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Editorial

Bongo est mort, mais pas la Françafrique

mercredi 10 juin 2009 |  3799 visites  | Ndimby A.

Avec la mort d’Omar El Hadj Bongo Ondimba, c’est une figure emblématique d’une certaine idée de l’Afrique qui disparait. L’Afrique des dirigeants qui s’incrustent au pouvoir (42 années pour lui tout seul). L’Afrique des dirigeants dont le siège est protégé par la France, ancienne puissance coloniale, pour cause de stabilité nécessaire pour l’exploitation des ressources naturelles. L’Afrique des dirigeants à la fortune opulente et insolente, mais aux sources peu claires. L’Afrique de la Françafrique, l’Afrique des réseaux post-décolonisation. Quelque part, l’Afrique dont on veut tourner la page mais qui tente de prendre racine.

Omar Bongo était apprécié pour son influence auprès de ses pairs africains, mais aussi envers Paris. En Afrique, il était souvent consulté pour résoudre les crises politiques. Ainsi, il faisait partie du quatuor mis en place par Abdoulaye Wade pour résoudre la crise malgache de 2002. Lors de sa dernière sortie à Dakar, Andry Rajoelina avait prévu de se rendre également au Burkina-Faso et au Mali. Sans doute le Gabon aurait-il été envisagé, si ce n’était l’état de santé du leader gabonais hospitalisé depuis le 11 mai 2009.

Coup d’État : à qui profite le crime ?

Mais le Président Gabonais n’était pas seulement considéré comme incontournable pour les Présidents africains, mais aussi par les Français, et ce pour diverses raisons…. Sa mort enlève donc un allié de poids pour la France en Afrique. Du fait de la durée exceptionnelle de son mandat à la tête du Gabon, Bongo faisait un peu figure de « vieux sage à qui on n’apprend pas à faire la grimace », et donc d’homme d’expérience. Nicolas Sarkozy le rencontrera à plusieurs reprises durant sa campagne électorale, et Omar Bongo sera un des premiers chefs d’États africains accueillis à l’Elysée après son élection.

Omar Bongo n’était pourtant pas éternel, contrairement à ce que semble être la Françafrique. Car n’en déplaise à ses pourfendeurs, la Françafrique a encore de beaux jours devant elle. Malgré les déclarations de bonne volonté, chaque Président français y trouve un intérêt, depuis que Jacques Foccart a installé ses réseaux sous l’ère du général de Gaulle. Pour Lalatiana du blog Madagoravox, Nicolas Sarkozy lui-même va utiliser l’Afrique pour asseoir la stature internationale dont il rêve (surtout depuis qu’Obama lui fait maintenant de l’ombre) : « Nicolas Sarkozy (…) ne rêve-t-il pas d’être le nouveau De Gaulle qui marquera le renouveau de l’influence de la France du début du millénaire ... Le champ de l’Europe était trop petit pour lui ... L’Afrique et l’Océan Indien caractérisent peut être le terrain de jeu qui sera à la mesure de son ambition ... ». Et quand on a vu comment les responsables français, pourtant grandiloquents et verbeux sur les thèmes flashy comme la démocratie et les droits de l’homme, courbaient l’échine, la queue entre les jambes devant la question tibétaine face à la Chine, ou devant les marchés obtenus en Lybie, on ne voit pas pourquoi Madagascar serait une exception à la realpolitik française.

De là à s’interroger s’il faut voir l’ombre hexagonale dans la révolution orange malgache (sans doute appelée ainsi de la couleur des écrevisses marbrées « foza orana » une fois bien bouillies), il n’y a qu’un pas que nous franchirons bien volontiers. Car plusieurs points d’interrogations se posent sur des coïncidences assez bizarres. Nous nous étions demandé pourquoi l’empressement avec lequel Mme Girardin, alors chargée d’affaires de l’Ambassade, avait soustrait Andry Rajoelina à l’Emmo-Nat pour le cacher et le protéger, alors que M. Rajoelina n’est pas un citoyen de nationalité française (ce qui n’a été fait ni pour Manandafy Rakotonirina, ni pour Marc Ravalomanana). Nous nous étions posé des questions sur l’empressement de Jean-Marc Chataigner à aller faire des courbettes chez Andry Rajoelina au lendemain du 17 mars 2009, date de finalisation du coup d’État perpétré par ce dernier.

Plusieurs analystes ont également vu dans la frustration de certains intérêts économiques français durant le régime Ravalomanana une raison possible d’une aide directe ou indirecte de la France (ou de certains français) envers la fronde menée par Rajoelina en Janvier 2009. Ravalomanana avait d’ailleurs commis l’affront de « rendre à sa famille » Gildas le Lildec, ambassadeur de France, pour cause de mauvais œil. D’ailleurs au vu de ce qui se passe, on ne peut pas dire que le Président Ravalomanana avait complètement tort. Et quand on voit avec quelle jouissance les intérêts français reviennent en force depuis l’accession de Andry Rajoelina au pouvoir (par exemple, Total à Bemolanga ; conseiller spécial français dans son entourage), on peut légitimement se demander à qui profitait le crime du coup d’État.

Le compte-rendu de la dernière réunion de la commission « Affaire étrangères » de l’Assemblée nationale française rend perplexe. Car finalement, on y apprend que la France, malgré les belles paroles de Sarkozy qui traite à juste titre l’accès au pouvoir de Andry Rajoelina de coup d’État, n’envisage pas le retour de Marc Ravalomanana. Autrement dit entre les lignes, Andry Rajoelina a fait un coup d’État, mais tant pis, il peut rester au pouvoir le temps de la transition. Belle leçon d’impartialité ! D’ailleurs, à plusieurs reprises, les communiqués de l’Union africaine ou des Nations unies invitaient les membres de la communauté internationale à ne pas prendre d’actions isolées qui pourraient perturber le processus officiel de médiation en cours. Avertissement à peine voilé envers la France, dont les diplomates sont soupçonné de pratiquer des plaisirs solitaires nuisibles à l’intérêt de tous, en faisant cavalier seul par rapport aux seuls intérêts français.

Notons d’ailleurs que dans son exaltation à afficher sa francophilie, et surtout son souci d’apparaître avec n’importe quel vazaha pour tenter de convaincre (et se persuader lui-même) que la reconnaissance internationale est en marche, Andry Rajoelina s’entoure de tout et n’importe qui. On a ainsi vu un obscur personnage, Patrick Giovannoni, Président d’un non moins obscur Parti républicain français, s’enorgueillir d’avoir servi de conseiller du Président de la HAT durant 10 jours. Il déclare ainsi le plus sérieusement du monde : « Andry Rajoelina, malgré son jeune âge, est sans aucun doute l’homme de la situation. Il est l’homme que Dieu a choisi pour protéger Madagascar ». Nous serions très reconnaissant à M. Giovannoni de bien vouloir communiquer à la rédaction de Tribune.com la ligne directe (ou à la rigueur le mail) de Dieu pour une interview, dans la mesure où apparemment, cet individu a un lien privilégié qui lui permet de savoir ce que Dieu pense, et même de parler en Son nom. On savait que les pays développés exportaient leurs déchets toxiques, mais un individu de ce genre, il fallait l’inventer !

Rajoelina rêve-t-il d’imiter Bongo ?

Andry Rajoelina, arrivé au sommet de l’État par une méthode très africaine, caresse-t-il du haut de ses 35 ans l’ambition de suivre les pas des dinosaures de l’Afrique ? Car le gabonais Bongo est devenu Président à 32 ans, le libyen Kadhafi à 28 ans, le congolais Sassou-Nguesso à 36 ans et le tchadien Déby à 38 ans. Par sa longévité au pouvoir, Omar Bongo était le genre de Chef d’État qui fait rêver certains dirigeants en Afrique. En effet, certains aspirants au pouvoir sans limites rêvent en secret d’apprendre les secrets des Kadhafi (au pouvoir depuis 1982), Mugabe (au pouvoir depuis 1982), Paul Biya (au pouvoir depuis 1982), Sassou-Nguesso (au pouvoir depuis 1979, avec une parenthèse entre 1992 et 1997) et Deby (au pouvoir depuis 1990) qui ont su s’éterniser au pouvoir. Plus près de nous, le seychellois France-Albert René était au pouvoir de 1977 à 2004. Méthode commune : surf musclé sur les vagues créées par un monopartisme de fait, des élections truquées et un musèlement de l’opposition et des médias. À Madagascar, certains se sont essayés à ce jeu des tristes records. Didier Ratsiraka n’a pu faire « que 16 ans » lors de la seconde République. Marc Ravalomanana qui commençait à filer un mauvais coton n’en a fait que sept.

Ami de tous les chefs d’État français, de Valery Giscard d’Estaing à Nicolas Sarkozy, en passant par Georges Pompidou, François Mitterrand et Jacques Chirac, Omar Bongo est le symbole même de la Françafrique, illustration parfaite des relations tortueuses entre l’Hexagone et ses anciennes colonies pour raisons d’État. Car l’État a ses raisons que la démocratie ne connait pas. En janvier 2008, le Secrétaire d’Etat français à la Coopération et à la Francophonie, Jean-Marie Bockel, donne un coup de pied dans la fourmilière. Il dénonce dans le journal le Monde : « Il y a encore trop de rentes de situation, trop d’intermédiaires sans utilité claire, trop de réseaux parallèles pour permettre un partenariat assaini, décomplexé, d’égal à égal. La Françafrique est moribonde. Je veux signer son acte de décès ».

