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Tribune libre

Une compétition saine pour asseoir la République

mardi 20 octobre 2015

A LA LECTURE DES COMMUNALES

Les Communales viennent de se tenir. Les résultats officiels de ces élections dans leur globalité n’ont pas été très différents des résultats provisoires. Aussi, les statistiques provisoires fournies par la CENIT, en l’absence de données officielles, offrent une photographie proche de la réalité des assises des différents partis politiques. Malgré les dénégations de certaines forces politiques, les éléments factuels sont implacables quant à cette réalité des partis politiques. A notre connaissance, en dehors des articles de presse, une seule analyse sur les résultats de cette consultation électorale et ses implications a été faite, il s’agit de la présentation du Professeur Rasolo André parue dans l’Express de Madagascar. Ce qui est fort regrettable pour un sujet d’importance pour la vie et le devenir de notre Nation, car ces Communales permettent, également, une autopsie des pratiques politiques qui ont cours réellement dans le pays au-delà des discours de circonstance.

285 partis mort-nés

On se gausse souvent de l’existence d’une multitude de partis politiques qui rend difficile le traitement de toute question liée à la politique. On avance souvent le chiffre de 300 partis politiques. A chaque sujet d’actualité les dirigeants de ces partis prennent la parole au nom de ses soi-disant nombreux adhérents et de leurs partisans pour défendre une cause ou avancer une opinion. Pour arrêter la cacophonie, des propositions ont été faites ici ou là pour regrouper les partis en deux ou quelques grands rassemblements. Avec les Communales, les faits ont tranché. Le propre d’un parti politique est de concourir aux élections pour avoir des élus pour défendre son projet de société et son programme ne serait-ce que localement comme dans le cas des Communales. Or, seuls une quinzaine de partis politiques ont eu des candidats à ces élections. Comment dès lors qualifier les 285 partis ? Au plus des cercles de réflexion ou think tank. Quel statut devrait-on les réserver dans la Loi sur les partis politiques ?

L’évanescence des partis historiques

La déshérence des partis historiques qui ont cadencé la vie politique des cinquante dernières années confirme un changement de la pratique politique. La disparition des partis à assises populaires constitués de militants armés d’une idéologie, formés et encadrés dans le combat politique. Dans le débat et les défis qui alimentent la vie de la Nation on ne peut que regretter l’évanescence de ces partis. C’est une partie de l’histoire de notre pays qui se meurt.

L’AKFM n’a présenté que 7 candidats et a fait élire 2 maires. L’AKFM est né en 1958 lors du congrès constitutif de Tamatave en arrivant à fédérer l’essentiel des mouvements indépendantistes. Ce qui lui conféra une assise nationale malgré la prédominance du PSD du Président Tsiranana. L’AKFM était structuré comme les partis communistes dont il était proche idéologiquement avec un mouvement de la jeunesse, une presse, une école du parti et un syndicat affilié. On se souvient des congrès nationaux du parti qui investissaient le stade couvert de Mahamasina et qui voyaient la présence de centaines de militants venus des différentes provinces. En particulier dans l’actuelle région DIANA, le parti a reçu l’appui des cadres du Parti Communiste réunionnais travaillant à la DCAN (actuellement SECREN) et formés au sein du Parti Communiste français.

Le MONIMA, selon les données de la CENIT n’a présenté aucun candidat. Le parti de feu Monja Jaona a été créé en 1958. Par entente avec l’AKFM, le parti s’est focalisé dans la partie Sud de l’île à partir d’Antsirabe. En particulier, dans le grand Sud le parti était très bien implanté. A chaque congrès du parti tenu dans les différentes localités de cette partie de l’île, les militants des différentes sections accouraient de leurs localités respectives, certains faisant plus d’une centaine de kilomètres de marche à pied. Le parti avait une section jeune très dynamique et qui a été le fer de lance du mouvement insurrectionnel de 1971.

