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Editorial

Indigène éditions ?

jeudi 27 octobre 2011 | Patrick A.

En lisant le texte d’Ibrahim Coulibaly [1] publié hier, deux pensées me sont venues à l’esprit.

La première, c’est que les paysans maliens ont bien de la chance d’avoir un porte-parole s’exprimant d’une voix aussi claire et forte.

La deuxième, c’est que cette parole est bien la première venant d’Afrique subsaharienne que je puisse comparer au mouvement international des Indignés. Son « On n’a pas le droit de nous dire : vous mangerez quand vous serez compétitifs » résonne étonnament comme le « Nous sommes les 99% » des occupants de Wall Street. Et ses griefs envers la volatilité des marchés agricoles provoquée par une libéralisation imposée rappellent ceux exprimés par les victimes de la volatilité du marché de la dette.

Le livre de Shéphane Hessel, « Indignez-vous ! », à partir duquel le mouvement espagnol puis international avait forgé son nom, a été édité par la maison Indigène éditions. Il était alors particulièrement frappant que les habitants des ex-colonies apparaissent aussi peu sensibles au message véhiculé.

On retrouve pourtant dans l’opus de Shéphane Hessel un certain nombre de situations qui sont celles des populations africaines : un discours économico-politique dominant où l’on dit que l’État n’a plus les moyens d’assurer certaines de ses missions antérieures, ou encore une « société des sans-papiers, des expulsions, des soupçons à l’égard des immigrés ».

Malgré cela, bien qu’il trouve une partie de son inspiration dans le printemps arabe, le mouvement international qui est né en Espagne le 15 mai 2011 n’a quasiment pas pris en Afrique subsaharienne. Si l’on recherche les manifestations qui ont eu lieu le 15 octobre dernier lors de la journée internationale des Indignés, on constate une curieuse absence de l’Afrique et de l’Asie. Cela en est même risible : les appels pour manifester à Bamako face à l’ambassade de l’Union Européenne ou à Niamey sont de toute évidence lancés par des expatriés espagnols et ne s’adressent clairement pas aux populations locales.

Il est vrai que celles-ci peuvent avoir l’impression d’avoir déjà beaucoup donné. Après le vent de libéralisation politique des années 1990, les désillusions furent nombreuses, et les problèmes des peuples y semblent encore davantage relever de la dictature politique que de la libéralisation financière.

Le texte d’Ibrahim Coulibaly a le mérite de contribuer à joindre les lignes. La spéculation affecte aussi les paysans qui constituent le gros de nos populations, et les bulles qui éclatent ces mois derniers sur le commerce local de produits alimentaires de première nécessité ne sont pas forcément si différentes de celles qui ont explosé sur les marchés des devises.

On peut ne pas particulièrement se situer sur la gauche de l’échiquier politique et estimer sain que le débat sur ces questions soit lancé. On peut même aller plus loin et presque se féliciter que les deux pays d’Afrique où le mouvement des Indignés n’a pas été complètement invisible le 15 octobre dernier soient voisins du notre : l’Afrique du Sud et l’Île Maurice. Coïncidence ?

Notes

[1à ne pas confondre avec son homonyme ivoirien

31 commentaires

Vos commentaires

  • 27 octobre 2011 à 09:09 | Boris BEKAMISY (#4822)

    A Madagascar, Patrick, les Leaders des Organisations Paysannes faitieres ou les Cadres des Programmes d’appui qui les « appuient » sont loin d’etre des INDIGNES , ils preferent tenir des discours qui brossent les Bailleurs et leurs Experts expats ou nationaux dans le sens du Poil....

    Comme ça ils beneficient des participations à des ateliers ici et là avec les maudiques indemnités qui les accompagnent .......

    Les Cadres des Programmes d’appuis nationaux ou expats ainsi que les frais de Missions des Experts des bailleurs bouffent les 95 % du financement d’un Programme de Developpement Rural , les 4 % constituent les petits investissements ici et là en milieu rural , le 0,5 % constituent les indemnités des representants des organisations paysannes ....

    C’est pour cette raison que la FERMETURE des robinets financiers internationaux ont eu TRES PEU D’IMPACTS dans l’economie rurale , ça ne change rien du tout,et eu egard à ce contexte l’EXPLOSION SOCIALE n’est qu’une IMAGINATION de ces Experts qui en constituent plutot les premiers victimes....

    Et comme les malgaches ne disent jamais NON , Madagascar n’est pas un terrain fertile à l’ Indignation ...