Mal lui en pris de jouer les don Quichotte face à un système vieux de plusieurs décennies, et qui selon les mauvaises langues qui ne sont pas toujours idiotes, permet de financer beaucoup de partis politiques en France, à droite comme à gauche. Plusieurs chefs d’États de la Françafrique, dont Omar Bongo, se sont fendus d’un appel à leur ami Nicolas Sarkozy pour protester contre cet agitateur. Trois mois après la publication de son interview, M. Bockel est rétrogradé au Secrétariat d’Etat à la Défense et aux Anciens combattants. Cela rappelait l’épisode de 1982, quand Jean-Pierre Cot, alors ministre délégué à la Coopération et au Développement, fut invité par François Mitterrand à présenter sa démission en raison de son désaccord avec la politique de l’Elysée en Afrique.

Pour la petite histoire, Omar Bongo était un homme immensément riche. Selon une enquête du journal français l’Express, il aurait placé sur différents comptes bancaires new-yorkais environ 130 millions de dollars de 1985 à 1997. Et en janvier 2008, le journal Le Monde révèle la liste des biens du président gabonais et de sa famille en France : plus de 33 appartements et hôtels particuliers équivalent à plus de 150 millions d’euros. Le PIB par habitant au Gabon est de 8.200 USD (2007), mais le pays n’est classé que 107 sur 179 par le dernier rapport mondial sur le développement humain du PNUD.

Avec le départ d’Omar Bongo pour l’Orient éternel, il n’y a pas que la Françafrique qui pourrait appeler à gémir par trois fois. Mais espérons : formons le vœu que cela puisse contribuer, même un minimum, à un processus de renouveau des relations entre la France et ses anciennes colonies. A commencer par Madagascar. Car une fois encore, il est normal que la France agisse en fonction de ses intérêts. A nous autres Malgaches de montrer que nous pouvons agir pour ceux de notre pays, et non pas toujours nous comporter en larbins intellectuellement colonisés.

P.-S.

(Précisions mise en ligne le 10 juin à 18h45)

C’est le 17 septembre 2008 que l’exploitation de 60% du bloc onshore de pétrole lourd de Bemolanga a été accordé à TOTAL. La formulation d’une phrase dans l’article peut laisser penser que le contrat Bemolanga a été signé par la HAT, alors qu’il n’en est rien. Mea culpa donc pour la maladresse.

En fait, ce sur quoi l’article voulait mettre l’accent de façon raccourcie (pour tenter de rester en-dessous de 10.000 caractères) c’est les problèmes que TOTAL a eu pour obtenir ce bloc, et le soulagement qu’il doit avoir maintenant avec le départ de Ravalomanana.

S’il faut en croire Africa Energy Intelligence (AEI nº589) cité par Madagascar-Magazine, seule une pression de Nicolas Sarkozy a permis à TOTAL d’en bénéficier, Marc Ravalomanana voulant privilégier la China National Petroleum Corp.

Ravalomanana parti, TOTAL peut en jouir sans nuages, sans obérer le fait que la présence de francophiles avérés à la tête de la HAT va faciliter la vie de TOTAL et des intérêts français par rapport à l’ambiance sous le régime Ravalomanana.

67 commentaires

Vos commentaires

  • 10 juin 2009 à 06:39 | Sitraka (#1700)

    La Françafrique ne dort pas, elle a de beaux jours devant et elle et l’ambassadeur français (au fait à quelles autorités légales malgaches a-t-il présenté ses lettres de crénce) à Madagascar, parfait capo-mafioso de son état, en est le parfait instrument. Feu BONGO est le godillot de la France, et son appartenance aux services secrets français avant qu’il ne succède à Léon M’BA en dit long sur le personnage. Que penser d’un président accueillant lui-même le numéro UN de TOTAL à chaque déplacement de ce dernier au Gabon ? plus cireur de bottes usées que lui, il y en a pas. Et notre DJ Chef d’etat malagasy par les armes (et non par les urnes) fait partie de la fournée BONGO. Un padesm de coeur très prompt à vendre son pays aux mains de la françafrique et de ses capitalistes !

  • 10 juin 2009 à 07:05 | maso (#2264)

    Sans vouloir ignorer la Françafrique la responçabilité de l’afrique est celle des africains, c’est vrais pour hier, pour aujourd’hui et pour demain.
    La HAT est aujourd’hui responçable de toute les situations se produisant à Madagascar et lorsqu’elle veut en accuser le régime précédent elle ne peut que laisser penser qu’elle n’est peu etre pas à la hauteur de sa tache.

    • 10 juin 2009 à 07:45 | courage politique (#1097) répond à maso

      LES BIENS MAL-ACQUIS de tous les pays riche-appauvri notamment chez-nous à Madagascar.C’est une honte indescriptible.

      « « Méthode commune : surf musclé sur les vagues créées par un monopartisme de fait, des élections truquées et un musèlement de l’opposition et des médias. À Madagascar, certains se sont essayés à ce jeu des tristes records. Didier Ratsiraka n’a pu faire « que 16 ans » lors de la seconde République. Marc Ravalomanana qui commençait à filer un mauvais coton n’en a fait que sept.
      En janvier 2008, le Secrétaire d’Etat français à la Coopération et à la Francophonie, Jean-Marie Bockel, donne un coup de pied dans la fourmilière. Il dénonce dans le journal le Monde : « Il y a encore trop de rentes de situation, trop d’intermédiaires sans utilité claire, trop de réseaux parallèles pour permettre un partenariat assaini, décomplexé, d’égal à égal. La Françafrique est moribonde. Je veux signer son acte de décès ». … » »

      Les malgaches doivent retenir la fin du paragraphe bouclant la fin du récit comme enseignement à tirer :

      «  » A commencer par Madagascar. Car une fois encore, il est normal que la France agisse en fonction de ses intérêts. A nous autres Malgaches de montrer que nous pouvons agir pour ceux de notre pays, et non pas toujours nous comporter en larbins intellectuellement colonisés. «  »

      Que dîtes-vous de nos ambassadeurs et leurs secrétaires qui contribuent dangéreusement à dépouiller ce pays par des rémunérations défiant les « stock-options » ?

    • 10 juin 2009 à 08:13 | lalatiana (#1016) répond à maso

      Bien dit, Maso ...

  • 10 juin 2009 à 07:26 | Ni sourd ni aveugle ni muet (#864)

    Tapez « ami fidèle » sur Google et vous aurez en premier résultat le site « monfidelami.com » Communauté dédiée aux animaux de compagnie sur internet.
    C’est pourtant par ce terme « ami fidèle de la France » que Sarkozy a rendu hommage à Omar Bongo. Je dois avouer que c’est bien choisi car le président gabonais a bien été le bon petit toutou de la France pendant plus de 40 ans.
    Comme l’a dit Madame Eva Joly « il a bien servi les intérêts de la France mais n’a pas servi le peuple gabonais ».

    Je suis d’accord avec vous Ndimby : La Fraçafrique n’est pas mort avec Bongo. La preuve ? La France intervient déjà dans la succession du président-monarque en présentant de façon insidieuse son fils Ali Bongo comme le successeur naturel alors que la population craintive et l’opposition espère des élections (enfin ?).
    Non ! La France n’a aucun intérêt a arrêter de se servir de la Françafrique malgré les déclarations de « rupture » du petit Nicolas. Les enjeux politico-économique sont trop considérables.

    Voyez comme la France s’oppose aux interventions de la SADC et la COMESA, car ce sont des organisations anglophones qu’elle ne peut pas influencer. De plus ce sont des organisations économiques qui ont un certain poids dans la région et qui peuvent très bien infléchir le rôle économique de la France. On se demande d’ailleurs pourquoi le COI a été créé. N’est-ce pas pour mettre des batons dans les roues de la SADC ou COMESA ?

    Madagascar est aujourd’hui dans le creux de la vague avec Andry TGV et la HAT. Ils sont les nouveaux amis fidèles de la France car le précédent président était un cheval fou qui voulait s’affranchir de la mainmise du (de la) maître(sse) sur son pays.
    Pendant ce temps-là nous les pauvres moutons malagasy nous ne pouvons que regarder et subir. Jusqu’à quand ?

