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Société

Ministère de la Santé

« Affaire OFAFA » : les journalistes, indésirables

mardi 6 novembre 2007 |  1477 visites 

« Dès que vous informeriez les journalistes, vous ne toucheriez aucun centime. » C’est la première décision du ministre de la Santé, Jean Louis Robinson. Deuxième décision :

«  Les Ar.193 millions disponibles vous seront distribués, en guise d’arriérés de salaires. Le reste attendra un audit et le budget 2008. Soit vers le mois de mars. En espérant que les repreneurs paieront à l’avance… À vous de décider à votre tour ». Ce sont les messages transmis par le ministre, hier, pour résoudre le problème des employés de l’entreprise pharmaceutique OFAFA. Du moins, ce sont l’essentiel des informations retenues par les employés de l’OFAFA à l’issue de leur rencontre avec le ministre Jean Louis Robinson.

Sans salaires depuis octobre 2005

La grande partie de la centaine d’employés d’OFAFA, laboratoire pharmaceutique national, ont été envoyés en chômage technique en octobre 2005. Entre temps, des négociations ont commencé avec des entrepreneurs chinois, éventuels repreneurs. Le 31 octobre 2007 a été déclenché un licenciement collectif. Sans suite, sans rappel des salaires. Au début de l’année, déjà, les représentants des employés ont commencé les tractations nécessaires, suivies de conférence de presse. Aux dernières nouvelles, c’est-à-dire vendredi dernier (2 novembre 2007), ils ont rencontré le ministre en personne qui s’est dit étonné que leur situation n’ait pas encore été réglée. D’où la rencontre d’hier, au siège de l’OFAFA, à Tanjombato.

Les journalistes dérangent apparemment

Un des membres du Cabinet du ministère, venu avant le ministre, n’a rien voulu dire. Avec arrogance, il a congédié les journalistes sur place, leur signifiant que « ce sont les employés qui vous ont appelés. Allez leur parler puisque vous êtes venus pour eux. » Sage décision, puisque le gouvernement ne veut pas coopérer. Et le ministre l’a confirmé par ses décisions. « Libre à vous de toucher cette somme ou non. Nous n’en avons pas plus. » Et encore, « les Chinois pourraient terminer le paiement de leur achat en trente ans. » En fait, si les employés voudraient quand même accepter cette somme en attendant, il reste encore une somme d’Ar. 55,6 millions. Le tout ne concerne que le règlement des arriérés de salaires. Et le ministre d’enfoncer le clou : « Après expertise, les taxes viendront encore s’ajouter aux obstacles ».

Dilemme pour ses avoirs… Aujourd’hui, les employés hésitent. Toucher. Et si le reste part en fumée ? Ne pas toucher ? Les enfants vont encore passer une fin d’année de mendiants.

Recueilli par R. Volana

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