    • 27 octobre 2011 à 10:55 | rabri (#2507) répond à Boris BEKAMISY

      tout à fait d’accord avec ton analyse ami Boris ! à Mada, rares sont les organisations paysannes issues d’une réelle volonté des paysans à défendre des causes communes. La plupart ont été « fabriquées » pour répondre à des offres des bailleurs d’où ces leaders, comme dit Boris, qui ne sont même pas des paysans proprement dits.

      On peut citer comme exemple l’AFDI (Agriculteurs Français et Développement International) comme l’une de ces ONG étrangères leader dans la « fabrication vite fait » d’ organisations paysannes malgaches car elle est un intermédiaire privilégié des bailleurs pour faire passer leurs projets agricoles sur Mada.
      Je transmets : « Otrikafo, parti politique défendant des thèses nationalistes malgaches, lance un appel à tous les « indignés », les invitant à la réunion du samedi 5 novembre en son siège de la rue Paul Rafiringa à Andravoahangy »

      J’ Y SERAI ET JE VERRAI !!

    • 27 octobre 2011 à 20:08 | Einstein (#3390) répond à Boris BEKAMISY

      C’est quoi des « maudiques » indemnités ?

      Si c’est pour écrire en français avec plein de fautes d’ortografe derrière, hé, désolé, ça le fait pas. écrivez en malgache si vous voulez être compris !

    • 28 octobre 2011 à 03:13 | NY OMALY NO MIVERINA (#1059) répond à Boris BEKAMISY

      POUR PALLIER ...

      Ce qui est clair et net c’est que toute décision importante concernant M/car doit passer par La France ... Même M. Marius FRANSMAN s’y plie et consulte M Didier Ratsiraka qui ne voit plus rien ... corvéable et pion de La France...

      Autrement, ce qui importe c’est notre gouvenance de transition « consensuel ». Pratique, efficace et réaliste. Sur ce point, le choix de Rajoelina sur le 1° Ministre est cornélien...

      Si je me permets,il serait plus judicieux de faire appel à une personne apolitique. Ni militaire, ni ecclésiaste, ni des anciens du pouvoir...

      Pour la transition, il nous faut un 1° Ministre de gestion et non de proposition. Un bon juriste ou économiste ou littéraire,... féru de la procèdure, de la tranparence, jaloux de son indépendance sur l’organisation et la réalisation des élections. Une assurance de l’honnêteté et du respect de l’esprit de cette fameuse « feuille de route ».

      Ecouter, entendre les vieux routards de la politique à M/car,çà ne vaut pas le coup ! Ils ont déjà montré, démontré leurs capacités et actes ... Merci !

      Désigner et nommer un 1° Ministre, hors de toute mouvance politique, syndicale, cultuelle, associative, ... éviterait toute polémique sur la formation du gouvernement de transition.

      C’est l’art et la manière de renvoyer dos à dos tous les partis politiques en respectant leur volonté exprimée par leur paraphe et signature de la feuille route dont le but est de sortir M/car de ce merdier et non de faire de la gouvernance une industrie spéculative...

      Ratsiraka et Ravalomanana l’ont vécu et ont compris qu’ils peuvent s’éxiler « ad eternam » !

      Aucun Malagasy ne les ont éxpulsés de M/car...

      Pourquoi ?
      - L’un en France,
      - L’autre entre Lesotho et l’Afrique du Sud ...

      Ratsiraka et Ravalomanana sont trop éloignés pour s’entendre...Déjà, ils ne s’entendaient pas du tout avec le fameux « 1° tour, dia vita ! ».

      D’où, il nous faut un 1° Ministre ni pro-Ratsiraka, ni pro-Ravalomanana, ni pro-Zafy, ni pro-Rajoelina évidemment !!!

      C’est çà la clé du 1° Ministre de Transition !

      Ce 1° Ministre existe !
      ’faut le trouver !!!

      Voilà !

      P.S. / Tant pis pour Pierrot avec ses embrouilles avec Didier ! Celà ne nous regarde pas ... !!! Les Sibon Guy et autres l’ont vécu ...

  • 27 octobre 2011 à 09:26 | ZOZORO (#5338)

    Ok, Ok... J’aime pas beaucoup le sujet parce que ceux qui y étalent ne sont pas du tout dans la filière mais je vais m’efforcer de répondre.

    Jipo, da fily...

    Je lève un peu la voile.