  • 10 juin 2009 à 07:59 | réveille-toi jeunes Malagasy (#2446)

    Bonjour Ndimby A. et bravo pour cet édito sans langue de bois.
    - Je rajoute : la France connait très bien la faille à Madagascar pour agir en ennemi envers le peuple malgache. Une faille qu’elle a provoquée pendant la période de la lutte pour l’indépendance de Madagascar. L’image du PADESM qui roule à fonds pour la colonisation de Madagascar en entretenant le clivage merinas/côtiers, et la lutte du MDRM pour l’indépendance et l’union du peuple malgache est toujours d’actualité. Je ne vais pas faire dans l’originalité mais la France n’est pas une amie du peuple malgache, elle n’est amie que de ses propres intérêts : c’est tellement vrai ! Et comme Sarkozy le répète souvent : « la France on l’aime ou on la quitte », je me permets de lui suggérer de lâcher Madagascar quand nos gouvernants élus par le peuple malgache souhaitent des partenariats autre que français.
    - La France s’insurge et fait parler au nom de l’ONU M. Tiébilé contre une éventuelle intervention militaire africaine à Madagascar, mais elle s’abstient de dénoncer l’arrestation de Manandafy (fervent militant dans la lutte pour l’indépendance de Madagascar et PM nommé par Ravalomanana), d’Ihanta et son mari, des colonels, des parlementaires et les autres non acquis aux causes des putschistes.
    - Quand les américains rapatrient ses ressortissants à cause de la crise dans la Famille malgache, la France avance à grands galops en se frottant les mains ramasser, prendre ce qu’il y a prendre tel les charognards et en action avec les putschistes qui assoient leur dictature.
    - J’ai quand même un lueur d’espoir que cette fois-ci, les Malgaches ne se laisseront pas faire. On est peut-être « moramora » mais on n’est pas crédule. La lutte contre la françafrique est en route !

  • 10 juin 2009 à 08:20 | lalatiana (#1016)

    Ouffff ...

    Bonjour Ndimby ...

    Il ne va pas plaire à tout le monde cet édito (solide) ... C’est clair... Moins langue de bois que ça, tu meurs

    Faisons toutefois attention à ne pas alimenter une francophobie déjà exacerbée, et rappelons que la politique et la diplomatie française ne sont pas la France et les français... Rappelons aussi que le concept de Françafrique a été défini et dénoncé par des organisations militantes françaises qui continuent à oeuvrer activement pour faire évoluer la politique française.

  • 10 juin 2009 à 08:35 | lalatiana (#1016)

    Je me permet de remettre à disposition de tout un chacun une partie du remarquable dossier « de la françafrique à la Mafiafrique » pour rappeler les enjeux de la françafrique

    « [...] II n’y a en réalité jamais eu de » politique africaine " de la France. L’Afrique a toujours été un instrument pour d’autres enjeux. Des enjeux intérieurs : champ de manoeuvre pour l’armée, financement de la vie politique française, approvisionnement en uranium et en pétrole. Des enjeux de politique internationale : réservoir de votes dans les institutions internationales, zone de transit pour le soutien au régime d’apartheid et à son programme nucléaire.

    [...] Les enjeux politiques africains se sont fragmentés, car ils n’ont plus de sens que comme terrains d’alliance avec des partenaires plus intéressants. La crise du Tchad, qui a vu en 1990 le remplacement d’Hissène Habré par Idriss Déby, était en réalité le terrain de l’alliance avec la Libye, partenaire désormais omniprésent de la politique française en Afrique. Le Tchad n’était qu’une occasion pour la politique arabe de la France, dont les enjeux économiques sont sans commune mesure avec ceux de l’Afrique. L’incompréhensible soutien de la France au régime islamiste soudanais à l’époque où celui-ci était le sanctuaire de l’entreprise de Ben Laden n’était peut-être au fond que de la politique pakistanaise ou saoudienne...
    [...] "

    Cynisme insupportable !!!

    Tiens ...curieux ...une base française à Abu Dhabi ... !!!??? Tiens ... bizarre ... un département Français aux Comores ...!!!???

    http://madagoravox.canalblog.com/archives/2009/05/26/13869279.html

  • 10 juin 2009 à 08:38 | RADAGIL (#127)

    Aucun dirigeant africain n’a pensé à développer leur pays.Tous sans exception n’ont pensé qu’à remplir leur poche,posseder des appartements ailleurs.De quoi il vit Ra8 en Afrique du sud ?Il a fait des affaires dans ce pays et suivez mon regard !

    • 10 juin 2009 à 08:59 | pelanoro (#1576) répond à RADAGIL

      C’est quoi votre problème ?

      Comme vous dites : « Aucun dirigeant africain n’a pensé à développer leur pays.Tous sans exception n’ont pensé qu’à remplir leur poche,posseder des appartements ailleurs ».

      Donc vous savez d’avance que andry rajoelina va faire de même, mais vous le soutenez coûte que coûte ! Car à ma connaissance, andry fait partie de dirigeant africain(si on peut dire) tout comme M. Ravalomanana.

      Soyez cohérent.

    • 10 juin 2009 à 09:09 | lalatiana (#1016) répond à RADAGIL

      avis aux administrateurs du site ...

      On pourrait avoir la possibilité de noter négativement ... du style MOINS 5 *

  • 10 juin 2009 à 08:46 | bemabema (#534)

    Richard Andriamanjato + Ratsirahonana ireo no solon-tenany frantay eto Mcar ary ireo no miaro ny tombontsoa an’i frantay eto - efa ho faty ireo dia mitady any joelina ny frantay - gaga ve isika raha olona milliardaire de dollar ohatran’i Ben Ladden no lazaina fa hoe terroriste - mila olona ohatran’io ny firenena tsirairay andalam-pandrosoana fa raha tsy izany dia ahantra eto foana - izaho aloha dia mbola mankasitraka any R8 - ary izany no tokony hiraisan-tsika hina fa raha isika samy isika indray no hiady eo dia zao no vokany - elf no mibaiko any Gabon fa tsy Bongo - dia aleo hiverina R8 anaovany anireo frantay ireo - Tairo izy R8 AH !

  • 10 juin 2009 à 08:54 | simple cytoyen (#1855)

    Ra8 koa anie ka mitady mafy an’i madagascar hatao TIKOLAND e !!!!
    aleo izy exilé any ihany

    • 10 juin 2009 à 09:09 | pelanoro (#1576) répond à simple cytoyen

      Trop pathétique votre haine envers M. Ravalomanana.

      N’empêche que Tikoland fait vivre plusieurs malgaches. Et Tikoland appartient à un malgache.

      Croyez-vous, éternels colonisés, que Total va faire vivre les malgaches ? Non ! Car Total appartient à des exploitants français qui veulent notre pétrole de Bemolanga. Ils exploitent et ils vendent à nous, pauvres malgaches, le fruit de notre terre. Est-ce correct ?

      Et Total n’est qu’une partie, mais il y en a d’autres qui vont venir.

      Aza dia taitaitra @ importation fa endrika ivelany fotsiny ireny.

      Maintenant faites votre choix : un vrai dirigeant malgache, ou un dirigeant malgache de nationalité française, ou un français.

      Dites-vous que le dirigeant malgache de nationalité française et le dirigeant français ne vont pas rester à Madagascar en cas de problème. Mais nous, pauvres malgaches, où irons-nous ? Dans l’océan car il n’y a que ça malheureusement.

    • 10 juin 2009 à 09:12 | Ni sourd ni aveugle ni muet (#864) répond à simple cytoyen

      En voilà assez ! Tikoland c’est fini depuis l’exil de Ravalomanana.
      Que reste-t-il aujourd’hui ? Dites-le moi en toute objectivité. Pour ma part je ne vois que Baroaland avec une ombre hexagonale.
      La HAT est au pouvoir, alors qu’elle nous donne la preuve de sa compétence au lieu de toujours crier au loup qui n’y est plus.

    • 10 juin 2009 à 09:46 | bemabema (#534) répond à simple cytoyen

      ka R8 ange MALAGASY FA TSY VAZAHA EH - EFA NOLAZAIKO TETO FA RAHA MANANA 100000 USD IANAO AO @ BANKINAO IRAY ATAO HOE B1 ETO ANKORONDRANO KA AFINDRANAO AO @ BANKINAO IRAY HAFA ATAO HOE B5 ETO ANKORONDRANO IHANY DIA MBOLA MANDALO ANY PARIS ALOHA NY OPERATION DIA ANGALAN’ i PARIS 600000 ARIARY COMMISSION POUR RIEN - KA IZA NO TINAO FRANTAY SA TIKOLAND - ARY FARANY AZA MALAHELO HAVA-MANANA RANGAHA FA TSY NY ANJARA MASOANDRONY AKORY NY ANAO - MISAOTRA

    • 10 juin 2009 à 09:57 | bemabema (#534) répond à simple cytoyen

      ka R8 ange MALAGASY FA TSY VAZAHA EH - EFA NOLAZAIKO TETO FA RAHA MANANA 100000 USD IANAO AO @ BANKINAO IRAY ATAO HOE B1 ETO ANKORONDRANO KA AFINDRANAO AO @ BANKINAO IRAY HAFA ATAO HOE B5 ETO ANKORONDRANO IHANY DIA MBOLA MANDALO ANY PARIS ALOHA NY OPERATION DIA ANGALAN’ i PARIS 600000 ARIARY COMMISSION POUR RIEN - KA IZA NO TINAO FRANTAY SA TIKOLAND - ARY FARANY AZA MALAHELO HAVA-MANANA RANGAHA FA TSY NY ANJARA MASOANDRONY AKORY NY ANAO - MISAOTRA

  • 10 juin 2009 à 09:05 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Qu’Omar El Hadj BONGON ONDIMBA se repose en paix.Personnellement,je présente mes sincères condoléances à Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale Gabonaise,représentant du peuple tout entier.Avec mes meilleurs souvenirs de votre frère mort à Villejuif.
    Basile RAMAHEFARISOA(2)22ramahefarisoa

    • 10 juin 2009 à 09:18 | Ni sourd ni aveugle ni muet (#864) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Pour une fois je daigne répondre à Basile.