Le MFM, lui non plus n’a pas présenté de candidat. Pourtant, ce parti prolétarien créé en 1972 après les événements populaires qui a sonné le glas de la Première République, et qui s’est converti ultérieurement au libéralisme, était l’un des partis le plus structuré du pays. Il était réputé par le nombre et la qualité de ses cadres, les fameux Rouges et Experts. Il était très bien implanté au niveau de l’éducation nationale et le rayonnement du parti s’agrandissait au gré des affectations de ses membres par le pouvoir AREMA. Au niveau des Universités, ses jeunes étaient très bien formés et organisés, ils gagnaient souvent les élections universitaires. Un syndicat ouvrier et des coopératives paysannes qui avaient investi les anciennes terres laissées vacantes par le départ des colons en divers lieux du pays complétaient la liste des organisations rattachées au parti. Lors de l’élection présidentielle de 1989 Manandafy, son président national, avait recueilli 28 % des voix malgré le verrouillage de l’appareil électoral opéré par l’AREMA de Ratsiraka.

Enfin, le VITM également n’a pas présenté de candidat. Le VITM a été créé par feu Razanabahiny Marojama et avait pour slogan « Madagascar un et indivisible ». Il avait certes emporté l’adhésion des gens du Sud-Est, zone d’origine de ses principaux dirigeants, ce qui a facilité son implantation dans les différentes régions du pays car les populations du Sud-Est migraient dans les différents coins du pays. Mais le VITM n’était pas pour autant un parti ethnique, pour preuve, en 1989, Razanabahiny Marojama a obtenu 22% des voix.

En dehors du pouvoir, dur d’exister pour les partis-Etat

Tous les partis-Etat créés par les Présidents successifs se sont appuyés sur les prérogatives de puissance publique pour proliférer et participer aux élections. En dehors du pouvoir, comme l’illustre les Communales, ils éprouvent des difficultés pour exister et plus encore pour participer aux compétitions électorales.

L’AREMA du Président Ratsiraka a présenté 318 candidats et a obtenu 16 maires soit 5,03%, l’un des plus faibles pourcentages d’élus. Il est indéniable que le parti a perdu de sa superbe et arrive difficilement à emporter l’adhésion des électeurs. Par exemple, dans la province d’Antananarivo le parti n’a pas eu de maire élu.

Malgré une participation au dernier Gouvernement de la Transition et une représentation dans les institutions de la Transition, l’UNDD du Président Zafy Albert n’a pas participé aux joutes électorales. Pourtant ses sympathisants se bousculaient à ses portes l’un pour se procurer un poste et l’autre pour un siège de membre du parlement de la Transition. Le vide s’est fait pour défendre les couleurs du parti lors de Communales. Comment interpréter ce manque d’intérêt pour les élections sauf que l’UNDD n’a jamais été un parti mais s’est cantonné à être un club de réflexion.

L’AVI de Ratsirahonana a concouru pour 111 circonscriptions et a fait élire 11 Maires. N’avoir aucun Maire élu dans la province d’Antananarivo qui était son principal point d’ancrage, traduit la perte de crédibilité de ce parti.
Le MAPAR d’Andry Rajoelina est un regroupement de partis créé par ce dernier pour affronter les échéances électorales post-Transition. Malgré l’appel à manifestation d’intérêts lancé pour racoler des candidats, le MAPAR n’a pu présenter que 874 candidats et pour en gagner 108. Au-delà des déclarations d’autosatisfaction de ses dirigeants, il est indéniable que l’aura d’Andry Rajoelina a pali. Sans les prérogatives de puissance publique et malgré les fonds mobilisés, le MAPAR n’a pas emporté une forte adhésion qui lui aurait permis de couvrir le pays et encore moins de faire élire ses candidats.