    J’occupe une place importante dans une groupe de société d’élevage et de culture. (Non pas de riz, de sucre, du poulet mais plutôt du genre algues et je peux pas dire ce qu’on élève, c’est un sujet sensible !)...

    Au cours de l’année 2007, peu avant la crise alimentaire (y en a qui ont vu venir), on nous a octroyé des crédits de 700.000 à 1000.000 d’euros remboursable sur 10 à 15 ans pour soi disant être plus performant et faire face à la crise qui nous pendait sur la tête. Avec un taux d’intérêt quasi nul sauf qu’on devait faire nos achat chez.....:d

    Notre PDG, un Français, un visionnaire et un amoureux du pays (pas comme la France qu’on connait) leur a répliqué que nous, nous évoluerons à notre rythme et nous ne plierons aux besoins internationaux sauf en terme de qualité. C’était un peu bizarre de l’entendre dire alors que 80% de nos productions étaient destinées à l’exportation. Il a donc carrément refusé cette main tendue à zéro intérêt.

    En 2009, le marché s’est effondré. Crise financière, les grands pays achètent peu, moins chère mais de qualité. Nous sommes parmi les 9 rescapés du monde entier svp (pour l’élevage sensible en question mais nous avons aussi survécu pour l’algue). Les autres sociétés qui ont pris le crédit se trouvaient endettés alors que le volume de l’exportation était 4 fois inférieur... Ils ont tous fermés.

    Du côté de l’Europe, de l’amérique du sud et de l’asie, l’étau se resserre. On avance vers une monopolisation du secteur. Les entreprises fermées en questions étaient avalées par les grandes qui ont survécu. Maintenant ils imposent leurs prix...

    Ceci étant dit, je pense qu’il en est de même pour nos agriculteurs qui à force de trop vouloir rentabiliser et se mettre sur les mêmes pieds que les agricultures et élevages intensifs, acceptent trop facilement les crédits pour les outillages du genre tracteur... qu’ils ne pourront jamais rembourser vu l’oscillation du cours international. Et la solution plus souvent avancé c’est de se rabattre sur le marché local. Sauf que la situation économique et le pouvoir d’achat des malgaches suffisent à survivre et non à évoluer. Et là, il manque cruellement l’aide de l’état... Les cultures deviennent vivrière et l’auto suffisance s’éloigne pour le pays.

    • 27 octobre 2011 à 11:05 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à ZOZORO

      zozoro,

      crédit veut dire remboursement obligatoire avec des « devises » fortes.

      Votre explication est claire mais ne répond pas aux normes « internationales » donc « affaire restée marginale ».

      Merci de votre explication.

      Votre explication devrait attirer beaucoup de nos compatriotes sur les histoires d’aires protégées ,etc...,dont les capitaux (de fondation) sont planqués dans les banques suisses et les salaires et les autres frais bouffent la majorité du financement et le peuple presque à zéro,avec l’HIMO.

      Cordialement,

      Basile RAMAHEFARISOA

      b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 27 octobre 2011 à 11:37 | Jipo (#4988) répond à ZOZORO

      Bonjour .
      Merci pour ces précisions , on comprend bien la discrétion des activités particulièrement quand il s ’ agit de protéines ou de bio « déplacement » .
      La mer , est une « pépinière » sous exploitée à Madagascar, j ’ en avais discuté avec un forumiste il y a quelques temps sans pour autant en avoir révélé les activités, qui sont à développer avec des investissements à la portée de tous , du moins du plus grand nombre , et proportionnels à la prétention de son acteur , pour en donner une idée dans le meme secteur , voir domaine , regarder ce qui marche chez le voisin , et pourquoi pas le réaliser chez soi , et que le meilleur gagne , sans pour autant le dévoiler , je vous invite juste : « to give a glance » to the polynesian economie , now a days , et ai souvent pensé qu’ avec les kms de cotes Malagasy , il y aurait de quoi nourrir , non seulement la population cotière mais également des hauts plateaux , sans aucun problème , sans parler éolien ni pisciculture , naturlich .
      Les indonésiens s ’ y appliquent également avec un succès qu ’il est évident de taire .
      Mais bon pour en revenir au sujet , merci pour votre réponse , comme quoi au lieu de « regarder les problèmes comme certains le doigt , » autant regarder les solutions qui sont là sous notre nez , et si vous ne les trouvez pas c ’est que peut- etre vous n’ avez pas bien cherchées .
      Et je réitère qu ’un plan pour une « politique » agricole commune dans l ’ intérêt supérieur de la Nation et auquel aucune instance politique ne puisse modifier avec seulement le devoir de l ’ appliquer ( quite à ce qu ’elle soit inscrite dans la constitution comme le disait Diplomat hier ) , serait un premier pas et une bonne chose pour le pays entier .
      Meme si une refonte de certaine mentalités , et règles sont nécessaires ,certes , et , que le problème n ’est pas que politique comme le dit Mr Da Fily , ce n ’ est que par les Politiques que cela peut être mis en place ; et sans une volonté générale , avec leur engagement et appui total, je ne vois pas comment mettre ne place un tel courant , mouvement , « politique » .
      Que les « Idées » ne sont pas toutes bonnes , ni mauvaises , de quelques filières viennent - elles , voir parfois les plus applicables viennent souvent du coté ou l ’ on s ’ y attend le moins , sans en faire une généralité pour autant .
      Dans ce domaine certains peuvent se sentir plus à l ’ aise , ou la pratique commence à flirter avec la théorie , ou les stratégies sont mises en pratiques , théoricien sans praticien et vice versa ne peuvent marcher seuls .
      Merci à tous .

