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Divers

Stade de Mahamasina

Brutalités policières

mardi 4 mars 2008 | Alphonse M.

Les photos, parues hier, dans la presse écrite nationale, ont clairement mis en exergue les brutalités avec lesquelles les policiers ont maté dimanche la furie coléreuse de quelques spectateurs du stade de Mahamasina. A l’instar de ces gens en treillis qui n’ont pas hésité à taper à coups de brodequins la tête de certains de ces spectateurs. Sans pour autant défendre les actes de vandalisme qui ont été commis dimanche, force est pourtant de reconnaître que ces brutalités policières ont carrément dépassé l’entendement.

En effet, se prévalant de leur statut de gardiens de la sécurité publique, ils ont abusé de leur fonction pour fouler aux pieds, au propre comme au figuré, la dignité humaine. Alors que, en de pareilles circonstances, des mesures, claires mais strictes, sont déjà disposées par les textes en vigueur pour contenir les dérapages et autres actes illégaux, sans que les forces de l’ordre aient besoin de recourir aux violences. D’autant plus qu’il a été constaté sur place, dimanche, qu’ils ont tardé à réagir face à la montée des mécontentements de certains spectateurs. Quoi qu’il soit, cette scène de brutalité de dimanche rappelle à l’esprit celle qui était utilisée par les mêmes éléments de la sécurité publique face à la descente dans les rues menées par l’opposition en 2005-2006, notamment dans quelques grandes villes du pays. Tant à Antsiranana qu’à Toliara, les forces de l’ordre, en dehors de l’usage des bombes lacrymogènes, mataient les manifestants les opposants par des coups de crosse de kalach, de matraque. Tout ceci, sans parler des arrestations à l’aveuglette des personnes, n’ayant rien à voir dans les mouvements, qui se trouvaient dans les parages du site des affrontements. Sous d’autres cieux, la moindre inobservation des droits de l’Homme par des policiers, dans leurs actes, même face à des émeutes, les a exposés à des sanctions disciplinaires, voire même judiciaires. Chez nous, l’usage des brutalités semble devenir l’unique méthode adoptée par les hommes en treillis militaires.

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