En ce qui concerne le TIM, Ravalomanana revenu au pays a pris les choses en main et s’est beaucoup impliqué dans les élections communales parcourant le pays en long et en large. Les Communales devraient lui servir de fer de lancement pour son retour en politique. Avec une débauche de moyens, le TIM voyait les perspectives en grand. Néanmoins, le TIM n’a été présent que dans 1118 circonscriptions sur 1695 et a fait élire 216 Maires. Les résultats sont en deçà des attentes surtout si l’on y ajoute la défection des électeurs, il n’y a pas eu un élan fort pour Ravalomanana, mais le TIM a de beaux restes et ses résultats sont les plus élogieux comparativement à ceux des autres partis-Etat hormis le HVM.

Le copier-coller de HVM

Le HVM est né après l’accession de Hery Rajaonarimampianina au pouvoir. Comme ses prédécesseurs ce dernier n’a pas trouvé mieux que de monter ex-nihilo un parti-Etat pour consolider son pouvoir. Il a construit son parti avec le concours de son premier cercle, des gens pour la plus part non avertis sur ce qui touche à la politique. En un temps record et sans conteste avec les prérogatives de puissance publique, le parti s’est implanté dans les différentes régions de l’île. En particulier et en reprenant les pratiques en cours du temps de Ravalomanana, les ministres non adhérents à des partis politiques autres que le HVM ont été nommés coach pour se répartir les tâches. En maniant la carotte et le bâton comme par le passé et en surfant sur l’opportunisme des anciens maires qui avaient peur d’un audit financier de leur gestion passée, le HVM est parvenu à présenter 1689 candidats pour 1695 postes à pourvoir et à gagner dans 814 circonscriptions soit un taux de réussite de 48,15%.

La résistance de la base LEADER FANILO

Le Secrétaire Général du LEADER FANILO avait annoncé urbi et orbi début 2015 que le parti ne présentera des candidats que dans les 5 circonscriptions où il a des députés élus. L’objectif non avoué des dirigeants du parti était de favoriser le HVM quitte à concourir sous son label et aider en cela le parti présidentiel à faire le plein de candidats. Cette proposition a reçu une fin de non-recevoir de la base, et malgré lui le Bureau National a dû accepter le principe de présenter des candidats au nom du parti partout où c’est possible et promettre la prise en charge des cautions. Malheureusement et en particulier autour du financement des cautions, les manœuvres dilatoires ont proliféré. Pour preuves quelques exemples : (1) à Andapa le Président National a favorisé en sous-main l’élection de son frère présenté par le HVM comme maire de la Commune urbaine ; (2) dans la Commune urbaine de Vangaindrano le Premier Vice-Président a monté une liste dissidente de Mananara Fanilo pour couper court aux ambitions du candidat du parti ce qui a favorisé l’élection d’un HVM alors que l’ensemble des voix obtenues par les 2 listes était supérieur aux voix obtenues par la liste HVM ; (3) à Antananarivo le Secrétaire Général s’est prononcé en faveur du candidat soutenu par le HVM Hery Rafalimanana sans avoir la bénédiction des adhérents du parti, ce qui a entrainé 3 des 6 sections du parti à soutenir la candidate du Freedom. Finalement, il y a eu 333 candidats se présentant au nom du LEADER FANILO et 58 ont été élus soit un ratio de 17,42%. Les membres LEADER FANILO, à travers ces Communales ont démontré leur attachement au parti. Le parti peut s’enorgueillir d’avoir une assise nationale et réalisé un bon score malgré les bas calculs de ses dirigeants actuels. Au-delà, la leçon à tirer est que la défense des valeurs et des principes est possible dans ce pays.