      Cher Basile, en bon français on dit « Qu’Omar ... REPOSE en paix et non »SE repose en paix".

      A moins qu’il ne ressuscite le troisième jour.
      (Pardon pour ce blasphème)

      A part ça, vous êtes d’un ridicule ...

    • 10 juin 2009 à 09:34 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à Ni sourd ni aveugle ni muet

      Merci de votre remarque « Ni sourd ni aveugle ni muet »:Qu’Omar BONGO repose en paix.
      Merci encore.
      Basile RAMAHEFARISOA(2)22ramahefarisoa

  • 10 juin 2009 à 09:25 | rom1 (#1140)

    La Françafrique n’est pas morte ,certes, cependant la mort de Bongo va quand même un peu perturbé les choses...

    J’en veux pour preuve ce petit échange hier entre VGE et Pasqua par radio interposée...

    VGE de dire « bongo a financé Chirac... »

    Pasqua de répondre « Laissez le dire , il est vieux... »

    Petit événement , c’est sûr, mais qui prouve que l’on est qu’au début des révélations (pas uniquement en France) des méthodes Françafricaine...

  • 10 juin 2009 à 09:26 | pelanoro (#1576)

    Bravo Ndimby pour l’excellent édito.
    C’est très clair et réaliste.

    C’est vrai, comme dit Lalatiana, que vous n’allez pas faire que des heureux.(peut-être c’est pour ça que Basile n’est pas là).

    Eh oui, la Françafrique n’est pas mort ! Est-ce un mauvais sort pour les états africains et malgaches qui fait qu’on est toujours dépendant mentalement des français ? C’est triste !

    C’est notre vision qui est complètement déformée : car les français sont très spécialisés en tape-à-l’oeil et en hypocrisie que les africains et malgaches ont tendance à les prendre comme modèle, sinon comme un petit dieu.

    On ne voit plus l’assassinat économique et politique à petit feu d’un état perpétré par les français, tellement ils sont rusés. Et le peuple est la seule victime. Comme la HAT qui veut être reconnu, juste pour avoir des aides (aide = dépendance), mais derrière ces soi-disant aides, c’est je te prête 100 euros et tu me rends 120 euros en nature et autres avantages.
    Et le pauvre dirigeant, tout content, l’utilise à sa guise, mais n’essaie pas d’investir l’argent pour le développement, et il continue à s’endetter, à s’appauvrir, et quand il n’y aura plus rien, la France lui ouvre les bras (lui tout seul mais pas son peuple).

    Donc on y arrivera jamais, car dès que quelqu’un s’oppose à la Françafrique (cas de M. Ravalomanana), il faut faire tout pour l’ejecter.

    J’en arrive même à desespérer !!!!

  • 10 juin 2009 à 09:37 | Vontaka (#2668)

    La françafrique, faut-il le rappeler, ne sert que les intérêts des puissants. Quel citoyen français en voit les retombées directement ?
    Et il est bien de ne pas oublier que la france ne veut pas dire les français, merci Lalatiana. Ceux qui vont à Madagasikara ne sont pas ceux sur qui il faut tirer, même si leurs intentions ne sont pas toujours des plus louables. Mais ceux qui désservent l’Afrique n’y vont pas, ils tirent les ficelles depuis matignon, envoyant leur émissaires au casse pipe !

    Et il ne faut pas se leurrer non plus sur les intentions de ceux qui parlent la langue de Shakespeare ou de Chikamatsu, ou même d’Andriamanantena, car sous couvert quelques bonnes actions, quand encore il y en a, ils sont là aussi pour se servir, comme les autres.

    Lorsque l’homme est un loup l’homme, il n’y a plus d’histoires de couleur, de religion ou de culture, juste des histoires de coups de crocs à qui en emportera le plus.

    • 10 juin 2009 à 10:10 | Ni sourd ni aveugle ni muet (#864) répond à Vontaka

      D’accord pour relativiser et dire de ne pas confondre l’Etat français et le peuple français, cependant je ne suis pas tout à fait certain de pouvoir vous suivre quant à la retombées de la Françafrique sur le citoyen français.
      L’uranium à bas prix du Gabon qui en profite ?
      Les centrales nucléaires français, donc EDF, donc les clients d’EDF.
      Le pétrole des pays africains (Gabon entre autres et bientôt Madagascar) que pompe Total-Elf, qui en profite ? l’Etat français et aussi les automobilistes français (dans une moindre mesure j’en conviens).

      Maintenant, dites moi pourquoi la Françafrique ne comprend pas le secteur touristique ? Pourquoi de grands groupes français comme Accor, Club Med ne font pas partie des entreprises que l’Etat français pousse dans ces pays tel Madagascar ? Au contraire à chaque fois que Club Med a voulu s’implanter à Mada ce fut un echec.
      J’ai peut-être une réponse (ou deux).
      Si Madagascar se développe tel qu’il devrait l’être (comme Maurice) :

      1. c’est la mort assurer pour la Réunion qui n’a que le tourisme comme ressources.

      2. cela veut dire une grand développement de la main d’oeuvre locale au niveau compétence intellectuelle et donc de son coût.

      Je peux me tromper mais je le sens comme cela depuis une expérience malheureuse vécue par un proche.

      Je conclus donc que La Françafrique non seulement sert uniquement l’Etat français et indirectement les citoyens français mais aussi sert à empêcher le développement économique et social des pays qui le subisse.
      En cela, je rejoins entièrement l’avis de Madame Eva Joly.

    • 10 juin 2009 à 11:06 | lanto (#2047) répond à Ni sourd ni aveugle ni muet

      Je suis tout à fait d’accord avec vous. Moi aussi je ne veux pas être francophobe mais à voir la non-réaction des Français quant à la politique de la France envers l’Afrique, il y a de quoi à le devenir. Car ce sont aussi les français qui votent leur dirigeant donc s’il n’y a pas de réaction, et jusqu’à maintenant je n’en ai pas vu, c’est qu’ils acceptent cette situation.
      Et, dites-moi si je me trompe, que les français n’aiment pas ou voient d’un mauvais oeil qu’un africain puisse évoluer socialement ou prétendre à une vie meilleure.

    • 10 juin 2009 à 11:30 | dieg (#2041) répond à Ni sourd ni aveugle ni muet

      je pense que la FRANCAFRIQUE n’est que la partie visible de l’eisberg.

      Tout ces parti politique des pays riches,oubien les gouvernements,ont besion des liquidité,des réseaux de l’argent sale pour agir quand leur intérêt sont menacés :

      pensez vous qu’on peut signer un gros contrat d’exploitation minier sans arrosé tout les protagoniste ?.

      Pensez vous qu’on peut vendre 1milliard de dolars d’arme sans payé le dessous de table à tout les intemédiaire ?.

      Pour financé le mouvement d’Andry-TGV,l’argent devrait circulé,mais comment ? en plus il faut payer ces CAPSAT.

      il y a environ 15ans un malgache qui me racontait que,des milliard de dollars destiné à aider les victimes de guerre en Afghanistan a failli être blanchie à Mada,mais ça n’a pas marché parce que le ministre concerné de l’époque était trop gourmand.

      La Françafrique n’est qu’un réseaux de blanchiment d’argent,je pense qu’il a encore des beau jour devant lui.

      Nous les petit Malgache, nous pouvons encore crier longtemps contre la Françafrique.

    • 10 juin 2009 à 11:59 | lalatiana (#1016) répond à dieg

      Dieg virerait il Anti-TGV ???

       :-)

  • 10 juin 2009 à 11:04 | hafatra (#1895)

    Hafatra ho an’ny mpanao politika sy izay rehetra mikasa ny hiakatra eo amin’ny fitondrana :

    Raha te-haharitra eto amin’ny fitondrana ianao aty afrika dia ireto no zavatra tsara ataonao :
    1-Mifanaraha tsara amin’ny frantsay
    2-Tadiavo aloha ny tombon-tsoany
    3-tadiavo ny tombon-tsoanao manokana
    4-Manaova hetsika mody mitady ny tombon-tsoam-bahoaka.
    Raha vitanao sy tanterakao ireo dia hanjaka sy hipetraka mandrapahafatinao eo amin’ny fitondrana ianao.

  • 10 juin 2009 à 11:09 | Kiki (#1274)

    Commentaire lu sur Libération :
    « On ne va pas pleurer pour une crapule !!!! »

    Pour ma part, il y a une pléthore de crapules ici et là à Madagascar que j’aimerais bien les voir manger les pissenlits par la racine tellement ils sont déplorables !!!!!

  • 10 juin 2009 à 11:18 | Pseudo (#1063)

    Vous dites : « quand on a vu comment les responsables français, pourtant grandiloquents et verbeux sur les thèmes flashy comme la démocratie et les droits de l’homme, courbaient l’échine, la queue entre les jambes devant la question tibétaine face à la Chine »

    Pourtant, quel est l’État européen avec qui la Chine se brouille régulièrement ces temps-ci à propos du Tibet ?

    http://www.leparisien.fr/politique/le-dalai-lama-citoyen-d-honneur-de-paris-la-chine-se-fache-08-06-2009-541696.php

    Votre haine vous aveugle : n’oubliez pas l’objectivité dont doit faire preuve un journaliste, même dans un éditorial.

