se pendre à force de confusion des genres, d’autisme, d’arrogance et de maladresses politiques. »

    C’est tout ce que vous lui reprochez ?? C’est un délinquant !

  • 7 août 2012 à 12:58 | Inglewood (#6780)

    Imbroglio industriel
    Imbroglio commercial
    Imbroglio des industries pétrolières
    Imbroglio financier
    Imbroglio diplomatique
    Imbroglio de l’économie systémique
    Imbroglio territorial et des souverainetés
    Imbroglio des paradis fiscaux
    Imbroglio des banques off shore
    Imbroglio politique
    Imbroglio dans le droit maritime
    Imbroglio de coopération militaire, en vue.
    Imbroglio des industries de l’armement conjugées à la coopération militaire, en vue
    Imbroglio des nations.

    Le Temps, sera notre principal ennemi.

    L’on voit l’échec cuisant de Monsieur Kofi Anan dans son récent rôle dans la diplomatie internationale, en qualité d’emmisaire des NU pour le Proche Orient.

    Le premier problème, de taille à résoudre, serait : La réforme du Conseil de Sécurité des Nations Unis qui ne répond plus au dessin du monde d’aujourd’hui.

    Quand les pays de la zone concernée, ont de commun :
    l’absence des technologies des industries pétrolières.
    L’absence des capitaux pour ce type d’industrie
    L’absence du savoir faire.

    Quant à la partie malgache présente et/ou future : Les interrogations sont ouvertes.

    Un grand merci à l’auteur de l’article

  • 7 août 2012 à 13:10 | da fily (#2745)

    merci lalatiana, d’autres iront brâmer leur aigreur sur cette françafrique qu’il nient en bloc. Bôf ce n’est pas le plus important.

    Sur ce dossier que je connais un peu car ayant eu à collaborer avec Marex pendant un moment, met en exergue surtout la macro-économie du secteur des énergies fossiles qui influent sur les politiques et la cour des dirigeants des pays dont le sous-sol est riche. JDN est, et sera toujours la pomme de discorde si nos dirigeants ne baissent plus pavillon et accessoirement le caleçon qui va avec. Il est vrai que la question de la souveraineté serait à priori légitime de la part de Madagascar, mais le problème de ces îles dont les ex-colonisateurs maintiennent dans leur giron n’est pas que franco-malagasy, le RU, les USA, la FRANCE ou encore d’autres pays, possèdent des territoires qui n’ont pas été rétrocédés au moment des décolonisations. Le problème des Malouines, et pire encore Diego Garcia, ou les Kouriles entre le Japon et la Russie, sont autant de foyers de crispations qui peuvent déboucher dans le pire des cas à la « guerre ».

    Marex, dont le boss est sir Bertagne, citoyen américain d’origine française, est un ancien des prospêctions pétrolières de Mada, du temps des Conoco, Sunoco et autres dans les années 70’s. C’est dire qu’en tant que technicien supérieur en géophysique, il connaissait depuis longtemps les composantes de notre sous-sol, terrestre et sous-marins, surtout sur cette côte ouest où nous avons Bemolanga, Tsimiroro ou le site maritime cité par l’auteur. Associé au Nigérian Sapetro, et ayant effectué leurs dernières missions dans la région durant fin 2011, Marex a donc l’autorisation de prospections délivrées par les 2 états, il est dans une position plus que confortable, le reste des montages financiers se fera au gré des velléités des Chinois et des autres intervenants, Total y compris.

    Rappelons que la production de pétrole dans ce pays, ne sera en général rentable (terrestre et maritime compris), que dans un contexte de raréfactions des ressources historiques ailleurs, et quand le cours du pétrole est au plus haut. Les blocs JDN entre autres se trouvent non seulement sur les routes maritimes de la zone, mais en très grande profondeur.

    • 7 août 2012 à 13:37 | Inglewood (#6780) répond à da fily

      Hello Boy,
      On est dans le droit public international positif.
      Aux vues des presses que j’ai pu parcourir : la coopération de l’UE me paaît parfois douteuse.
      Ma foi, la rétrocession des biens n’ont pas suivi les actes comme vous le dîtes.

  • 7 août 2012 à 20:31 | Andry pasJoel (#6641)

    D’où la nécessité de la France pour un état TOTALitaire à Madagsacar !

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