Les deux chambres du Parlement de la transition HAT sont installées. Ils sont 346 à siéger à Anosikely et à Tsimbazaza. Ils sont issus dans leur majorité des diverses composantes des forces politiques qui ont été derrière ce mouvement de rue de la fin 2008 – début 2009. Ils se sont organisés de manière à ce que le commun des Malgaches et la communauté internationale trouvent ou voient en eux, une inclusivité nouvelle. Le gros de la troupe en tout cas est constitué par la mouvance Andry Rajoelina mais dispatchée en UDR-C, ESCOPOL, Les As. Dans tout ce beau monde, le TGV, le président de la HAT et la présidence de la HAT ont en quelque sorte leurs quotas propres.
La nouveauté c’est l’inclusion des dissidents d’une majorité des anciens élus de la dernière législative, conduits par d’une part du côté AREMA par l’ancien sénateur Robert Razaka, d’autre part des particules de la mouvance Zafy Albert avec Ralison Roger du PRM et HPM, et enfin et surtout du TIM sous la houlette de Raharinaivo Andrianatoandro.
Une large ouverture disent les uns. Pas mal disent les autres. L’observateur anonyme n’en voit pas trop pour autant ce que ces deux chambres peuvent lui apporter car jusqu’à présent, il n’y a eu aucune reconnaissance internationale et les entreprises franches qui ont fermé n’ont pas encore rouvert leurs portes pour embaucher de nouveau. Cette reconnaissance ne saurait tarder, répond Robert Razaka, membre du Congrès de la transition et qui explique que celui-ci est là pour mettre fin aux souffrances du « vahoaka ». Attendre et voir !
Il n’en demeure pas moins que pour l’instant, la légitimité locale de ce Parlement n’est pas acquise. Les voix ont commencé à s’élever dès le lundi 11 octobre au soir car les victimes du 7 février n’ont aucun représentant dans le Conseil supérieur de la transition (CST) qui fait office de Sénat de la transition. De même des jeunes, dont le groupuscule activiste à l’université conduits par Mamy Jo, rappellent au président de la HAT les promesses faites à leur endroit.
Les questions fusent aussi à propos de ces nouveaux noms – et ils sont nombreux. Ces nouvelles autorités politiques vont donc légiférer et discuter du sort des prisonniers politiques et de l’avenir du pays. Au nom de quoi et de qui car la majorité d’entre elles n’ont eu aucune onction des urnes de leur vie ? Le TGV lui-même ne peut se permettre de parler au nom du « vahoaka » car il n’est connu et n’a été aux urnes que dans la capitale ; et encore ! quant au TIM, n’a-t-il pas été renié par une partie de ses électeurs ? et par tous ceux qui étaient sur la Place du 13 mai ? Quelle légitimité alors à tout ce beau monde ?
Vos commentaires
Votre point de vue me semble vraiment bizarre. Ce régime que vous à Madagascar tribune considère depuis toujours comme un putchiste est en train d’évoluer vers l’organisation des différentes éléctions. Il installe ces institutions de la CT et de la CST et vous dites que ça manque de légitimité parceque les membres ne sont pas élus. Donc dans ce cas, vous voulez quoi au juste ??? Une élection ? Qu’on n’installe pas les deux chambres et rester ainsi ? Quoi ??? Que la crise demeure indéfiniment ?
Tous les solutions proposer par les CNOSC ou les Raymond Ranjeva propose de continuer une transition nouvelles qui va durer je ne sais combien de temps encore alors que c’est vous même qui disait que le peuple a assez souffert. Quand la transition accelère le processus d’election pour abrégé cette souffrance du peuple, vous dites qu’un certain expert de l’ONU affirmait qu’il faut au moins 18 mois pour preparer une constitution. Mais bordel ! Qu’est ce que vous voulez à la fin ??????
Le n’est pas l’entité de Transition mais « CE » Transition. C’est la transition avec Andry Rajoelina qui pose problème.
Une transition consensuelle et inclusive aura la reconnaissance internationnal et donc mettra fin à la crise. Dans ce cas là, même une transition de 5 ans n’impacterait pas le peuple puisque la transition sera incluse et consensuelle et donc reconnu par la CI donc financer par la CI.
Bref, Stop à la transition de Rajoelina qui ne fait que mettre le pays à plat de jour en jour !
Il faut commencer par le commencement. C’est un parlement élu qui doit fixer les règles de la transition, ainsi que des futures institutions. Les auteurs de coup d’état n’ont aucune légitimité.
Robert RAZAKA,
Ne dites-pas trop vite que vous êtes pour « ...... » le Peuple.
Attendez les revendications de chaque groupe ou association.
Vous devez jouer la transparence pour vos « émoluments » (traitement attaché à un emploi,votre salaire).
Bonne route et bon courage,quand même.
Basile RAMAHEFARISOA
b.ramahefarisoa@gmail.com
Mr Bill, il faut juger aux actes car le pays ne peut pas rester indéfiniment dans la situation actuelle. Passons aux élections et restons vigilants !! Misaotra Tompoko.