    • 10 juin 2009 à 12:06 | lalatiana (#1016) répond à Pseudo

      Pseudo,

      euuuuuuuh ...

      je cite votre référence ...

      "[...] Durant son séjour à Paris, après des visites au Danemark et aux Pays-Bas, le chef des bouddhistes tibétains n’a eu aucun rendez-vous avec des dirigeants ou des membres du gouvernement français, la France étant visiblement très soucieuse de ne pas heurter la sensibilité chinoise.

      De même, la visite à Paris de la bête noire de Pékin a-t-elle été apparemment précédée d’un travail d’explication important consistant à faire valoir à la Chine que la ville de Paris n’est liée en aucun cas au gouvernement français et que ses décisions ne relèvent pas du pouvoir central. [...]"

      En quoi, cela contredit il l’avis de l’éditorialiste ????

    • 10 juin 2009 à 12:13 | Rakitoza (#689) répond à Pseudo

      Tiens, la Françafrique veut s’installer sur le forum...

      Quel est le chef d’Etat qui a joué au Superman avant les Jeux Olympiques, menaçant de la boycotter, puis y est allé ?

      Pseudo : votre amour (de votre pays) vous rend aveugle. Mais c’est normal...

    • 10 juin 2009 à 12:15 | lalatiana (#1016) répond à Pseudo

      Et puis ...

      me voila encore à défendre notre éditorialiste préféré ... :-)

      Le sujet de la Françafrique sera toujours un sujet sensible sur lequel il est difficile de rester neutre ... Soit on nie le concept (on peut avoir un avis différent), soit on le reconnait ... mais si on le reconnait, le cynisme dont relève le paradigme est simplement révoltant ...

      D’où, selon moi, le ton de l’éditorial ... il n’est pas question de haine ... seulement de « saine » colère.

      par ailleurs, contrairement à ce que l’on croit, un éditorial est avant tout un papier d’opinion ... on en a déjà largement débattu

      Cordialement

    • 10 juin 2009 à 13:50 | Pseudo (#1063) répond à lalatiana

      Ne croyez pas que je n’aie pas lu l’article que je citais en référence.

      Pourquoi les dirigeants français (N.B. - Je n’ai pas voté pour la majorité actuelle.) en sont-ils à prendre ces précautions « diplomatiques », dont peuvent se passer d’autres « grands » pays européens ? Rappelez-vous l’état des relations France-Chine depuis le passage de la flamme olympique en France. Je ne crois pas qu’un autre pays européen en ait tant fait pour la cause tibétaine.

      Mais bon, ça demanderait que vous vouliez creuser la question, et je sais bien que tout ce qui n’enfonce pas la France est nul et non avenu. C’est bien entendu : continuez à hurler avec les loups.

    • 10 juin 2009 à 19:39 | lalatiana (#1016) répond à Pseudo

      .. Atta ...

      je récapépète depuis le début ... parce que j’ai du mal à vous suivre là ...

      Vous nous dites « la France (j’entends le gouvernement français) se bat plus que quiconque pour la cause tibétaine, dans le cadre de la défense des droits de l’homme » ... et vous nous parlez des relations France Chine après le passage de la flamme olympique ...

      primo, la tension est venue du fait d’actes spontanés de citoyens militants pro-tibétains et non pas du fait d’une quelconque prise de position de l’administration française.

      secundo, l’administration s’est effectivement mise à plat ventre pour se plier aux humeurs des chinois qui prenaient la France pour bouc émissaire diplomatique (on se demande bien pourquoi ???) en envoyant en urgence Poncelet et Raffarin pour amadouer les chinois ... (*)

      Alors en fait de creuser la question ...??? qui aurait du creuser et tourner 7 fois sa langue dans sa poche sous son mouchoir ... à moins que vous ne trouviez sous votre mouchoir un nouveau spécimen de Basilium Josephum Titilis ???

      Je vous accorde l’interpellation sur Bemolanga qui a occasionné une mise au point immédiate.. Mais cette interpellation là me laisse encore perplexe ...

      Et en dernier lieu : qui donc m’a vu hurler ? Vous ?

      (*) lancez une recherche sur google actualités (archives) « Tibet flamme olympique emissaires français » ... c’est édifiant
       :-)

    • 10 juin 2009 à 22:23 | Pseudo (#1063) répond à lalatiana

      Il semble que vous oubliiez la visite du président français (que je suis loin d’apprécier, mais bon, pour une fois...) au Dalaï Lama et l’imbroglio diplomatique qui en a découlé avec un boycott de la France de la part des dirigeants chinois.

      Mais il est certain que l’intérêt des deux pays n’est pas que cette brouille persiste...

      De toute manière, ce sujet fait diversion : il n’a été lancé que pour cracher sur la France, quand la réalité est infiniment plus complexe.

      Enfin, pour ce qui est de « hurler avec les loups », je ne saurais trop vous conseiller l’achat d’un bon dictionnaire.

    • 11 juin 2009 à 00:15 | lalatiana (#1016) répond à Pseudo

      Pseudo,

      Merci de la leçon de français ... j’en avais effectivement le plus grand besoin ... :-)

      Ce n’est pas parce J’AIME et RESPECTE la France qui m’accueille que je doive me taire quand J’ESTIME de manière tout à fait personnelle que sa politique et sa diplomatie africaine s’avèrent particulièrement cyniques... et que sa position quant à la crise malgache, mais c’est encore une opinion toute personnelle, est pour le moins douteuse ...

      De la même manière, je n’absous pas Ra8 de ses exactions et dérives, et ne décharge pas les malgaches de leur responsabilité ...

      Mais l’expression « hurler » (avec les loups ou avec les chiens) me fera toujours réagir : parce que son utilisation même exprime une profonde négation et un profond mépris de l’avis de l’autre ... parce que son utilisation présuppose de votre part que nous nous plions, pardon que je me plie, à une certaine forme de conformité
      ou de pensée commune sans aucune démarche intellectuelle ni reflexion ... Je dis NON ... c’est tout

      Par ailleurs votre aisance dans le verbe est mal utilisée parce que vous vous averez dans NOTRE insignifiante polémique de la plus grande mauvaise foi ... Sarkozy a rencontré le Dalaï Lama contraint et forcé par des enjeux de politique intérieure à Gdansk (Pologne !!!) au détour d’un voyage officiel ... c’est effectivement révélateur d’une très grande capacité prise de risque et d’un très grand engagement ... diplomatie, tu parles ... hypocrisie, oui ...realpolitik ... beerk ... ce n’étaient pas les termes de son engagement au soir de son élection ... paroles, paroles, paroles ...

      Mais notre polémique sur le Tibet n’a aucun sens dans le contexte de ce forum ... Je pense que vous n’y voyez comme moi qu’un plaisant exercice de style ...

       :-) bon vent ...

  • 10 juin 2009 à 11:27 | Pseudo (#1063)

    « s’interroger », « points d’interrogations », « pourquoi », « posé des questions », « une raison possible », « une aide directe ou indirecte de la France (ou de certains français », « on peut légitimement se demander », etc.

    Finalement, vous ne savez rien, mais vous direz tout.

  • 10 juin 2009 à 11:35 | Pseudo (#1063)

    « Et quand on voit avec quelle jouissance les intérêts français reviennent en force depuis l’accession de Andry Rajoelina au pouvoir (par exemple, Total à Bemolanga ; conseiller spécial français dans son entourage), on peut légitimement se demander à qui profitait le crime du coup d’État. »

    Total et Bemolanga ? Vous devriez lire votre propre journal !
    http://www.madagascar-tribune.com/Total-nouvel-operateur-majoritaire,8910.html

    Article du 18 septembre 2008...

    Cherchez l’erreur !

  • 10 juin 2009 à 12:04 | Citoyenne Malgache (#599)

    Ndimby a l’air en forme ces jours-ci...(Quelle est la recette ?).

    Je ne sais rien sur Bongo, donc je ne dirais rien sur lui. Sauf que son prénom OMAR me rappelle les initiales d’un certain Odon (oh coïncidence !...lol)

    Par contre, je sais que le beurre le moins cher que je peux trouver maintenant dans les grandes surfaces, vient de l’île Maurice au prix de 3000 Ar, contre 2000 Ar pour le beurre de Tiko (qu’on ne trouve plus).

    Raisonnement simpliste de la ménagère, plus des questions de la citoyenne : Où va la différence, et combien de malgaches (des paysans aux employés de Tiko, plus tout le circuit commercial des épiceries) ont pu vivre sur les 2000 Ar du beurre de Tiko ?

    Dites-moi donc... à qui profite le crime ?

    Merci Ndimby

    PS : Pour ceux qui auraient tendance à me dire que le beurre c’est un produit de riche... Savez-vous que ces dernières années qu’on pouvait acheter du beurre par petites tranches de 100 Ar dans les petites épiceries ?