    • 27 octobre 2011 à 11:51 | ZOZORO (#5338) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Basile

      C’est un cas isolé ? oui, mais tous les opérateurs de la filière se sont vu offert les mêmes offres. beaucoup ont accepté et je vous laisse imaginer leur « fin ».

      Mais ayons un point de vue global voulez vous ? Les politiques vertes de l’état, les projets visant à améliorer les rendements et les financements internationaux AFD et BAD ne sont pas du tout adéquats. Ils ne font que noyer les paysans dans des dettes pour des résultats incertains car dépend entièrement des spéculateurs.

      la solution, L’état devrait être en majeur partie le client de ces paysans. Des silos entre autres comme sous l’ère Ra8 (il en faisait pareil avec le lait, les fruits et les légumes : tiko fruits...) mais le problème avec lui c’est que les stocks en question n’appartenaient pas à l’état, mais bon. De ce fait, les paysans peuvent produire sans risques, à leur rythme et l’état constitue dans la foulée un stock stratégique pour stabiliser les prix et joue le rôle d’assurance vis à vis de l’exportation... Cette motivation incite plus les paysans à produire que n’importe quel crédit bidon arnaque, dont la majeure partie vont dans les poches des titulaires du projet, qui les mettraient à terre.

      Les mécanisations à outrances et le changement radical de procédé (voly vary maro anaka) de façon « Panja » sont des manières élitistes où seuls les gros producteurs sont récompensés. Et ils exportent le riz alors que le pti peuple doit se contenter des stocks allergènes importés. Les profits surpassent l’idée d’une auto-suffisance alimentaire : d’où la vulnérabilité à la spéculation, encore.

    • 27 octobre 2011 à 12:15 | ZOZORO (#5338) répond à Jipo

      Je ne sais pas ce que vous entendez par politique mais dit comme ça, ça implique calcul et spéculation... Les paysans redeviendront des « outils ».

      Si par politique vous voulez dire protectionnisme de l’état :oui. ça a marché au bresil et en chine sans les bailleurs pour certaines activités. En 2009, l’UE via un certain économiste des ressources naturelles qui se reconnaitra s’il lit ce poste, voulait encore mettre ses pattes dans nos affaires. Extensions disait-il ! Mais encore une fois nous avons refusé car avec ces gens là, il y a toujours des conditions nuisibles pour les paysans.

      Je développe un peu : nous avons à dispositions des îles entières où tous les habitants travaillent avec nous. Nous leur offrons tous ce qu’il faut pour produire en plus d’hopital et écoles et en contre partie, nous « ACHETONS » en exclusivité bien sûr leur produit au prix convenus entre les deux parties. gagnant gagnant ; et je peux vous dire que des milliers de tonnes avec les moyens du bord c’est fastoche.

      Imaginons que l’UE y ait mis ses pattes : ils nous aurait ouvert des débouchés en Europe, mais selon les normes qui impliquait nouvelles installations, nouvelles procédés productives certes mais inadaptés à la façon participation paysanne. Nous nous serions encore endetté, et s’ils ont fait pareil dans d’autre pays alors la concurrence fera baissé les prix et le marché se saturera. Et on se retrouvera au final avec des dettes et un marché qui se casse la gueule.

      La solution, c’est pas une politique 250 pages et 1500 techniciens façon MAP, mais il faudra juste que l’état joue le rôle de facilitateur et de client de réserve (stock) et le tour est joué. Les paysans produiront à leur feeling : la production augmentera et la surprod évitée. Pas besoin de millions de dollar investi à la CNEAGR sans que les paysans n’en profitent pas du tout.

