En général, les Centres de santé de base bénéficient d’une subvention d’ariary 66 par habitant. Cette subvention est allouée à la commune au cours du deuxième semestre de l’année pour les paiements des salaires des gardiens et des dispensateurs. Mais pour les communes qui comptent plus de deux CSB, beaucoup se plaignent de l’insuffisance de cette somme. Aussi, une modification a été envisagée lors de l’atelier sur le programme Acords et le secteur santé. En effet, des subventions seront octroyées à chaque CSB.
Toutefois, les CSB ont leurs propres ressources de financement. Il s’agit notamment des frais de consultations, des frais d’accès aux services de maternité.
Pour le centre de santé de base de Namontana à Anosibe, le taux de fréquentation est de 30 malades par jour. Pour ce qui est de l’accouchement, le nombre est réduit de 40 à 15 dans le mois. Selon Josiane Ramiaramanana, responsable de ce centre, cette situation s’explique par le recours des femmes aux matrones. « Elles ne viennent ici que lorsqu’il y a des complications », a-t-elle souligné. À noter que les frais d’accouchement s’élèvent à 10 000 ariary. Pour les 3 CSB et la BMH (Bureau municipal d’hygiène) rattachés à la commune urbaine d’Antananarivo, les salaires du personnel, qui est au nombre de 20, sont payés par la Commune avec le budget communal. Le recrutement s’est fait par voie de concours. Les médicaments sont aussi approvisionnés par la commune.
Néanmoins, il y a les services gratuits comme le test volontaire du VIH/Sida, le planning familial et les consultations prénatales.
Un fonds d’équité
Pour les CSB 2 rattachés à l’Etat, le personnel est mis en place par le ministère de la Santé. Les usagers octroient des participations pour acquérir des médicaments à moindre coût. De plus, un fonds d’équité a été créé afin d’aider les couches vulnérables. Une carte leur est ainsi distribuée. Pour ce qui est des CSB érigés dans le cadre du programme Acords dans les neuf régions d’intervention, ils seront priorisés pour le recrutement du personnel.
Pour les CSB privés, comme celui d’Avaradoha, ils ne bénéficient pas de la subvention de l’Etat. Frais de consultation, frais d’analyse et autres services comme l’échographie constituent leurs ressources financières. Pour les populations démunies, elles présentent un ticket de 50 ariary pour bénéficier des soins.
