L’affaire concernant l’agression d’un journaliste dans le district de Vohipeno sera-t-elle classée définitivement ? En fait, l’intervention par téléphone du chef de district de Vohipeno dans une station télévisée de la capitale a suscité beaucoup de commentaires au sein du monde des médias. Ce représentant du gouvernement a reconnu les faits, mais il a tenu à signaler que la victime n’est pas un journaliste en activité. Or, Tsabotokay Honoré est un journaliste travaillant régulièrement à la radio Rakama à Vohipeno (antenne de la radio RDB) et figure sur la liste publiée par la Commission de la délivrance de carte des journalistes professionnels à Madagascar sous le n° 812.
Enquête baclée
Visiblement, ce patron de l’administration dans le district de Vohipeno essaie, par tous les moyens, d’étouffer cette affaire, ou bien a-t-il l’intention de protéger les agresseurs. Ainsi, le pouvoir central par le truchement de ce chef de district a déjà choisi son camp. A cet effet, tout porte à croire que, malgré la promesse du chef de district, l’enquête sera bâclée. Les auteurs de ces coups et blessures volontaires à l’encontre de notre confrère ne seront jamais inquiétés. Une manière de dire que l’impunité existe bel et bien à Madagascar. Comment peut-on imaginer la tenue d’une élection libre et transparente dans la Grande île alors que des journalistes ne peuvent pas accomplir leur mission. Devant un tel geste contraire à des pratiques démocratiques, seuls les observateurs internationaux ont crié haut et fort que les élections législatives du 23 septembre dernier se sont déroulées dans les normes requises. A rappeler qu’un fait scandaleux s’est produit dimanche dernier à Vohipeno. Un journaliste local a filmé l’arrivée des cars transportant des personnes en provenance de Manakara. Selon les témoins, rapportés par la presse de la capitale, des partisans et des membres locaux du TIM ont tabassé ce journaliste. Gravement blessé, Tsabotokay Honoré a été immédiatement admis à l’hôpital.