  • 10 juin 2009 à 12:19 | Madagascan (#1869)

    Vous dites
    « Et quand on voit avec quelle jouissance les intérêts français reviennent en force depuis l’accession de Andry Rajoelina au pouvoir (par exemple, Total à Bemolanga ; conseiller spécial français dans son entourage), on peut légitimement se demander à qui profitait le crime du coup d’État. »

    Ne mélangeons pas les dates. Total a acquis 60% de Madagascar Oil du temps de Ravalomanana (septembre 2008).
    Rajoelina n’a rien à voir là-dedans. Ravalomanana était au courant, et s’il avait voulu contrer la manoeuvre, il l’aurait fait.

    Quand au conseiller spécial, il est, si je ne m’abuse, bi-national, né à Madagascar. Il n’est certainement pas le seul bi-national proche du pouvoir en place. Ravalomanana n’avait-il pas un ministre bi-national ?

    Ne pensons pas que Ravalomanana défendait Madagascar contre l’envahisseur français et que Rajoelina est le vassal de Reny malala.
    Les réalites sont bien plus complexes.
    Les jeux de pouvoir font que Ravalomanana n’a eu de cesse de négocier avec la France. Possiblement avec moins d’enthousiasme que Rajoelina, je vous l’accorde.

    Vos analyses sont souvent très pertinentes, mais de grâce, ne sombrez pas dans le tout noir et tout blanc. Le monde n’est malheureusement pas aussi simple.

  • 10 juin 2009 à 12:20 | Rabila (#1379)

    Joignez vous au groupe FB
    J’ai décidé d’ouvrir les yeux sur la françafrique

    http://www.facebook.com/inbox/?ref=mb#/group.php?gid=10245300959&ref=ts

  • 10 juin 2009 à 12:26 | Ni sourd ni aveugle ni muet (#864)

    Voyez ci-dessous le double jeu politique de la France, alors que Omar Bongo n’est pas encore inhumé.

    "Opacité. La clé de l’énigme réside peut-être dans l’opacité persistante de la politique africaine de Paris. Avant son élection, Nicolas Sarkozy avait promis de la clarifier. Or si nombre de dossiers sont gérés, côté pile, par un groupe de conseillers dirigés par Bruno Joubert, côté face, des émissaires proches de Claude Guéant, le secrétaire général de l’Elysée, interviennent de manière officieuse dans certains dossiers sensibles. Sur le Gabon, le nom de Robert Bourgi revient avec insistance.

    Cet avocat est jugé proche de l’un des prétendants les plus sérieux à la succession de Bongo, son fils Ali. Ce dernier a-t-il voulu prendre de vitesse ses rivaux ? Ministre de la Défense, Ali contrôle l’armée où il a nommé ses fidèles aux postes clés. Hier soir, il a annoncé la fermeture des frontières et le déploiement de l’armée sur tout le territoire, appelant les Gabonais à « redoubler de vigilance et de patriotisme ».

    Mais Ali Bongo pourrait se heurter, entre autres, aux ambitions de sa sœur Pascaline, qui a dirigé le cabinet du Président et qui contrôle, de facto, les finances. Parmi les prétendants possibles à la succession figurent aussi Paul Toungui, le ministre des Affaires étrangères et mari de Pascaline. Le nom de Jean Ping, un proche de feu Bongo et actuel dirigeant de l’Union africaine, est aussi fréquemment cité."

    Source : Libération 09/06/2009

    C’est carrément écœurant !

    • 10 juin 2009 à 14:36 | Rakitoza (#689) répond à Ni sourd ni aveugle ni muet

      Bourgi ? C’est pas celui qui était venu rencontrer Rajoeline en Avril à Tana ? Comme quoi le monde est petit...

  • 10 juin 2009 à 12:32 | Andriambavilanitra (#1698)

    Ndimby a mis le pied dans le plat, ou même dans la marmite.
    Les pro TGV ou HAT, vont ils encore nous dire que la Francafrique c’est du passé ? ( N’est ce pas Philippe ? mais au fait il n’est plus là ?)

    Rien que l’échange entre VGE et Pasqua est une preuve de l’existence des liens entre le pouvoir français et ceux des états africains.

    La HAT devrait prendre du recul, car tout fini par revenir en boomrang :
    « Un péché, c’est un boomerang que tu lances et qui te revient infailliblement sur la figure et te la défonce »

    Boris Vian a demandé : A quoi est due la chute d’Adam et Eve ?

    - C’était une erreur de Genèse.

    • 10 juin 2009 à 12:42 | lalatiana (#1016) répond à Andriambavilanitra

      LOLLL !!!

      Andriambavilanitra Presidà !!!!

    • 10 juin 2009 à 13:27 | nivojoe (#411) répond à lalatiana

      Allez ! Andriambavilanitra Prezidà !

      A nous les femmes de prendre les rênes, pourquoi pas ?

    • 10 juin 2009 à 13:29 | Mihaino (#1437) répond à Andriambavilanitra

      La Françafrique est bien vivante :
      Un expert français (COI) va étudier et rediger la nouvelle constitution malgache ??!!Où sont nos juristes experts en droit constituionnel ??!!D’autres éminents juristes existent dans le monde entier...

      Des formateurs français forment et formatent nos militaires...

      La politique étrangère de la France doit changer et Bernard Kouchner et ses proches conseillers doivent respecter les VALEURS , les US et COUTUMES MALGACHES./

      Certains groupes français doivent être conscients que leur EMPIRE COLONIAL ne doit plus dominer avec le culte de l’argent et ne peut plus continuer ce nouvel ENVAHISSEMENT très subtil mais trop visible./

  • 10 juin 2009 à 13:16 | Patriote (#1382)

    S’il y a un domaine où la constance est de règle en France, c’est la politique étrangère et particulièrement la politique africaine. Tous ceux qui ont essayé d’en changer ont fait marche arrière devant les réalités du terrain, c’est-à-dire la préservation des intérêts de la France. Bongo était le dernier survivant des présidents des années 60 qui ont été « élus » dans le contexte de françafrique d’alors. Avec lui disparaîtra donc la françafrique telle que nous la connaissons(forme). Le monde politique et économique a évolué et la françafrique va prendre une nouvelle forme beaucoup plus sournoise et donc dangereuse. Il n’y a plus d’URSS ni de Chine communiste (ce qui se passe en Chine aujourd’hui n’a plus grand-chose à voir avec le communisme). La guerre se déplace donc vers l’économique qui dictera alors le politique. C’est cela qui soutend les actions de la France vis-à-vis de ce qui se passe à Madagascar. Il nous appartient donc de faire en sorte que MADAGASCAR ne redevienne pas une colonie, c’est-à-dire qu’il faut adopter une politique d’ouverture économique vers tous les horizons mais pas avec n’importe qui. Cela dépendra de notre choix aux élections qui tôt ou tard auront lieu.

    • 10 juin 2009 à 13:36 | Madagascan (#1869) répond à Patriote

      « Il nous appartient donc de faire en sorte que MADAGASCAR ne redevienne pas une colonie, c’est-à-dire qu’il faut adopter une politique d’ouverture économique vers tous les horizons mais pas avec n’importe qui. Cela dépendra de notre choix aux élections qui tôt ou tard auront lieu. »

      Mais Madagascar n’a jamais cessé, de facto, d’être une colonie.
      70% du budget de l’Etat provient de l’étranger. Les aides étrangères, avec leurs conditionalités, font que la politique économique du pays est dictée par les bailleurs (World Bank et FMI en tête). Le DSRP, le MAP ne sont que la réponse de Madagascar aux exigences du FMI.
      Pourquoi Madagascar a-t-il été le « bon élève » du FMI ? Pas parce que le pays allait mieux, mais parce que Madagascar avait repris, point par point, dans sa politique nationale, les exigences du FMI.
      Bon élève dans ce cas là ne signifie pas élève brillant, cela signifie élève obéissant.

      Je pense qu’il est bon, effectivement, de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. Multiplier les partenariats est nécessaire. Mais, de façon pragmatique, la marge de manoeuvre est limitée. Il faut arriver à faire bouger les lignes sans dépasser le point de rupture. Marc Ravalomanana avait dépassé le point de rupture. Un adage dit que le chien ne doit pas mordre la main de celui qui le nourrit.

  • 10 juin 2009 à 14:50 | Parole (#2602)

    Petite rappel : la Françafrique est une appellation qui désigne une dizaine de pays d’Afrique liés à la France par des accords de défense. Madagascar a quitté ce groupe en 1973, suite aux accords de coopération renégociés par un certain...Didier Ratsiraka. Petite précision : Total a signé pour un vaste bloc pétrolier en 2008, donc sous Ravalomanana. A vouloir trop prouver...

    • 10 juin 2009 à 15:27 | Ndimby A. (#444) répond à Parole

      Parole,

      C’est effectivement le 17 septembre 2008 que l’exploitation de 60% du bloc onshore de pétrole lourd de Bemolanga a été accordé à TOTAL.

      Effectivement, la formulation de ma phrase laisse penser que le contrat Bemolanga a été signé par la HAT, alors qu’il n’en est rien. Mea culpa donc pour la maladresse.

      En fait, ce sur quoi je voulais mettre l’accent de façon raccourcie (pour tenter de rester en-dessous de 10.000 caractères) c’est les problèmes que TOTAL a eu pour obtenir ce bloc, et le soulagement qu’il doit avoir maintenant avec le départ de Ravalomanana.