La montée en puissance des indépendants ou la désacralisation de la politique

De mémoire, il n’y a jamais eu autant de candidats indépendants, 1597 candidats et 270 élus soit 16,91%. Le parti des indépendants, si l’on peut parler de parti, est le deuxième parti de Madagascar après le HVM. Ceci semble démontrer l’inanité d’appartenir à un parti politique pour faire de la politique ou pour se faire élire. Ces électrons libres représentent un danger pour le fonctionnement de la démocratie, car par nature c’est l’intérêt personnel qui prime sur l’intérêt général pour leur cas, et l’attachement à des valeurs communes qui fondent une société leur sont des terres inconnues. La question doit maintenant se poser sur le rôle et la place à attribuer à des candidatures indépendantes dans le futur pour ne pas prendre le risque de désacraliser la politique.

LE PRESIDENTIALISME UNE PARODIE DE DEMOCRATIE

Les Communales ont été une élection démocratique et traduit, à l’instar des multiples candidats maires ou conseillers municipaux, l’aspiration d’une partie de la population à une participation à la gestion des affaires publiques. Or, comme l’atteste les deux extrêmes, l’évanescence des partis historiques d’un côté et la prééminence du parti HVM de l’autre, notre démocratie est dévoyée. Les difficultés des partis-Etat en dehors du pouvoir dans la compétition politique ne fait que renforcer cette assertion. Les régimes politiques, à l’exception de la première moitié de la 3ème République, ont tous été des régimes présidentiels forts. On n’a jamais été loin des usages monarchiques ou du culte de la personnalité des régimes dictatoriaux. Les différentes Constitutions ont été taillées sur mesure pour le Président en place, puis maquillées pour donner une apparence de démocratie. La compétition politique à Madagascar se résume à la conquête du pouvoir présidentiel. Tous les moyens constitutionnels ou extraconstitutionnels sont bons pour y parvenir. Une fois au pouvoir et ayant en main tous les leviers, le Président opère pour renforcer ses assises, circonscrire toute opposition et annihiler l’expression démocratique. L’exemple récent du HVM, en résonnance avec ce qui a été auparavant, est là pour nous le rappeler.

Le problème central pour le pays est donc de circonscrire les effets dévastateurs du présidentialisme. Certes un régime présidentiel offre l’avantage d’une personnalisation de la responsabilité au contraire d’un parlementarisme mais les dérives sont nuisibles pour la démocratie. Notre histoire passée, même durant la colonisation, nous instruit que l’existence ou la survivance de partis politiques dans le sens ancien avec des valeurs et des principes, dotés d’une structure ayant une couverture nationale et composés de militants aguerris est une des réponses à cette problématique.

Par ailleurs, ceci remet en cause le bien-fondé de la démarche actuelle relative à la Réconciliation Nationale. Comment réconcilier des personnes dont l’objectif inavoué n’est rien, en dehors de toute autre considération, que la conquête ou le maintien au pouvoir. Dans de ce contexte, l’alternance démocratique au pouvoir est hypothétique. La réconciliation n’a rien de national, il ne concerne que des individus ou tout au plus des groupes d’individus. Il serait plus opportun de porter la réflexion sur la Construction Nationale, à savoir comment résoudre les blocages structurels et libérer les énergies pour un développement socioéconomique harmonieux et apaisée.

PAS DE REPUBLIQUE SANS CITOYEN, PAS DE CITOYEN SANS PARTI POLITIQUE

Le débat pour la refondation de la République ne saurait se clore sur les enseignements de ces dernières Communales, toutefois les données factuelles offrent une panoplie d’éléments pouvant servir à une amélioration de la situation présente dont les pistes avancées ci-dessous.

Pour une nouvelle Loi sur les partis politiques

La première vertu des Communales est de donner une visibilité sur la réalité des partis politiques. Il est maintenant démontré qu’il n’existe qu’une quinzaine de partis politiques. Les autres ne sont des partis politiques que de nom. La Loi sur les partis politiques doit être révisée pour intégrer cette donne et clarifier de fait le paysage politique. Cela ne signifie nullement qu’émettre des opinions sur des sujets politiques est circonscrit aux seuls partis politiques.

Par ailleurs, la question des indépendants doit être résolue. La déprofessionnalisation de la pratique politique et l’individualisme sont des dangers pour l’éducation citoyenne et la gestion des affaires publiques au niveau de la Nation.

