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Politique

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Faible taux de la participation des femmes dans les sphères décisionnelles de la vie publique

lundi 12 mars 2018 | Fano Deraniaina

Aux termes de la célébration de la journée internationale de la femme, les femmes issues des contrées de la Grande île se sont réunies autour de plusieurs séries de conférence dont celle touchant la participation féminine dans les instances décisionnelles de la vie publique au Palais des sports à Mahamasina le 10 mars dernier. Le constat reste toujours inchangé. Le taux de participation de la femme à Madagascar demeure constamment faible depuis des années.

Si l’on se réfère aux données chiffrées, on dénombre actuellement 81 femmes maires dans les 1695 communes de la Grande Île, soit 4,78 % seulement. Au niveau de l’Assemblée Nationale, parmi les 151 Députés, seuls 29 sont des femmes, soit 19,2 %. Au sein du gouvernement, nous n’avons que six femmes parmi une trentaine de ministres. Et enfin, dans les 22 régions, il n’y a aucune femme Chef de région. Les dernières élections renseignent l’existence d’une nette progression mais le chantier est en encore vaste sur l’égalité du genre dans la vie publique. Les chiffres en témoignent de manière éloquente.

Cet état des lieux s’expliquerait par deux raisons. Fanaka malemy, sexe faible, etc. font partie des qualificatifs dont les femmes sont souvent taxées, d’une part. Ces considérations héritées des milieux ancestraux mettent les femmes toujours à un rang moins élevé par rapport aux hommes. D’autre part, le faible taux de participation des femmes résulte également du manque de volontarisme des femmes. Beaucoup se désintéressent des affaires publiques et laissent délibérément le gouvernail aux hommes. Avec l’appui de certaines associations et ONGs œuvrant dans la promotion de la démocratie et le genre, une nette progression s’est fait ressentir ces derniers temps. « Suite aux diverses formations que l’ONG EISA (Institut électoral pour la démocratie durable en Afrique) a données aux femmes parlementaires en 2013, le nombre des femmes députés au niveau de l’hémicycle est passé de treize à vingt-neuf actuellement. Il est plus que nécessaire de continuer à décentraliser les campagnes de sensibilisation sur le genre pour améliorer ces chiffres. Dans cette approche, il faut se rapprocher de plus en plus des localités en éliminant les barrières linguistiques et soutenir associations et ONGs dans leurs travaux de renforcement de capacité féminine dans les processus décisionnels », affirme la Député Rahantasoa Lydia, présidente du réseau des femmes parlementaires.

Bien que les ambitions de redresser les chiffres soient nombreuses, il faut reconnaitre que la dimension genre est encore loin d’atteindre les objectifs escomptés.

5 commentaires

Vos commentaires

  • 12 mars 2018 à 14:41 | Jipo (#4988)

    EDUCATION , EDUKATION , EDUCCASSION ! ! ! 👩‍🎓 👩🏽‍🏫 🤷🏾‍♀️

  • 12 mars 2018 à 16:32 | Gérard (#7761)

    Eureka !

    MT a trouvé le sujet dont tout les malgaches se moquent comme de leur première chemise, la place réservée aux femmes !

    je reprends le lien de Jipo, qui vaut son pesant de cacahuètes....

    mais bien sur ici, personne n’a besoin de cet enseignement là.....cogner sur sa femme, se faire offrir le « dessert » quand on est en déplacement, c’est inné, atavique !

    • 12 mars 2018 à 18:07 | RAMBO (#7290) répond à Gérard

      Gérard ,
      Telle mère telle fille ...l’évangile selon Isandra.

      1900 : Première femme française avocate.
      1907 (13 juillet) : Loi donnant la possibilité à la femme mariée de disposer de ses revenus. Jeanne Chauvin, première avocate.
      1909 : Loi instituant un congé de maternité de huit semaines (sans traitement). -Le port du pantalon n’est plus un délit si la femme tient à la main un guidon de bicyclette ou les rênes d’un cheval.
      1913 : Il y avait 4524 femmes à l’Université pour 37783 hommes.
      1915 (3 juin) : les femmes disposent de l’autorité paternelle en l’absence du mari et pour la durée de la guerre.
      1917 (14 mai) : Grèves de couturières de la maison Jenny et grève des obusières. (2 août) : Loi sur la création des chambres d’allaitement dans les usines.
      1919 : Création d’un baccalauréat féminin.
      (15 juillet) : Déclaration pontificale en faveur du vote des femmes.
      1920 : Loi contre l’avortement et la contraception. Les femmes peuvent adhérer à un
      syndicat sans autorisation de leur mari. Les institutrices obtiennent l’égalité de
      rémunération avec les hommes.
      1922 : La Garçonne de Victor Margueritte.
      1936 (juin) : Léon Blum nomme trois femmes sous-secrétaires d’Etat.
      1939 : Code de la famille. Allocation pour la mère au foyer.
      1941 : Berty Albrecht organise avec Henri Frenay le mouvement de résistance Combat. Arrêtée, elle meurt en 1943.
      25 mai : Officialisation de la fête des mères.
      1942 (15 février) : L’avortement est déclaré crime contre l’Etat, passible de la peine de mort.
      1944 (21 avril) : Ordonnance d’Alger du Général de Gaulle qui accorde le droit de vote aux femmes.
      (Novembre) : Les femmes sont admises dans les jurys d’assises.
      1945 : Loi instituant le congé de maternité obligatoire et indemnisé 50 pour 100.
      1946 : Le préambule de la Constitution pose le principe de l’égalité des droits entre hommes et femmes.
      1947 : Germaine Poinson-Chapuis est la première femme nommée ministre.
      1949 : Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir.
      1965 : La femme peut exercer une activité professionnelle et ouvrir un compte en banque sans l’autorisation de son mari. A Londres, Mary Quant lance la mini-jupe.