    • 27 octobre 2011 à 12:21 | ZOZORO (#5338) répond à Jipo

      Juste une remarque

      Herizo razafimahaleo avait des programmes pareils, délocalisé un peu partout dans madagascar en fonction de l’environnement local. Ex : sucre pour region Brickavile ; legumes et patates pour la partie sud du haut plateau ; riz pour l’alaotra et j’en passe...

      Pour l’algue en question, ne vous y frottez pas trop. Un virus dans l’océan et vous l’avez dans l’os pour au moins cinq ans. Amateurs s’abstenir ! Une vulgarisation tuerait toute la filière. C’était juste une illustration pour vous éclairer un peu.

    • 27 octobre 2011 à 12:56 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à ZOZORO

      Zozoro.

      Evoquer la culture industrielle des ALGUES pour illustrer la problematique du .....Devaloppement Rural en Afrique dans un Pays comme Madagascar relève à mon avis qu’un de besoin de l’ETALER .....

      Combien des paysans malgaches sont concernés par la Culture des Algues .....je lance plutôt un regard vide vers le plafond.....!!

      Bref il n’est pas encore Samedi , mais tout le monde se verse dans l’ETALAGE sans « coups de griffes » qui est loin d’etre de l’Huile de Table /lAIT ( monopole stricte ) de Papy Rabehevitra Goerges.....

    • 27 octobre 2011 à 13:18 | ZOZORO (#5338) répond à Boris BEKAMISY

      Boris toujours à côté.

      Un autre exemple niveau un pour Boris (c’est juste une image Boris et non la réalité, faites pas encore votre Boris).

      - Madagascar produit 180 tonnes de riz et 60 tonnes de café annuelle.
      - Maurice Produit 100 tonnes de riz et 50 tonnes de café annuelle.

      - Maurice : pour produire 10 tonnes de café supplémentaire, il doit sacrifier 30 tonnes de riz.
      - Madagascar : Pour 10tonnes de café supp, il doit sacrifier seulement 20 tonnes de riz.

      En terme d’échange , les économistes et les politiciens verrons que madagascar a intérêt à vendre 10 tonnes de café à Maurice et à importer 25 tonnes de riz...(au lieu de 20 si madagascar produisait son riz et gain aussi pour maurice car il ne cède que 25 au lieu 30 pour 10 tonnes de café.

      Et ils se mettent à spéculer, pousse Madagascar à produire plus de café (ça c’est la réalité), vanille/giroffle et à importer du riz car la production est non rentable.

      Et ils pensent même pas au volonté des paysans a augmenter leur productivité en matière de riz... Et vu que le marché du café explose, les roublards se jettent dessus et imposent leurs prix et bam ! Résultat, la production du café baisse à cause du non protectionnisme de l’état sur les stock donc limitation de prix et la production de riz a été délaissé. Les paysans perdent sur les deux tableaux.

      Tout ça pour dire Boris que les politiques de productions et investissement à outrances parachutés ne servent à rien. Laissez ses paysans produire à leur guise dans dicté (vous aimez bien le mot n’est-ce pas) et faites en sorte qu’il trouvent du débouché pour ce qu’il produise. Si pas de débouché alors on établi un stock stratégique pour l’auto suffisance...

      Pour vous satisfaire un peu, Ra8 voulait commettre cette erreur avec daewoo.

      Un peu plus claire ?

    • 27 octobre 2011 à 13:31 | ZOZORO (#5338) répond à Boris BEKAMISY

      Et en plus Boris, la culture d’algue en question se passent du côté de votre berceau avec des dizaines de milliers de paysans riverains qui y vivent... Comme Herizo Razafimahaleo, faites en autant pour les autres produits...

      « Sans dicté » io ambony io Boris fa tsy dans dicté ah ! Ianao mantsy mamba be an’io resaka dictat io ;)

      Sady rehefa tsy miresaka politika be mameno fo fotsiny ve dia tsy faly mihitsy nareo e ! Io no tena fototry ny fiainana. Nanao an’io Ra8 saingy indrisy tsy « FANJAKANA » izy nanao an’io fa « TIKO ». Nefa nety ilay izy an ! Sady tsy izay mihitsy koa ve no tsy tantinareo aminy e ! Dia nalaina ny variny tany alaotra. Nosimbaina ny fanaovana jus (stock fruits et légumes) tany antsirabe. Dia miesona daholo zao ny mpamokatra. Amidy eny amorondalana ny karaoty eny ambatolampy. Izay tsy lafo lo satria tsy misy maka tsony.

