Tous les hauts responsables des forces armées sont unanimes : les relations entre les policiers, les gendarmes et les militaires sont au beau fixe. Ils ont accusé les journalistes de dramatiser la situation. L’un d’eux nous a affirmé que quelques minutes seulement après l’assassinat du commandant de l’armée, le ministre de la Défense Petera Behajaina a convoqué à son bureau les trois hauts responsables dont le directeur général de la police, le commandant en chef de la gendarmerie et le Chef d’Etat-Major Général de l’Armée Malagasy en vue de prendre les mesures qui s’imposent. En clair, l’objectif est de calmer le jeu et d’éviter tout débordement. Selon, les têtes pensantes des forces armées, il s’agit d’un cas isolé. Tous les responsables dans les provinces ont été également avisés dans les minutes qui ont suivi afin d’éviter les rumeurs. Un coup réussi, car, pour l’instant, cette affaire a connu une certaine accalmie.
Tension latente
En dépit des déclarations rassurantes des hauts de responsables de l’armée et de la police, plus d’un ont constaté qu’il existe une tension latente. Les inégalités de salaires au sein des hommes en uniforme étant considérées comme source de conflit. Mais d’autres incidents ont envenimé la situation.
A citer entre autres le fusillade à Antsojombe au cours duquel un militaire a été abattu par un policier, sans oublier le cas de ce commandant ainsi que des élements de la police nationale arrêtés par les gendarmes du côté d’Ilafy. Personne n’a intérêt à attiser la haine au sein des forces armées, mais les faits sont là.
