Cela fait presque un mois que le contrôleur général de la police Emmanuel Razafindrazaka dit Bôlô se trouve enfermé au commissariat central de Police à Tsaralalàna. Actuellement, « il demande une confrontation avec le Premier ministre Charles Rabemananjara, ou avec un membre du gouvernement qui connaît cette affaire de coup d’Etat où il serait impliqué », révèlent ses proches. Bôlô a été « arrêté » pour tentative présumée de coup d’Etat. Ce haut gradé de la Police nationale n’a concédé jusqu’à maintenant aucune audition sur son inculpation alors que le commandant Tahiana Ramaroson, responsable à la section de Recherche de la Gendarmerie de Fiadanana a déclaré que « Bôlô devrait être entendu sur le « vol d’armes » dans le camp militaire de la RTS à Fiadanana ». Des tentatives d’audition ont échoué car Bôlô a toujours refusé d’être interrogé par des officiers moins gradés que lui.
- Extrême prudence
En tout cas, plus d’un s’interrogent de quoi est exactement accusé le contrôleur général de la police Emmanuel Razafindrazaka. Presque un mois après son arrestation, on ne sait qu’une chose à travers la déclaration du commandant Tahiana Ramaroson qui a dit que « Bôlô est impliqué dans le vol d’armes dans le camp militaire de la RTS à Fiadanana ». On n’a pas pu avoir hier ce commandant de la Gendarmerie pour l’interroger sur l’évolution de l’« affaire Bôlô ». pour sa part, le commissaire central Francis Randrianantoandro ne veut pas se mêler de cette affaire. « Je ne connais rien sur l’évolution de cette affaire. Le commandant Tahiana Ramaroson, le procureur de la République et le directeur de la Police Judiciaire, le commissaire divisionnaire Rakotondravao Albert, sont bien placés pour en parler », a-t-il martelé. Joint au téléphone hier, le commissaire divisionnaire Rakotondravao Albert se tient aussi à distance. L’extrême prudence de ces responsables s’explique par la délicatesse de l’affaire.