      Lasa gaboraraka koa ny vary any alaotra. Tsy misy prix unique tsony dia izao ! Aleon’ny olona manao « loto 5/36 » toy izay mamboly ho an’ny mpijirika. Ny dahalo moa manginy fotsiny (SECURITE ndray io fa tsy resaka risara ra8 miesona aty @ville an) ka tsy mahomby ny mamokatra.

    • 27 octobre 2011 à 13:47 | Jipo (#4988) répond à ZOZORO

      Ce que j ’ entend par politique , vous y avez parfaitement répondu dans le post ci -dessus , j ’ ai bien précisé que les politiques ne puissent faire autre chose que promouvoir ce programme , sans rien y changer , et surtout cesser cette corruption , bakchichs , ou pot de vis en tous genres .
      Ce que j ’ entend par « politique », c ’est le programme , remplacez le terme politique par programme , si vois comprenez mieux , mais je maintiens que ce programme ne peut qu ’ ètre mis en application par des Hommes politiques , sans jouer / les mots ,et qu ’ effectivement les surplus s ’ il y en a soient réinvestis dans le secteur .
      Le tout supervisé par des personnes incorruptibles ,tels le fisc ou les douanes , ou genre siccfin ( service de contrôle des circuits financiers ).
      Je suis contre cette spéculation à outrance et cette économie ou l ’ argent en plus de Roi est Dictateur , je suis contre ces investisseurs et boursicoteurs , qui entretiennent cette spirale infernale , ces actionnaires , qui alimentent les tradeurs et banques à jouer toujours plus sur les marchés pour des 2 à 5 % d ’intérêts ( pour l ’ actionnaire biensur ), et en aucun cas je le souhaiterais pour Madagascar pas plus que mon pire ennemi : Ni « calcul ni spéculation » plus que désolé que :« le dit comme ça » puisse être interprété tel , ce n ’est pas du tout :ce que je voulais dire , que ce soit bien clair , mieux : entendu , et ne peux que le souhaiter , ne supportant pas , des procès d ’ intention qui n’ ont pas lieu d ’ ètre .( un missunderstanding est si vite arrivé )
      je pense qu ’il faudrait des coopératives pour gérer cela , et une « politique »
      un programme si vous préférez , doit mise en place et développé , avec le budget nécessaire , par le gouvernement , qui pour moi sont les politiques , ou les politiciens en place si vous préférez , de quelque bord soient - ils .
      Pour votre sympathique invitation pas de risque , je suis trop vieux pour me lancer dans de telles activités , ( bien que pensant souvent à la spiruline pour palier à certaines carences alimentaires qui sévissent / la grande ile ) pas plus que faire de la culture in vitro , ni aquaculture , et Dieu sait s ’ il y a à faire , et : bon vent ...

    • 27 octobre 2011 à 13:56 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à ZOZORO

      Zozoro....

      Concernant ....

      - les dizaines de milliers des paysans qui vivent de la culture d’algue à Madagascar.....c’est du Pipo ! ce n’est pas vrai , le chiffre est de l’invention de « l’esprit Sain.... »

      - Plus de prix unique comme au temps du Ravalo dans la filière RIZ autours du Lac Alaotra ... Ah bon.....où est le PROBLEME ?? je ne suis pas economiste mais le prix unique me fait penser au BOLCHEVISME , le prix unique est ANTI-ECONOMIQUE...Oui Oui Ravalo imposait un derisoire prix unique aux paysans et ils se sentent plutôt actuellement liberés , la nostalgie des paysans Alaotra vis a vis de Ravalo n’est qu’un des discours DEMAGOGIQUES du Magro...

      Les carotes se vendent toujours le long de la RN7 surtout du coté d’Ambohibary( je suis du Nord mais je connais bien Antsirabe) meme pendant l’Ere Ravalo ....

      on peut inventer TOUT pour justifier le monopole de Ravalo mais celà n’a pas empeché à toute une Nation de LE VOMIR .......

    • 27 octobre 2011 à 14:07 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à ZOZORO

      Merçi d’avoir rattrapé Zozoro.... en laissant de coté ...les histoires des Algues et.... le frime d’avoir un bon PDG français qui ne sent pas le Bolloré et Total....