      1967 (décembre) : La loi Neuwirth autorise la contraception, (celle-ci sera remboursée en 1974).
      1968 : Les revendications féministes se multiplient avec le Mouvement de Libération Féminin.

      1970 : « L’autorité paternelle » est remplacée par « l’autorité parentale ».
      1971 : La presse publie le manifeste des 343 qui se sont fait avorter.
      1972 : Loi posant le principe de l’égalité de rémunération pour les travaux de valeur égale.
      Octobre : Procès de Bobigny. Une mineure, défendue par Gisèle Halimi, est jugée pour avortement.
      1974 : Françoise Giroud devient secrétaire d’Etat à la Condition féminine.
      1975 : Loi instituant le divorce par consentement mutuel.
      1975 (17 janvier) : Loi Veil autorisant l’interruption volontaire de grossesse.
      1980 : Marguerite Yourcenar rentre à l’Académie française.
      1981 : Création du Ministère des Droits de la femme.
      1982 : Remboursement de l’interruption volontaire de grossesse par la Sécurité sociale.
      1983 (13 juillet) : Loi Roudy qui interdit toute discrimination professionnelle en raison du sexe.
      1986 : Circulaire légalisant l’emploi du féminin pour les noms de métier.
      1990 (5 septembre) : Arrêt de la Cour de cassation condamnant le viol entre époux.
      1992 : Nicole Notât, première dirigeante syndicale, prend la tête de la CFDT. Vote de deux lois, l’une réprimant les violences conjugales, l’autre sanctionnant le harcèlement sexuel au travail.
      1999 (28 juin) : Réforme de la Constitution : la loi « favorise » l’égal accès des
      hommes et des femmes aux mandats électoraux et aux fonctions électives. La parité entre dans les faits avec la loi du 3 mai 2000 et a été mise en application aux élections municipales de 2001.
      2000 : Loi sur la parité qui favorise l’égalité d’accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux. Légalisation du travail de nuit pour les femmes. Le temps légal pour pratiquer l’IVG passe à 12 semaines.
      2002 (juillet) : L’Histoire des Femmes est au programme du concours de PLP2 Lettres-Histoire.
      2007 : Candidate socialiste Ségolène Royal se présente aux élections présidentielles. Elle a obtenu 47 pour 100 des voix au second tour face à Nicolas Sarkozy.
      2007 : De nombreuses femmes font parti du gouvernement de Nicolas Sarkozy qui a été élu le 06 mai 2007.
      2008 : Huguette Bello devient maire de la commune de Saint Paul à La Réunion.
      03 juin 2008 : L’Histoire des Femmes est la thématique du dossier de l’examen de BEP industriels et tertiaires à l’île de La Réunion.
      2009 : L’Histoire des Femmes devient une séquence intégrale et « un objet d’étude » à lui tout seul dans les nouveaux programmes D’HISTOIRE/GÉOGRAPHIE du BACCALAURÉAT PROFESSIONNEL et GENERAL

      Article rédigé par Tamim KARIMBHAY professeur, historien et romancier auteur d’une monographie culturelle et historique d’un espace culturel et touristique insulaire dans l’océan Indien et le canal du Mozambique : Nosy-Bé : Âme malgache, Coeur français et du roman autobiographique et géopolitique : un hypertexte polyvalent et visionnaire : Année 2043 : Autopsie D’une Mémoire à contre courant.

      http://www.critique-livre.fr/histoire/auteur-francais-en-k-karimbhay-tamim/
      Tamim KARIMBHAY

      Mais il existe une grosse différence quand même :" Madagascar avait les 3 Reines les Ranavalona à sa tête dès 1828...Situation impensable en France même en 20O7 où Ségolène en a fait les frais.

    • 12 mars 2018 à 18:25 | AzaMbaDonJona (#9745) répond à Gérard

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  • 12 mars 2018 à 19:15 | plus qu’hier et moins que demain (#6149)

    Assalaamo alaikoum

    Est-ce la priorité du moment ?
    Encore et toujours des faux problèmes pour un pays comme le notre dont les besoins de base ne sont pas encore satisfaits.

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