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Economie

Importation

Un surstockage de 5 ans après la détaxation

lundi 11 juin 2007 | Adrien R.

Mardi dernier, le chef du gouvernement a relaté devant l’Assemblée Nationale des chiffres très brillants en ce qui concerne les prévisions macroéconomiques prévues pour cette année 2007. Taux de croissance économique à 5 % ; taux d’inflation moins de 10 % ; taux de pression fiscale à 11 %. À la lecture de ces indicateurs tirés des principaux agrégats, certains observateurs n’ont pas pu s’empêcher de signaler un certain nombre de comptes macroéconomiques dont la réalisation n’est pas tout à fait reluisante. Il s’agit du volume des recettes publiques dans le cadre de la finance publique. Malgré l’objectif d’atteindre cette année plus de 11 % en matière de pression fiscale, l’amélioration des recettes publiques ne pointe pas encore à la porte et ce, comme ce fut le cas en 2006. Pour cause du faible volume de rentrée des recettes fiscales, on se souvient que l’Etat était contraint l’année dernière de recourir à l’amputation budgétaire jusqu’à concurrence de 30 %.

3 % de redevables

Une source bien informée indique que le récent limogeage de l’ex-directeur général des impôts, Mme Hanitra Rajaonah, aurait été lié à la mauvaise performance réalisée en matière de recettes fiscales jusqu’à cette veille de la fin du premier semestre 2007. Selon l’avis des experts, l’actuelle faiblesse de volume de recettes publiques a un lien avec la conséquence de la détaxation. Au bout des 2 années de l’effectivité de la loi sur la détaxation à Madagascar, les importateurs ont profité de cette largesse pour réaliser un surstockage nécessaire pour 5 ans d’importation. En effet, ce cumul de stock entraîne la diminution du volume d’importation depuis 2005. Or, il n’est pas encore question jusqu’ici de procéder à la création de nouveaux impôts ou majorer le taux d’impôts déjà existé. Pour atteindre le taux de pression fiscale de 11 %, il n’y a que l’élargissement de la base de l’assiette fiscale par le biais de l’impôt synthétique et l’amélioration de recouvrement comme politique à adopter. À Madagascar, près de 3 % de la population seulement est assujettie à l’obligation fiscale.

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