L’éducation citoyenne prélude à la redevabilité

Ces derniers temps on met en avant le concept de la redevabilité. Ce concept nous vient en particulier des chercheurs canadiens, il exprime l’obligation de résultats de la part des gouvernants vis-à-vis des gouvernés. Ce concept est repris en particulier par les institutions internationales dans les différents projets de développement notamment dans les projets relatifs au développement local. Certes des renforcements de capacités pour les gouvernants comme pour les gouvernés sont intégrés dans ces projets, mais à l’échelle d’une Nation peut-on parler de redevabilité pour des citoyens non qualifiés incapables de juger ? Il est un devoir des partis politiques, à l’échelle de la Nation entière, de former ses adhérents, de renforcer les capacités de ces cadres pour une prise de responsabilité présente ou future dans les affaires publiques. Ces militants et cadres politiques ont pour vocation de porter tout débat public comme sur la question de la redevabilité des gouvernants de concert avec la population concernée. Certes l’éducation citoyenne n’est pas le seul apanage des partis politiques, les organisations d’éducation citoyenne sont là ainsi que les corps intermédiaires mais en rien ces actions ne devraient suppléer au travail des partis politiques tout au plus les compléter.

De la question du financement des partis politiques

La compétition politique qui se résume à la conquête du pouvoir central par tous les moyens démontre l’aspect focal du financement des activités politiques. La lutte pour le pouvoir est conditionnée le plus souvent par la capacité financière des protagonistes. Pour se trouver un trésor de guerre, certains hommes politiques sont prêts à toutes les compromissions. Il est temps de légiférer en la matière en plafonnant certes les dépenses de campagne des candidats au nom de l’égalité des chances notamment mais aussi sur le financement des activités des partis politiques. Il est grand temps de faire bénéficier les partis politiques d’un financement public soumis à des contrôles a posteriori. Ce financement ne s’adressera qu’aux seuls partis ayant des élus et une bonification sera opérée en faveur d’une proportion plus élevée d’élus. Cela incitera les partis à se regrouper et à inviter les indépendants à rejoindre leurs rangs.

Andrianialy

5 commentaires

Vos commentaires

  • 20 octobre 2015 à 14:58 | zamix (#8928)

    Juste analyse... On sait déjà de ce qu’il advient de la manière dont le régime HVM s’achèvera.

  • 20 octobre 2015 à 15:01 | ginabe (#8937)

    tant que le système politique fonctionnera dans les conditions actuelles, le jeu de la table rase perdurera. Dans une république les partis politiques sont les locomotives de la société

  • 20 octobre 2015 à 15:06 | missile (#8938)

    « Résistance de la base du Leader fANILO » ??? Résistance à quoi (ou plutôt à qui) ? A ses actuels dirigeants peut-être...

    Ses dirigeants actuels, courtisans officiels des barons du HVM. Ry zareo reo moa izany miaraka miongana amin’ny HVM sa hahongan’ny base-ny alohan’ny fotoana ?

  • 20 octobre 2015 à 15:21 | Mihaino (#1437)

    Merci Mr/Mme ANDRIANIALY pour votre article qui a attiré mon attention ! Curieux et adorant la lecture ,j’ai pris vraiment plaisir à vous lire car j’ai appris bien des choses intéressantes et instructives !
    Bravo et bonne continuation !
    Cordialement,

  • 20 octobre 2015 à 18:08 | LE VEILLEUR alias L’EVEILLEUR (#1331)

    Merci aux efforts que vous avez fournis pour produire cet article avec des informations intéressantes.

    Dommage qu’il n’y a aucune analyse ou mise en perspective concernant le record historique d’abstention lors de ces communales ! Une élection de proximité par excellence.

    - Une république « refondée ou non » sans participation citoyenne pourrait ressembler à quoi ?

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