En attendant la publication du nombre des conseillers régionaux et des sénateurs à élire le 16 mars et le 20 avril prochains, un projet de texte fixant les modalités d’élections des présidents de région est en cours d’élaboration.
Si le conseil des ministres de samedi dernier a publié la date d’élection des conseillers régionaux et des sénatoriales, il n’a rien sorti quant à l’élection des présidents de région qui vont prendre la place des chefs de région actuels. Selon l’article 143 de la Constitution révisée, la fonction exécutive au niveau de la région est exercée par un organe dirigé par une personnalté élue. Aucune disposition de la nouvelle loi fondamentale ne précise par contre que cette personnalité sera élue aux suffrages universels directs ou par des grands électeurs. Actuellement, un projet de texte de loi est en cours d’élaboration, fixant les modalités d’élection des présidents de région. Ledit projet prévoit que les présidents de région seront élus par les nouveaux sénateurs et les nouveaux conseillers régionaux.
Prudence et réticence
Des partis politiques restent prudents, voire réticents, quant à leur participation ou non aux deux élections dont les dates sont déjà connues, le 16 mars pour l’élection des conseillers régionaux et le 20 avril pour les sénatoriales. Le gouvernement tarde à se décider sur le nombre des conseillers régionaux et des sénateurs à élire. Les conseillers régionaux seront-ils élus par district comme l’on avait procédé à l’époque à l’élection des conseillers provinciaux ? En ce qui concerne les sénatoriales, le nombre actuel - (90 dont 60 élus et 30 désignés par le président de la République) - des membres de la Chambre Haute connaîtra certainement une réduction au nom de la politique d’austérité. Il y a jusqu’ici deux hypothèses : soit un sénateur par région, ce qui donnera au total 22 sénateurs élus, soit deux sénateurs par régions, auquel cas, le Sénat sera composé de 44 membres élus. Avec la première hypothèse, 33 sénateurs dont 11 désignés par le président de la République en raison de leurs compétences particulières en matière juridique, économique, sociale et culturelle, siègeront au Palais de Verre d’Anosikely à la première session ordinaire du Parlement de cette année 2008. Avec la seconde hypothèse qui pourrait être retenue, ce nombre passera à 66.
En tout cas, force est de constater que le parti au pouvoir se prépare déjà à ces différentes élections. Comme lors des dernières communales, les poulains du TIM auront à affronter la candidature des indépendants en cas de « démission » des autres partis politiques.