      Brossez et Lechez LE dans le sens du Poil...Vous aurez dans le semaine qui vient une interressante PROMOTION....

      Vous etes loin d’etre un INDIGNE ...et Bolloré sera content !

    • 27 octobre 2011 à 14:27 | da fily (#2745) répond à ZOZORO

      Hi, ça me dit quelque chose ces algues particulières. La recherche en matière d’energie est une quête sans fin, mais bon passons.

      Merci de nous compter parmi les personnes pas assez concernées sur la question agricole alimentaire, je ne suis effectivement pas intrinsèquement de la partie, mais suis très concerné par les tenants et surtout aboutissants sur la question des matières premières et justement l’alimentaire n’est pas le moindre.

      Je voulais dire qu’à l’heure actuelle, il n’est plus forcément pertinent de montrer un savoir-faire aux agriculteurs pour démontrer une production plus importante, il est surtout du devoir de ceux qui ont en charge le volet de ce secteur de motiver une meilleure agriculture pour le pays en priorité. L’agriculteur, s’il n’est qu’un maillon de cette immense chaine, se trouve quand même au début du processus, et lui expliquer ensuite par des calculs savants et des théories inébranlables que le fruit de son travail n’est en rien profitable à son pays, est tout simplement irresponsable, voir méprisant.

    • 27 octobre 2011 à 15:22 | da fily (#2745) répond à ZOZORO

      So what else bro’ ? L’insistance du parlé malagasy serait-il contagieux quand certains ont la raison délétère ?

      Je comprends aussi qu’il faille expliciter mieux car il est facile pour certains de ne trouver rien à dire que des carabistouilles qui ne mènent à rien, mais bon il faut qu’ils existent ici, dont acte...Vous faites bien de parler de « dicté », ça colle parfaitement au sujet. Ilay mahafaly sy mampiady dômy @ resaka Ra8 sy Tgv hono marina tendrena fa tsy manan-kolazaina ny sasany toy an’i Bekam’s be saina be, Ra-vuze izany dia tsy hita mipoapoaka intsony, tsentsina angamba ilay vuvuzela !

      Vary sy auto-suffisance no sujet, dia mbola mankarary ny atin-dohan’ny sasany indray raha ingahy Ravalo no mba nahay nitantana ny momban’io voly iray io, ny voankazo sy ronono sy fromazy moa dia aoka mba tsy resahina, fa sao dia mankarary fo an’ny hafa eo indray ! Leo’lam’ hoy ilay akama iray izay...

    • 27 octobre 2011 à 15:35 | Jipo (#4988) répond à Boris BEKAMISY

      Il n’ est pas question du ; « développement rural en Afrique » , mais bien celui de l ’ agriculture Malgache , quelle soit terrestre ou aquatique , voir marine , c ’est le secteur primaire , la nourrice de la Nation dont il s ’ agit , et ce n ’est pas en regardant le plafond et espérer y voir des étoiles que la population , tant rurale et plus particulièrement citadine pourra se nourrir , et donc produire , en plus de ne pas tomber tout cuit .
      Ce qui pourrait faire dresser les cheveux de Tonton , ce n ’est biensur pas le sujet , mais la désinvolture , voir irresponsabilité dont il est traité , alors qu ’il est , en plus de devoir l ’ être : Prioritaire , ce qui n ’est pas le cas .

    • 27 octobre 2011 à 16:16 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à Jipo

      Le besoin de contredire Boris brule de mille feu chez JiPO

      Mais Jipo....l’article du jour parle plutot du Developpement Rural en Afrique mais non pas seulement de l’Agriculture malgache et ses dimensions spaciales (terrestre, marine , aquatique...et tout ce que vous voulez)

      La notion du Developpement rural est plus large car au delà de l’Agriculture terrestre marine et aquatique ( que vous evoquez) le concept comprend egalement le systeme financier qui le soutient et les interconnections des Acteurs directs et indirects ( y compris les bailleurs et ses experts) qui se tissent transversallement et verticalement autour de l’enjeu du Developpement rural.

      Et ,ma foi, Ibrahim Coulibally ne parle pas seulement de l’Agriculture dans sa dimension spaciale comme Jipo vient d’insister....non le Malien parle plutot de la problematique plus elargie du Developpement Rural selon l’eclaicie conceptuelle que je viens de vous partager...

      Je crois que Jipo a finalement pigé....

    • 27 octobre 2011 à 16:25 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à da fily

      Ra-Dafily...

