Depuis Paris où il a été reçu par le ministre des Affaires étrangères français, le président de la transition a exprimé ses inquiétudes par rapport aux décisions du conclave de la CENIT pour une réactualisation du calendrier électoral. Ce fut ce mercredi 6 février lors des discussions entre les deux parties sur l’évolution de la situation politique à Madagascar qu’Andry Rajeolina a exprimé « sa profonde inquiétude suite au report des dates des élections, lequel report, d’une part, va encore prolonger la Transition et, de l’autre, reste contraire aux aspirations du Peuple Malagasy », rapporte le communiqué de la Présidence de la Transition.
En attendant que le président de la Transition s’explique davantage ce jour sur le sujet et sur les résultats de son séjour à New-York et à Paris, le TGV a déjà vivement critiqué la CENIT de subordination envers la communauté internationale. Il faut dire que la décision de la CENIT et de ses partenaires à l’issue du conclave au CCI Ivato ne satisfait guère les membres du TGV qui accusent la CENIT et la communauté internationale d’unilatéralisme et de méconnaître les aspirations du « peuple » et de bafouer la « souveraineté nationale ». « La CENIT a vendu Madagascar aux étrangers, elle n’a pas écouté les propositions des acteurs malgaches, c’est la Communauté internationale qui dirige la CENIT. Jusqu’à quand allons-nous accepter cela ? », s’insurge Lanto Rakotomavo.
En fait et pour beaucoup le TGV n’a pas du tout apprécié que les propositions du président de la Transition de faire passer les législatives en premier n’aient pas été prises en compte par le conclave de la CENIT et des partenaires dans le processus de sortie de crise, qui, rappelons-le étaient tous présents lors de ce conclave. Le TGV prévient que le pays risque une « ivoirisation » de la situation car il soupçonne la communauté internationale de velléité de division du peuple et du pays.