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Société

Mois de juin

Zoom sur les droits des enfants

mardi 4 juin 2013 |  1570 visites  | 3 commentaires 

Comme chaque année, il sera porté une attention ce mois-ci sur les droits des enfants à Madagascar. L’UNICEF a déjà commencé la célébration à travers son rapport annuel intitulé « Situation des enfants dans le monde 2013 : les enfants handicapés » le 31 mai 2013 à Andraharo.

Droit de jouer, droit d’apprendre, droit d’être soigné, droit de manger…C’est pour faire reconnaître tous ces droits que différentes associations et différents instituts mettent en œuvre des sensibilisations dans les régions de Madagascar. Les situations changent peu à peu de nos jours grâce aux mobilisations mais beaucoup d’efforts restent à faire dans les régions rurales.

Le droit des enfants un fait assez délicat et complexe car il est question de culture. La santé, l’éducation, …ce sont des mots représentants différents concepts pour les Malagasy. Par exemple, l’éducation commence au foyer pour les Malagasy ; quand les enfants aident leur parent, ils apprennent déjà à devenir des agriculteurs et des artisans comme ceux-ci. Pour eux, c’est cela apprendre alors ils considèrent que le droit à l’éducation est déjà respecté. Il existe encore d’autres faits culturels similaires que les mobilisateurs doivent étudier au préalable avant de discuter à propos de la protection de droits des enfants.

Cette année, l’UNICEF a décidé de faire un gros plan sur les droits des enfants handicapés qui sont marginalisés dans les écoles. Toujours à cause de cette question de culture qui voit l’handicap comme un tabou. Selon l’UNICEF, 93% des enfants handicapés ont rapporté qu’ils étaient victimes d’humiliation et de stigmatisation de la part des autres enfants normaux ; plus d’un directeur d’école sur deux ne tient pas à recevoir ces enfants dans leur établissement car cela risquerait d’affecter les performances de l’école ; les enfants handicapés représentent 0,62% des effectifs des enfants scolarisés. Enfin dans son rapport « Exclusion scolaire et moyens d’inclusion au cycle primaire à Madagascar », UNICEF Madagascar, 2012, 18% des enfants exclus de l’enseignement primaire sont des enfants handicapés. Heureusement il y a les associations qui procurent à ces enfants des éducations spécialisées comme Sembana avotra ou Orchidée Blanche. Remédier à cette situation reste un grand défi car il est difficile pour l’handicapé de s’intégrer dans la société, il leur faudrait une grande faculté d’adaptation tandis que la société devrait les accepter tels qu’elles sont. En effet, malgré l’adversité, beaucoup de ces personnes ont accompli des œuvres extraordinaires dans la vie que même les personnes dites normales n’auraient pas réussi à réaliser dans des circonstances similaires.

Ce mois-ci, les évènements vont se succéder ; le 09 juin la journée nationale de la lutte contre la malnutrition, le 12 juin la journée mondiale de la lutte contre le travail des enfants, le 16 juin la journée mondiale de l’enfant africain, le 25 juin il y a le Sirkanvil, un spectacle dédié aux enfants défavorisés de la Capitale organisé par l’Alliance Française et la Commune urbaine d’Antananarivo en partenariat avec l’UNICEF. Les enfants pourront jouir de ces évènements pour le respect de leur droit, d’ailleurs lors de la célébration de la fête nationale Malagasy, les parents visent toujours à faire plaisir aux enfants.

Randria M. (Stagiaire)

3 commentaires

Vos commentaires

  • 4 juin 2013 à 11:03 | leclercq (#4410)

    Bonjour
    La tache est gigantesque en ce qui concerne les droits des enfants en particulier à M/scar , il est grand temps temps et impératif que les dirigeants de ce pays soient conscients de la gravité de la situation générale et de la malnutrition qui sévit au sein de son peuple car
    aucunes associations aussi devouées qu’elles puissent être ne peuvent venir à bout de ce fléau si les autorités en place continuent à fermer les yeux ,des dizaines d’enfants meurent chaque jour de faims pendant que des candidats bien grassouillets se bousculent à la porte de pouvoir à coup de millions d’ariary ,juste pour le pouvoir ,comment voulez-vous que les pauvres Malgaches comprennent pourquoi et pour qui doivent-ils se rendre aux urnes , quand leur principale préocupation est d’abord de trouver de quoi se nourrir !!!!c’est trop facile de critiquer et de dire que les Malgaches sont passifs et des « moramora » mais on ne peut pas faire des enjambées le ventre vide !!! et qu’on doit faire des kms pour une malheureuse cruche d’eau jaunâtre ,avant de donner des leçons esseyons de comprendre un tant soit peu leur situation ,puisqu’on ne peut se mettre à leur place mais surtout que pour rien au monde , on ne le voudrait pas !!!!!

  • 4 juin 2013 à 18:19 | bbernard (#6880)

    La malnutrition est un mal qui ne fait que s’aggraver à Madagascar depuis 4 ans. Ce fléau n’a jamais été à un niveau aussi élevé et cela vient de ce que le gouvernement ne fait rien. La lutte anti acridienne, la lutte contre l’ensablement des terres et l’assèchement des lacs ou mangroves, la lutte contre l’assèchement des nappes phréatiques, etc., le gouvernement s’en moque. Les enfants meurent de faim, leurs parents aussi, ils passent des heures pour récolter un peu d’eau saumâtre pour boire, au risque de se rendre malades, et pendant ce temps, monsieur le petit mafieux encourage la construction d’un terrain de golf, gros consommateur d’eau. A quoi bon un golf et un terrain d’aviation capable de recevoir des A380 quand le peuple n’a pas d’eau pour sa consommation de base ? Tout cet argent ne serait-il pas plus utile dans la construction d’une usine de désalinisation de l’eau de mer pour fournir de l’eau potable à la population ? Non, un golf bien vert et bien tondu, c’est tellement mieux. En attendant c’est le peuple qui est vert et tondu, vert de rage et tondu bien ras. Une honte !

  • 4 juin 2013 à 20:04 | Stomato (#3476)

    Droits des enfants... Hum !
    Il y a un peu plus de 40 ans, j’enseignais à des enfants qui sont maintenant devenus des hommes...
    A cette époque ils avaient des droits, mais en grandissant ils ont oublié qu’ils allaient avoir des devoirs envers eux même, leur famille, leur pays.
    A cette époque déjà je ne faisais pas faire de devoirs en classe si la veille il avait plu. Trop d’enfants apprenaient leur leçons sous l’éclairage public, qui existait encore en ce temps là.
    Avant de partir sous d’autres cieux je leur ai recommandé de se lancer dans l’agriculture... 10 ans après j’ai revu quelques uns de ces enfants et plusieurs m’ont dit « vous aviez raison quelques uns d’entre nous vous ont écouté. Ils mangent à leur faim eux. »
    Et lors de mon circuit de départ à la sous préfecture de braves fonctionnaires criaient à tue tête : « seule la politique nourri son homme ». Ils avaient raison, on en voit le résultat.

    Alors malgré le mal que j’en éprouve, lorsque je lis des articles sur la situation actuelle de Madagascar, je n’ai plus de larmes disponibles.
    J’avoue que je pense qu’une très large majorité de Malagasy ont bien voulu ce qui est maintenant leur actualité.