      Comment peut-on parler du Developpement Rural à Madagascar sans parler de l’ un des Principaux Acteurs du secteur depuis les 15 ou 20 dernieres années à la personne de Ravalo.....

      IL faut maintenant et vite DECRETER qu’il est desormais INTERDIT de parler de l’Exilé NOTAMISE ....ainsi nous allons nous ranger derrière ce « DECRET »...

      Hi hi hi hi.....pas sûr , le « decret »risque meme d’etre violé à plusieures reprises !!

  • 27 octobre 2011 à 09:28 | rasoulou (#4222)

    Un certain JEAN PAUL II, prophète en son temps, s’est posé la question lors de son fameux discours à GDANSK (POLOGNE) en 1982(puisqu’en ce temps beaucoup de polonais voulaient fuir la Pologne à cause de le pauvreté ambiante) : "Comment se fait-il que les marchandises véhiculent librement sans barrières(OMC interdit tous toutes taxes et douanes visant le protectionisme des produits nationaux) et les hommes ne pouvaient pas de même( visas d’entrée, surveillance stricte des frontières.....) ?
    Et dix ans après, les polonais pouvaient circuler librement en Europe.
    Et comme mon « revin-gadra »(reve d’un détenu) continue,avec le développement des moyens de transport et de la communication les africains pourraient circuler librement en Europe et aux US, vous ne voyez pas que le circuit est bloqué seulement dans un seul sens.

    • 27 octobre 2011 à 09:31 | rasoulou (#4222) répond à rasoulou

      Je voulais dire dans un avenir lointain et fort fort lointain ( SCHREK3)

    • 27 octobre 2011 à 10:35 | rasoulou (#4222) répond à rasoulou

      Lire :« visant à limiter le protectionisme..... ».
      Désolé pour cette correction.

    • 27 octobre 2011 à 10:38 | rasoulou (#4222) répond à rasoulou

      Encore désolé , lire :« les hommes ne pouvaient pas faire de même...... »

  • 27 octobre 2011 à 10:06 | ZOZORO (#5338)

    indigènes=indignés

    • 27 octobre 2011 à 10:33 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à ZOZORO

      Indigènes =Indignés

      C’est pour cette raision que les Malgaches ne sont pas des Indignés ..sauf certains Indigènes francophobes....

      Bref les malgaches ne se sont indignés (selon Magro) que vis à vis de Rajoelina.....et quelques indignés face à FransMan... !!

    • 27 octobre 2011 à 11:11 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à Boris BEKAMISY

      Boris BEKAMISY,

      Avec les réseaux sociaux ,on peut inventer un mot d’ordre par jour.

      - Révolution arabe,les indignés pas les indigènes,la révolution orange,les sans-abris etc...,les spoliés,les victimes d’une économie trop libérale,les anarchistes contre les communistes en Grèce

    • 27 octobre 2011 à 11:59 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Et Rajoelina ....(dans la paroisse de l’opposition ) change de Nom de bateme , chaque jour que Dieu fait

      La derniere en date c’est Rajulian BANANA suite au montage d’un vidéo bassement mensongère re-diffusé pour esperer de tout capoter vue la circonstance qu’on connait......

      Un autre nom de Rajoelina , bien sùr demain ,suite à la nommination du nouveau PM.....

      Mais l’ommelette du discredit est loin de prendre dans l’opnion malgache IMPERTURBABLE....

  • 27 octobre 2011 à 12:50 | Ikelimalaza (#5896)

    Je remercie les 2 patriotes, Monja Rondefo Zafitsimivalo ainsi que son excellence le général Albert Vital Camille, d’avoir pris la bonne initiative de supprimer une partie de la forêt mal gache.
    Désormais :
    - les écoliers, étudiants, bureaucrates, sont plus tranquilles pour rentrer chez eux le soir, plus d’averses ni orages, plus d’inondations à Ampefiloha, 67 ha, Andravoahangy...
    - il fait plus chaud, on achète moins d’habits, on mange moins. Inflation ou pas nous allons survivre
    - On peut se passer du retour de l’AGOA, la JIRAMA annonce qu’il manque 170 MW, tant pis pour les centrales hydrauélectriques, JOVENNA, GALANA, SHELL sont dans la place

    Ils sont des visionnaires nos chers former PM

    • 27 octobre 2011 à 19:43 | niry (#210) répond à Ikelimalaza

      Quoiqu’il se passera, ce sera toujours Ikelimalaza qui aura le mot de la fin.. impossible de contre-argumenter tout ça. C’est du béton.

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