      S’il faut en croire Africa Energy Intelligence (AEI nº589) cité par Madagascar-Magazine, seule une pression de Nicolas Sarkozy a permis à TOTAL d’en bénéficier, Marc Ravalomanana voulant privilégier la China National Petroleum Corp.

      Ravalomanana parti, TOTAL peut en jouir sans nuages, sans obérer le fait que la présence de francophiles avérés à la tête de la HAT va faciliter la vie de TOTAL et des intérêts français.

    • 10 juin 2009 à 16:21 | Madagascan (#1869) répond à Ndimby A.

      Ndimby écrit :
      « S’il faut en croire Africa Energy Intelligence (AEI nº589) cité par Madagascar-Magazine, seule une pression de Nicolas Sarkozy a permis à TOTAL d’en bénéficier, Marc Ravalomanana voulant privilégier la China National Petroleum Corp. »

      Comme je le disais plus haut, tout n’est pas noir ni blanc. Ravalomanana négociait avec la France. S’il avait voulu bloquer le processus, il aurait pu le faire.
      La politique est en permanence une navigation entre intérêts divergents.
      Faire de Ravalomanana l’homme qui s’est opposé à la France, c’est une image simplifiée de la réalité.
      Ravalomanana est clairement moins francophile que les présidents précédents, il a tenté de se ménager des marges de manoeuvres, et a rafraîchi les relations avec la France. Rafraîchi, certes, mais malgré tout business is business.
      C’est étrange de dire que quand l’Etat choisit Lufthansa Consulting pour gérer Air Mad, c’est une décision libre, mais quand l’Etat laisse Total prendre 60% de Madagascar Oil, c’est par pression de la France.
      Et si tout cela n’étaient que des choix ? Des choix avec des contraintes, comme tout choix que doit faire tout homme à tout instant.

      Etes-vous sûrs que les chinois possèdent les capacités techniques pour exploiter efficacement les grès bitumeux ou les huiles lourdes de Belopmanga ? N’est ce pas avant tout un choix technique ?

    • 10 juin 2009 à 17:11 | racynt (#1557) répond à Ndimby A.

      J’espère que la Françafrique meurt avec Bongo, la France a effectivement voulu montré qu’elle ne pratique plus sa politique Françafricaine en retirant leur troupe ou quelques unes de leur troupe dans certains pays d’Afrique où ils ont toujours été de puis un certains nombres d’années. Mais c’est une image de façade que Monsieur Sarkozy veut donner pour essayer d’amadouer tout le monde qu’avec lui la Françafrique vie sous un nouvel ère mais personne n’est dupe, enfin sauf les « foza orana » , que « la France à fric » existe belle et bien et que Sarkozy la nourrit plus qu’elle ne la détruit pour le grand bonheur de la France et des présidents africains.

    • 10 juin 2009 à 17:32 | Ni sourd ni aveugle ni muet (#864) répond à Madagascan

      D’accord avec vous quand vous dites que tout n’est que questions de choix mais le choix de qui prévaut ?
      Les relations internationales ne sont que des relations de rapports de force et surtout des relations verticales et non horizontales. Je veux dire par là une relation dominant/dominant et une relation d’égal à égal.

      Encore une fois, Paris a-t-il apprécié que Ravalomanana (ce petit laitier !) puisse tenir tête à Reny Malala dans quelque domaine que ce soit ? Un vendeur de yaourt qui se permet de saquer comme un malpropre l’un des plus éminents diplomates français « spécialiste » de l’Afrique ?

      Qui nous dit que Ravalomanana avait encore le choix quand il a signé le contrat avec Total en septembre dernier ? Qui nous dit que Paris n’a pas pesé de tout son poids auprès des organismes internationaux (FMI, BAD, Banque Mondiale etc..) pour laver l’affront ?

      Quant à Air Mad, Paris et Air France le considère comme un nain qu’ils pourront racheter à n’importe quel moment.
      D’ailleurs je me demande si les tractations n’ont pas déjà commencé.

      Je n’en démordrai pas : Ravalomanana a bien été l’homme à abattre pour le quai d’Orsay.

    • 10 juin 2009 à 18:35 | Mihaino (#1437) répond à Madagascan

      En connaissance de cause, je peux vous affirmer Mr Madagascan que les Chinois sont capables TECHNIQUEMENT d’exploiter Bemolanga.

      Ils sont partout maintenant en Afrique et je vous avoue qu’ils sont puissants FINANCIEREMENT et TECHNIQUEMENT.« Travailler comme un chinois » est un adage célèbre chez nous. « Râler (gueuler) comme un français » n’est pas nouveau pour nous. Je parle ainsi car j’ai travaillé avec des collègues français,anglais,allemands,russes,vietnamiens.

      Enfin, il faut signaler que la CHINE aide financièrement (somme colossale) les USA pour sortir de cette crise économique et financière mondiale...Les lions ne se dévorent pas entre eux et ces deux grands pays dominent le monde.!

    • 10 juin 2009 à 20:13 | lalatiana (#1016) répond à Ndimby A.

      En dernier ressort ... Pour abonder dans le sens de l’argument en question :

      IL EST PATENT que les enjeux du pétrole malgache ne sont PAS A COURT TERME.

      L’idée d’une exploitation de ces ressources de manière significative à moins de 10 (DIX) ANS , et de revenus immédiats (pour les malgaches et Total) est une ILLUSION.

      Les coûts d’extraction des grès et huiles lourdes aujourd’hui ne sont intéressants qu’a un baril aux alentours de 120$-140$ (estimation 2008). Ce qui a été le cas il y a un an 1/2 mais plus maintenant (même si les opérateurs se réjouissent désormais que le baril soit récemment repassé au dessus de 70$)

      Si on retient l’hypothèse de l’enjeu du pétrole, et si on retient l’hypothèse que les enjeux en question sont des enjeux A TRES LONG TERME, il est clair que la FIDELITE et la stabilité d’un régime sont essentielles.

      En termes de pétrole, le cycle de vie d’un contrat est probablement de l’ordre de la 50aine d’années ... Les infrastructure set les investissements nécessaires ((recherche,exploration, forages, extraction, exploitation, transport ... (*) ) l’exigent.

      C’est pas comme une usine de transformation textile dont on monte et démonte les machines pour localiser et délocaliser « à la demande » en usant de la variable d’ajustement humaine...

      Donc, le CONTRAT D’EXPLORATION de Total arraché à Ra8, ne garantissait nullement à TOTAL l’exploitation à long terme des ressources ...

      dont acte ...

      (*) Tiens .. Bongo est resté 40 ans au pouvoir !!!??? Bizarre !!!

    • 11 juin 2009 à 09:29 | Parole (#2602) répond à Ndimby A.

      Cela confirme les appréhensions souvent exprimées depuis que la fièvre du pétrole a touché nos rives. Serions-nous déjà entrés dans la « malédiction des ressources » (ou « dutch disease »), abondamment décrite depuis des lustres, avant même d’avoir touché le premier dollar (du moins officiellement...) ?
      Eternel conflit entre politique à court terme et vision à long terme !

    • 11 juin 2009 à 12:34 | niry (#210) répond à Madagascan

      « Tout n’est pas noir ou blanc »..

      Pourquoi devrions nous adopter une attitude que même la Françafrique n’adopte pas ??? C’est un secret pour personne que POUR LA FRANCAFRIQUE, TOUT EST NOIR OU BLANC !!

      Si tu n’es pas avec moi, tu es contre moi. Si tu négocies timidement avec moi, tu es contre moi et je te dégage ou bien je fais en sorte que (ô malheur !) tu dégages tout seul..

      A force d’être plus royaliste que le roi et chercher des poux là où il n’yen a pas, vous vous perdez dans des suppositions sans fins. Et pourtant elle est là, LA FRANCAFRIQUE, elle vous exploite, elle vous spolie !! Et vous vous en contentez !! Tel un parasite, un taenia armé qui meurt si vous mourrez, elle est là, tapie dans l’ombre, détournant chaque centimes de votre TVA..le franc CFA laissez moi rire !! Andry TGV ne devrait pas tarder à le réintroduire à Madagascar, maintenant !! Ca facilite le retour des valises diplomatiques bourrées de thunes..N’est-ce pas, Basile ?

    • 12 juin 2009 à 14:29 | Ni l’un ni l’autre (#2685) répond à Ndimby A.

      En fait les négociations ont duré deux ans et aurait été difficile car le dossier n’est pas facile, certes Ra8 ne l’aurait pas facilité mais ne l’a pas bloqué non plus. Si Total doit être soulagé actuellement, je n’en suis pas si sûr car ne passe une journée sans que l’on entende que la HAT va réviser les contrats miniers et pétroliers. Alors pour la sérénité on est encore loin du compte. Par contre pour expliquer une bonne fois pour toutes les dessous des contrats pétroliers est-ce que Ndimby pourrait demander à L’OMNIS un contrat type et présenter le contenu dans un édito.

