Fragilisé par les dissenssions internes, le TIM est actuellement dans une situation délicate pour affronter les candidats de l’opposition. Du coup, un certain nombre de membres du gouvernement viendront à la rescousse de leur parti, lors des prochaines élections législatives...
Les partis et les associations politiques ayant l’intention de s’engager aux élections législatives n’auront plus qu’une semaine pour déposer leur candidature. En clair, le dépôt des dossiers au niveau du CAVEC de chaque district prendra fin le 14 août prochain. Ainsi, la chasse aux candidats est désormais ouverte pour les partis et les associations, tant du côté de l’opposition que des pro-régimes.
Pour le parti gouvernemantal, l’organisation des primaires dans chaque circonscription n’a pas facilité sa tâche. Tout au contraire, ce système a provoqué des conflits internes. Du coup, on vient d’apprendre que quelques membres de l’opposition entreront dans la danse pour sauver la face du TIM. Des sources concordantes ont affirmé qu’une dizaine de ministres se présenteront aux prochaines élections législatives. Le ministre auprès de la Présidence chargé de la Décentralisation et de l’aménagement du territoire, Yvan Randrianasandratriniony, serait le candidat TIM à Fianarantsoa afin d’effacer les traces de Pety Rakotoniaina, tandis que le patron de l’Economie, du Commerce et du Développement du Secteur privé, Harisson Randriarimanana le sera à Morondava, le ministre des Mines, Donat Andriamahefamparany à Ambositra, le ministre de l’Energie Patrick Ramiaramanana à Ambovombe-Androy. Le ministre de la Jeunesse et des sports, Philemon Rabarison, se lancera à Morafenobe, le ministre de l’Environnement, Koto Bernard, à Ifanadiana, le ministre de l’Education nationale et de la recherche scientifique, Haja Nirina Razafinjatovo, à Analalava, le ministre de la Fonction publique, du travail et des lois sociales, Jacky Tsiandopy, à Vohémar, le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et la pêche Marius Ratolojanahary à Faratsiho, le ministre de la Santé, du planning familial et de la protection sociale, Jean Louis Robinson, à Ankazobe. Le vice-ministre chargé de l’Education nationale, Manorohanta Cécile, et celui de l’Agriculture Harifidy Ramilison se présenteront respectivement à Antsiranana I et à Amboasary-Sud et le secrétaire d’Etat chargé de la Culture et des loisirs, Hermann Razafindravelo, à Fenerive-Est...
Un combat sans merci !
Bien que ces membres du gouvernement ont une longueur d’avance par rapport à leurs concurrents, leur tâche s’annoncera délicate. En fait, ils affronteront des candidats sérieux dans leur circonscription respective. A titre d’exemple, à Fianarantsoa, les partisans de l’ancien maire Pety Rakotoniaina ne laisseront pas le champ libre au candidat officiel dans la course à Tsimbazaza. Le patron de la Fonction publique, Tsiandopy Jacky va se mesurer avec l’actuel sénateur Betiana Bruno à Vohémar. A Amboasary-Sud, le vice-ministre de l’Agriculture Harifidy Ramilison affrontera le vice-président du sénat Soja Jean André alias Kaleta et l’ancien député Reboza Julien.
Même topo à Fenerive-Est où le secrétaire d’Etat chargé de la Culture, et non moins ancien chef de région d’Analanjirofo, Hermann Razafindravelo sera le concurrent du secrétaire général de l’USDUM et non moins ancien député, Saina Michel. Le ministre des Sports Philémon Rabarison va défier la femme de Voninahitsy Jean Eugène, Pelops Ariane à Morafenobe...Un exercice périlleux qui consiste à mettre en jeu le poste des ministres en lice.
Apparemment, on va assister à une guerre sans merci à l’image du combat de Zakabe et du caporal Bob. Plus determinés que jamais, les membres de l’opposition se regroupent au sein d’un front commun pour mieux affronter les candidats officiels. Mais, selon nos informations, ils ont également rencontré des difficultés pour désigner leurs candidats dans quelques circonscriptions. En réalité, les partisans de l’opposition n’arrivent pas à s’entendre pour un candidat unique. Comme à l’accoutumée, ils se chamaillent entre eux pour briguer un seul et unique poste. Raison pour laquelle, personne ne croit pas à la crédibilité de la déclaration des leaders de l’opposition de présenter un candidat unique par circonscription électorale lors des prochaines législatives.
