Un conflit foncier préoccupe pas moins de 20 familles dans le fokontany d’Ambodivona Ankadifotsy suite à un préavis d’expulsion lancé par un soi-disant propriétaire. Vendredi dernier, un huissier est venu leur présenter une lettre valant préavis d’expulsion, et leur donnant un délai d’un mois pour quitter le terrain. Cette lettre annonce que le terrain, considéré comme un terrain nu, appartient à un particulier, Indo-Pakistanais et que ce dernier a besoin du terrain en question.
De leur côté, les 20 familles réparties sous neuf toits affirment que le terrain en question appartient à la Commune Urbaine d’Antananarivo, et qu’elles y sont installées depuis 1982. D’ailleurs, selon leurs dires, elles paient des redevances chaque année pour avoir le droit d’y résider. Toutefois, elles ont déjà subi deux fois un tel dérangement depuis 1982. L’un en 1992, l’autre en 1997, mais contrairement à l’actuel bénéficiaire du préavis d’expulsion, les deux autres soi-disant propriétaires étaient tous des Malgaches.
Le pire des cauchemars
La vie dans les maisons de bois des occupants sans titre de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) n’est pas vraiment une partie de plaisir. Les habitants vivent dans des maisons en bois, et subsistent presque toutes du commerce, notamment de la vente de pneus d’occasion A part l’insalubrité et la promiscuité, sans oublier les incendies répétitifs, il y a l’insécurité foncière. Il est à rappeler que les maisons en bois du fokotany Ambodivona Ankadifotsy ont déjà subi un incendie en 2001. Mais face à toutes les vicissitudes, ces occupants s’en sont toujours bien sortis. Ces famille ne craignent qu’une seule chose. En effet, les avis de démolition émanant de la CUA constitue le pire de leur cauchemar.