    • 12 juin 2009 à 14:39 | Ni l’un ni l’autre (#2685) répond à lalatiana

      Voir l’article paru dans l’Express pour rétablir certaines vérités :
      http://www.lexpressmada.com/index.php?p=display&id=26187&search=Total%20Bemolanga

  • 10 juin 2009 à 19:26 | Lucie (#101)

    - 1)Quel pays peut se permettre le luxe de mépriser la realpolitik ?

    Aucun. La France mise à l’index par Bruxelles et sommé de redresser la barre de son déficit budgétaire dépassant les 3% tolérés pour tout pays de l’UE, en est actuellement aux environs de 6% -7%. Les Etats-Unis eux-mêmes :
    superpuissance , leader du monde libre présentent un déficit abyssal ,et sont débiteurs de la Chine . Aussi , même si parfois les grands discours d’intention et les vœux pieux bercent la tribune des Nations Unies pour condamner tel ou tel Etat-voyou : ce ne sont que théâtralisation pour endosser un rôle que le monde s’est habitué à voir interprété par certaines nations « patries des Droits de l’Homme ».

    - 2)Qu’est-ce-qui finit par indisposer et ulcérer le grand public ?

    C’est la divergence entre le :« ce que je dis » et le :« ce que je fais ». Les dirigeants du monde ont pris l’habitude d’infantiliser leurs administrés . Le courage politique n’est pas de mise car la chasse aux voix est rude .Lorsque l’américain ou le français veulent s’acheter le dernier gadget coûteux sur le marché , la France fait une OPA sur Madagascar et les Etats-Unis par exemple ,préparent leur grand retour en République Démocratique du Congo (cuivre,cobalt,coltan,or,
    diamants,pétrole)par l’installation de l’Africom (passage du général Edwards le 24 avril 2009). Stratégie géopolitique (la voie atlantique est plus intéressante pour les Etats-Unis car directe,pour acheminer le pétrole), sécurisation (la visite du commandant en chef de l’Africom est saluée par l’opinion congolaise qui voit dans la coopération militaire entre les USA et la RDC, la volonté des présidents Obama et Kabila de construire au coeur de l’Afrique une armée républicaine équipée, forte et dissuasive)de zones riches en matières premières vitales : toutes ces actions visent à maintenir un certain niveau de vie et pouvoir d’achat des citoyens français et américains.
    La question pour les gouvernants est de savoir si leurs concitoyens, toujours prêts pour plus de confort, de consommation , de richesses , si ces concitoyens sont prêts à entendre la vérité sur les contreparties pas toujours nettes de ces avantages ?

    - 3)L’Afrique condamné à n’être qu’un bateau ivre entre les mains de tous les appétits ? Hier la Chine, aujourd’hui : reprise en main par les Etats-Unis et l’Europe .

    Depuis une dizaine d’années, la Chine,l’Inde,le Japon s’invitent de manière plus ostentatoire au banquet africain. Le 23 mai 2009 à Kinsasha, Strauss-Kahn
    pour le FMI a posé comme préalable à l’effacement de près de 10 milliards de dollars de dette extérieure de la RDC sur environ 14 milliards Usd et à l’octroi d’une aide de 500 millions de dollars, la révision de certaines clauses des fameux « contrats chinois », générateurs selon lui d’un nouveau cycle d’endettement pour la RDC. « Les Chinois viennent de lancer, par la voix de leur ambassadeur à Kinshasa, Wu Zexian, un véritable pavé dans la mare, en rapport avec l’accord de partenariat conclu il y a une année entre leur gouvernement et celui de la République Démocratique du Congo. Ce contrat dit « win-win », qui s’articule autour d’une enveloppe de 9 milliards de dollars américains à libérer par la partie chinoise pour le financement des « 5 chantiers de la République », en contrepartie des gisements de cuivre et de cobalt à exploiter en commun par les deux parties, ne peut être modifié d’un iota, a fait savoir hier le diplomate chinois.
    Arborant un sourire cachant une nervosité visible, le représentant de la Chine à Kinshasa a martelé que son pays n’a pas du tout l’intention de renégocier avec la RDC l’accord d’investissement portant sur 9 milliards Usd, quelles que soient les pressions du Fonds Monétaire International (FMI).

    - 4)Un vrai nouveau départ pour l’Afrique ?

    Les africains ne se souviennent pas avec bonheur de l’occupation de leur continent par les blancs de tous bords.
    La prééminence de leur misère actuelle les en empêche.
    Cependant … nouveaux dirigeants , nouvelle génération d’hommes politiques charismatiques et étonnants qui suscitent l’espoir d’un monde plus juste comme Obama , nouvelle conscience des citoyens africains ou d’ailleurs sur les enjeux et le prix qu’ils impliquent…L’avenir nous dira si de part et d’autre , malgré les exigences de la réalpolitik les ennemis d’hier sauront pratiquer le commerce équitable et éthiquable.

    • 10 juin 2009 à 22:19 | Ni sourd ni aveugle ni muet (#864) répond à Lucie

      Ah la Realpolitik ! Comme je le disais dans un post plus haut, nous sommes les moutons qui regardent et subissent.

      Toutefois j’ai bon espoir avec cette nouvelle génération de Gasy qui ne sont pas dupes et qui osent dire : « Assez ! Arrêtez de nous exploitez nous et notre tanindrazana ! »

      Merci à Lucie pour ces éclaircissements ! A la prochaine !

    • 10 juin 2009 à 22:42 | Lucie (#101) répond à Ni sourd ni aveugle ni muet

      Bonjour et merci pour ton appréciation.

      - 1)Non,nous ne sommes pas condamnés à subir.

      La preuve en est que lorsque nous manifestons haut et fort et intervenons
      ne serait-ce qu’en écrivant,quelque part nous sommes entendus .
      Alors, il faut continuer à dénoncer tout ce qui nous paraît injuste.

      - 2)La Françafrique pourrait faire partie du passé ... mais le FMI reprend le relais parfois

      Un rapport récent du FMI « l’Afrique subsaharienne face à la crise, perspectives économiques régionales » [1] montre comment le FMI entend garder en vie la proie africaine pour la sauvegarde du système financier mondial et de ses bénéficiaires.

      - 3)Des « justes » précurseurs

      A l’instar des « Justes parmi les Nations » initié par Israël en reconnaissance de tous ceux (non juifs) qui ont aidé les juifs durant la Shoah , les africains pourraient aussi souligner le courage de certains précurseurs non-africains qui ont osé
      penser différemment.

    • 10 juin 2009 à 23:05 | Lucie (#101) répond à Ni sourd ni aveugle ni muet

      - 1)Non, nous ne sommes pas condamnés à subir

      Il faut continuer à manifester haut et fort pour plus de transparence et de justice. Militer pour les uns, écrire pour les autres , quelque part nous sommes entendus.

      - 2)La Françafrique version années 60 est peut-être agonisante…mais le FMI reprend le relais et ce, depuis longtemps

      Un rapport récent du FMI « l’Afrique subsaharienne face à la crise, perspectives économiques régionales » Mai 2009, montre comment le FMI entend garder en vie la proie africaine pour la sauvegarde du système financier mondial et de ses bénéficiaires.

      - 3)Nouveaux rapports ? Souligner le rôle des précurseurs

      De tous ceux qui, non-africains, ont cependant plaidé la cause d’une Afrique adulte , libérée , partenaire et non dominée.

      - Jean-Pierre COT
      *Realpolitik (L’ Express)
      L’écart de Jean-Pierre Cot
      par Christian Fauvet, publié le 10/12/1982 - mis à jour le 17/06/2002

      En désaccord avec la politique africaine, le ministre de la Coopération démissionne
      Quand un homme politique ambitieux rêve d’un grand ministère du tiers monde, et se retrouve titulaire d’un portefeuille à moitié vide ; quand un militant des droits de l’homme est invité à saluer très respectueusement Sékou Touré ou Mobutu, vedettes au hit-parade d’Amnesty International ; quand un militant rocardien se sent phagocyté dans un univers mitterrandiste, arrive un jour où il flanque sa démission.
      C’est la triste histoire de Jean-Pierre Cot, 45 ans, grand bourgeois libéral et socialiste. ..Dès son arrivée rue Monsieur, Cot, la tête pleine d’idées généreuses - et pas forcément sottes - s’emploie à faire souffler le vent du changement… Dans son esprit, le changement consiste à abandonner la politique du secret, que symbolisait Foccart, homme de l’ombre. A élargir le champ d’action de la coopération. A promouvoir une autre politique du développement, fondée sur une certaine morale. « Nous n’entendons pas, proclame-t-il, financer n’importe quoi à n’importe qui. De ce point de vue nous sommes des empêcheurs de tourner en rond. »
      Mitterrand ,familier de l’Afrique, va rapidement trancher en faveur d’une politique de continuité

      - Jean-Marie BOCKEL

    • 11 juin 2009 à 00:29 | lalatiana (#1016) répond à Lucie

      Merci Lucie pour la richesse de vos posts ...

      Bienvenue ...

      ps : Lucie est elle la_lucie_nogène qui intervient sur mon blog ?

    • 13 juin 2009 à 14:49 | Lucie (#101) répond à lalatiana

      Bonjour,
      Et, oui je suis cette Lucie-là.
      Quelques plogs de grande qualité dans la blogosphère gasy,dont le vôtre.
      Merci à vous.

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